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M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous passons � pr�sent � l?examen du v?u non rattach� n��83, relatif aux campements sauvages. La parole est � M. BOURNAZEL pour deux minutes de temps de parole pour pr�senter son v?u.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Avec Christian HONOR�, nous nous faisons les relais des riverains qui attendent �coute, respect et solutions concr�tes sur ce probl�me structurant de nos quartiers.

Ce v?u a pour objet de vous demander de prendre des mesures d?urgence n�cessaires afin de proc�der � l?�vacuation des campements que nous connaissons dans le 18e arrondissement, dans diff�rents quartiers�:  HYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Leibniz" \o "Rue Leibniz" Leibniz, Belliard, porte d?Aubervilliers, petite ceinture. Les riverains, les habitants attendent des solutions p�rennes face � cette situation, de telle sorte qu?on �vite le d�placement de ces campements dans les diff�rents quartiers du Nord de Paris. Nous vous demandons aussi d?accompagner ces personnes dans un processus de r�insertion. On vous interroge aussi sur l?accompagnement des enfants et des personnes les plus fragiles, les plus vuln�rables qui sont livr�s souvent � eux-m�mes, pire parfois � des maffias ou � des personnes adultes qui les utilisent comme des esclaves. Ce v?u a donc pour objet vraiment d?acc�l�rer � la fois les �vacuations de ces campements et les proc�dures de r�insertion de ces personnes lorsqu?elles peuvent en b�n�ficier.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci et merci d?avoir tenu votre temps de parole. Pour vous r�pondre, Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues.

Monsieur le Conseiller de Paris, Pierre-Yves BOURNAZEL, Monsieur Christian HONOR�, votre v?u effectivement permet d?aborder un sujet tr�s sensible qui est celui des campements Roms et en l?occurrence, ceux que vous mentionnez dans le 18e arrondissement.

Tout d?abord, je voudrais rappeler que la demande que vous faites de mesures d?urgence, en tout cas, dans le domaine de l?�vacuation des campements rel�ve de la comp�tence de l?Etat. La situation que vous �voquez dans votre v?u concernant la rue  HYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Leibniz" \o "Rue Leibniz" Leibniz et la rue Belliard est bien connue et refl�te bien la complexit� des campements � Paris et dans la banlieue.

En fait, il s?agit de personnes avec des camionnettes qui se r�installent tr�s rapidement apr�s chaque op�ration d?�vacuation de campements install�s en p�riph�rie. Il y en a d�j� eu plusieurs. Nous avons des maraudes qui interviennent.

L?association "Coup de main" notamment, dans son dernier �tat des lieux fait �tat de cinq familles distinctes toutes pr�sentes rue  HYPERLINK "https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Custine" \o "Rue Custine" Custine et pour lesquelles plusieurs prises en charge h�teli�res ont �t� effectu�es, mais ont �t� interrompues � l?initiative des familles. C?est quelque chose de tr�s complexe. Vous dites qu?il faut aussi assurer un suivi social, c?est vrai. Nous le faisons. Nous avons une feuille de route familles Roms sur laquelle nous travaillons. Il y a plusieurs obstacles sur notre chemin dont la Justice. Il est extr�mement difficile, m�me � partir de signalements, d?obtenir une prise en charge et une action de la Justice sur ces questions. R�cemment, la cheffe du Parquet Mineurs a fait une op�ration porte d?Aubervilliers avec l?arrestation de plusieurs familles. Les enfants ont �t� plac�s 24 heures. Un enfant �tait au sein, il a �t� arrach� des bras de sa m�re et plac� pour 24 heures. Sans effet. Le lendemain, les enfants ont �t� rendus � la famille. Ce sont vraiment des questions complexes. On voit que tant la Justice, que la police que les travailleurs sociaux ont du mal � s?en sortir. Notre �quipe de l?U.A.S.A. - pardon, je termine, Monsieur le Maire - est en permanence sur ces questions. Nous faisons des signalements. C?est la raison pour laquelle nous avons cr�� cet espace solidarit� insertion pour les familles en situation de rue. C?est une probl�matique extr�mement complexe qui malheureusement ne d�pend pas de notre seule comp�tence sur laquelle nous nous heurtons aussi � la difficult� d?intervention de la Justice dans sa dimension protection de l?enfance. Ce que fait la Ville me para�t �tre engag� sur la bonne voie. Colombe BROSSEL �galement, avec les �quipes de la DPP, etc., intervient. Nous apportons � la fois des r�ponses explicatives, des signalements et des r�ponses sociales. J?ai le sentiment qu?on fait le maximum dans le champ de nos comp�tences. Si je comprends votre v?u, je vous demanderais tout de m�me de le retirer car je ne peux pas y rendre un avis favorable. En effet, je pense que nous sommes extr�mement impliqu�s et que les obstacles sont extr�mement complexes �galement. Ce sera donc un avis d�favorable.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Dominique VERSINI. Vu les r�ponses apport�es par Dominique VERSINI et l?esprit constructif qui vous anime, Monsieur BOURNAZEL, j?imagine que vous retirez votre v?u�?

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Non. J?entends les r�ponses de Mme VERSINI et je l?en remercie. N�anmoins, je maintiens ce v?u parce que la situation des riverains est souvent intenable et je veux faire entendre leur voix dans cet h�micycle.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��83 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est rejet�.

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