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Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� pos�e par le groupe UDI-MODEM. Elle est pos�e, je crois, par Mme Val�rie NAHMIAS. Et on laisse Val�rie NAHMIAS poser sa question d'actualit�. Merci.

Mme Val�rie NAHMIAS. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, l'identit� urbaine de Paris est remarquable, au sens propre comme au sens figur�. Les �l�ments de mobilier urbain - kiosques � journaux, � musique, colonnes Morris, fontaines Wallace, bancs, corbeilles de rue et lampadaires en fer forg� - partagent un style, un m�me souci d'�l�gance � la fran�aise. Cette coh�rence d'ensemble, inscrite harmonieusement dans le paysage urbain, participe directement � l'image de Paris, son identit�, son attractivit�. Si nous sommes conscients que les changements sont parfois n�cessaires, ils doivent �tre faits et bien r�alis�s. En effet, l'am�lioration de la vie des kiosquiers - le froid en hiver, l'exigu�t�, le peu de confort, la connectivit�, l'accueil - n'est pas un sujet de discussion, c'est un aspect pratique et vital comme l'a �t� l'acc�s handicap� pour les abribus. Cependant, les march�s de renouvellement de mobiliers urbains font la part minoritaire � un aspect tr�s important, le design. Paris, capitale de la mode, innovation, culture, comme vous le pr�sentez dans votre dernier film, et pourtant le design ne pr�sente que 7�% de la note dans le choix du kiosque alors qu'il aurait d� en pr�senter au moins 40�%. Sans tomber dans l'appr�ciation du beau et du laid, vos choix dans le design des nouveaux kiosques, conteneurs � verre, bacs � v�g�taux, partagent deux points communs�: peu de coh�rence ou d'identit� commune aux diff�rents �l�ments de mobilier urbain entre eux, le design n'exprimant rien en termes d'identit� ou d'originalit� propre � Paris, du standard et de l'interchangeable. Pour les kiosques, la mise en place par notre coll�gue des R�publicains Jean-Baptiste de FROMENT d?une Commission du mobilier urbain a donn� lieu � du dialogue participatif. Cette r�flexion semble donc �tre un instrument qui va dans le bon sens. L'existence d'un �change nourri permet d?appr�cier les crit�res de coh�rence, d'insertion urbaine, d'identit� propre et de limiter la standardisation de notre mobilier urbain. Aussi, Madame le Maire, � l?approche du renouvellement des colonnes Morris, et plus g�n�ralement dans le cadre des march�s relatifs au renouvellement du mobilier urbain ou l'implantation de nouveaux services sur les places publiques, quel instrument juridique comptez-vous d�ployer afin de garantir que le mobilier urbain parisien s?inscrive en coh�rence avec les autres pi�ces de mobilier urbain � Paris, fasse la part belle � l'innovation et t�moigne d'une identit� sp�cifique � Paris�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame NAHMIAS. C?est Jean-Louis MISSIKA qui va vous r�pondre.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci beaucoup, Madame NAHMIAS, pour cette question dont j'appr�cie particuli�rement le caract�re � la fois mod�r� et positif, notamment quand vous �voquez le sujet du renouvellement du march� des kiosques, qui a fait l'objet d'une actualit� r�cente et qui parfois a suscit� des commentaires moins mod�r�s que le v�tre. Je pense que vous avez parfaitement raison sur un point, il faut essayer de penser le design urbain de fa�on globale et il faut bien s�r que tous les points de vue puissent s?exprimer lorsqu'il s'agit d'une question aussi essentielle pour l'identit� urbaine de Paris. Alors, je voudrais vous faire une proposition assez simple, qui va dans le sens de votre question et qui consiste � nous demander � la fois comment faire en sorte qu'un d�bat serein et pluraliste puisse avoir lieu, comment bien organiser ce d�bat et en tirer des guides pour l'action. Je pense que l'exp�rience que nous avons partag�e sur les kiosques nous donne une piste pour trouver une solution. Vous y avez fait allusion, c'est celle d'un groupe de travail d'�lus qui regrouperait tous les groupes politiques et qui aurait un double objectif. D'abord, �laborer des �l�ments de doctrine sur l'identit� urbaine de Paris en p�riode de renouvellement urbain et parce que le renouvellement urbain est n�cessaire. Je pense que ces �l�ments de doctrine doivent �tre fond�s sur une approche globale, ils doivent �viter le cas par cas et, au contraire, permettre d'�tablir des principes qui irrigueraient les futurs renouvellements - vous avez parfaitement raison -, notamment avec la prise en compte de l'innovation et, je pense, de tout ce qui concerne l'Internet des objets et le mobilier urbain connect�. Il s?agirait �galement de d�finir les contours d'une nouvelle instance consacr�e au mobilier urbain, une nouvelle instance plus efficace que la Commission du mobilier urbain, qui a cess� de se r�unir depuis juin 2011 et qui ne fonctionnait pas de fa�on satisfaisante par rapport justement aux enjeux. Je crois qu'il est n�cessaire d'avoir une structure permanente et je pense que c'est � l'ensemble des �lus du Conseil de Paris, majorit� comme opposition, qu'il convient de trouver les contours de cette nouvelle instance. Ce groupe de travail que je vous propose r�unirait des �lus de l'ensemble des groupes, aurait la possibilit� d'auditionner des experts, des associations ou toute autre partie concern�e. Il ne s'agit pas de faire une Mission d'Information et d'Evaluation mais d'avoir une d�marche plus flexible et plus l�g�re dans un d�lai plus court et �ventuellement cela pourrait d�boucher sur une conf�rence, voire une exposition qui nous permettrait de partager notre diagnostic et nos principes ainsi que de donner � voir les choix des autres villes. En la mati�re, la comparaison avec les autres est fondamentale sur un sujet crucial pour l'identit� de Paris et pour son avenir.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Jean-Louis MISSIKA. Madame NAHMIAS, voulez-vous reprendre la parole�?

Mme Val�rie NAHMIAS. - D'abord, vous remercier pour votre r�ponse, qui me convient parfaitement. Il me semble indispensable? Je n'appr�cie pas le mot "doctrine" - on en reparlera. Mais, en tout cas, il serait indispensable que les �l�ments de cette charte fasse l'objet d'une d�lib�ration �ventuellement pr�sent�e en Conseil de Paris et qu'elle soit opposable � tous les march�s et contrats conclus en mati�re de mobilier urbain. Tout ce que vous nous proposez va dans le bon sens, merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame NAHMIAS.

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