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45 - 2001, DAC 70 - Subvention exceptionnelle d'équipement à l'association "ACCES" (18e) pour la construction d'un centre socio-culturel à implanter sur le terrain, 9, rue Jacques-Ibert (17e). - Montant : 4.500.000 F


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAC 70 relatif � une subvention exceptionnelle � l'association "ACCES".
Je donne la parole � Martine BILLARD.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - En novembre, l'association obtenait 6 millions de subventions pour un projet de cr�ches dans le m�me ensemble. Ce mois-ci, il s'agit du centre socio-culturel et d'une subvention de 4,5 millions, soit d�j� 10,5 millions pour cet ensemble culturel et scolaire rue Ibert dans le 17e arrondissement.
Il nous a �t� expliqu� qu'il fallait voter cette subvention en urgence compte tenu de l'int�r�t des programmes, et alors que le centre ne sera achev� qu'en 2002. Quelle pr�cipitation pour voter une subvention d'�quipement pour un �quipement qui ne sera achev� qu'en 2002 !
On pourrait quand m�me se poser des questions.
Combien de projets la�ques aimeraient recevoir autant de subventions, et autant en avance, ce qui leur �viterait de faire des avances de fonds comme c'est souvent le cas.
Globalement, depuis octobre, le mouvement Louvavitch aura eu droit � 18 millions de francs de subventions en 4 mois. Quel mouvement associatif a eu autant de subventions dans Paris, en si peu de temps ?
Franchement, cela rel�ve quand m�me de l'arrosage d'un �lectorat int�ress�. Il y a des �lectorats int�ress�s de commer�ants, etc.
Le lobbying cela existe de toutes les couches de la population.
Je dis qu'effectivement quand on donne 10,5 millions � un projet associatif, il y a quand m�me un probl�me, surtout lorsqu'on a autant de mal � recevoir de l'argent... je m'interroge et j'aimerais qu'� c�t�, les projets la�cs aient autant de subventions pour monter des projets culturels. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Lorsque dans nos arrondissements, nous proposons de construire des projets culturels en direction des jeunes, en direction justement de tous ces jeunes qui tra�nent dans la rue et qu'on essaie aujourd'hui d'atteindre pour �viter qu'ils tombent d�finitivement dans la d�linquance, comme c'est le cas, nous aimerions que des subventions soient aussi attribu�es � ces projets.
Nous voterons contre la subvention. A l'heure actuelle, en plus, nous ne voyons pas l'urgence pour un projet qui est donc envisag� pour 2002.
M. Claude ROLAND, au nom de la 4e Commission. - Monsieur le Maire, Madame BILLARD, je suis surpris de ce que vous venez de dire.
Cette association est ouverte � tous. Nous soutenons aussi bien les Musulmans que les Juifs, que les Catholiques ou que les Protestants.
Ce que vous dites a des relents racistes, je me permets de vous le dire.
Le pr�sent projet de d�lib�ration n'est que l'application d'un autre projet vot� au mois de septembre par le Conseil, qui consistait � conclure un bail emphyt�otique.
D�s septembre, �tait pr�vu le soutien de la Ville � la r�alisation du centre socio-culturel �valu� � 9 millions de francs.
La Ville se propose donc de concr�tiser ce qu'elle a vot� en septembre 2000 � savoir accorder une subvention d'�quipement � l'association "ACCES" de 4,5 millions pour la construction d'un centre socio-culturel de pr�s de 1.000 m�tres carr�s.
Je rappelle que ce centre sera ouvert � tous sans aucune distinction ni d'�ge, ni de religion, ni de milieu. Il aura pour mission de privil�gier l'accueil des personnes en difficult�.
D'ailleurs la Caisse d'allocations le soutiendra. Comme cela est de rigueur, la subvention sera vers�e au vu des factures confirmant la r�alisation des travaux et non sur des devis.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Je demande � intervenir car j'ai �t� mise en cause.
(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).
Je demande que soit retir� le propos sur les relents racistes. Je regrette, quand je dis que je pr�f�re les projets la�cs � n'importe quel autre projet religieux, je ne vois pas o� sont les relents de racisme ? Je suis pour la la�cit� et cela n'a rien � voir avec le fait d'�tre raciste. Je demande donc que cette expression de "relents racistes" soit retir�e.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous sommes tous ici la�cs ; le fait d'�tre contre les religieux n'est pas bien. Pourquoi voulez-vous �tre contre les religieux ?
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Que les projets publics aillent aux la�cs.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous �tes hostile � cette action dans ce domaine ?
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Je suis pour qu'en priorit�, l'argent public aille aux projets publics. Aujourd'hui, dans les diff�rents arrondissements, quand nous proposons de construire des projets publics, il n'y a pas d'argent et je m'�tonne qu'il y ait de l'argent pour les projets priv�s, quels qu'ils soient.
Je demande que les projets la�cs soient vot�s en priorit�.
Je demande le retrait de cette expression raciste.
M. LE MAIRE DE PARIS. - C'est votre droit ; c'est le droit de M. ROLAND d'avoir consid�r� qu'il ne faut pas mettre � l'index une telle position.
Qui est pour ?
Contre ?
Une explication de vote...
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint. - Je vois que Mme BILLARD est toujours dans sa tradition ; apr�s les Loubavitchs, les �coles, elle a pos� une question �crite sur ma permanence. Cela confirme ce que je pensais et je crois que mon ami Claude ROLAND a eu tout � fait raison dans ce qu'il vient de dire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Non, Madame BILLARD, on va y passer trois heures ; on va encore vous r�pondre apr�s, on est l� encore demain matin...
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Je lui demande d'expliquer publiquement ce qu'il pense.
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint. - C'est ce que j'ai dit publiquement dans cette salle, il y a un fond d'antis�mitisme chez vous que je supporte pas.
Mme Malvina PIN. - Cela fait deux insultes quand m�me.
M. LE MAIRE DE PARIS. - M. PIERRE-BLOCH est bien plac� pour parler publiquement de ces probl�mes.
Mme Liliane CAPELLE. - C'est un d�lit.
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint. - Qu'elle me poursuive devant les tribunaux !
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Je demande � pouvoir m'expliquer.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Allez-y.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Depuis plusieurs Conseils, vous vous obstinez � vouloir m'accuser d'antis�mitisme, vous me menacez de proc�s, j'attends toujours...
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint. - Je n'aime pas perdre mon temps.
Mme Martine BILLARD, �lue "Les Verts". - Parce que vous allez perdre le proc�s.
Vous pourriez m'accuser d'antis�mitisme, ce n'est pas le cas. J'ai soutenu la biblioth�que MEDEM, je suis tout � fait pour ce projet comme d'autres projets de la communaut� juive. Par contre, je refuse l'extr�misme dans toutes les religions, donc de soutenir les Loubavitchs au sein de la communaut� juive comme beaucoup de Juifs lib�raux dans ce pays et beaucoup de non Juifs, et vous n'accusez pas les Juifs d'antis�mitisme quand ils ne soutiennent pas les Loubavitch...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Un peu de calme.
Madame, nous n'avons pas nous � nous substituer, � dire qu'il y a des bons et des moins bons parmi les Juifs. C'est grave ce que vous dites, il n'y a pas les bons et les moins bons. Tous ceux qui participent � l'action g�n�rale doivent �tre consid�r�s sur un pied d'�galit�. Les Juifs lib�raux, nous les aimons autant que les autres ; on ne doit pas mettre une �tiquette : il y a les bons et les moins bons ; nous les consid�rons sur un m�me pied d'�galit� et n'avons pas � faire de choix � l'int�rieur. C'est la d�mocratie. Merci de l'avoir soulign�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 70.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DAC 70).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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