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Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif aux relations avec l'entreprise "Lafarge".


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u r�f�renc� n��43 est relatif aux relations avec l?entreprise "Lafarge". Mme Danielle SIMONNET pour nous parler du sable.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, "Lafarge", le retour�! Si vous vous souvenez bien, au mois de juillet, lors du Conseil de Paris, j?�tais intervenue pour d�noncer ce qui me semblait �tre une monstrueuse hypocrisie, le fait que la Ville de Paris puisque signer une convention avec "Lafarge" pour pouvoir b�n�ficier du sable de "Lafarge" pour "Paris Plages", alors que "Le Monde", fin juin, avait r�v�l� dans le cadre de ses enqu�tes que l?entreprise "Lafargeholcim" avait, pour pouvoir continuer � exploiter sa cimenterie situ�e � Jalabiya en Syrie, a priori particip� � des financements indirects de Daech via divers djihadistes, en payant des taxes, en achetant des mati�res premi�res, et que ce scandale ne pouvait pas en rester l�. Sachez qu?un extrait de mon intervention dans cette s�ance du Conseil de Paris a �t� mis sur Facebook sous-titr�e et il a fait 1.130.000 vues. Je n?en tire pas une gloire mais cela veut dire qu?il y a une grave pr�occupation�: 1.130.000 citoyens et citoyenne ont souhait� partager et ont transmis �norm�ment de messages parce qu?ils trouvent cela totalement scandaleux qu?il y ait une telle impunit�. D?ailleurs, l?O.C.D.E. rappelle, dans des rapports r�currents, les d�ficiences de la France en mati�re de lutte contre la corruption des entreprises fran�aises � l?�tranger. La lutte contre les terroristes et l?organisation Etat islamique Daech n�cessite de s?attaquer �conomiquement � ce qu?ils repr�sentent. Voil� pourquoi je demande dans ce v?u que nous interpellions le Gouvernement. Notamment je demande quoi�? J?exprime le fait que la Ville de Paris ne peut pas fermer les yeux sur les agissements des entreprises avec lesquelles elle collabore, qu?il s?agisse de march�s, de concessions ou autres. L�, je peux entendre que la Ville de Paris a �t� prise de cours entre l?enqu�te du "Monde" fin juin, la d�lib�ration qui �tait d�j� pr�vue et le fait qu?il n?y ait pas non plus une contre-expertise, une contre-enqu�te. A travers ce v?u, je demande que l?on interpelle nos d�put�s - certains cumulent d?ailleurs dans cette Assembl�e, h�las �videmment comme � chaque fois ils sont absents - qu?ils demandent la constitution d?une Commission d?enqu�te parlementaire digne de ce nom, afin de faire toute la lumi�re sur d?�ventuels liens entre les entreprises fran�aises et Daech, et de disposer de l?acc�s aux documents non transmis lors de la mission d?information qui, elle, a eu lieu de mani�re bien trop h�tive. Et que par ailleurs, on en profite aussi pour prendre l?engagement, ici, d?abandonner le recours au sable sur "Paris Plages", puisque nous savons que le sable sur "Paris Plages" est par ailleurs totalement anti-�cologique. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Bruno JULLIARD pour vous r�pondre.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Danielle SIMONNET. Il y a deux �l�ments dans votre v?u�: la question de "Lafarge" et des possibles liens entre les entreprises fran�aises et Daech, et le second sujet concerne l?abandon de l?utilisation du sable dans le cadre de l?op�ration "Paris Plages", l?un n?�tant pas forc�ment li� � l?autre. Concernant ces deux �l�ments, d?abord, le groupe "Lafarge" en effet, d?apr�s le journal "Le Monde" - nous en avions discut� lors du Conseil de Paris du mois de juillet dernier - aurait pendant plus d?un an directement financ� Daech en essayant de faire fonctionner co�te que co�te son usine en Syrie, du printemps 2013 � la fin de l?�t� 2014, je cite�: "Au prix d?arrangements avec les groupes arm�s environnants, dont l?organisation dite Etat islamique". Sans les nier par principe, nous ne sommes pas en mesure de v�rifier l?ensemble des all�gations qui figurent dans votre v?u, pas m�me dans l?article et l?enqu�te d�taill�e du "Monde". C?est pourquoi je vous proposerai de modifier votre v?u et d?enlever une partie cons�quente des consid�rants, c?est-�-dire les quinze derniers consid�rants qui, de fait, reprennent l?ensemble des �l�ments de l?enqu�te du "Monde" puisque par ailleurs, vous-m�me, vous nous demandez, m�me si ce n?�tait pas le r�le de la Ville, de demander une Commission d?enqu�te parlementaire. En revanche, cela peut �tre notre r�le d?interpeller le Gouvernement pour que toute la lumi�re soit faite sur les liens �ventuels entre "Lafarge" et l?Etat islamique. Nous demandons que toute la lumi�re soit faite et je sugg�rerai que, dans les consid�rants, nous ne consid�rions pas justement l?ensemble des faits comme �tant acquis. C'est la premi�re modification que je vous demanderai d'accepter � votre v?u. Quant � votre second souhait, c'est-�-dire l'abandon de l'utilisation du sable dans le cadre de l'op�ration "Paris Plages", comme je vous l'ai dit tout � l'heure, il nous faut de toute fa�on repenser une partie de l'organisation de "Paris Plages". Je suis personnellement favorable � ce que nous cessions d'utiliser du sable en grande partie comme c'est le cas l�, pas uniquement en raison du probl�me "Lafarge", cela m'appara�t aujourd?hui moins pertinent que cela n'�tait le cas il y a quelques ann�es. On aura l?occasion, dans les toutes prochaines semaines, d?�changer avec ceux qui sont int�ress�s par ce sujet. Si vous acceptez les petites modifications, c'est-�-dire la suppression des 15 derniers consid�rants ainsi que du segment de phrase "interpelle les d�put�s parisiens pour qu?ils demandent la constitution d'une commission d'enqu�te parlementaire afin de", remplac� par ce que je vous ai propos�, c'est-�-dire "interpeller le Gouvernement pour que toute la lumi�re soit faite", ce sera un avis favorable.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Modifiez-vous, Madame SIMONNET�?

Mme Danielle SIMONNET. - Tout � fait, et je vous remercie, � travers la proposition d'amendement de l?Ex�cutif, des deux engagements, premi�rement, d?interpeller le Gouvernement pour que toute la lumi�re soit faite sur le lien entre les entreprises fran�aises et Daesh. Deuxi�mement, que l'on r�fl�chisse � l'abandon de l'utilisation du sable qui est, je vous l'accorde, un autre sujet. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, amend�e par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2016, V. 272).

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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