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M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DEVE 118 relatif � l'�laboration du projet de cr�ation d'une "Maison de l'abeille" � Paris. La parole est � Mme Edith GALLOIS.

Mme Edith GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire. Vous savez que la cause des abeilles m'est tr�s ch�re, mais pas seulement � moi, c'est une cause nationale et c'est m�me une cause plan�taire. Les abeilles, c'est tr�s sympathique, mais on sait que les colonies d'abeilles subissent le syndrome d'effondrement. Tous les ans, 30�% des colonies d'abeilles disparaissent en France. C'est donc une v�ritable cause, raison pour laquelle nous soutenons absolument cette subvention. Je dirais m�me que plus on ira loin mieux on se portera. Je rappelle que c'est 80�% de la production des v�g�taux qui se passent par la pollinisation. L'abeille n'est pas seulement un petit animal sympathique, c'est aussi la survie de l'homme et de la production agricole. Il est bien que Paris se positionne dans ce domaine, que ce soit le fer de lance de la communication et de la sensibilisation sur la cause de l'abeille. Pourquoi pas que cela parte de la ville puisqu'� la campagne, c'est peut-�tre plus compliqu�. Il s'agit pour cette Maison de l'abeille de sensibiliser et de faire de la p�dagogie aupr�s de nos concitoyens, c'est tr�s bien, mais il faut aussi faire de la p�dagogie et sensibiliser les pouvoirs publics. C'est � ce niveau que cela devrait se passer.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Nicolas BONNET-OULALDJ voulait aussi nous parler des abeilles.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire. Je ne vais pas vous parler que des abeilles. D'ailleurs hier, nous avons adopt� une d�lib�ration pour que Paris donne la citoyennet� d'honneur � la biodiversit�. Et nous sommes face � un cas concret, comme vient de le rappeler ma coll�gue. Bien s�r notre groupe votera cette subvention au profit de l'Union nationale de l'apiculture fran�aise pour la cr�ation d'une nouvelle Maison de l'abeille � Paris, un lieu qui sera d�di� � la sensibilisation et la pr�servation d'une esp�re si importante pour notre environnement. Nous soutenons pleinement cette initiative. Nous soutenons d'ailleurs beaucoup d'initiatives de l'U.N.A.F. qui s'acharne inlassablement � tirer la sonnette d'alarme sur la baisse de la population des abeilles. Cette situation devient de plus en plus pr�occupante. Les apiculteurs accusent encore cette ann�e une baisse significative des r�coltes de miel en France par rapport � l'ann�e pr�c�dente, ann�e 2015, pourtant jug�e comme la plus catastrophique. La question de la population des abeilles peut appara�tre comme un sujet anecdotique et il n'en est pourtant rien. Elles jouent un r�le capital pour la pr�servation de notre �cosyst�me mondial. Le travail de pollinisateur rend des services inestimables � l'ensemble des esp�ces pr�sentes sur notre plan�te. Elles renforcent les arbres fruitiers, les l�gumes � fleurs et veillent � l'expansion des esp�ces v�g�tales. Leur rapport �conomique � notre soci�t� est d'ailleurs estim� � hauteur de 300 milliards de dollars pour l'�conomie mondiale, selon les organismes jug�s comme tr�s s�rieux. Ne pas s'occuper de la pr�servation des abeilles, c'est p�naliser durablement notre plan�te et notre humanit�, lui causant � nouveau des d�g�ts irr�versibles. En France, il y a de nombreuses causes � la diminution de ces insectes. On peut citer notamment l'expansion du frelon asiatique, mais surtout et surtout l'utilisation encore trop nombreuse des pesticides. Une action d'Etat serait n�cessaire pour pallier ce d�clin, une action de soutien en faveur de l?apiculture fran�aise mais aussi une action volontaire pour pr�server l?environnement des abeilles. Cela passe par une v�ritable action avec une stricte fermet� face � l?usage de ces pesticides qui les tuent. La loi interdisant les produits des n�onicotino�des pour 2018, qui sont appel�s d�sormais tueurs d?abeille, va dans le bon sens. Mais nous regrettons qu?un r�gime de d�rogations soit encore possible jusqu?en 2020 et l?action de certains grands groupes pharmaceutiques, notamment dans les failles juridiques, nous inqui�te fortement. Se posera �galement � terme la question d?une politique agricole globale. La cr�ation d?un mod�le commun, emp�chant les conflits entre les diff�rents secteurs agricoles, o� le maintien de l?activit� de la fili�re c�r�ales ne nuise pas � la fili�re apicole et � notre environnement en g�n�ral. Un mod�le commun est possible et sa cr�ation est une question profond�ment politique, notamment pour les Parisiens. A Paris, notre groupe appuiera toutes les initiatives de cette esp�ce partenaire de l?esp�ce humaine depuis la nuit des temps. Un travail qui devra �tre du m�me ordre que celui qui doit �tre engag� au plan national�: l?implantation progressive de plus d?abeilles dans notre ville et le d�veloppement d?un Paris plus v�g�talis� avec z�ro pesticides. Je vous remercie pour cette subvention qui va dans le bon sens.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Nicolas BONNET-OULALDJ. Pour vous r�pondre, la parole est � Mme P�n�lope KOMIT�S.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Monsieur le Maire. Je voudrais remercier Mme GALLOIS et M. BONNET pour leurs interventions. Effectivement, nous nous sommes inscrits, Paris s?est vraiment inscrit comme une ville amie des abeilles. Nous avons d?ailleurs vot� en avril et nous sommes en train de mettre en place notre plan "Ruches et pollinisateurs" o� nous allons effectivement installer de nouvelles ruches dans beaucoup de jardins partag�s parisiens, ce qui va s?inscrire dans la r�vision de notre plan Biodiversit�. Je voudrais signaler la qualit� du travail que nous faisons avec les associations et les syndicats apicoles que sont notamment l?U.N.A.F., la S.N.A. et l?A.F.S.C.A. pour ne citer que les plus connus. Vous avez signal� la catastrophe que l?apiculture conna�t aujourd?hui. Pour m�moire, on a uniquement 9.000 tonnes de miel produit cette ann�e en France. Donc 2016 est la pire ann�e de l?apiculture fran�aise. Une des fautes en revient au frelon asiatique, mais vous avez raison de souligner d�j� le fait que l?on peut se f�liciter de l?adoption de la loi pour la reconqu�te de la biodiversit� qui a ent�rin� l?interdiction des n�onicotino�des pour septembre 2018. Je regrette, comme vous, les d�rogations possibles qui peuvent s?appliquer jusqu?en 2020. Je voudrais vous dire �galement que nous travaillons aussi en faveur des abeilles avec notre plan "Z�ro phyto" dans les jardins et dans les cimeti�res. C?est bien de d�velopper les ruches dans Paris, mais nous devons aussi, pour que les abeilles puissent vivre et travailler, planter beaucoup de nouvelles plantes mellif�res. Donc merci pour vos encouragements sur ce sujet. Bient�t nous aurons vraisemblablement du miel de Paris que nous pourrons vendre � la boutique de Paris.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Tr�s bonne id�e. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 118. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2016, DEVE 118).

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