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2016 DASES 26 - Fixation d’une redevance annuelle de 100 euros due par l’association "Aurore" pour l’occupation temporaire de locaux situés 12, rue Georges-Citerne (15e) à usage de distribution alimentaire.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 26. Il s?agit de la fixation d'une redevance annuelle de 100 euros due par l'association "Aurore" pour l'occupation temporaire de locaux situ�s au 12, rue Georges-Citerne, dans le 15e arrondissement, � usage de distribution alimentaire. La parole est, dans un premier temps, � Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement, pour trois minutes.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. Ce n'est �videmment pas la distribution alimentaire - vous vous en doutez - qui nous pose un probl�me, c?est que l?on prive les enfants du 15e arrondissement d'une �cole. D'ailleurs, on ne saurait encourir le moindre reproche sur l'engagement total de la mairie du 15e arrondissement dans ce domaine�: Ao�t secours alimentaire, une �picerie sociale, petit-d�jeuner solidaire en mairie, recueil de denr�es dans les sup�rettes, etc. Mais il se trouve que nous avions fait affecter par la Ville ce b�timent � l'�cole Diwan de Paris, seule �cole bretonne de la Capitale, d'ailleurs, dans un arrondissement � dominance bretonne. Une mauvaise gestion, h�las, l'a fait p�ricliter. La Direction de l'Urbanisme m'�crivait, le 6 novembre dernier, qu'elle attendait la fin de la convention, soit le 31 ao�t. Le 17 mars, je r��crivais � M. PRALIAUD pour demander l'affectation du b�timent � une autre �cole priv�e puisque c'�tait sa destination initiale, plusieurs �tant satur�es. Or, le 7 juin, sans autre forme de proc�s, Mme VERSINI m'informait de l'occupation des locaux par l'association "Aurore" avec qui nous travaillons de tout temps, en bonne intelligence, que j'ai toujours soutenue, notamment dans les p�riodes difficiles qu?elle a travers�es. Mais le probl�me, c?est que cette �cole devait garder sa destination scolaire pour accueillir, comme nous le souhaitions dans le 15e arrondissement, des enfants autistes. Un autre site aurait �t� tout aussi adapt�, plus sans doute, mais ailleurs, ce qui aurait permis de garder l'�cole dans le 15e arrondissement. D'ailleurs, pour bien montrer que nous n'�tions pas du tout hostiles au centre de distribution alimentaire dans le 15e arrondissement, j'ai propos� au Conseil d'arrondissement un b�timent d�saffect� promis � la d�molition, rue Olivier-de-Serres, qui aurait mieux convenu et qui est toujours disponible. Mais, �videmment, on ne nous a jamais consult�s et on n?a jamais tenu compte de nos demandes. Nous avons re�u, sans autre forme de proc�s, ce projet de d�lib�ration d'affectation � la distribution de repas le soir � 300 b�n�ficiaires, sans que l?on nous informe de qui sont ces personnes, comment et qui les prendra en charge, �ventuellement apr�s le d�ner, quel accompagnement social sera ou pas organis� et o� elles iront. J'ai d�couvert aussi dans ce projet, sans que l?on ne m?en ait jamais inform� non plus, que des logements sociaux sont ensuite pr�vus. Donc cette �cole perdra sa destination et pourtant nous avons besoin de locaux scolaires dans le 15e arrondissement. De toute fa�on, le centre sur lequel on nous demande de nous prononcer aujourd'hui fonctionne d�j� depuis le 1er septembre, recevant 150 personnes par jour. Je pose la question�: � quoi servent le Conseil d'arrondissement, le Conseil de Paris�? A quoi servons-nous�? Sans doute pas � grand-chose. Jamais les riverains ne sont associ�s, ni m�me inform�s. Par esprit de responsabilit�, comme toujours, et m�me lorsqu'on nous impose, sans nous consulter et sans nous informer, des implantations de toutes sortes - nous en sommes tout de m�me au troisi�me centre d'h�bergement d'urgence pour migrants dans le 15e arrondissement -, nous allons travailler avec "Aurore" au Conseil d'administration, auquel je si�ge, ainsi que Sylvie CEYRAC, ma coll�gue, pour que tout se passe pour le mieux. J'ai confiance en cette grande institution caritative qui si�ge dans le 15e arrondissement, mais cela n'autorise pas � faire n'importe quoi, de bafouer la d�mocratie locale en ignorant syst�matiquement le 15e arrondissement et ses habitants.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON. La parole est � pr�sent � Sylvie CEYRAC, pour cinq minutes.

Mme Sylvie CEYRAC. - Merci, Monsieur le Maire. 12, rue Georges-Citerne, petite rue tranquille du 15e arrondissement, � l?angle de la rue Rouelle, existe une �cole �l�mentaire qui accueillait l?�cole Diwan, �cole bretonne, comme vient de le rappeler Philippe GOUJON. A son d�part, un projet d?ouverture d?�cole pour enfants autistes �tait envisag�, comme il vient d'�tre dit �galement. La Ville a choisi d'y installer un centre de distribution de repas le soir pour une population de 200 � 300 personnes. Nous n'y sommes �videmment pas oppos�s. D�j�, tous les soirs de la semaine, des repas chauds, assis, sont servis dans notre arrondissement. Mais ceci a �t� fait sans aucune concertation avec la mairie d'arrondissement. Et plus encore, nous avons d�couvert dans ce projet de d�lib�ration que la Ville souhaitait y construire ensuite des logements sociaux. Ce centre a ouvert depuis le 1er septembre, bien avant de passer en Conseil d'arrondissement, pour une dur�e temporaire. Temporaire, on conna�t dans le 15e, le Samu social install� pour 18 mois y est encore depuis 5 ans�! On ne sait encore quand il devra partir. Or, dans le Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion, on peut lire d�s la page 14, je cite�: "les mairies d'arrondissement, de m�me que les conseils de quartier, seront pleinement -�pleinement je r�p�te�- associ�s � la mise en ?uvre du Pacte parisien contre la grande exclusion". Et page 79, l'engagement n��100 du pacte, vous voyez que j'ai de bonnes lectures�: "les formes de grande exclusion sont diff�rentes d'un territoire � l'autre. Le pacte constitue un cadre g�n�ral qui doit pouvoir �tre adapt� par les acteurs locaux aux besoins qu'ils constatent dans leur territoire, depuis le quartier jusqu'� l'inter-arrondissement". Je constate que tout cela n'est que paroles, paroles, paroles. Pourtant, nous avions d'autres propositions � faire pour d'autres lieux. L'association "Aurore", n�e dans le 15e, je le rappelle, toujours tr�s pr�sente dans de nombreuses structures sur notre arrondissement, nous la connaissons bien et appr�cions son travail. Bien s�r nous travaillerons avec elle, mais vos m�thodes ne sont pas supportables et je vous demande, une fois encore, que toute nouvelle implantation de structure soit faite en liaison et en accord avec la mairie d'arrondissement, pour une meilleure insertion et acceptation dans le quartier concern�. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CEYRAC, merci d'avoir tenu votre temps de parole. Pour r�pondre � vous deux, la parole est � Mme Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Nous avons eu d�j� ces �changes lors du dernier Conseil du 15e arrondissement, je note qu'ils sont un peu plus att�nu�s. Sans doute est-ce parce que nous sommes en Conseil de Paris. N�anmoins, je voulais revenir pour nos coll�gues, c'est vrai apr�s le d�bat d'une grande dignit� que nous avons eu hier soir sur les r�fugi�s, je souhaite que l'on continue � pouvoir parler des publics les plus en difficult�, d'une fa�on consensuelle et respectueuse. C'est vrai qu'� cet endroit, rue Georges-Citerne, des locaux sont vacants depuis 2015 et qu'il est pr�vu, cela a �t� fait dans le cadre d'un arbitrage rendu par la Maire de Paris, la construction de logements sociaux, et vous savez que les logements sociaux sont une priorit� absolue de notre mandature. Vous proposiez �galement, et c'est vrai que c'est un tr�s beau projet, de concr�tiser le projet d'une �cole pour enfants autistes � cette adresse, mais mon coll�gue Bernard JOMIER, extr�mement investi sur ces questions, aura l'occasion de pr�senter les avanc�es dans ce domaine si important dans le cadre du Sch�ma d�partemental pour l'autonomie et la citoyennet� des Parisiens en situation de handicap, qu'il pr�sentera en d�but d'ann�e 2017. Comme nous le faisons � chaque fois dans le cadre du dispositif intercalaire de la Ville, lorsque des locaux sont en attente d'avoir une autre affectation qui est act�e, nous participons � l'effort g�n�ral, � l'effort de l'�tat pour assurer diff�rentes actions relevant de la lutte contre l'exclusion. Je rappelle que le Pacte a �t� vot� � l'unanimit� de cette Assembl�e et j'en remercie tout le monde, car tout le monde l?a vot�. Effectivement, la distribution avait lieu rue du Loiret dans le 13e arrondissement, il s'agissait d'un lieu du domaine intercalaire sur lequel commencent d'autres travaux et donc, dans cette attente, l'association "Aurore" que vous connaissez bien, puisque vous en �tes administrateur comme vous l'avez rappel�, a �t� mandat�e par l?�tat pour pouvoir assurer cette distribution. Sur le nombre de personnes, vous le savez, Madame CEYRAC, ce sont 150 personnes chaque soir et pas 300 ou 500 puisque M. PLIEZ est venu vous l'expliquer. Les distributions ont commenc� au 1er septembre, je suis d�sol�e que vous ne vous sentiez jamais inform�s ou jamais au courant, peut-�tre devrions-nous travailler un peu mieux notre communication pour arriver � communiquer de fa�on tout � fait solidaire, comme cela se fait avec tous les arrondissements. Vous signaliez la question du Samu social, vous savez parfaitement que le Samu social d�m�nage et va s'installer dans le 11e arrondissement o� Fran�ois VAUGLIN est ravi de l?accueillir. C'est vrai que cela a dur� cinq ans, mais vous le savez, le Samu social d�m�nage. Je n'ai rien d'autre � rappeler, � part le fait que nous consid�rons et vous-m�mes aussi d'ailleurs, que l'aide alimentaire est absolument fondamentale et nous devons tous faire des efforts pour pouvoir accueillir les personnes, qu'elles soient r�fugi�es ou S.D.F., comme c'est le cas des personnes qui viendront rue Georges-Citerne.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 26. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASES 26).

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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