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M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DEVE 9 G relatif aux travaux de fouilles et de plantations d'arbres sur la voirie, dans les jardins et espaces verts, les bois, les cimeti�res et les �tablissements de Paris. La parole est � Mme HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL. - Je vous remercie. Paris est la capitale la plus dense d'Europe et celle o� la part d'espaces verts par habitant est la plus r�duite. Paris intra-muros, c'est moins de 6 m�tres carr�s d'espaces verts par habitant, soit 8 fois moins qu'� Londres, 10 fois moins qu'� Bruxelles et 50 fois moins qu'� Rome. En mati�re d'espaces verts, comme dans tous les autres domaines environnementaux, quand il y a un probl�me, vous prenez des maxi objectifs. Si on vous �coutait, ici, � Paris, on en serait � z�ro pollution, z�ro d�chet, 100�%, de recyclage et 100�% d'�nergies renouvelables. Pour les espaces verts, ce sera donc 20.000 arbres, 30 hectares de parcs et jardins suppl�mentaires et 100 hectares de v�g�talisation sur nos immeubles. L'ennui, c'est qu'� vos maxi objectifs r�pondent souvent des tout mini r�sultats. A plus d'un tiers du mandat de Mme HIDALGO, je me demande o� l'on en est de notre beau plan de v�g�talisation. Est-ce qu'un tiers des engagements ont �t� remplis deux ans et demi plus tard�? Malheureusement, je ne crois pas. En tout cas, quand il n'y a pas de chiffres, c'est qu'il n'y a pas de r�sultats. Je viens de vous entendre mentionner les 6.400 arbres plant�s. Je n'avais ni vu ni lu ni entendu cette donn�e avant, et j'aimerais savoir s'il s'agit r�ellement d'arbres et non pas de g�raniums. L'ambition, c'est tr�s beau, mais l'espace, cela ne s'invente pas. La Cour r�gionale des comptes s'est r�cemment inqui�t�e, dans un rapport, de la sous-dotation en espaces verts de 18 arrondissements sur 20. Le centre Nord de Paris n'est pas vert, il est tout gris. Je peux ais�ment donner pour exemple l'arrondissement dans lequel je suis �lue, le 3e arrondissement. Comme vous le savez, dans le 3e, les parcs jardins et murs v�g�talis�s, c'est tr�s rare. Mais je rel�ve avec stup�faction que d�s que l'opportunit� vous est donn�e d'am�liorer la situation, vous pr�f�rez passer � c�t�, ou pire d�truire l'existant. Deux exemples tr�s concrets. La place de la R�publique que vous avez d�plum�e et o� vous avez choisi de couler une immense dalle de b�ton. Surtout pas de v�g�tation. Entreprendre un projet urbaniste d'une belle ampleur sur un espace si vaste, c'�tait une aubaine, mais vous avez plut�t opt� pour le goudron. Deuxi�me exemple plus r�cent dans le 3e toujours, la rue de Thorigny o� vous avez d�cid�, pour une raison tout � fait obscure, de d�raciner cinq �rables quinquag�naires pour planter � la place deux jolis petits arbustes fruitiers. Les habitants vous en sont reconnaissants, j'imagine que vous avez d� recevoir leur p�tition. Mais il ne faut pas avoir peur d'�tre incoh�rent pour faire � la fois de grandes c�r�monies en faveur de la biodiversit� et avoir, en m�me temps, la tron�onneuse qui d�mange. Soyons rassur�s toutefois puisque Mme HIDALGO a trouv� une formidable solution, qui est solide, courageuse, tout � fait porteuse d'espoir. Mme HIDALGO va offrir un arbre, un ch�ne ou un platane, au choix, � tous les Parisiens qui disposent d'un jardin. Nul doute quand on a un jardin qu'on n'a pas les moyens de s'acheter des graines. Et puis heureusement que notre Mairie de Paris est absolument ing�nieuse et g�n�reuse parce qu'on voit tout de suite poindre le mirage d'une for�t immense, toute nouvelle et tress�e d'arbres � travers les innombrables jardins particuliers. Madame la Maire, je n'ai malheureusement pas de jardin personnel � mettre � la disposition de la Mairie de Paris, mais c'est bien volontiers que je vous pr�te une pelle, un r�teau et une �chelle pour planter avant quatre ans, les 20.000 arbres, les 100 hectares de v�g�talisation murale que vous nous avez promis.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Mme KOMIT�S pour vous r�pondre.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Madame HAREL, moi qui m'attendais, puisque vous vous �tiez inscrits sur un projet de d�lib�ration qui portait sur notamment les crit�res environnementaux, � ce que vous puissiez me f�liciter que, dans ce projet de d�lib�ration, vous souligniez l'exemplarit� des march�s de travaux dans ce domaine. Les bras m'en tombent un petit peu. Je vous ai donn� le nombre d'arbres. Je vous conseillerai, Madame HAREL, de me poser des questions pr�cises un peu en amont. Des bilans, j'en fais r�guli�rement et ils sont communiqu�s. Je n'ai pas l�, imm�diatement, le nombre pr�cis d'espaces verts plant�s, de v�g�talisation. Grosso modo, il y a aujourd'hui un peu plus de 60 hectares plant�s sur les toits. On a plant� 6.400 arbres. Je ne reviendrai pas sur la place de la R�publique. Je vous dirai simplement que si l'on coupe des arbres, on ne le fait pas parce qu'on en a envie; si on le fait, c'est parce que nos b�cherons font des tourn�es sanitaires de mani�re syst�matique, tous les mois, dans tous les arrondissements, de mani�re � �viter que vous vous en preniez un sur la t�te. On continuera � abattre des arbres et � en replanter quand c'est possible. J'attends vos questions pr�cises et je vous transmettrai les bilans.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 9 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DEVE 9 G).

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