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63 - C 2 - Aide humanitaire en faveur des victimes du tremblement de terre en Inde et des sinistrés des inondations en Bretagne


M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, si vous le permettez, nous allons maintenant examiner une d�lib�ration propos�e par le Maire et l'Adjoint aux Finances, et relative au mouvement de solidarit� auquel la Ville de Paris a souhait� participer envers les milliers de sinistr�s du s�isme qui a ravag� l'Etat du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, le 26 janvier 2001, et �galement afin de manifester notre solidarit� aux victimes des inondations qui ont d�vast� la Bretagne en janvier 2001, et m�me fin d�cembre 2000.
Nous nous sommes r�unis avec les pr�sidents et repr�sentants des groupes, en fin de matin�e, et il est apparu qu'il nous �tait, pour l'instant, impossible d'attribuer ces sommes � des organismes humanitaires car nous n'avons pas connaissance, encore, des organismes humanitaires qui interviennent dans cette r�gion de l'Inde.
Nous avons demand� � M. SENGHOR, qui, au Cabinet du Maire, a toujours suivi avec beaucoup de comp�tence ces probl�mes, de prendre contact (il a d�j� commenc� � le faire dans la matin�e) avec les pouvoirs publics, en particulier le quai d'Orsay, pour pouvoir d�terminer quels sont les organismes qui vont agir dans cette r�gion de l'Inde.
S'agissant des inondations de Bretagne, nous avons �galement demand� � M. SENGHOR de prendre contact avec le Pr�fet de la R�gion Bretagne pour savoir si nous affectons ces sommes soit aux collectivit�s locales frapp�es par ces inondations, soit aux d�partements, puisqu'il y en a deux, qui ont subi ces inondations.
Nous avons donc d�cid�, et l� je parle en pr�sence de nos coll�gues qui ont particip� � cette r�union, de voter en quelque sorte un projet de d�lib�ration de principe et lorsque M. SENGHOR nous fera part du r�sultat de ses enqu�tes aupr�s des pouvoirs publics concern�s, la commission se r�unira � nouveau et d�cidera, � ce moment-l�, de l'affectation � des organismes humanitaires s'agissant de l'Inde ou � des collectivit�s s'agissant de la Bretagne.
Pour l'instant, il est propos� au Conseil de Paris de donner un accord de principe � l'octroi d'une aide financi�re de 1 million de francs, r�partie de la mani�re suivante : 500.000 F au profit des sinistr�s du s�isme du nord-ouest de l'Inde, 500.000 F au profit des sinistr�s des inondations de Bretagne.
L'article 2 dispose que la d�pense correspondante sera financ�e � partir des cr�dits vot�s dans la d�lib�ration et des acomptes sur les lignes budg�taires suivantes : nature 65.74, rubrique 020, ligne P 002 et nature 65.74, rubrique 40, ligne P 002 du budget de fonctionnement de la Ville de Paris de 2001.
Voil� les explications que je souhaitais vous donner sur ce projet de d�lib�ration. Je signale que cette proposition a re�u l'accord des groupes, en fin de matin�e, lorsque nous nous sommes rencontr�s.
La parole est � Mme CAPELLE, qui �tait � la Commission.
Mme Liliane CAPELLE. - Je n'ai rien � ajouter � ce que vous avez dit, Monsieur le Maire. Nous attendrons donc pour savoir � qui il conviendra d'affecter ces sommes puisque, pour l'instant, on ne peut pas le faire.
Si cela ne peut pas se faire, nous avions dit qu'il y aurait un avenant lors d'une des prochaines s�ances du Conseil de Paris. La solidarit� suivra.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, si je suis tout � fait favorable � la subvention concernant le tremblement de terre qui a eu lieu en Inde, je ne suis absolument pas favorable � la subvention concernant la Bretagne.
Bien s�r, on ne peut que d�plorer que des habitants aient subi des dommages mais quand m�me, je voudrais dire deux choses !
Vous allez �crire au Pr�fet pour demander � qui il faudra envoyer cette subvention mais ce sont les Pr�fets, Monsieur le Maire, qui tr�s souvent accordent des permis de construire en zone inondable. Cela se passe partout en France. Je ne sais pas si c'est le cas, ici mais le supermarch� qui a �t� construit en zone inondable a des probl�mes, effectivement.
D'autre part, sur un plan purement �cologique, il arrive une catastrophe, en France, � l'heure actuelle, que la presse ne d�nonce pratiquement jamais, c'est qu'� force d'autoriser des agriculteurs � faire du ma�s n'importe o�, il y a effectivement des champs de boue et des pluies qui inondent, qui saccagent, qui d�truisent des maisons qui, pendant des si�cles - pour celles qui �taient d�j� construites - n'avaient pas �t� inond�es. C'est parce que l'on fait n'importe quoi et que l'on supprime les haies abusivement que l'on assiste � ces ruissellements des eaux.
On s'�tonne, apr�s, d'avoir des probl�mes !
Alors moi, je suis d�sol�e pour les gens auxquels cela arrive mais...
En plus, je ne vois pas pourquoi vous donnez plus aux Bretons qu'aux Indiens. Je crois, franchement, que vous pourriez donner plus aux Indiens, parce que c'est vraiment dramatique, qu'� la Bretagne. En tout cas, moi, je ne voterai pas pour la seconde subvention.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous indique, et si tel ou tel de nos coll�gues anciens �tait pr�sent, il le dirait aussi, que depuis 1977, depuis que Paris a une Municipalit�, la Ville de Paris a toujours port� secours et a toujours aid� les pays ou les r�gions qui ont subi des catastrophes naturelles ou, h�las, parfois des guerres civiles ou des invasions qui ont provoqu� des victimes ou des d�g�ts mat�riels.
Je vous dis �galement que, je parle sous le contr�le des repr�sentants des groupes, de la majorit� et de l'opposition, qu'il s'agisse de l'Arm�nie, qu'il s'agisse du Vi�t-nam, qu'il s'agisse de la Gr�ce, qu'il s'agisse de la Turquie, qu'il s'agisse du cyclone Mitch au Nicaragua, que ce soit en Am�rique, que ce soit en Asie, que ce soit en Europe, dans tous les pays, la Ville de Paris peut �tre fi�re d'avoir toujours aid� (et m�me dans notre pays, lorsqu'il y a eu des inondations dans le Vaucluse), par le moyens d'aides financi�res ou d'une aide technique qui se traduit par la venue sur place, par exemple dans notre pays lorsqu'il y a des inondations, de mat�riels de la Ville, avec des personnels de la Ville, nous avons toujours port� secours aux populations en d�tresse, quelle que soit leur nationalit�, quelque soient les r�gimes des pays o� s'�taient produit ces malheurs, qu'ils soient dus � la nature ou, parfois, � la violence des hommes.
Nous l'avons toujours fait, Madame et ch�re coll�gue, dans la plus totale unanimit� et nous l'avons toujours fait en concertation avec les pr�sidents de groupe et leurs repr�sentants. Je ne crains pas d'�tre d�menti par qui que ce soit, c'est pour cette raison que je le dis publiquement : jamais un contentieux, un litige, une r�clamation, une pol�mique, tout cela s'est toujours fait dans l'unanimit� car il appartenait � chacun d'entre nous de montrer que les Parisiens savaient prouver leur solidarit� � l'�gard des populations touch�es par des guerres civiles ou des catastrophes.
Je puis donc vous assurer qu'il en a �t�, ce matin, et je parle l� sous le contr�le de M. VION et de Mme CAPELLE qui �taient pr�sents, et d'autres qui ne sont pas l�. Il n'y a eu aucune discordance. Je donne la parole � qui la souhaite bien s�r, mais j'aimerais qu'il soit dit, qu'il s'agisse de l'Inde ou de la Bretagne, que l'unanimit� ou la quasi-unanimit� du Conseil de Paris a manifest� sa solidarit�.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Quelqu'un veut-il la parole ?
Je vous affirme, sur la foi du serment, que nous n'avons jamais eu de pol�mique l�-dessus, ni sur l'aide, ni sur le suivi de l'application de l'aide.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Je suis tout � fait d'accord pour cette subvention en ce qui concerne l'Inde. Pour l'autre, je trouve que c'est quand m�me un peu fort. L'autre jour, j'ai vot� � contrec?ur une subvention de d�mazoutage pour les oiseaux, alors que ce n'est pas � la Ville de Paris de le faire. Bien s�r, je l'ai vot�e, tout cela est terrible, mais c'est � "Elf" de payer !
Les pollueurs qui sont directement responsables sont tranquilles, ils dorment sur leurs deux oreilles !
Pour le Torrey Canyon ou autre pollution grave, les compagnies concern�es ne paient jamais ce qu'elles doivent aux gens qu'elles ont gravement endommag�s. C'est cela que je voulais d�noncer, c'est scandaleux !
Il ne s'agit pas de pol�miquer. Bien s�r que je veux bien, si vous souhaitez l'unanimit�, voter cette subvention, mais il faut aussi penser au m�canisme, parce qu'il est paradoxal que le Pr�fet notamment qui accorde des permis en zone inondable, aille recueillir les fonds maintenant pour apporter de l'argent � des gens qui ont subi des dommages !
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous rassure, je n'ai pas dit que c'�tait au Pr�fet que nous allions envoyer ces fonds. Pour que l'Assembl�e et les groupes politiques soient inform�s, j'ai demand� � M. SENGHOR qui a d�j� montr� sa comp�tence dans d'autres op�rations de prendre contact avec la Pr�fecture de R�gion pour savoir quels �taient les collectivit�s ou les organismes auxquels la Ville d�versait ses subventions.
Je puis vous dire, ch�re coll�gue, que les malheureux habitants de Redon ou de Qimperl� ou d'autres communes qui sont victimes des inondations, qui ont vu leur maison d�vast�e ou les commer�ants qui, � quatre ou cinq reprises, ont vu leur magasin et les denr�es qui s'y trouvaient d�vast�s et ruin�s, sont des victimes auxquelles nous devons une aide. Ils ne sont pas responsables des inondations, ils les subissent, les pauvres, c'est tout !
La Ville de Paris voulait manifester sa solidarit�.
Je mets donc aux voix le projet.
Mme Laure SCHNEITER. - Le Pr�fet notamment a accord� un permis de construire en zone inondable ! C'est cela que je d�plore.
Mme Soizik MOREAU. - Ce n'est pas le Pr�fet !
Mme Laure SCHNEITER. - Que l'Administration arr�te de faire des stupidit�s.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je mets la proposition aux voix, � main lev�e, consistant � donner un accord de principe � l'octroi d'une aide financi�re de 1 million de francs r�partis de la mani�re suivante : 500.000 F au profit des sinistr�s du s�isme du nord-ouest de l'Inde, 500.000 F au profit des sinistr�s des inondations de Bretagne.
Je mets aux voix, � main lev�e, la projet de d�lib�ration C 2.
Qui est pour ?
contre ?
Abstentions ?
La projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, C 2).
Je vous remercie.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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