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19 - 2001, PP 5 - Section d'investissement du budget spécial de la Préfecture de police. - Individualisation d'une autorisation de programme de 304.898,03 Euros (2.000.000 F) pour financer la réalisation d'études préalables nécessaires à la maîtrise d'ouvrage et d'études relatives à des travaux immobiliers dans les immeubles abritant les services de la Préfecture de police


M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration PP 5 relatif � la r�alisation d'�tudes pr�alables n�cessaires � la ma�trise d'ouvrage et d'�tudes relatives � des travaux immobiliers dans les immeubles abritant les services de la Pr�fecture de police.
Monsieur REVEAU, vous avez la parole.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Monsieur le Pr�fet, ce dossier me donne l'occasion de rappeler combien l'ins�curit� est un ph�nom�ne qui p�se de plus en plus sur la vie de chaque Parisien et combien l'autosatisfaction en la mati�re est d�plac�e.
Le bilan n'est pas positif, je me dois de vous le dire. La vie quotidienne des Parisiens est soumise � une constante ins�curit� : ins�curit� � l'int�rieur et aux abords des �tablissements scolaires � tel point qu'un quotidien a publi� la carte des "coll�ges � risques", ins�curit� dans les transports en commun, ins�curit� permanente dans des quartiers entiers o� l'on r�gle les comptes en plein jour l'arme � la main, on en a eu la preuve d'ailleurs durant le week-end dernier � la D�fense, 54 squats � Paris, ins�curit� dans les loisirs et d�placements courants, ins�curit� pour les m�tiers de voie publique ou sur les terrains de sport, ampleur in�gal�e du "ph�nom�ne prostitutionnel", d�veloppement syst�matique d'une violence de masse lors des grands rassemblements de foule.
Depuis 1995, la s�curit� des Parisiens s'est tr�s gravement d�t�rior�e, vous ne pouvez le cacher : 295.655 d�lits et crimes ont �t� commis sur le territoire parisien en 2000, soit 5.000 de plus qu'en 1999. Pr�s de 4.000 trafiquants de drogue ont �t� arr�t�s � Paris. La d�linquance contre les personnes progresse dans des proportions plus qu'inqui�tantes : ainsi, les vols avec violence ont augment� de 35,74 %.
Le contrat parisien de s�curit� relevait que la proportion d'�trangers impliqu�s dans la d�linquance parisienne est deux fois et demie plus importante que leur part dans la population de la Capitale. Les cinq arrondissements du nord-est parisien (10e, 11e, 18e, 19e, 20e) totalisent 57 % des domiciles des d�linquants parisiens interpell�s, alors qu'ils ne repr�sentent que 36 % des r�sidents recens�s. Le 18e arrondissement vient en t�te des arrondissements o� la d�linquance est la plus forte avec plus de 21.100 faits. C'est celui aussi o� l'immigration est la plus pr�sente.
D�bord�e par l'ampleur et la fr�quence de ces ph�nom�nes, insuffisamment nombreuse et �quip�e, la police parisienne baisse les bras. La r�forme de la police parisienne est un �chec : 5.000 personnes tout au plus sont quotidiennement sur le terrain. Mais plus encore, la police parisienne est d�sarm�e moralement par l'absence d'ordres fermes, par un Code p�nal laxiste, par le "tout-pr�vention". Avant d'�tre technique, la s�curit�, c'est-�-dire le r�tablissement de l'ordre, est une question politique : c'est la police, constamment pr�sente, une justice sans faiblesse, la tol�rance z�ro pour les d�linquants et criminels !
Merci, Monsieur le Maire.
M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur REVEAU.
Je donne la parole � M. CALDAGU�S pour r�pondre � l'intervenant.
M. Michel CALDAGU�S. - On est bien sur le PP 05, oui ?
M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Absolument.
M. Michel CALDAGU�S, au nom de la 3e Commission. - Ma r�ponse sera empreinte d'une certaine perplexit� compte tenu de ce que la question trait�e par la d�lib�ration PP 05 est assez �loign�e des consid�rations qu'a d�velopp�es M. REVEAU, sur un sujet que j'aborderai moi-m�me, cet apr�s-midi en r�ponse � une question d'actualit�.
Par cons�quent, je n'ai pas grand chose � dire, dans l'imm�diat, sur les consid�rations qu'a avanc�es M. REVEAU, encore que je partage certaines d'entre elles.
Je ne puis que tr�s rapidement vous indiquer que le PP 05 concerne l'individualisation d'une autorisation de programme de 304.888 Euros pour la r�alisation d'�tudes pr�alables n�cessaires � la ma�trise d'ouvrage de travaux immobiliers dans les immeubles abritant les services de la Pr�fecture de police, � la section d'investissement, pour 2001, de la Pr�fecture de police.
Bien �videmment, je ne puis que vous inviter � approuver ce projet de d�lib�ration qui correspond � des n�cessit�s �videntes et tr�s courantes, sans pr�judice par ailleurs de ce que j'aurai � dire, � mon tour, sur le sujet �voqu� par M. REVEAU.
M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CALDAGU�S.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PP 5.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, PP 5).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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