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29 - 2001, DVD 18 - Réhabilitation de la place de la Concorde (8e). - Achèvement de la première phase de concertation préalable. - Poursuite de la concertation et modalités


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je vous propose de passer au projet de d�lib�ration DVD 18. Il s'agit de la r�habilitation de la place de la Concorde.
Je donne la parole � Mme SCHNEITER.
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Monsieur le Maire, en tant que maire de l'arrondissement, je sollicite d'�tre le premier � parler.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Si Mme SCHNEITER l'accepte...
Mme Laure SCHNEITER. - Je vous en prie, Monsieur le Maire.
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Une nouvelle fois, vous pr�sentez au Conseil pratiquement le m�me projet de d�lib�ration concernant la place de la Concorde et un plan de "r�habilitation" qui ne r�habilite rien du tout faute du moindre accord des autorit�s sup�rieures en mati�re de monuments historiques quant aux partis architecturaux � privil�gier ou � choisir.
Par contre ce projet a, en fait, pour objet d'imposer au dernier Conseil de votre mandature un plan de circulation des plus extravagant dont les cons�quences sur la vie des quartiers proches n'ont jamais �t� �tudi�es ni m�me d'ailleurs envisag�es.
Votre projet, Monsieur le Maire, a �t� diff�r� � l'unanimit� et � ma demande par le Conseil du 8e arrondissement toutes tendances politiques confondues.
Je me f�licite, � ce propos, du v?u introduit par le groupe socialiste qui reprend enfin, une fois n'est pas coutume, tr�s exactement ce que je pr�che dans le d�sert depuis des ann�es � propos de cette place et des m�thodes � employer pour la r�habiliter et la remettre � son niveau. Il est totalement irresponsable de vouloir brutalement, et sans aucun essai pr�alable, interdire tout trafic sud-nord Place de la Concorde. Aucune �tude d'impact n'a �t� men�e, aucune consultation des �lus du 8e arrondissement ni des riverains, ni du Maire du 8e arrondissement n'est intervenue. Personne n'a jamais vu aucune conclusion en provenance de la Pr�fecture de police, du Pr�fet de police, ni m�me de la D.C.T.C., la Direction du Commerce, des Transports et de la Circulation.
Comme je l'ai exprim� assez nettement je crois, et en public, la plus belle place du monde ne peut faire l'objet sans unanimit� d'un bricolage dont les cons�quences pourraient �tre fatales aux quartiers riverains, � la circulation g�n�rale � Paris, � la vie �conomique de la Capitale, � l'int�r�t et au bien �tre des Parisiens.
Je demande aux �lus du Conseil de repousser ce projet, de le laisser � l'appr�ciation de nos successeurs et de ne pas prendre part au vote ou de voter contre.
Je vous remercie.
M. Bertrand BRET. - Vos successeurs, parlez pour vous !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, malgr� de tr�s nombreuses critiques de d�part, qu'elles soient venues de techniciens, de la Pr�fecture de police, d'�lus de droite comme de gauche, d'associations, vous avez pers�v�r� dans votre projet de r�habilitation de la Place de la Concorde, afin de r�duire de 80 % la surface r�serv�e � la voiture.
D�s le d�but, je vous ai totalement soutenu sur ce projet et je r�p�te que si cette op�ration est men�e � bien jusqu'au bout, ce sera une r�alisation qui fera date dans l'histoire de l'urbanisme � Paris et dont on parlera dans le monde entier, dans le monde entier !
Je suis tr�s heureuse des r�sultats de cette premi�re concertation. D'une part, parce qu'elle a mobilis� de tr�s nombreux Parisiens et d'autre part, parce que les avis �mis vont compl�tement dans le m�me sens que celui que je vous pr�sentais lors de notre premier d�bat, en novembre 1999. Comment ne pas me r�jouir des 84 % d'avis favorables � la r�duction de la circulation sur la place, afin de la rendre aux pi�tons ? Comment ne pas me r�jouir de voir 80 % des partisans du projet pr�f�rer la r�duction de 80 % de l'espace d�volu � la circulation � celle limit�e � 50 % ? Comment ne pas me r�jouir de voir tant de Parisiens, sensibles � la restitution des foss�s et attach�s � l'authenticit� historique du site ? Ce sont les th�mes que j'avais d�velopp�s dans mon intervention de novembre 1999.
Cette premi�re �tape de concertation est donc une r�ussite. J'y ai modestement contribu� en faisant adopter un amendement par notre Conseil, afin qu'une exposition soit organis�e dans toutes les mairies d'arrondissements, ce qui n'�tait pas pr�vu au d�part. C'�tait important, car ce projet concerne l'ensemble des Parisiens, les personnes visitant le site et pas seulement les habitants du 8e arrondissement.
Cette fois-ci, pour la poursuite de la concertation, vous proposez des expositions dans l'ensemble des mairies et non au 5e �tage, en haut d'un escalier d�rob�, comme cela a encore �t� le cas dans certaines mairies. Souvenez-vous d'une habitante du 15e arrondissement, Monsieur le Maire, qui vous a dit, lors de la r�union du 26 septembre dernier, qu'� l'accueil de la mairie du 15e, malgr� son insistance, personne n'a pu lui indiquer l'endroit o� se trouvaient les plans !
Je regrette que l'exposition sur le site m�me ne soit qu'envisag�e, alors que la premi�re exp�rience a montr� combien elle �tait utile. Tout le monde conna�t la place de la Concorde, la mairie du 8e arrondissement beaucoup moins.
L'une des critiques les plus entendues concerne les risques de voir Paris se transformer en ville mus�e. Je ne le souhaite absolument pas ; au contraire, ce sera un lieu de vie, anim�, de rencontres, de promenade, pour les Parisiens comme pour les visiteurs, une place avec des pi�tons, des cyclistes, des rollers et des autobus propres.
Je comprends que les associations d'automobilistes irr�ductibles ne soient pas satisfaites, mais ils ne sont pas tr�s nombreux. En revanche, il est n�cessaire d'avoir une politique ambitieuse pour les transports en commun, afin d'encourager les automobilistes � les utiliser. D'ailleurs, une �volution a commenc�, tr�s lente certes, puisque les d�placements utilisant les transports en commun sont en augmentation et que pour la premi�re fois les d�placements automobiles sont en baisse dans la Capitale.
Sans alternative cr�dible, aucune solution ne sera r�ellement fiable sur le plan de la circulation, notamment pour le coeur de Paris, car c'est l'ensemble de la circulation, des quais et des voies � proximit� de la place qu'il va falloir r�viser. Il faudra faire preuve de pers�v�rance et de beaucoup de patience pour faire aboutir ce projet et proposer des transports en commun de qualit�, notamment avec des bus confortables, r�guliers et s�rs.
Monsieur le Maire, pour essayer de r�duire la circulation automobile, ce n'est pas en faisant des exp�riences d'un jour, sans lendemain, que cela vous aidera � prendre une d�cision, car c'est ce genre d'op�ration qui serait du bricolage. Si vous voulez organiser une exp�rience de ce type, bien s�r qu'� ce moment l�, ce sera un gigantesque chantier et que tout le monde dira que c'est impossible de changer la situation actuelle.
Cette op�ration ne sera men�e � bien qu'en dissuadant �galement la p�n�tration automobile dans Paris. Tant qu'il n'y aura pas - cela fait 20 ans que je le r�p�te - de bonnes liaisons de banlieue � banlieue, et de banlieue � Paris, pour tous les transports en commun, il y aura toujours trop de gens qui prendront leur voiture. N'oubliez pas, ind�pendamment des flux de transit, qu'il y a r�guli�rement au moins 250.000 Franciliens qui rentrent dans Paris chaque matin et qui continueront � le faire, tant qu'ils n'auront pas une autre alternative !
Concernant le voeu du parti socialiste, je suis d'accord sur beaucoup de points, mais dans les "consid�rants", je ne suis pas d'accord sur les paragraphes 6 et 7 et sur le voeu je ne suis pas d'accord sur le dernier paragraphe. Donc je m'abstiendrai sur ce voeu du parti socialiste.
Je suis consciente des difficult�s de r�alisation de ce magnifique projet - car c'est un magnifique projet - mais c'est avec enthousiasme que je voterai, moi, pour la poursuite de la concertation en vue de la r�habilitation de la Place de la Concorde.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � Monsieur BRET.
M. Bertrand BRET. - Merci, Monsieur le Maire.
Juste deux r�flexions concernant cette proposition : lors du premier d�bat que nous avons eu, il y a de cela d�j� quelques temps, l'adjoint au maire comp�tent de l'�poque, M. PLASAIT, s'�tait engag� au nom de la Ville � ce qu'il y ait une �tude d'impact, je veux dire grandeur nature, sur l'am�nagement, � la demande des �lus socialistes et apparent�s, et d'ailleurs de la mairie d'arrondissement unanime du 8e arrondissement.
Je regrette qu'au jour d'aujourd'hui, c'est-�-dire presque un an apr�s, cette �tude in situ n'ait toujours pas �t� r�alis�e. Ce serait l� un bon moyen et j'allais m�me dire, Monsieur le Maire, ce serait sans doute le seul moyen de pouvoir v�ritablement appr�cier l'impact de cette disposition. Faute de quoi toutes les �tudes de flux que l'on pourrait mener ne seraient que des �tudes de papier.
C'est la raison pour laquelle nous avons d�pos� un voeu qui reprend cette id�e de pouvoir r�aliser une v�ritable exp�rimentation grandeur r�elle du projet d'am�nagement que vous nous pr�sentez.
Le deuxi�me engagement qui avait �galement �t� pris par l'adjoint comp�tent - mais il est vrai qu'entre temps il a chang� - c'est que cette �tude de l'am�nagement de la Place de la Concorde ne soit pas dissoci�e d'une �tude de requalification des jardins des Champs-Elys�es. L'un et l'autre sont intimement li�s. Le Carrousel du Louvre, le Jardin des Tuileries, ont �t� r�am�nag�s. Toute la perspective des Champs-Elys�es a �t� requalifi�e, r�am�nag�e.
Il serait invraisemblable, irrationnel, incoh�rent que l'on r�nov�t l'am�nagement de la place de la Concorde et qu'on laiss�t en l'�tat celui du jardin des Champs-Elys�es, propri�t� de la Ville !
Donc il y a l�, � l'�vidence, une coh�rence de situation, une coh�rence de projet qui devrait �tre conduite.
Cela avait retenu l'attention de M. PLASAIT. A l'�vidence, aujourd'hui, cela n'appara�t pas. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est regrettable.
C'est la raison pour laquelle, nous, nous reformulons cette seconde proposition.
C'est en ce sens �galement que nous souhaitons que le comit� de concertation, le comit� de pilotage se r�unisse et prenne en charge cette double volont� � la fois de r�aliser cette �tude d'impact in situ et en m�me temps de requalifier non pas la seule place de la Concorde mais l'ensemble du site la place de la Concorde, avec les jardins y aff�rents.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Lors de la s�ance du Conseil de Paris des 22 et 23 novembre 1999, les �lus du groupe du Mouvement des citoyens avaient eu l'occasion de faire part de leur position sur le projet de r�habilitation de la place de la Concorde. Ils ont en effet toujours estim� n�cessaire une op�ration de r�habilitation de cette place, dont la Municipalit� a d'ailleurs trop longtemps n�glig� l'entretien.
D�s f�vrier 1997, Georges SARRE avait demand� l'engagement d'un plan de mise en valeur de la place de la Concorde, pr�voyant de r�duire la place accord�e � l'automobile, bien avant que vous ne pr�sentiez les objectifs de votre projet.
Mais les �lus du groupe du Mouvement des citoyens consid�rent qu'il n'est pas acceptable qu'une telle op�ration ait pour cons�quence pr�visible d'aboutir � amplifier les encombrements aux alentours de cette place, aussi prestigieuse soit-elle, notamment sur les voies sur berges, et ceci au d�triment des efforts qui ont pu �tre engag�s pour mettre en valeur le patrimoine monumental de ce secteur de Paris et la Seine.
Si vos choix peuvent profiter � la place de la Concorde, ils iront par contre clairement � l'encontre des efforts de mise en valeur poursuivis en faveur des monuments historiques situ�s � proximit� du site de la Seine, inscrit, je vous le rappelle, par l'U.N.E.S.C.O. au titre du patrimoine mondial.
R�duire la circulation sur la place de la Concorde n'a de sens que si ce projet s'inscrit dans un plan d'ensemble visant � casser la circulation de transit dans le centre de Paris pour le revitaliser, pour mieux le mettre en valeur. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion de vous faire part de nos propositions en faveur de la mise en valeur du centre de Paris et de la Seine. Je vous en rappelle donc quelques principaux axes :
- le r�am�nagement et la r�habilitation de l'ensemble des places qui bordent le coeur historique de Paris, Bastille, R�publique, Invalides, Port-Royal, Gobelins, Austerlitz ;
- la mise � l'�tude d'une vaste zone destin�e � couvrir le centre ancien ;
- le d�veloppement d'un nouveau r�seau maill� de bus en site propre sur les grands axes et la mise en service de petits bus �lectriques pour innerver le coeur historique ;
- la cr�ation d'un r�seau de tramway dans Paris dont une ligne pourrait se d�velopper rive droite ;
- la mise en oeuvre d'un nouveau plan de circulation et de stationnement interdisant le stationnement de surface aux non r�sidents du 1er au 4� arrondissements, except� pour les v�hicules prioritaires naturellement ;
- l'am�nagement d'itin�raires confortables pour favoriser les d�placements des cyclistes et des pi�tons ;
- et la couverture de plusieurs hectares de voies sur berges de fa�on � les rendre accessibles aux pi�tons, cyclistes, touristes.
Il faut reconna�tre que nous sommes loin, avec ce projet isol� de r�habilitation de la place de la Concorde, des voeux de ce plan de revitalisation du centre de Paris et de mise en valeur de la Seine que nous proposons de r�aliser.
Ce r�am�nagement de la place de la Concorde ne modifiera pas en effet les probl�mes pos�s par la circulation automobile, qui risque bien au contraire de se reporter sur d'autres axes centraux et d'avoir des effets non ma�trisables faute d'un projet d'ensemble.
Ce r�am�nagement ne peut avoir de sens que s'il s'int�gre dans un plan d'ensemble coh�rent destin� � d�sengorger ce coeur historique et � le mettre en valeur.
Une mesure d'urgence peu co�teuse pourrait d'ailleurs �tre prise rapidement pour r�duire la pression qui s'exerce sur ce coeur historique de Paris : la suppression de tous les axes rouges.
En tout �tat de cause, les �lus du groupe du Mouvement des citoyens qui se sont oppos�s aux objectifs initiaux de r�am�nagement de la place de la Concorde en novembre 1999 ne voteront pas le projet de d�lib�ration qui leur est pr�sent� et qui pr�voit la poursuite de cette op�ration.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe du Mouvement des citoyens).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. OG�.
M. Yves OG�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, mon intervention au nom du groupe U.D.F. sera volontairement courte car je souhaite simplement exprimer � nouveau notre d�sapprobation sur l'�ventuelle r�alisation de ce projet, tout au moins dans sa partie concernant la circulation.
Si celui-ci est intellectuellement et culturellement s�duisant, nous continuons � penser, comme l'avait si bien exprim� Yves GALLAND, il y a quelques mois, que ce projet est dans sa r�alisation tout � fait utopique si l'on ne peut le concevoir dans le cadre d'une r�organisation g�n�rale de la circulation parisienne.
Cependant, comme il ne faut surtout pas �tre born� en mati�re d'�volution de la Capitale, nous ne pouvons donc pas �tre contre la poursuite d'une concertation sur ce sujet, mais quelle concertation ? Avec qui ? Avec l'Etat et les Minist�res concern�s ? Ou avec les �lus qui, vous le savez, Monsieur le Maire, par la voix de notre coll�gue Fran�ois LEBEL sont tout � fait contre ce projet ?
Si v�ritablement vous voulez poursuivre celui-ci au-del� de l'effet m�diatique, seules des exp�riences pouss�es grandeur nature pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, sont n�cessaires pour d�terminer les �ventuelles possibilit�s et l'ampleur des probl�mes en r�sultant.
Mais vous savez, Monsieur le Maire - et nous le constatons � chaque grande manifestation dans Paris, or il y en a � peu pr�s maintenant tous les jours - si une manifestation a lieu entre Montparnasse et le 16e arrondissement, les r�percussions � Denfert-Rochereau sont �normes et provoquent des perturbations pendant des heures. Ceci confirme que vous ne pouvez essayer de traiter la circulation � la Concorde sans concevoir celle-ci sur l'ensemble de Paris ; c'est d'ailleurs tout � fait ce qu'ont dit les pr�c�dents orateurs.
C'est une occasion peut-�tre cependant de reparler des axes souterrains nord-sud, est-ouest, dont notre groupe vous a demand� l'�tude de principe depuis de nombreux mois, malheureusement sans r�sultat pour le moment.
Je vous remercie.
Nous ne voterons pas ce projet.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "U.D.F. et Mod�r�s").
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme DOUVIN.
Mme Laurence DOUVIN. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la place de la Concorde fait partie du patrimoine de tous les Parisiens, m�me du patrimoine mondial ; je voudrais ajouter que pour moi c'est la plus belle des places parisiennes.
En ce sens, j'approuve le principe de restructuration de la place, notamment pour faciliter la travers�e des pi�tons et la liaison entre le jardin des Tuileries et l'avenue des Champs-Elys�es.
Il me semble aussi tr�s souhaitable de supprimer le stationnement de surface pour y diminuer la pollution visuelle que repr�sentent les voitures et les cars de tourisme qui y stationnent.
Je souhaite aussi tr�s vivement que le plus rapidement possible la place retrouve son authenticit�. Chacun aura compris que je veux parler de la grande roue qui s'y trouve encore en jouant les prolongations.
Si sa pr�sence pouvait, aux yeux de certains trouver, une justification en raison des f�tes du mill�naire, son maintien aujourd'hui � cet emplacement n'en a plus aucune, en tout cas pour les Parisiens qui sont quand m�me les premiers int�ress�s.
A ce propos, je voudrais mentionner que lors de la premi�re r�union publique li�e � la concertation du projet qui nous int�resse aujourd'hui, M. PINON, historien, s'est prononc� contre toute fragmentation et encombrement excessif de cet espace.
Vous vous souviendrez peut-�tre, mes chers coll�gues, que j'�tais intervenue au sein de cette Assembl�e avant le montage de la roue pour demander qu'elle soit install�e ailleurs que sur cet emplacement historique.
J'interviens aujourd'hui sur ce projet pour exprimer des r�serves quant � ce qui est pr�vu en mati�re de circulation automobile.
Le projet mise sur une diminution globale de la circulation automobile parisienne de 20 %. Cet objectif, qui est certes louable, va bien au-del� de celui du plan de d�placement urbain qui, lui, vise les 5 % de diminution. Comme certains des orateurs pr�c�dents l'ont dit, une diminution de cette ampleur ne va pas sans remettre en cause l'ensemble de la circulation parisienne.
En effet la place de la Concorde est un n?ud de communications essentiel et notamment entre la rive gauche et la rive droite. Or, le projet pr�voit qu'il ne sera plus possible de passer de la rive gauche � la rive droite par le Pont de la Concorde.
Il me semble qu'il s'agit l� d'un inconv�nient important et, dans le cas o� cette disposition serait adopt�e, l'augmentation de la fr�quentation sur les itin�raires de report, p�naliserait gravement des lieux o� aujourd'hui elle s'effectue bien, l� o� le transit est fluide.
Je demande donc que, dans la suite des �tudes et de la proc�dure, toute l'attention n�cessaire soit port�e � cette question afin que ce projet ne se contente pas de satisfaire une aspiration l�gitime des Parisiens � une diminution de la place de la voiture dans la ville, mais prenne en compte de fa�on responsable et sans c�der aux sir�nes attirantes de la d�magogie facile du tout "anti-voiture", la n�cessit� de pr�server dans Paris la circulation de transit n�cessaire � la vie �conomique de la Capitale.
Je vous remercie.
Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. DOMINATI pour r�pondre � l'ensemble des intervenants.
Je lui demande �galement de se prononcer sur le v?u n� 11.
M. Jacques DOMINATI, premier adjoint, au nom de la 3e Commission. - En ce qui concerne le r�am�nagement et la mise en valeur de la place de la Concorde, il s'agit d'un projet ambitieux du Maire de Paris, comme cela a d�j� �t� soulign�.
Je voudrais rappeler que le Ministre de la Culture et le Pr�fet de police de Paris ont fait part de leur accord sur les objectifs poursuivis et sur les modalit�s de la concertation entreprise.
Celle-ci a �t� engag�e en vertu de l'article L 302 du Code d'Urbanisme et a permis de pr�senter aux �lus, aux services comp�tents, aux associations, aux usagers, � de tr�s nombreux Parisiens, les objectifs de remise en valeur de la place.
Elle s'est traduite par une exposition sur la place de la Concorde et dans les 20 mairies d'arrondissements avec registre d'observations, ainsi que par deux r�unions publiques en juin et en septembre 2000.
La concertation pr�alable a montr� l'adh�sion de tous � l'objectif de r�duction de la circulation automobile afin de rendre la place de la Concorde aux pi�tons et assurer la continuit� du cheminement entre les jardins des Tuileries et les Champs-Elys�es.
Cette premi�re phase de concertation a fait appara�tre une pr�f�rence des Parisiens pour un traitement � dominante v�g�tale. Il est bien �vident que les incidences en mati�re de circulation ont �t� prises en compte, en particulier les cons�quences de la suppression du sens de circulation sud-nord sur la place.
Les r�sultats des �tudes, pr�sent�s lors des deux premi�res r�unions publiques, ont permis de montrer qu'il �tait possible de rendre aux pi�tons 80 % de la surface aujourd'hui d�di�e � l'automobile.
Ce parti se traduit par une diminution de 20 % du trafic sur la place, ce qui s'inscrit totalement dans les objectifs des politiques de d�placements men�es � Paris depuis 1996.
Ces objectifs sont conformes au plan de d�veloppement urbain de la R�gion Ile-de-France qui vient d'�tre approuv�. Il appara�t donc clairement qu'ils sont largement partag�s par les Parisiens.
L'�laboration du programme de restauration et de mise en valeur de la place s'engage donc en �troite liaison avec les services de l'Etat.
Une deuxi�me phase de concertation pr�voit des r�unions publiques pour pr�senter le r�sultat des �tudes compl�mentaires, en pr�sence des adjoints, des Maires, du 1er et du 8e arrondissement, des services de l'Etat concern�s, de la Pr�fecture de police, de la R.A.T.P., et des associations locales.
Des expositions � la mairie du 8e, dans d'autres mairies d'arrondissement, et sur les sites, auront lieu. Aujourd'hui, nous en sommes � la deuxi�me phase de concertation.
M. le Maire du 8e arrondissement nous a fait part tout � l'heure de son opposition et je dois dire de son impuissance puisqu'il dit avoir milit� depuis tr�s longtemps contre ce r�am�nagement.
En r�alit�, je comprends mal cette observation. Je le lui dis tr�s sinc�rement.
D'autre part, M. BRET a signal� que mon pr�d�cesseur avait accept� une �tude d'impact, grandeur nature, et a relev� que 6 mois apr�s, elle n'�tait toujours pas r�alis�e.
Je voudrais, n'�tant qu'un interpr�te des services techniques, lui dire qu'en r�alit� cette �tude ne peut avoir lieu que lorsqu'un projet aura �t� d�fini en accord avec les associations, les Maires, les repr�sentants de l'Etat : ce qui est pr�sent� aujourd'hui est une d�claration d'intention et d'objectif et non un projet.
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. Jacques DOMINATI.
Je veux mettre aux voix tout d'abord le v?u pr�sent� par M. DELANO�, M. BRET et les �lus du groupe socialiste.
Quelle est votre position, Monsieur le premier adjoint ?
M. Jacques DOMINATI, premier adjoint, rapporteur. - En ce qui concerne le v?u... l'Assembl�e fera ce qu'elle voudra.
Le v?u a �t� soumis � la discussion. On a demand� exactement, je viens de le signaler, � la fois � l'Etat, � la Pr�fecture de police, de quoi il retournait.
Le v?u apporte quelques pr�cisions mais encore une fois, je le r�p�te, nous ne sommes pas rentr�s dans la discussion du projet. On peut cependant adopter ce v?u si vous le souhaitez, il a d'ailleurs �t� pr�sent� en Commission.
Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 11 d�pos�e par le groupe socialiste et apparent�s en vue d'apporter diverses modifications au projet relatif � l'am�nagement de la place de la Concorde.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 18.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DVD 18).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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