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2016 DSTI 6 G - Mise en œuvre, hébergement, maintenance et évolutions de la solution Open ENT NG à destination des établissements scolaires parisiens - Modalités - Autorisation - Signature.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous d�marrons cet apr�s-midi avec la communication sur la rentr�e scolaire 2016. Il s'agit du projet de d�lib�ration DASCO 148 auquel il convient d'adjoindre 47 dossiers � ce d�bat. La conf�rence d'organisation a convenu d'un d�bat organis� sur ce th�me. Bien s�r, ce temps inclura dans les temps de parole d�finis la pr�sentation des v?ux. Avant de donner la parole aux premiers orateurs et oratrices, je vais introduire le sujet. Mes chers coll�gues, c'est encore avec un temps de recul que nous examinons cette ann�e les conditions dans lesquelles les �coliers, les coll�giens parisiens ont repris le chemin de l'�cole. Si chaque rentr�e est l'occasion pour Paris de r�affirmer son attachement � l'�cole r�publicaine, cette conviction doit �tre aujourd'hui port�e avec une force particuli�re. Face aux �v�nements tragiques qui ont frapp� notre pays, le r�le de l'�cole est plus que jamais essentiel. A c�t� de sa mission d'apprentissage, l'�cole a vocation � former les citoyens de demain. L'�ducation est donc une priorit� qui commande un engagement concret mobilisant 850 millions d'euros par an en d�penses de fonctionnement, de travaux et de personnels. Nos objectifs restent la r�ussite �ducative et l'�panouissement de tous les enfants, ainsi que le partage concret des valeurs de la R�publique. Pour les atteindre, nous avons tout d'abord adopt� cette ann�e un nouveau projet �ducatif territorial pour Paris, le PEDT, mais je pr�f�re qu'on le d�cline parce qu'� force de parler par sigle, plus personne ne nous comprend. C?est le projet �ducatif territorial pour Paris. Il a �t� sign� avec nos partenaires, que sont l'Education nationale, la Pr�fecture et la Caisse des allocations familiales. Il a mobilis�, plus largement aussi, les acteurs du territoire, les associations, les parents d'�l�ves et les enfants eux-m�mes. Ce nouveau cadre de r�f�rence privil�gie donc la coop�ration�: entre les signataires, pour l'ensemble des acteurs qui pourront facilement se l'approprier, mais aussi par un syst�me de gouvernance construit, int�grant pleinement l'�chelon local. Avec ce nouveau projet, f�d�rateur et ambitieux, nous renfor�ons encore une mani�re de faire innovante, souple et d�mocratique. Les acteurs impliqu�s pourront ainsi trouver une m�thode pour d�ployer leurs actions, en les ciblant sur les besoins �ducatifs des territoires et en les adaptant aux besoins sp�cifiques des enfants. La compl�mentarit� est �galement au c?ur de ce nouveau projet �ducatif territorial�: compl�mentarit� des diff�rents temps de l'enfant, compl�mentarit� des projets conduits, compl�mentarit� entre le scolaire, le p�riscolaire et l'extrascolaire. Cette compl�mentarit� doit �tre mise au service d'un parcours �ducatif coh�rent et de qualit� pour chaque jeune, avec une attention particuli�re port�e aux enfants qui ont des besoins �ducatifs sp�cifiques. Je pense notamment aux enfants en situation de handicap. Nous voulons, enfin, associer encore davantage l'ensemble des acteurs et notamment les familles. Pour ces diff�rents buts, nous disposons d�j� de nombreuses ressources, que nous d�velopperons et compl�terons. Nous devons non seulement offrir une meilleure reconnaissance aux professionnels, mais �galement renforcer leurs qualifications et leur formation. Cette ann�e, notre collectivit� fait aussi le choix de faire participer activement les jeunes Parisiens � la vie de leur ville. C'est dans ce cadre que pr�s de 75.000 enfants et adolescents disposent aujourd'hui de la carte citoyenne-citoyen de Paris. L'�ducation � la citoyennet� doit d'abord s'incarner dans des projets qui permettent aux enfants de s'exprimer sur les sujets qui les concernent. C'est en particulier le sens de la mise en ?uvre du budget participatif des �coles et des coll�ges dot� de 10 millions d'euros. 300 �coles �l�mentaires et 19 coll�ges ont particip� � cette exp�rience d�mocratique unique, soit plus de 66.000 jeunes Parisiens qui ont d�j� particip� au budget participatif de 2016. Les r�sultats des votes par �cole seront communiqu�s le 5 octobre prochain et, bien entendu, tous les projets choisis seront r�alis�s. Les enfants et les adolescents doivent aussi prendre une part active aux grands rendez-vous parisiens. Apr�s avoir �t� associ�s � l'Euro 2016, ils seront, cette ann�e, au c?ur de notre candidature aux Jeux Olympiques et paralympiques. Le programme d'accompagnement permettra de d�velopper l'acc�s � la pratique sportive, de faire d�couvrir l'histoire des Jeux, de transmettre l'esprit et les valeurs de l'olympisme. Un grand nombre d'initiatives y contribueront, qu'il s'agisse de l'organisation de tournois ou de l'utilisation de mat�riel p�dagogique. Enfin, parce que les jeunes sportifs doivent pouvoir mener de front une pratique intense li�e � leur discipline et une scolarit� r�ussie, je nous f�licite que l'Acad�mie de Paris mette en place un plan pour d�velopper l'am�nagement du temps scolaire pour les sportifs. Mis en place progressivement � partir de cette rentr�e, il sera �tendu � l'ensemble de l'acad�mie � la rentr�e 2017. D'ailleurs, j'esp�re qu'au-del� de Paris, beaucoup de jeunes petits Fran�ais auront acc�s � ce type de dispositif. Je peux vous dire que cette mesure est particuli�rement bienvenue et regard�e avec bienveillance, notamment au sein du monde olympique. La troisi�me grande priorit� de cette ann�e est la pr�vention du d�crochage scolaire. Nous devons agir � tous les niveaux. Paris d�veloppe, tout d'abord, des dispositifs sp�cifiques, avec une attention accrue port�e sur les quartiers "politique de la ville" et d'�ducation prioritaire. Ainsi, le dispositif "Action coll�giens", les clubs ludoth�ques ou encore l'offre de s�jours sp�cialis�s, sont des actions concr�tes destin�es aux quartiers "politique de la ville" et qui voient notre engagement budg�taire particuli�rement marqu�. Je tiens � le dire ici parce que, souvent, on n'en parle pas et certains, parce que l'on n'en parle pas, pensent que cela n'existe pas. Mais, pourtant, c'est bien un choix politique d�lib�r� de notre Assembl�e et de notre Ex�cutif que de renforcer les quartiers prioritaires, notamment � partir de l'�ducation. Nous renfor�ons �galement notre partenariat avec l'Education nationale et avec l'Etat dans le cadre de ce nouveau plan, mais �galement au sein du groupement d'int�r�t public pour la r�ussite �ducative, en proposant notamment des parcours individualis�s aux �l�ves en difficult�, dont pr�s de 1.400 enfants b�n�ficient d�j� chaque ann�e. Nous continuons, bien s�r, �galement, � soutenir les associations investies dans ce domaine et � d�velopper l'aide � la parentalit�, le lien avec les familles �tant fondamental pour accompagner l'enfant dans un parcours de r�ussite. Le dispositif "Paris coll�ges familles" sera ainsi �tendu � quatre nouveaux coll�ges cette ann�e. Enfin, l'orientation et la d�couverte du monde professionnel jouent un r�le essentiel dans la pr�vention du d�crochage. Qu'il s'agisse des stages propos�s par la Ville et ses partenaires, de l'ouverture d'une nouvelle plateforme num�rique ou encore d'"Option start-up", nous agissons pour ouvrir les jeunes au monde du travail, de l'entreprise et de l'innovation. L'ann�e derni�re, 3.000 jeunes coll�giens avaient b�n�fici� de cette option start-up dans toutes les "start-up" de notre �cosyst�me, si performant. Pour atteindre ces ambitions, nous devons garantir les moyens mat�riels et humains n�cessaires. Nous avons ainsi continu� cette ann�e de mobiliser les moyens financiers afin de d�velopper, d'entretenir et d'embellir notre patrimoine scolaire en y associant toujours davantage les �l�ves. Une nouvelle �cole maternelle a ouvert ses portes dans le 18e arrondissement pour r�pondre aux besoins scolaires du secteur des Poissonniers. La s�curit� de nos �coles est plus que jamais une priorit� aussi et, apr�s les terribles attentats qui ont frapp� Paris, notre Ville a consacr� pr�s de 40 millions d'euros aux travaux de s�curisation menant 1.200 chantiers, r�alisant plus de 550 op�rations de s�curisation, engageant des diagnostics de s�curit� quand cela s'av�re utile. Nous poursuivons cet effort et nous le poursuivrons autant que n�cessaire. En parall�le, la pr�paration et la formation des personnels sont indispensables. L� aussi, la mobilisation et la coordination avec l'Education nationale sont maximales pour que l'�cole reste un lieu d'apprentissage et de vie serein et pr�serv�. La mise en ?uvre concr�te d'une telle politique �ducative repose �galement sur un investissement humain consid�rable. Je tiens d'ailleurs, � ce titre, � saluer l'engagement pr�cieux des personnels municipaux qui, chaque jour, effectuent un travail remarquable. C'est ainsi que les recrutements se poursuivent pour cette rentr�e scolaire, avec 300 nouveaux adjoints d'animation et d'action sportive titulaires, ainsi que 200 agents contractuels. Pour assurer aux �coliers un suivi m�dico-social de qualit�, une cinquantaine de m�decins de sant� scolaire sont mobilis�s, soit un m�decin pour 2.200 �l�ves en moyenne. Vous le savez, l'inscription aux centres de loisirs est devenue obligatoire. Elle se poursuivra � cette rentr�e scolaire pour les mercredis apr�s-midi. Un bilan de la r�forme sera fait au printemps prochain, comme notre Assembl�e l'a pr�vu, � partir duquel d'�ventuels ajustements seront mis en ?uvre. Je rappelle que cette r�forme doit permettre de proposer des activit�s encore mieux adapt�es � l'�ge des enfants et de construire davantage de projets sur la dur�e. Je rappelle aussi que nous souhaitons que les parents inscrivent leurs enfants parce que cela permet de mieux g�rer les ressources humaines et mat�rielles, mais qu'il faudra du discernement dans la mise en place de cette d�marche d'inscription pour qu'il n'y ait pas un couperet qui tombe et que des parents qui n'auraient pas vu passer l'information soient mis en difficult�. Outre la gestion du patrimoine scolaire, la Ville doit donner aux �tablissements scolaires les moyens de fonctionner. Aux c�t�s des dotations, la Ville a initi� un v�ritable dialogue de gestion avec les �quipes des 115 coll�ges parisiens, qui est amen� � se poursuivre et � s'�tendre, dans un esprit de coop�ration et d'�quit�. Enfin, nous continuerons � ?uvrer pour am�liorer l'organisation de notre restauration scolaire. Nous voulons porter la part des produits issus de l'agriculture biologique dans les repas � 50�% minimum pour tous les enfants d'ici � 2020, d�velopper une politique d'achat plus efficace et am�liorer les conditions de travail des agents qui y travaillent avec d�vouement et qui doivent �tre soumis � des r�gles similaires. Il ne peut pas y avoir, et sur la question du soutien aux achats pour le bio et sur la question de la gestion des personnels, des difficult�s li�es � des pratiques qui, parfois, posent probl�me. D'ailleurs, j'ai demand� � l'Inspection g�n�rale de la Ville de conduire une mission dans chacune des caisses des �coles des 20 arrondissements. Mes chers coll�gues, avec un nouveau projet �ducatif territorial, une association toujours plus �troite des enfants aux projets port�s par Paris, l'ann�e qui s'ouvre se veut � la fois innovante et respectueuse des valeurs fondatrices de l'�cole et de la R�publique. Toutefois, ces diff�rents chantiers ne seraient rien sans la mobilisation de l'ensemble des acteurs. Je veux saluer Alexandra CORDEBARD, mon adjointe, qui porte, avec beaucoup d'�nergie et de r�ussite, ce grand projet �ducatif pour les petits Parisiens. Je veux saluer, bien s�r aussi, l'engagement et le professionnalisme des personnels de la DASCO, des directeurs d'�cole, des principaux de coll�ge, des enseignants, des personnels administratifs et techniques de l'Education nationale et aussi des personnels des caisses des �coles dont j'ai parl� il y a un instant. Je me r�jouis que cette ann�e encore les conditions d'une rentr�e r�ussie soient r�unies pour les 200.000 petits Parisiens et personnels concern�s. En renfor�ant toujours plus la coop�ration entre les diff�rents acteurs, Paris s'engage � rester mobilis�e pour que l'�cole s'impose � tous comme le lieu de la r�ussite, de l'�galit� et du vivre-ensemble r�publicain. Je vous remercie. Je vais � pr�sent donner la parole � la premi�re oratrice, Mme B�atrice LECOUTURIER, pour le groupe UDI-MODEM.

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, nous sommes tous d'accord sur votre constat, Madame la Maire�: l'�ducation est effectivement une priorit�.

Elle est en r�alit� une priorit� pour tous, pour la Ville de Paris, pour le Gouvernement, pour les R�gions, et avant tout pour les parents. Les moyens financiers mis en ?uvre pour y arriver sont � la hauteur de cette ambition�: premier budget de l'Etat avec 65 milliards d'euros, 400 millions d'euros pour la R�gion Ile-de-France et 850 millions d'euros pour la Ville de Paris. Et pourtant, le classement de la France ne fait que d�gringoler d'ann�e en ann�e dans le classement Pisa, pla�ant notre pays au vingt-cinqui�me rang des pays de l'O.C.D.E. Nous voyons bien, au travers de ces chiffres, que les moyens financiers ne sont pas la r�ponse unique au malaise de notre �cole. La vraie question est de savoir ce que nous mettons derri�re ce terme de r�ussite scolaire et des choix politiques qui l'accompagnent. Alors, � Paris, m�me si cette rentr�e 2016 a une saveur particuli�re dans un climat de haute surveillance, les choses se sont bien pass�es pour les 200.000 jeunes Parisiens qui ont rejoint leur �cole ou leur coll�ge, et c'est tant mieux. Un b�mol tout de m�me concernant la fermeture nette de 47 classes alors que le solde s'�levait l'ann�e derni�re � 35 classes. En effet, si la baisse des effectifs est un constat ind�niable qui soul�ve d'ailleurs la question de l'attractivit� des familles � Paris, notre groupe regrette et s'inqui�te que certaines de ces fermetures interviennent dans le cadre des quartiers "politique de la ville" qui concentrent les difficult�s sociales et scolaires. Le seul crit�re d�mographique appara�t totalement inadapt� � ces territoires qui m�ritent, plus que les autres, attention et qualit�. En revanche, cette rentr�e s'est moins bien pass�e pour les professeurs qui se sont mis en gr�ve d�s le 8 septembre contre la r�forme des coll�ges, une r�forme mise en ?uvre malgr� l'hostilit� des enseignants, des professionnels de l'�ducation et de nombreux intellectuels sur le contenu de ces nouveaux programmes. Concernant votre communication, Madame la Maire, nous sommes au groupe UDI-MODEM perplexes. Certains points que je vais d�velopper nous semblent int�ressants et aller dans le bon sens pour nos petits Parisiens, mais en revanche, la politique �ducative de la Ville que vous nous pr�sentez nous semble manquer de vision et d'ambition face aux d�fis de demain. Le nouveau projet �ducatif territorial que vous engagez pour la p�riode 2016-2019 pr�sente des axes positifs comme le d�veloppement des �tudes encadr�es, des temps plus nombreux de rencontre entre les diff�rents acteurs de l'�cole. Le d�veloppement des activit�s sportives et artistiques est �galement une id�e tr�s int�ressante. Et si nous saluons la volont� affich�e de la Mairie de Paris et du Rectorat de d�velopper l'ouverture des classes des toutes petites sections de maternelle, en ouvrant 4 nouvelles classes cette ann�e, il nous semble cependant que 14 classes sur le territoire parisien sont largement insuffisantes pour une ville comme Paris. En effet, les in�galit�s scolaires d�marrent d�s le plus jeune �ge et les in�galit�s de langage participent en premier lieu � ces in�galit�s scolaires. L'ouverture de section de maternelle d�s 2 ans, notamment dans les quartiers "politique de la ville", sera en partie une r�ponse � la lutte contre les in�galit�s. Se pose n�anmoins, encore une fois, la question de l'application rigide et sans appel que vous faites des rythmes scolaires � des tout-petits enfants et je rappelle que notre groupe a d�nonc�, au moment de la M.I.E., l'application des rythmes scolaires aux enfants de maternelle qui, nous l'avons constat� sur le terrain, n'apporte aucune valeur ajout�e � des enfants encore perdus dans les limbes de leur sieste et ayant un temps de concentration tr�s limit�. En ce qui concerne le handicap, seulement 600 enfants porteurs de handicap sont accueillis � Paris sur les temps p�ri et extrascolaires, au sein des �coles et des coll�ges parisiens, � en juger par votre communication. Or, ce chiffre est en contradiction avec ceux de la M.I.E. qui sp�cifiaient que ce sont 1.800 enfants en situation de handicap qui �taient inscrits � la pause m�ridienne, 1.500 aux ateliers p�riscolaires et 700 le mercredi apr�s-midi. Quelle est donc la r�alit� du terrain, Madame�? Comment d�ployer une politique inclusive si l'on ignore � quels publics elle s'adresse�? Il nous faut repenser le handicap dans sa globalit� et reconsid�rer tous les obstacles qui entravent la vie d'un jeune handicap� pour se rendre � l'�cole ou au coll�ge, � commencer par l'accessibilit� au transport o� il ne peut avoir aucune autonomie tant les structures sont d�faillantes pour accueillir le handicap � Paris. Si l'enfant doit �tre mis au c?ur des politiques �ducatives, je dois vous faire part de notre interrogation sur la place grandissante que vous laissez � l?�l�ve dans votre communication. En effet, si effectivement les �l�ves peuvent �tre consult�s dans le cadre d?un budget participatif sur leurs d�sirs et leurs attentes, il revient n�anmoins au professeur de d�cider et d?expliquer aux �l�ves la d�cision de son choix. A force de faire de l?�l�ve un �l�ve roi, on enl�ve le savoir et la transmission au professeur�; et d�s que le ma�tre perd son savoir, il redevient un simple quidam. Ainsi, la dotation en tablettes tactiles para�t effectivement une id�e tr�s s�duisante pour des �l�ves du primaire. Or, une �tude Pisa de septembre 2015 a d�montr� que l?�quipement num�rique, s?il est n�cessaire, n?est pas la solution miracle � l?�chec scolaire. Mieux encore, cette �tude explique que les r�sultats scolaires sont les meilleurs dans les pays qui font un usage mod�r� de l?informatique en classe. Nous ne le r�p�terons jamais assez, Madame, c?est sur l?apprentissage des fondamentaux, lire, �crire, compter, qu?il faut davantage insister pour r�duire l?�chec scolaire et les in�galit�s qui l?accompagnent. Lorsque ce socle est solide, alors le num�rique prend toute sa force dans la recherche et la compr�hension d?informations. Sinon, il reste un outil st�rile, r�duit � la simple fonctionnalit� de la collecte d?informations. Je disais en introduction que cette communication manquait d?ambition et de vision, Madame, par rapport aux d�fis de demain et aux grands projets d?actualit� de notre pays. Alors que la France est la triste championne des in�galit�s scolaires, rien ne figure � ce sujet dans la pr�sentation de votre politique �ducative pour Paris, capitale de la France qui devrait �tre moteur sur la question. M�me si le constat de la reproduction des in�galit�s scolaires sur le banc des �coles publiques est incontestable, laissant en panne l?ascenseur social de nos �coles r�publicaines pourtant rest�es longtemps la fiert� de notre pays, il s?agit de laisser la libert� et l?initiative aux enseignants dans leur capacit� � transmettre le savoir. Ce n?est pas un logiciel informatique qui pourra remplacer une patte humaine qui traitera avec intelligence la meilleure r�partition sociale des enfants. L?enseignement priv� ne doit pas �tre non plus le bouc �missaire de ce d�bat. Il fait effectivement partie de la richesse et de la diversit� de notre syst�me �ducatif, accueillant d?ailleurs de plus en plus d?enfants issus de familles de milieu d�favoris�, familles qui souhaitent le meilleur pour leurs enfants. Enfin, face au climat de haute tension dans lequel notre pays est plong�, nous nous inqui�tons de l?absence totale de politique de pr�vention de radicalisation dans les coll�ges � Paris. En effet, la triste actualit� nous prouve que ce sont des jeunes, de plus en plus jeunes, qui d�cident de perp�trer des actes terroristes, en t�moignent les arrestations des trois adolescents de 15 ans � Paris et en R�gion parisienne. Nous en avons pris, � la R�gion, toute la mesure en proposant � tous les lyc�ens des interventions de grands t�moins qui ont souffert directement dans leurs chairs du terrorisme. Je pense notamment � Latifa IBN ZIATEN et Samuel SANDLER dont les enfants ont �t� victimes de Mohammed MERAH � Toulouse en 2012. Il serait utile que la Ville de Paris r�fl�chisse � mettre en place ce type d?interventions aupr�s de nos coll�giens pour les sensibiliser le plus t�t possible aux dangers du radicalisme dans le cadre d?une politique � la citoyennet�. La s�curit� est un pan �galement - je trouve - laiss� de c�t� dans votre communication alors qu?elle est une priorit� majeure des parents d?�l�ves dans ce contexte post-attentats. Les �coles restent une cible pour les terroristes et notre collectivit� doit tout mettre en ?uvre pour assurer une protection maximale de ces �tablissements scolaires. Les syst�mes de vid�o-surveillance � l?entr�e des cr�ches, des �coles, des coll�ges et des lyc�es restent bien s�r le premier rempart de s�ret�. Il faut que chaque �tablissement en soit �quip�. De plus, chaque acteur du monde �ducatif doit se sentir concern� et conna�tre son r�le exactement en cas d?attaques terroristes�; et le v?u que nous d�posons sur les points �coles va dans ce sens. Vous rappelez la mise � jour des P.P.M.S. dans les �coles mais, l� encore, les choses ne paraissent pas si simples dans la pratique. Les directeurs d?�cole sont confront�s � des questions auxquelles ils ne sont pas encore en mesure de r�pondre. Tout simplement, par exemple�: qui doit contacter les parents en cas de confinement des �l�ves, de quelle mani�re et avec quels mots sans affoler les parents�? C?est dans les d�tails que se cache le diable et il convient, en concertation avec le Rectorat, de donner une feuille de route tr�s pr�cise aux directeurs en cas de P.P.M.S. Je ne reviendrai pas sur la r�forme de la restauration scolaire que vous �voquez en fin de communication ni de la mani�re autoritaire dont vous avez fait preuve dans ce dernier Conseil.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il vous reste 20 secondes.

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Oui, Madame, ce sera fait. En guise de conclusion, notre groupe UDI-MODEM souhaite que la Ville de Paris prenne toute la mesure des nouveaux enjeux de la politique �ducative qui ne figurent que trop faiblement dans votre communication. Et c?est tenu. Merci, Madame.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. La parole est � M. Eric LEJOINDRE, pour le groupe Socialiste et Apparent�s, maire du 18e arrondissement.

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. Cette communication est, cette ann�e encore, l?occasion de d�montrer l?engagement tr�s important de notre collectivit� en faveur de nos �coles, donc de tous les Parisiens. Cet engagement, aussi bien sur le plan b�timentaire qu?�ducatif, nous permet de prendre toute notre place dans la r�ussite de tous les petits Parisiens, quel que soit leur milieu d?origine. Voil� qui contraste - et c?est salutaire - avec des choix que nous pouvons observer chez certains de nos voisins les plus proches qui en sont m�me, pour certains, � interdire d?acc�s � l?�cole � un certain nombre d?enfants pourtant pr�sents sur leur territoire. Comme vous l?avez indiqu�, Madame la Maire, cette rentr�e 2016 s?est bien pass�e � Paris. Je veux saluer le travail constructif qui s?est �tabli entre votre �quipe, le Rectorat et les mairies d?arrondissement. Ce dialogue parfois vif - et je pense que c?est normal - a permis que soient prises en compte les sp�cificit�s de chacune de nos �coles dans l?attribution des moyens de l?Education nationale. A ce titre, je me r�jouis de voir se multiplier dans les �coles, par exemple, du 18e arrondissement, la pr�sence d?un ma�tre de plus que de classes qui est un outil unanimement salu� comme extr�mement b�n�fique par l?ensemble de la communaut� scolaire. Je crois aussi que le renforcement des brigades de remplacement est une bonne nouvelle. Il nous faudra avec le Rectorat analyser si ce renforcement est maintenant suffisant ou si un effort suppl�mentaire doit �tre attendu en la mati�re. Si cette rentr�e a �t� r�ussie, c?est aussi gr�ce � la mobilisation des services de la Ville. Je pense bien s�r � la Direction des Affaires scolaires, mais aussi aux sections locales d?architecture qui, cette ann�e encore, ont r�alis� de nombreux travaux dans les �coles pour en am�liorer le confort, bien s�r, mais vous l?avez dit aussi la s�curit�. Sur ce point, j?ai pu constater que de tr�s nombreux travaux et de tr�s nombreux chantiers ont �t� r�alis�s, d?autres sont programm�s. Au vu de certaines interventions notamment dans la presse, je ne crois pas totalement inutile d?apporter � notre Conseil un t�moignage en la mati�re. Chacun le sait, en d�but d?ann�e, le 18e arrondissement a �t� confront� � la mise en ?uvre, dans la vraie vie, dans la r�alit�, des P.P.M.S. dans deux �coles et une cr�che situ�es rue de la Goutte-d?Or. J?ai donc pu, avec vous, constater la r�activit� et le professionnalisme de tous les responsables de ces �quipements d�pendant de la Ville ou de l?Education nationale, mais aussi de la Caisse des �coles, qui ont mis en ?uvre avec un grand calme et beaucoup de professionnalisme les consignes donn�es notamment par la Pr�fecture de police. Je veux aussi t�moigner du grand calme qui a �t� celui des parents qui ont suivi, tous sans exception, les consignes des autorit�s. En la mati�re et forts de cette exp�rience, il est de notre responsabilit� � nous tous, �lus de Paris, de faire preuve de la plus grande mesure, du plus grand calme dans nos expressions publiques. Il y a l� un sujet qui exige de mettre en sourdine le d�bat politique. Au-del�, le r�le de la Ville ne se limitant pas � la gestion des b�timents, je tiens � �voquer la politique tr�s utile de r�ussite �ducative que nous menons. Le renforcement du G.I.P. "R�ussite �ducative" qui accompagne 1.400 �l�ves � Paris est un outil pr�cieux pour lutter contre le d�crochage scolaire. Je veux aussi saluer le travail d?"Action Co" qui permet � des animateurs de travailler avec les �l�ves en difficult� et leurs familles.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t, pouvez-vous faire baisser un peu le bruit de ce qui peut parfois ressembler � une voli�re et pas � une Assembl�e qui �coute des d�bats qui sont consacr�s, en l?occurrence, aux petits Parisiens. Eric LEJOINDRE�?

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. Je parlais donc d?"Action Co" qui permet � des animateurs de travailler avec les �l�ves en difficult�, mais aussi avec leurs familles dans les quartiers populaires. Je pense aussi � "Paris coll�ges familles" qui permet de mieux associer les familles � la vie scolaire de leurs enfants. Je n?oublie pas en la mati�re le soutien de Paris aux coll�ges des quartiers populaires pour financer des projets collectifs. Tous ces dispositifs contribuent aussi � l?attractivit� de nos coll�ges dans les quartiers populaires. Ils sont donc un outil utile, indispensable m�me pour favoriser la mixit� dans ces �tablissements, mixit� qui est un �l�ment essentiel pour la r�ussite de tous nos enfants. Nous aurons l?occasion, tout au long de l?ann�e, d?en reparler. Enfin, vous avez �voqu�, Madame la Maire, les budgets participatifs et je veux parler un peu du 18e arrondissement en la mati�re puisque nous avons pu b�n�ficier cette ann�e de la r�fection de plusieurs cours d?�cole d�cid�e directement par les Parisiens dans le cadre de ces budgets participatifs�; preuve s?il en �tait besoin que l?ensemble des Parisiens se soucie de l?�cole et de la qualit� de vie des enfants � l?�cole. C?est la d�monstration que les Parisiens ont su se saisir de ce nouvel outil d�mocratique. Notre investissement en faveur de l?�cole et des �coliers � Paris est important, il est indispensable m�me. C?est donc, il me semble, une politique dont nous pouvons tous �tre fiers.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire. Je donne la parole � Mme Aur�lie SOLANS, pour le groupe Ecologiste de Paris.

Mme Aur�lie SOLANS. - Merci beaucoup, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, la rentr�e 2016 � Paris a vu donc la signature d?un nouveau projet �ducatif de territoire, document cadre des politiques et des partenariats autour de l?�cole dont nous avions besoin. Apr�s quatre ans de mise en ?uvre de la r�forme des rythmes scolaires, les �volutions, les changements rendaient n�cessaire ce travail. Comme partout en France, cette rentr�e est marqu�e par la s�curisation des �coles qui a �t� une pr�occupation importante dans le contexte national actuel et apr�s les �v�nements tragiques que nous avons connus. Cela a repr�sent� une mobilisation indispensable qui doit se poursuivre et que nous devons pouvoir �valuer, y compris sur le plan p�dagogique. C�t� scolaire, notre Ville a obtenu des ouvertures de classes et aussi des fermetures, encore trop nombreuses, m�me si parfois elles ne suscitent pas d?opposition au vu des baisses d?effectifs. Mais elles s?appliquent avec une logique encore bien trop comptable. Leur application au fil de l?eau, ann�e scolaire apr�s ann�e scolaire, doit faire place � une r�flexion concert�e. Ces fermetures de classe vont de pair avec une baisse de la d�mocratie scolaire dans nos �tablissements publics. Ces effectifs en baisse, que disent-ils de la r�alit� d�mographique de nos quartiers�? Que masquent-ils�? Cela a fait l?actualit� des journaux en cette rentr�e parisienne. Les strat�gies d?�vitement des familles vont bon train. Les �tablissements priv�s concentrent une forte proportion d?enfants de milieux favoris�s et dans certains de nos �tablissements publics parisiens jusqu?� 65�% d?enfants de milieux d�favoris�s. Et que dire de notre sectorisation qui structure de fait une forme de s�gr�gation spatiale avec des coll�ges publics, accueillant une majorit� d?�l�ves plus favoris�s quand d?autres coll�ges accueillent � l?inverse une majorit� des moins favoris�s socialement. Ce n?�tait pas l?intention du dispositif mais il y a l� des in�galit�s que nous ne pouvons perp�tuer. De fa�on �vidente dans bien des quartiers, la mixit� sociale r�elle n?est plus repr�sent�e dans les classes. Nos quartiers populaires parisiens, si m�tiss�s, si riches de diversit�, terreau d?un vivre ensemble ouvert � l?autre et au monde, en sont mis � mal dans leur identit�. Je peux en t�moigner en tant qu?�lue du 19e arrondissement. Dans des quartiers si familiaux, l?�cole est lieu de rencontre, d?�change, de construction de lien social. Nous devons agir pour que cette r�alit� perdure. D?autant que nous le savons, la mixit� sociale favorise la r�ussite scolaire de chacun. La refonte annonc�e des proc�dures d?affectation dans les coll�ges est un �l�ment de r�ponse qui doit �tre d�battu et mis en ?uvre. Paris doit travailler avec l?Education nationale � une sectorisation multi-coll�ge qui favorise la mixit� sociale. C?est ce que les �lus �cologistes parisiens demandent aujourd?hui au sein d?un v?u de mobilisation autour de l?�cole publique parisienne sur deux axes forts. Il y a urgence � construire une �cole de la r�ussite de tous. Premier axe donc�: l?�cole publique doit devenir plus attractive et plus mixte socialement. La sectorisation en est un �l�ment et mon coll�gue Yves CONTASSOT y reviendra pour le groupe �cologiste. Paris doit amplifier la mobilisation des moyens mat�riels et humains pour un accueil dans des conditions favorables au service de projets �ducatifs bienveillants et de p�dagogie sans cesse renouvel�e. Deuxi�me axe�: des instruments de p�dagogie innovante doivent �tre d�velopp�s. Le temps de classe, m�me s?il n?est pas de notre ressort direct, doit demeurer central dans nos pr�occupations. Il faut impulser une transformation des pratiques et des dispositifs p�dagogiques. C?est bien s�r avec des moyens�: travail collectif, formation continue, renforcement des Rased, les r�seaux d?aide sp�cialis�s aux �l�ves en difficult� par exemple. Eh oui, ce dispositif, plus de ma�tres que des classes, doit se d�velopper en r�seau d?�ducation prioritaire. Il faut enfin se saisir des exp�riences p�dagogiques qui ont montr� leur int�r�t et fait leur preuve. Des �tablissements publics innovants avec des �quipes constitu�es sur projets devraient �merger � Paris. Des projets de classe, y compris pour r�pondre � des situations d?urgence, peuvent �tre impuls�s, avec une aide de la Ville, dans un partenariat avec l?Education nationale. Enfin, l?accueil des parents et l?accompagnement de la parentalit� demande une mobilisation dans une �cole qui, malgr� des intentions officielles fortes, avance lentement sur ce point, alors que les recherches sur le sujet les d�signent comme cruciaux. Sur un tel enjeu, notre collectivit� porte la probl�matique avec des projets novateurs. Elargissons le champ de ces actions autour de la parentalit� au champ scolaire. Au niveau municipal, nous devons mettre en ?uvre tout ce que nous pouvons pour soutenir la r�ussite des enfants, pour accompagner les �quipes �ducatives. Le nouveau P.E.D.T. enregistre des avanc�es et des ambitions renforc�es. L?accueil p�riscolaire se professionnalise et cinquante pr�conisations de la mission d?information et d?�valuation, � laquelle Marie ATALLAH et moi-m�me avons particip� au nom du groupe �cologiste, ont enrichi une feuille de route. Rappelons que le temps du p�riscolaire correspond � un temps �quivalent � la classe pour certains enfants. Les propositions en mati�re d?acc�s � la culture s?�largissent, s?enrichissent.�Nos �coles, nos coll�ges portent des projets exemplaires, novateurs avec des partenariats, avec de grands �tablissements culturels parisiens, le Louvre, la Philharmonie, Radio France, ou encore avec des classes � horaires am�nag�s, des classes Freinet, des classes Montessori. Mais cela ne suffit pas � inverser la tendance. La s�gr�gation, il faut l?appeler ainsi, gagne du terrain dans nos �coles. Certains quartiers concentrent toujours trop d?�checs scolaires et de d�crochages scolaires. Je veux donc, pour finir, revenir et insister sur nos propositions en mati�re d?innovations p�dagogiques. Un des axes centraux de votre communication, Madame la Maire, porte sur la lutte contre le d�crochage scolaire. Dans ce domaine, les p�dagogies innovantes ont fait leur preuve. Ce combat est au centre des pr�occupations de celles et ceux qui les portent. Avec le Rectorat, les parents, les enseignants, les acteurs �ducatifs dans et hors les �coles, des chercheurs, sociologues, p�dagogues, nous devons construire des d�marches innovantes pour renouveler l?�cole. En cette rentr�e, le groupe �cologiste en formule le v?u. Nous resterons attentifs, mobilis�s et disponibles pour cet enjeu majeur pour Paris. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Aur�lie SOLANS. La parole est � Mme Emmanuelle BECKER, pour le groupe Communiste et Front de Gauche.

Mme Emmanuelle BECKER. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, cette ann�e encore des milliers de petits Parisiens ont fait leur rentr�e scolaire, et cette ann�e encore la Ville de Paris s?engage pour am�liorer le service public. Le programme donn� dans votre communication le d�montre bien�: l?�cole avance gr�ce � l?implication de l?Ex�cutif et de toutes les sensibilit�s de la majorit�, mais surtout gr�ce � des milliers de personnels de l?Education nationale comme de la Ville qui contribuent quotidiennement � former les citoyennes et les citoyens de demain. Beaucoup de choses vont arriver cette ann�e, notamment les propositions issues de la Mission d?information et d?�valuation sur le p�riscolaire � Paris. Des propositions attendues et demand�es par notre groupe, comme la mise en place progressive d?un r�f�rent par �cole ou encore la cr�ation d?une v�ritable fili�re d?animation avec la venue prochaine d?une �cole parisienne sp�cifique. Nous saluons cette d�cision qui viendra am�liorer le travail et les conditions de travail des animateurs. Nous nous inscrivons pleinement dans les objectifs fix�s pour le nouveau projet �ducatif territorial qui a �t� sign� au d�but du mois. Ce projet conclu entre la Ville, l?Education nationale et les diff�rents services de l?Etat vise � plus de coh�sion entre les temps de l?enfant, � plus d?adaptation aux conditions de vie des parents et plus d?�galit� des droits entre les enfants. Nous soutiendrons bien s�r sa bonne marche avec une attention et un soutien sans faille. Nous voyons �galement d?un tr�s bon ?il le renforcement de la lutte contre le d�crochage scolaire et notamment le dispositif "Action Coll�giens" qui nous tient particuli�rement � c?ur. Nous pourrions d?ailleurs ajouter � ce dispositif celui de la mise en place de SOS Rentr�e dans nos d�partements voisins comme le Val-de-Marne. Nous continuons de penser que ce num�ro d?urgence, pour ceux qui n?ont pas de place pour poursuivre leur scolarit� ou ceux pour qui le choix d?orientation n?a pas �t� respect�, serait un vrai plus pour les jeunes. Il permettrait de nous doter d?une palette assez large pour lutter contre le d�crochage qui peut tr�s vite devenir une spirale de d�classement social. Enfin, un point sur la restauration scolaire. Notre position au Conseil pr�c�dent �tait claire, nous devons avancer sans revoir int�gralement notre copie. Cette r�forme doit corriger les lacunes du mod�le actuel sans pour autant supprimer tout ce qui se fait de bien. Il doit apporter de v�ritables garanties pour le statut des agents et une meilleure nourriture pour nos enfants, tout en laissant une vraie place � la d�mocratie locale. Je n?ai �voqu� qu?une partie de ce que la Mairie compte mettre en place cette ann�e mais notre message est clair�: si tout n?est pas parfait, s?il reste encore �norm�ment de choses � faire, force est de reconna�tre que la Mairie met les moyens pour une �cole plus efficace pour lutter contre les in�galit�s sociales. La majorit� de gauche, avec la force de l?ensemble de ses composantes, a plac� dans les faits et dans les actes l?�cole comme une priorit�, ce qui est malheureusement diff�rent au niveau de l?Etat. Cette derni�re rentr�e du quinquennat HOLLANDE nous appelle � formuler, m�me synth�tiquement, un bilan et une analyse de la politique gouvernementale en mati�re d?�ducation. Commen�ons par le point positif�: la gestion de l?�ducation sous la pr�sidence HOLLANDE est moins pire que celle des ann�es SARKOZY. C?�tait en m�me temps difficile de faire le contraire. L?effort de rattrapage existe, notamment en termes de recrutement pour combler les plaies b�antes des gouvernements pr�c�dents. On a pu noter l?annonce de beaux projets, comme le dispositif "Plus de ma�tres que de classes", le d�veloppement des tr�s petites sections, mais ces projets ont �t� profond�ment min�s par des consid�rations financi�res et tronqu�s par l'aust�rit�. Toutes les mesures qui avaient toutes pour objectif de r�pondre � des probl�matiques bien r�elles se sont heurt�es � la duret� et l?�pret� des exigences de la finance et de la pression par la dette. L'objectif du recrutement des 60.000 postes d'enseignants n'a pas �t� rempli. De m�me, la r�forme du p�riscolaire, par exemple, n'a pas d'int�r�t p�dagogique dans sa forme actuelle et c'est le principal point de d�saccord avec votre communication. Elle peut avoir un int�r�t � Paris, parce que notre Ville avait encore les reins solides pour assumer un tel projet �ducatif et je n'ai pas besoin de vous rappeler que m�me � Paris, cela ne s'est pas fait sans heurts. Mais comment porter l?int�r�t �ducatif d?une r�forme nationale quand on en confie la gestion et la responsabilit� aux collectivit�s qui disposent de ressources diff�rentes�? Comment croire qu'elle n'a pas aggrav� les in�galit�s scolaires�? La r�forme du coll�ge, qui fait encore d�bat, tient de la m�me logique. Malgr� l?opposition des enseignements et des parents d'�l�ves, elle a impos� l'aggravation de la concurrence entre les �tablissements. Elle privil�gie l'am�nagement des difficult�s plut�t que de les combattre, en pratiquant les politiques d'�tablissements et des formations qui peuvent diff�rer d'un coll�ge � un autre. Dans toutes les fili�res et dans tous les �tablissements, la r�forme est contest�e par les enseignants. Un moratoire devient indispensable si nous ne voulons pas nuire durablement au service public. La v�rit�, c?est que l'�tat ne veut plus accorder les moyens n�cessaires pour faire des r�formes d'ampleur. Elles se parent de bonnes intentions et se privent des ressources, ce qui donne des tentatives tronqu�es et des semblants de propositions qui cr�ent plus de probl�mes qu'elles n'en r�solvent. Pire, elles sont maintenant accol�es � des logiques propres au monde �conomique, inefficaces et absurdes pour ce service public. L'�cole, sous le quinquennat Hollande, a �t� marqu�e par le renoncement. Celle de l'am�nagement des difficult�s, des baisses de moyens, celle qui a renonc� � se doter des moyens pour r�duire les in�galit�s. Plus que jamais, un plan d'urgence pour l'�cole est indispensable. La voir comme une marge d'�conomies dans les d�penses de l?�tat est une erreur fondamentale, il faut reconstruire une Education nationale qui porte haut l'exigence de savoirs communs de grande qualit�, pour permettre aux futurs citoyennes et citoyens de notre pays de pr�parer l'avenir dans les meilleures conditions. Nous avons besoin d'un service public de l'orientation qui fonctionne, g�r� par l'�tat, car nous entendons qu'il assume ses responsabilit�s et pas qu'il nous les d�l�gue. Nous voulons un �tat visionnaire, strat�ge, qui pr�pare l?avenir de notre pays, plut�t que de compter d'une ann�e sur l'autre � l'aide d'une r�gle � calcul. Si nous voulons am�liorer la s�curit� des enfants, nous devons avoir le souci de le faire en permanence. Loin des ponctuelles d�monstrations de force � l?entr�e des �coles, c?est bien d'un renfort de personnel dans l?�tablissement, de m�decins, d?infirmi�res, de surveillants, de conseillers d'�ducation dont nous avons besoin. Retirer � la finance les moyens de pr�parer la soci�t� de demain, telle doit �tre notre boussole. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Emmanuelle BECKER. Je donne la parole � M. Jean-Bernard BROS, Pr�sident du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Jean-Bernard BROS. - L?�cole joue un r�le fondamental dans l'�quilibre des enfants et pour la transmission des savoirs et des rep�res n�cessaires � leur vie future. La rentr�e 2016 et son nouveau PEDT est celle de la consolidation des �volutions men�es � Paris en faveur de la r�ussite et de l'�panouissement de tous les petits Parisiens. Ce nouveau PEDT s'inscrit dans une coh�rence d'ensemble�: instaurer une continuit� entre les projets d?�coles, de coll�ges et de lyc�es. C'est �galement l'occasion de faire �voluer l'articulation de nos temps scolaires et p�riscolaires pour donner aux enfants de meilleures conditions d'apprentissage. Mais l?�cole, ce ne sont pas seulement les petits Parisiens, ce sont �galement leurs parents. La famille et l?�cole ont un r�le compl�mentaire et indissociable pour la r�ussite et l'�panouissement de nos enfants. Comme le disait Jules Ferry dans sa lettre aux instituteurs en 1883, la famille et la soci�t� vous demandent de les aider � bien �lever leurs enfants. Et cette articulation famille-�cole n'est pas la plus facile. En effet, tandis que certains parents ont le sentiment de ne pas �tre suffisamment inform�s sur la vie de l'�tablissement, d'autres restent en retrait de l'�cole. C'est pourquoi nous devons impliquer tous les parents dans la scolarit� des enfants, ce que la Ville fait, par exemple, dans le cadre de la politique de pr�vention du d�crochage scolaire. Nous devons �galement ?uvrer pour une meilleure communication sur les activit�s men�es sur le temps scolaire et p�riscolaire, sujet largement �voqu� dans le cadre des travaux de notre pr�c�dente M.I.E. Notre �cole a une autre obligation, celle de former des citoyens, dans leur int�gralit�. Aussi, les valeurs r�publicaines, leur apprentissage et leur exercice ont plus que jamais une place essentielle � l'�cole. Le budget participatif des �coles est ainsi un moment d�mocratique fort. A l?�cole, comme au coll�ge, nous devons veiller � ne pas abandonner un jeune avant qu?il ne poss�de un socle de comp�tences et savoir-�tre n�cessaires � son insertion sociale, professionnelle et citoyenne. Et l�, l'ensemble de la communaut� �ducative n'a pas seulement une obligation de moyens, mais une obligation de r�sultat. L'�cole doit reconna�tre et exploiter au mieux les potentialit�s de chaque enfant, qu'elles soient physiques ou intellectuelles. Il en va de m�me pour les enfants en situation de handicap, si nous constatons une progression du taux de scolarisation de ces �l�ves, ne perdons pas l'objectif d'une scolarisation de tous les enfants. Plus largement, nous rappelons qu'une �cole qui classe, trie et s�lectionne les �l�ves n'est certainement pas notre id�al r�publicain. C?est pourquoi nous devons accorder une grande exigence pour gommer les disparit�s territoriales entre nos �tablissements. L'�cole doit donner sa chance � chacun et ne pas �tre un outil de reproduction sociale. En cette rentr�e 2016, un sujet particulier est �galement sur la table. Le niveau "Alerte attentat" est maintenu en Ile-de-France. De nombreuses mesures de s�curit� avaient d�j� �t� mises en place, de nombreux travaux de s�curisation ont �t� effectu�s dans les b�timents. Nous saluons ces mesures indispensables, elles doivent maintenant �tre compl�t�es par la formation de tous les personnels et de tous les �l�ves aux gestes de premiers secours. En cette rentr�e 2016, je souhaite revenir sur un projet de d�lib�ration rattach� � la pr�sente communication, celui des d�charges d'enseignement des directeurs d?�coles. Paris compte 662 �coles primaires et maternelles qui accueillent pr�s de 200.000 jeunes Parisiens, et ce r�gime sp�cifique � Paris co�te � la ville pr�s de 19 millions d'euros. Dans le contexte budg�taire contraint que nous connaissons, ce chiffre est cons�quent. Alors que la Chambre r�gionale des comptes pr�conisait d�j� en 2013 la suppression de ce r�gime, nous avons souhait� y revenir. Nous esp�rons que la Ville ouvrira le d�bat avec les partenaires sociaux pour revoir le statut des directeurs d?�coles. Enfin, la question de la r�forme de la restauration scolaire est un dossier important. Le temps de la pause repas joue un r�le essentiel dans l?�quilibre alimentaire des enfants et dans leur formation au go�t. Compte tenu du taux �lev� de fr�quentation des cantines, nous devons en faire un lieu d'excellence. Nos �lus seront vigilants sur les propositions � venir sans pr�juger en amont l'impact n�gatif de la r�forme. Et c'est justement pour une cantine exemplaire que nous portons un v?u pour la redistribution des produits non consomm�s sur la pause m�ridienne. Le gaspillage alimentaire est un sujet qui pr�occupe notre collectivit�. C'est pourquoi nous proposons d?exp�rimenter d�s la rentr�e 2017, des partenariats entre les cantines et les associations caritatives volontaires pour la r�cup�ration des produits encore emball�s et non consomm�s. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident. Monsieur LECOQ, maire du 6e arrondissement, vous avez la parole, pour le groupe les R�publicains.

M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, ce d�bat sur la rentr�e scolaire nous permet chaque ann�e de nous pencher sur un des budgets les plus importants de notre Ville, vous l'avez rappel� dans la communication, ce sont 850 millions d'euros qui sont d�pens�s chaque ann�e en fonctionnement et en investissement. Vous vous f�licitez une nouvelle fois de l'am�nagement des rythmes �ducatifs mis en ?uvre par votre pr�d�cesseur � marche forc�e, et dont les enqu�tes ind�pendantes ne cessent de souligner le caract�re ambigu et les r�sultats m�diocres. Pour ma part, je suis tr�s favorable � l'abandon, d�s l'ann�e prochaine, d'une r�forme qui a profond�ment d�sorganis� les �coles, perturb� les professeurs et leur travail, et instaur� des germes potentiels d'ins�curit� dans les �coles. En multipliant les heures de sortie, elle complique la t�che des directeurs qui doivent contr�ler la pr�sence et/ou l'absence des �l�ves dans le contexte que nous connaissons. Certes, pendant l'�t�, de nombreux travaux de s�curisation des �coles ont �t� r�alis�s, mais ils restent insuffisants dans de nombreux endroits. Des audits de s�curit� seront r�alis�s, mais nous savons tous d�j� qu'il conviendra de r�aliser de nouveaux travaux. Mais au-del�, la mise en s�curit� des communaut�s scolaires exige la mise en ?uvre de protocoles auxquels chacun se doit d'ob�ir, qu'il s'agisse des enseignants, des agents de services ou de ceux des caisses des �coles. Dans ce contexte, mes chers coll�gues, la tenue des points �coles est essentielle, non seulement pour rassurer les parents, mais �galement en cas d'incident, si une �cole venait � �tre �vacu�e, soit dans le cadre d'un exercice, soit dans le cadre d'une alerte. Or mes chers coll�gues, vous le savez, plus de trois semaines apr�s la rentr�e, de nombreux points �coles ne sont pas tenus dans plusieurs arrondissements - j'allais dire dans tous les arrondissements -, beaucoup de vacataires n'�tant pas recrut�s ou en formation. En d�pit des promesses, les agents de la surveillance de Paris sont loin de prendre le relais et certains responsables de la police nous disent m�me qu?ils se retranchent derri�re la r�forme en cours pour renvoyer la Ville � ses responsabilit�s, qui sont de fait enti�res. Sur l'entretien des �coles et des coll�ges, je soulignerai la difficult�, faute d'un nombre suffisant d?�coles de repli, � r�aliser des travaux de grande ampleur pendant les cong�s d'�t�. Nombre d?�coles parisiennes m�riteraient des restructurations de locaux, qui ne peuvent pas �tre mis en ?uvre, faute d'�coles de repli. S'agissant des postes de professeurs, nous notons le renforcement de la brigade de remplacement, tout en souhaitant que ces 30 postes soient suffisants pour faire face cette ann�e aux besoins qui se sont exprim�s de fa�on forte, vous le savez, tout au long de l'ann�e ant�rieure. Un v�ritable renforcement n�cessiterait une r�forme ambitieuse de la carte scolaire publique, qui reste � faire si l'on veut durablement renforcer l'enseignement public � Paris. Autrement dit, mes chers coll�gues, ce n'est pas en masquant ses insuffisances que l'�cole publique retiendra ses �l�ves. Ce n'est pas dans une attaque frontale contre l'enseignement priv� qu'elle ira mieux. Ces deux syst�mes sont compl�mentaires et il conviendrait d'ailleurs d'examiner dans un climat d�passionn�, si c'est possible, les possibilit�s de passer plus facilement d'un syst�me � l'autre. Evidemment, je n'attends rien de l'actuel ministre et de l'actuel Gouvernement, et ce sera manifestement apr�s l'�t� 2017 un nouveau chantier � entreprendre. Madame la Maire, mes chers coll�gues, l'histoire en est remplie d'exemples�: renoncer � une r�forme mal engag�e comme celle de la restauration scolaire n'est pas un drame�; ce serait m�me une preuve d'intelligence. Nous attendons avec confiance votre d�cision. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme SIMONNET, pour deux minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci. Non, Madame la Maire, ce n'est h�las pas une bonne rentr�e, ni � Paris ni ailleurs, et les in�galit�s scolaires � l'�chelle de l'ensemble du pays ne cessent de s'aggraver. Ce n'est pas une bonne rentr�e parce que le Gouvernement ment depuis le d�but de cette mandature. Les enseignants le savent, les promesses de 60.000 postes dans l'�ducation pour pallier partiellement les suppressions sous SARKOZY, dans les faits, c'est du "pipeau". Le Minist�re fait passer des titularisations de contractuels pour des cr�ations de postes, ne distingue pas les stagiaires et j'en passe. Sur la capitale, la mobilisation des enseignants et des parents a permis d'emp�cher des suppressions de classes mais pas toutes. Certaines demeurent, y compris dans les quartiers "politique de la ville". Les probl�mes de remplacement perdurent. C�t� coll�ge, la r�forme est catastrophique�: source d'in�galit�s, destructrice d'enseignements disciplinaires et synonyme de soumission des enseignants aux logiques manag�riales. Dans cette communication, la Ville ne fait qu'accompagner la territorialisation de l'�cole. La confusion se poursuit entre les temps p�riscolaires et scolaires avec cet am�nagement des rythmes �ducatifs avec lequel je ne suis toujours pas d'accord. Sur le p�riscolaire, nous attendons toujours la mise en place de la fili�re animation, et des pr�cisions sur le calendrier de l'�cole de formation serait bienvenu. J'esp�re que la r�ponse de l?Ex�cutif permettra d'�tayer � ce sujet. Malgr� les travaux dans les �coles, nombreux je le sais, beaucoup de probl�mes remontent sur le terrain. Pour le second degr�, de nombreux C.I.O. ont ferm� et l�, j'insiste�: notre Assembl�e en porte une lourde responsabilit�, une �crasante responsabilit�. Combien de fois j?ai alert� sur le fait que nous allions avoir cette suppression du fait de cette d�cision du D�partement de Paris de retirer sa responsabilit� de la gestion d'un certain nombre de C.I.O. d�partementaux. Maintenant, un dernier mot sur la r�forme des caisses des �coles. Je voudrais rapidement pr�senter mon v?u rattach�. En finir avec l'opacit� des caisses des �coles, j'estime que c'est une bonne chose, sauf si l?opacit� se d�place dans une caisse plus grande. La r�forme doit garantir plus de transparence, doit permettre de sortir de la pr�carit� les agents des cantines, augmenter le bio et le circuit court par une am�lioration de l'assiette de tous les Parisiennes et Parisiens par des commandes en petits lots, favorisant l'�mergence de nouvelles fili�res. Nous devons veiller � la p�rennit� des projets existants dans les arrondissements, comme les go�ters gratuits ou les projets augmentant la part de bio ou l'approche de repas de types v�g�tarien ou "vegan". J'estime que c'est une rentr�e contrast�e. Globalement, regardons bien utilement la situation � l'�chelle du territoire. Si, sur la capitale, nous avons beaucoup de moyens, les choix de la politique gouvernementale impactent n�anmoins la logique municipale et prenons garde � cette logique de territorialisation dans laquelle nous nous engouffrons.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. La parole est � M. Philippe DUCLOUX, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. Philippe DUCLOUX. - Madame la Maire, �videmment, je ne suis pas d'accord, en partie, avec ce qui vient d'�tre dit par ma coll�gue Danielle SIMONNET, mais cela ne surprendra personne.

La rentr�e scolaire et p�riscolaire des petits et des jeunes Parisiens est chaque ann�e un moment fort, important pour les �l�ves et leur famille, comme l'a rappel� Jean-Bernard BROS, ainsi que pour la communaut� �ducative et l'ensemble des femmes et des hommes qui inlassablement agissent pour que l?�ducation ne soit pas un vain mot � Paris mais au contraire se r�alise dans les meilleures conditions d'accueil et d'apprentissage. J'adresse d'ailleurs � tous une bonne ann�e scolaire, bien s�r aux 200.000 jeunes accueillis dans nos 790 �tablissements municipaux, et, au-del�, � la totalit� des �l�ves coll�giens et lyc�ens scolaris�s dans la capitale, ainsi qu?aux �quipes encadrantes d'enseignement, d'animation, de direction, de gestion, de service, de surveillance dont il convient ici, comme vous l'avez fait, Madame la Maire, de saluer l'engagement et le d�vouement. Je veux tout particuli�rement souligner la qualit� de la contribution des personnels de la Ville sous votre autorit�, Madame la Maire, et celle de votre adjointe Alexandra CORDEBARD, dont le travail exemplaire � tous �gards est salu� et appr�ci� comme il se doit par l'ensemble des acteurs et par les �lus de Paris bien au-del� des bancs de notre majorit�. Beaucoup l'ont dit avant moi, de part et d'autre de cet h�micycle du reste et cela m�rite d'�tre soulign�, la rentr�e scolaire 2016-2017 s'est bien pass�e malgr� �videmment les contraintes n�cessaires li�es � l'�tat d'urgence. Je rappellerai d'ailleurs que la veille de la rentr�e scolaire la ministre de l'Education et le ministre de l'Int�rieur sont venus dans le 11e arrondissement, qui a �t� tristement touch� l'an dernier, comme vous le savez, pour s'assurer �videmment de la s�curisation des �coles et pour conforter les �quipes p�dagogiques. Elle s'est bien pass�e parce que - c'est mon second point - le travail partenarial r�alis� sous l'�gide de notre collectivit� avec les services de l'Acad�mie de Paris, avec la C.A.F. et l'ensemble des partenaires de l'�ducation, a permis de renforcer les moyens et d'am�liorer les dispositifs. Enfin, plus que jamais dans le contexte g�n�ral que nous connaissons et, comme je le rappelais tout � l'heure, en mati�re de s�curit� et de lutte contre le terrorisme, l'�ducation est un outil des plus pr�cieux, comme vous l'avez dit, Madame la Maire, dans votre communication, pour la transmission des valeurs de la R�publique et la formation du citoyen de demain. Si cette rentr�e s'est d�roul�e et se d�roule dans de bonnes conditions, ce r�sultat est le fruit d'un engagement prioritaire de notre collectivit� en faveur de l'�ducation, qu'il s'agisse des ressources mobilis�es � l'�chelle parisienne ou de l'action dans les arrondissements. Vous l'avez dit, chaque ann�e, nous consacrons 850 millions aux d�penses de fonctionnement courant, travaux et personnels, afin d'accueillir les petits et les jeunes Parisiens dans les meilleures conditions au sein des �tablissements scolaires municipaux, du premier ou du second degr�. On n'a pas attendu l'�t� pour tout faire, l?�t� restant bien entendu un moment crucial pour atteindre nos objectifs, r�pondre aux nouveaux besoins et adapter nos �quipements aux �volutions comme aux menaces. C'est ainsi que, pour deux mois de travaux, le budget d'�t� 2016 d'entretien et de s�curisation des �coles, coll�ges et lyc�es municipaux s'est �lev�, comme vous l'avez rappel�, � 40 millions d'euros consacr�s � pas moins de 1.171 op�rations de r�novation et d'entretien. A titre d'exemple et pour ne citer que certaines op�rations d'envergure, je pense au coll�ge Condorcet dans le 8e pour un montant d?1,3 million d?euros. Il en est de m�me - cela fera plaisir � Mme BARATTI-ELBAZ -, pour le coll�ge Germaine Tillon dans le 12e arrondissement pour 380.000 euros de travaux. Enfin, un petit mot � R�mi F�RAUD puisque dans le 10e arrondissement, au coll�ge Bernard Palissy, on a cr�� des p�les scientifiques et on a d�plac� le centre de documentation et d?information pour un montant de 363.000 euros. S'agissant de mon deuxi�me point, la qualit� de la rentr�e scolaire et p�riscolaire parisienne est �galement le fruit d'un important travail partenarial ayant abouti � la mise en ?uvre d?un nouveau projet �ducatif territorial, lequel a notamment b�n�fici� des conclusions de la Mission d?information et d?�valuation p�riscolaire parisienne qui s'est d�roul�e dans nos locaux, de novembre � mai dernier. Un nouveau projet �ducatif territorial pour Paris, produit par la Ville, le Rectorat, la Pr�fecture, la C.A.F. et proposant des parcours �ducatifs coh�rents de la maternelle au lyc�e pour la p�riode 2016-2019 est entr� en vigueur le 1er septembre dernier apr�s �valuation du premier PEDT initi� en 2013. Ce projet nous engage, mes chers coll�gues, sur des objectifs fondamentaux que sont la r�ussite et l'�panouissement personnel, la socialisation, l'autonomisation ainsi que l?�galit� des droits, la coh�rence �ducative entre le scolaire, le p�ri et l'extrascolaire, et l'association, bien entendu, des parents et le soutien des familles. Le nouveau PEDT a b�n�fici� du travail de la Mission d'Information et d'Evaluation de la politique p�riscolaire parisienne � laquelle j'ai eu grand plaisir � participer aux c�t�s de Catherine BARATTI-ELBAZ, notre rapporteur, et l'ensemble de nos membres. J'en profite d'ailleurs - cela a �t� rappel� par Aur�lie SOLANS tout � l'heure - pour saluer le travail s�rieux qui a �t� fait au sein de cette Mission. Pour preuve, les 50 pr�conisations qui ont �t� vot�es � l'unanimit� des membres de notre Assembl�e. C'est ainsi que les partenaires s'engagent � approfondir la d�marche de co-construction d'un parcours �ducatif coh�rent et de qualit�, avant, pendant et apr�s l'�cole pour chaque jeune Parisien. Ce qui permet, par exemple, aux animateurs et intervenants associatifs de contribuer au parcours citoyen d'�ducation artistique, culturelle ou de sant� mis en place par l'Education nationale, en s'appuyant sur des dispositifs comme "l'Art pour grandir". C?est aussi dans ce cadre qu?en 2016-2017, 35 r�sidences artistiques seront mises en ?uvre dans nos coll�ges. Il est � noter que nous saluons l?arriv�e d?un nouveau dispositif de parcours de sensibilisation musicale qui sera d�ploy� � destination de tous les �l�ves de cours pr�paratoire qui b�n�ficieront, sur le temps scolaire, de six heures d?atelier de d�couverte musicale et de pratique d'un instrument assur�es par les enseignants des conservatoires et les professeurs de la Ville de Paris. De m�me, les contenus des temps p�riscolaires seront repens�s, notamment sur le temps de la pause m�ridienne. Au-del�, l'articulation entre les ateliers p�riscolaires et les ateliers bleus sera renforc�e. De plus, l'effort de la collectivit� parisienne en faveur de l'int�gration en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap est remarquable et r�affirm�e. J'insiste sur ce point�: plus de 600 enfants accueillis sur le temps scolaire et p�riscolaire. Enfin, Madame la Maire, mon troisi�me point, que je souhaite aborder pour conclure�: une bonne rentr�e est aussi affaire de qualit� des ressources humaines. Vous l'avez rappel�. J'en veux pour preuves les initiatives que vous prenez en mati�re p�riscolaire pour renforcer la formation de nos personnels. Il faut sans doute redire que notre ville assure chaque semaine la participation de 108.200 enfants � 16.200 ateliers �ducatifs sur le temps d'accueil p�riscolaire et 33.400 enfants aux centres de loisirs du mercredi apr�s-midi. Ainsi, conform�ment aux pr�conisations de la M.I.E., dont je parlais tout � l'heure, et pour faire face � la qualit� et � la richesse de l'offre p�riscolaire et extrascolaire parisienne, salu�e par la M.I.E. et le PEDT, vous envisagez de cr�er une �cole des m�tiers de l?animation et de mettre en place des formations communes aux professionnels de l'Education nationale et de la Ville de Paris. Au-del�, il faut noter qu'en 2015, la formation des agents de la DASCO a concern� 7.600 femmes et hommes, soit 63�% de l'effectif. J'ajoute enfin qu'en 2016, sont mis en place des parcours de formation � destination des animateurs et de leurs encadrants, soit 12,5 jours de formation sur 2 ans portant sur 3 axes�: le sens et les valeurs �ducatives, le management et la relation avec les usagers et les partenaires. Quant au parcours sp�cial animateur, il portera cette ann�e sur 9 jours par an pour 600 animateurs. Tout cela pour vous redire, Madame la Maire, que votre politique scolaire, p�riscolaire et extrascolaire a le soutien de mon groupe politique et de l'ensemble des �lus - j'esp�re - qui sont pour que l'�cole de la R�publique soit une valeur s�re et une valeur forte � Paris. Juste une petite citation d?un illustre homme politique qui disait, pour r�pondre � ce que disait Emmanuelle BECKER par rapport � l?effort qui a �t� fait par le Gouvernement depuis six ans en termes de cr�ations de postes, de loi de programmation de l'�ducation�: "De l'�ducation de son peuple d�pend le destin d'un pays". Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Philippe DUCLOUX. La parole est � M. Yves CONTASSOT, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Madame la Maire. Lorsqu'on est �tudiant en sciences de l'�ducation, on apprend tr�s rapidement que l'on juge un pays en fonction de ce qu'il investit dans l'�ducation de sa jeunesse. Cela est �videmment vrai �galement au niveau local. A cet �gard, on peut affirmer que Paris investit beaucoup, et depuis de nombreuses ann�es, pour rattraper les retards accumul�s. Les efforts sont incontestables. Peut-on cependant s?en contenter lorsqu'on voit � quel point l'�cole publique en g�n�ral p�tit d'une image moins bonne que l'�cole priv�e�? La diff�rence entre les deux est certes moins grande que dans l'imaginaire de nombreux parents, mais il n'en demeure pas moins que l'�cole publique doit redevenir la r�f�rence, l'�cole que l'on envie, l'�cole dans laquelle on a envie d'inscrire ses enfants tant ils y sont bien, bien accueillis, dans des locaux agr�ables et fonctionnels, avec des moyens humains, financiers et mat�riels � la hauteur, dans laquelle le plaisir d'apprendre les rend heureux de s?y rendre le matin. Aur�lie SOLANS a d�velopp� des aspects li�s aux in�galit�s et � la p�dagogie, p�dagogie dont on sait qu'elle est � la base de tout apprentissage efficace et �panouissant. Je n'y reviendrai pas. J'insisterai donc uniquement sur les moyens. A cet �gard, je dois souligner l'incompr�hension de nombreux parents � propos du budget participatif d�di� aux �coles. Trop souvent, les projets rel�vent de l'entretien courant et les parents comprennent mal pourquoi cela n'est pas pris en charge par le budget normal, le budget participatif devant, selon eux, �tre r�serv� � des projets innovants ou sp�cifiques. Il faut donc sans doute mieux communiquer sur ce point. Pour nous, �cologistes, il faut que l'�cole b�n�ficie, au plan local comme au plan national, d'un v�ritable "plan Marshall" �tal� sur plusieurs ann�es et qui garantisse l'accessibilit� de toutes et tous � toutes les �coles�: une r�novation thermique et patrimoniale, des moyens en mat�riel pour faire face � la r�volution num�rique, des livres en quantit� dans les biblioth�ques, etc. C'est pourquoi nous demandons qu'une premi�re �tape soit inscrite au plan local dans le budget 2017, m�me si nous savons qu'il y a d�j� des sommes cons�quentes. En mati�re de num�rique notamment, on constate la difficult� de nombreux enseignants faute d'un accompagnement qualitatif et quantitatif suffisant. A l'heure o� le Gouvernement met en place la grande �cole du num�rique, nous devons sans doute pr�voir la cr�ation de professeurs de la Ville de Paris - P.V.P. num�riques - pour accompagner cette r�volution. Ceci est tr�s important, surtout dans les R.E.P., quartiers � fort potentiel - on le sait - pourvoyeurs de codeurs-d�veloppeurs. Il est indispensable de ne pas attendre qu'ils deviennent adultes et inscrits au ch�mage pour leur d�livrer des formations novatrices, bien au contraire. Apprendre � coder d�s l'�cole sera bient�t aussi indispensable que d?apprendre � lire ou � �crire. Il ne faut pas prendre de retard dans ce domaine. De m�me, l?�ducation � l?environnement et au d�veloppement durable m�riterait d'�tre tr�s largement renforc�e. On le sait, on le constate�: on ne na�t pas "�colo", on le devient. En la mati�re, l'�cole doit jouer un r�le essentiel face au devenir de l'avenir de l'humanit�. Madame la Maire, la Ville fait d�j� beaucoup et nous en sommes fiers, mais elle peut faire mieux encore et montrer � quel point elle mise sur la jeunesse, � quel point elle investit dans l'avenir, � quel point elle entend que l'�cole ne soit plus le lieu de la reproduction des in�galit�s, mais, au contraire, l'�cole de la R�publique et de ses valeurs d'�galit�. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Yves CONTASSOT. La parole est � M. Jean-No�l AQUA pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

M. Jean-No�l AQUA. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, mon intervention dans ce d�bat se concentrera sur la question de la mixit� sociale et du poids de l'enseignement priv� dans ce probl�me. Cette rentr�e aura �t� marqu�e par un d�bat vif sur le sujet initi� par la tribune de Thomas PIKETTY dans le journal "Le Monde". Les travaux de Julien GRENET le d�montrent, en effet, depuis de nombreuses ann�es, la s�gr�gation scolaire � l'?uvre � Paris est forte, trop forte. Et les �tablissements priv�s portent une lourde part de responsabilit� dans la production de cette s�gr�gation. Evidemment, personne ne nous dira, du moins officiellement�: "Je ne veux pas que mon enfant se m�lange aux pauvres". Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille, la famille GROSEILLE et la famille LE QUESNOY ont toujours tr�s peu de chances de voir leurs enfants partager les m�mes bancs d?�cole. La s�gr�gation sociale et scolaire est inacceptable � plusieurs titres. Je n'en prendrai que deux. Premier point, la s�gr�gation scolaire porte en germe une soci�t� fractur�e, faite de classes sociales qui se croisent sans se conna�tre. Soyons honn�tes�: cette s�gr�gation participe de la construction d'une soci�t� toujours moins fraternelle. Certains pr�tendent porter dans leur c?ur la devise de notre R�publique�: "Libert�, �galit�, fraternit�". Mais ne nous payons pas de mots quand les actions visent en fait au d�terminisme�: in�galit� et �go�sme. L'�cole que nous construisons aujourd'hui est le terreau de la soci�t� de demain. Sa mixit� est essentielle pour une soci�t� tol�rante et juste. Par ailleurs - et c?est mon deuxi�me point -, la mixit� sociale � l'�cole est certainement une mesure de justice sociale. Comment comprendre, en effet, que les �tablissements priv�s sous contrat b�n�ficient de l'aide de la collectivit� quand il s'agit de payer leurs professeurs, mais �chappent au devoir de la collectivit� quand il s'agit d'accueillir tous les enfants�? Nous sommes donc tr�s inquiets sur Paris. Tout d'abord, par le fait que les �tablissements priv�s sont tous class�s - j?insiste - parmi les mauvais �l�ves de la mixit� sociale. Ensuite, par le fait que le nombre d'�l�ves scolaris�s dans le priv� ne cesse d?augmenter � Paris pour atteindre cette ann�e plus de 40�%. C'est plus qu'alarmant. Alors que faire�? Nous devons, bien s�r, agir pour rendre plus attractifs les �tablissements publics, mais ce combat est perdu d'avance si nous laissons prosp�rer, par ailleurs, la concurrence fauss�e avec les �tablissements de l'entre soi. Il nous semble donc important, aujourd'hui, de lutter pour r�duire la part du priv� sur Paris. Nous proposons plusieurs mesures. Tout d'abord, cr�er un observatoire des in�galit�s sociales sur Paris. Cet outil nous permettrait d'avoir les donn�es n�cessaires et objectives, et d'�noncer des pr�conisations pour lutter contre ce fl�au. Nous nous r�jouissons que l'Ex�cutif valide cette demande dans son v?u, et nous reviendrons bient�t dans ce Conseil avec des propositions concr�tes pour sa cr�ation et sa mise en pratique rapide. Par ailleurs, le Rectorat va proposer des mesures afin de favoriser la mixit� sociale dans les coll�ges. Il nous semble important que ces mesures concernent tous les �tablissements, publics comme priv�s. Pour ce faire, nous demandons � ce que les �tablissements qui ne respectent pas les r�gles de mixit� sociale soient plac�s hors contrat. En effet, si la collectivit� finance des �tablissements, elle doit �tre l�gitime � imposer des r�gles. Nous demandons que la Ville agisse aupr�s de l'Etat pour faire respecter ces r�gles de mixit�. Soyons clairs, la soci�t� que nous l�guons � nos enfants a bien besoin d'une �cole publique, condition peut-�tre pas suffisante mais certainement n�cessaire au vivre-ensemble. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Jean-No�l AQUA. La parole est � Mme Florence BERTHOUT, pour le groupe les R�publicains.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Madame la Maire, je voudrais axer mon propos sur la s�curit� �tant entendu que, sur un sujet qui me tient particuli�rement � c?ur, la restauration scolaire, j'adh�re en tout point � ce que mon coll�gue, maire du 6e arrondissement, a dit. Apr�s les �v�nements dramatiques qui ont une nouvelle fois endeuill� la France cet �t�, il est de notre responsabilit� collective d'assurer un niveau de s�curit� maximale pour nos �coles car, comme l'a rappel� la Ministre de l'Education nationale, la menace, je la cite, "reste exceptionnelle". La d�couverte dans mon arrondissement, il y a 15 jours, d'une voiture contenant des bonbonnes de gaz, � 2 pas de Notre-Dame et du quartier touristique de la Huchette, constitue, h�las, une alerte � prendre tr�s au s�rieux. L'�cole, lieu de la transmission et des savoirs mais aussi lieu de l'exp�rimentation concr�te de la libert�, de l'�galit� et de la fraternit�, est bien �videmment, h�las, en premi�re ligne dans ce contexte. Chacun attend donc que la Ville apporte des r�ponses appropri�es et adapt�es en �vitant le double �cueil du d�ni de r�alit� et de la psychose. Et � Paris, je ne suis pas certaine que nous ayons tout � fait atteint ce juste �quilibre. Parmi les pr�occupations plus fortes des parents et de la communaut� �ducative, figure la s�curisation des espaces vuln�rables, que sont en particulier les acc�s isol�s, les fa�ades expos�es ou encore les salles de classe en rez-de-chauss�e. Des travaux ont �t� entrepris, ces derniers mois, dans les �coles parisiennes pour renforcer la s�curit�, et je salue l'investissement de la Ville � nos c�t�s, sur ce point. Mais l'indispensable contr�le � l'entr�e des �tablissements et la surveillance renforc�e aux abords touchent aujourd'hui leurs cruelles limites en l'absence de renforcement des moyens policiers. A titre d'exemple, entre les mutations du d�but de l'�t� et la sortie de la prochaine promotion de l'�cole des gardiens de la paix, nous aurons subi une perte d'une trentaine de policiers sur le commissariat des 5e et 6e arrondissements. Cette situation est pr�occupante si l'on tient compte de la rentr�e universitaire qui concerne, dans mon seul arrondissement, pr�s de 80.000 �tudiants. Dans un tel contexte, le renforcement de la vid�o-protection aux abords des �tablissements est une imp�rieuse n�cessit�. Il faut enfin que l'Ex�cutif parisien l�ve le tabou sur ce dossier, et cesse d'autoriser l'installation de cam�ras au compte-gouttes, seulement 4 suppl�mentaires dans mon arrondissement pour le 5e Plan que vous avez soumis au Conseil de Paris. J'ai d�pos�, Madame la Maire, plusieurs v?ux relay�s, je vous assure, par la communaut� �ducative et les parents d'�l�ves, notamment pour demander l'implantation de cam�ras de vid�o-protection � proximit� de la cit� scolaire Henri IV. Je souhaite que vous preniez enfin vos responsabilit�s sur ce sujet. J'ajoute que la Ministre de l'Education nationale a annonc� que le Fonds interminist�riel de pr�vention de la d�linquance, qui est dot� de 70 millions d'euros, �tait abond� de 50 millions d'euros, pr�cis�ment pour aider les communes � renforcer la s�curit� des �tablissements scolaires, et je ne crois pas vous avoir entendu solliciter la moindre aide alors que Paris souffre d'un d�ficit cruel en la mati�re, compar�e aux grandes capitales europ�ennes. Entre d�ni et psychose, nous devons d�velopper une nouvelle culture de la s�curit�. Cette culture ne peut rester cantonn�e aux contr�les accrus � l'entr�e des �coles et aux exercices de s�curit� organis�s en milieu scolaire, elle doit �galement se traduire pour la Ville par des formations adapt�es pour tous les agents qui interviennent dans le cadre scolaire et p�riscolaire. Pouvez-vous nous assurer que tous les personnels ont re�u ou recevront, dans les meilleurs d�lais, une formation � la hauteur de la menace terroriste�? Concernant plus sp�cifiquement la surveillance des points �coles, pouvez-vous vous engager � faire �voluer les missions des agents vacataires afin de permettre une surveillance et une s�curisation accrues � proximit� des �coles�? Il ne s'agit �videmment pas de confier aux vacataires des missions de s�curit�, mais bien de les faire participer � cette exigence partag�e autour de l'�cole. C'est le sens du v?u que j'ai d�pos� � ce sujet. Comment expliquer, par ailleurs, que pr�s d'un mois apr�s la rentr�e scolaire, la surveillance de dizaines de points �coles ne soit pas encore assur�e. Par exemple, depuis que vous avez repris � votre charge les points �coles pr�c�demment tenus par la Pr�fecture de police, deux des points �coles dans le 5e ne sont pas assur�s. Voil� ce que je voulais vous dire en quelques mots. Enfin, j'ai d�pos� un v?u, parce qu'�videmment c'est la devise r�publicaine que nous d�fendons partout dans les �coles, pour que la Ville entreprenne une campagne pour les installer au frontispice de toutes nos �coles. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. Monsieur Thomas LAURET, pour le groupe Socialiste et Apparent�s. Il n'est pas l�. La parole est donc � Mme Delphine B�RKLI, pour le groupe les R�publicains.

Mme Delphine B�RKLI, maire du 9e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. On a le sentiment, Madame la Maire, en cette nouvelle rentr�e que toutes les forces ont �t� mises en 2013 dans la bataille contre la montre pour d�rouler, tant bien que mal, en temps et en heure, la r�forme des rythmes scolaires mais que, depuis, vous vous cherchez en quelque sorte. Autrement dit, en lisant votre communication 2016, j'ai eu l'impression de lire celle de l'ann�e derni�re et de l'ann�e d'avant. Dans un contexte si particulier qui a chang�, on ne peut plus se contenter de ronronner, de r�p�ter un mod�le qui semblait fonctionner. La menace terroriste, devenue permanente, nous pousse � nous d�passer et � ne surtout rien consid�rer comme acquis. Lorsque je vous dis, depuis un an, qu'il y a un probl�me de s�curit� dans un des �tablissements du 9e arrondissement, le centre Valeyre, qui accueille, sur un m�me site, aux entr�es et sorties totalement imbriqu�es les unes aux autres, une biblioth�que, un T.E.P., un gymnase, une piscine, un centre d'animation et une �cole maternelle, je ne le fais pas pour m'amuser � se faire peur, mais bien parce que ce site, qui a �t� pens� � une certaine �poque de notre soci�t�, n'est plus adapt� � celle que nous vivons. Vos services ne peuvent pas se constater de me r�pondre "des sites comme celui-ci, il y en a d'autres � Paris". Aujourd'hui, un plan de s�curisation du centre Valeyre est en train d'�tre finalis�, � l'issue de 10 mois de r�unions sur place, mais que d'�nergie il a fallu d�ployer pour en arriver l� et mettre autour d'une m�me table les diff�rents services concern�s. Quand j'entends dire aussi, depuis plusieurs mois sur le terrain par les services de la C.A.S.P.E., qu'un plan P.P.M.S. Intrusion est en cours de r�daction, mais que je ne vois toujours rien venir, l� encore, non seulement je m'inqui�te, mais je ne comprends pas cette torpeur qui semble vous envelopper sur ce sujet. L'innovation, dans cette communication sur la rentr�e scolaire, vous la placez dans des projets, comme la r�forme de la restauration scolaire, sujet �vacu� en 10 lignes. Je pense que le sujet m�rite un peu plus qu'un paragraphe sur 9 pages. Il est indispensable de se fixer des objectifs toujours plus ambitieux quand c'est la sant� des jeunes Parisiens qui est enjeu. La r�activit� des caisses des �coles au quotidien tient au fait de la ma�trise totale par elles de la gestion du personnel de production, de la conception des menus et de l'achat des mati�res premi�res. Ajouter un �chelon suppl�mentaire ou unifier les pratiques reviendrait � mettre � mal le process. C'est la raison pour laquelle je continue de penser, avec mes coll�gues, que ce dont les caisses des �coles parisiennes ont besoin, ce n'est pas d'un �tablissement public mais d'un bureau central de restauration scolaire qui tienne la route et qui soit centre de ressources dont l'expertise serait un progr�s pour tous, sur la d�pr�carisation des personnels comme sur la bonne gestion des commandes. En tant que pr�sidente de la caisse des �coles du 9e, mon objectif est de "r�-enchanter" la cantine comme lieu o� l'on se nourrit certes, mais �galement de sociabilit� par la commensalit�. Je vous invite � prendre ainsi connaissance de l'�tude men�e en ce sens, cette ann�e, par deux chercheuses du C.N.R.S. dans deux cantines du 9e, dont les pr�conisations de bon sens sont en cours d'application par les �quipes formidables de la caisse des �coles de mon arrondissement. Des id�es pour innover, adapter notre �cole au XXIe si�cle, il n'en manque pas. J'ai recens� pas moins de 70 projets soumis actuellement au vote des Parisiens dans le cadre du budget participatif ayant trait � la vie scolaire, dont rien qu'une vingtaine propose d'�quiper les �coles en tableaux num�riques interactifs. Le message est fort, on ne peut pas nier cette �volution et, au-del� de la seule p�riode de vote du budget participatif, il nous invite � financer ces nouveaux outils pour nos �coles, tout en s'interrogeant sur leur utilisation, notamment sur le temps p�riscolaire. Plus que la qualit� des outils, c?est la qualit� de l?�ducation num�rique qui est aujourd?hui en jeu. La question ne se pose pas en termes d?efficacit�, mais de r�alit�. L?�cole ne peut pas occulter ce qui fait notre quotidien. Bien s�r, l?�cole ne doit pas devenir un "cirque num�rique". L?id�e n?est pas de laisser en continu un �l�ve devant un �cran, mais d?utiliser le num�rique comme un outil au service de la relation entre l?�l�ve et l?enseignant de mani�re cibl�e et limit�e. C?est aussi le r�le de l?�cole d?apprendre aux enfants les limites de l?outil num�rique qui appartient inexorablement � leur quotidien. Je pr�cise que les 50 autres projets concernant l?�cole, soumis au budget participatif, concernent des travaux, non pas des travaux somptuaires, mais des travaux usuels de la r�novation d?une cour, de salles de classe, � la mise en place de toilettes, en passant par l?insonorisation de r�fectoires, des travaux d?entretien de nos �coles qui sont une des pr�rogatives premi�res d?une municipalit�, des projets de travaux qui, alors qu?ils devraient relever de la politique courante de la Ville, sont mis en comp�tition les uns avec les autres. Pour garantir les meilleures conditions d?enseignement, il faut accentuer les efforts d�j� cons�quents allou�s � l?entretien des �quipements. Chaque maire d?arrondissement ici pr�sent, qu?il soit � gauche ou � droite de cet h�micycle, pourra t�moigner de l?�troitesse de l?enveloppe allou�e par la Ville de Paris dans le cadre des I.I.L. pour mener ces travaux face � l?immensit� du patrimoine scolaire parisien. Un autre paragraphe a retenu toute mon attention, ce sont les quelques lignes sur l?accueil des enfants porteurs de handicap. J?esp�re pouvoir compter sur les bonnes relations de travail que vous entretenez avec le Rectorat, ainsi que vous l?indiquez, pour que puisse voir le jour la classe de maternelle th�rapeutique pour les enfants ayant des troubles du spectre autistique, que je vous ai propos�e dans le 9e arrondissement. Nous avons la structure encadrante, les locaux, il ne manque plus que l?accord du Rectorat. Il ressort, en effet, de diff�rentes �tudes que les enfants autistes sont particuli�rement concern�s par la non-scolarisation et la difficult� pour leurs parents � trouver des structures adapt�es. Le Conseil de l?Europe accuse r�guli�rement la France de ne pas respecter le droit des enfants autistes � �tre scolaris�s dans des �tablissements ordinaires. Aujourd?hui, nous avons l?opportunit� d?ouvrir cette classe dans une �cole ordinaire du 9e arrondissement, ne passons pas � c�t�. Je terminerai en disant deux mots sur le PEDT, pour constater - Madame la Maire, il faut dire les choses - une fuite croissante des �l�ves soit du public vers le priv�, soit de Paris vers la banlieue ou la province�; et la r�forme des rythmes scolaires, notamment en maternelle, n?y est pas �trang�re. Nous le regrettons fortement, mais c?est en se posant les bonnes questions que les familles retrouveront le chemin de l?�cole publique. Les bonnes questions ont �t� pos�es par les membres de la M.I.E. sur le p�riscolaire, pr�sid�e par Jean-Baptiste MENGUY et � laquelle a activement particip� notre conseill�re de Paris du 9e arrondissement, Gypsie BLOCH. Cette M.I.E. a adopt� un certain nombre de pr�conisations pour simplifier cette offre et surtout la recentrer sur l?objectif premier�: celui de favoriser les apprentissages, et c?est une bonne chose. Un regret cependant, Madame la Maire, le refus total, votre refus de r�viser la r�partition des horaires et des temps scolaires et p�riscolaires pour les �l�ves des �coles maternelles. J?aimerais qu?au sujet des petites et moyennes sections de maternelle, Madame, vous fassiez un peu plus preuve de pragmatisme en oubliant tout dogmatisme. Paris, me direz-vous, est fortement tributaire de l?Education nationale et on ne peut pas dire, en effet, que sur ce point, le quinquennat qui s?ach�ve vous ait beaucoup aid�e. Comment faire en sorte qu?� la sortie du primaire tous les �l�ves ma�trisent les apprentissages fondamentaux�? C?est pour moi la seule question qui vaille. C?est une question dont on devrait tous se saisir comme responsables, comme �lus parisiens et quelles que soient nos sensibilit�s politiques. Nous le devons � tous les petits Parisiens. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Nicolas NORDMAN, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. Nicolas NORDMAN. - Madame la Maire, mes chers coll�gues. L?�ducation au service de la r�ussite et de l?�panouissement des �l�ves, l?�ducation comme moyen pour les conduire vers l?autonomie, pour faire des petits Parisiens des citoyens �clair�s de notre R�publique est une priorit� de l?action de notre Municipalit�, de votre Municipalit�, Madame la Maire. C?est pourquoi je veux souligner, pour commencer et pour m?en f�liciter, les bonnes conditions dans lesquelles cette ann�e 2016, une nouvelle fois, a �t� pr�par�e et les bonnes conditions dans lesquelles s?est d�roul�e la rentr�e scolaire. Je ne vais pas tout sp�cialement parler de mon arrondissement, mais comme �lu charg� des affaires scolaires et p�riscolaires dans le 19e arrondissement qui ne compte pas moins de 75 �coles et 13 coll�ges - je souhaite d?ailleurs souligner l?ouverture en cette rentr�e scolaire de l?�cole du boulevard MacDonald -, apr�s avoir arpent� un certain nombre de ces �coles durant cette rentr�e, je souhaite confirmer que nous avons eu une bonne rentr�e 2016. Je souhaite d?ailleurs remercier l?ensemble des personnes, personnels de la Ville, personnels de l?Education nationale, mais aussi les parents qui ont concouru � la bonne r�ussite de cette rentr�e. Je souhaite aussi particuli�rement remercier Mme la Maire Alexandra CORDEBARD que nous trouvons toujours � nos c�t�s et que nous avons trouv�e, comme chaque fois, en cette rentr�e 2016. Je reviens � l?�chelle parisienne pour vous dire tout d?abord que nous avons eu raison de nous mobiliser comme nous le faisons chaque ann�e au moment de l?�laboration de la carte scolaire par l?Acad�mie de Paris pour le maintien � Paris du nombre d?enseignants malgr� la baisse du nombre d?�l�ves. Ce maintien du nombre d?enseignants, qui permet de donner � nos �l�ves de meilleures conditions d?encadrement, participe incontestablement de la r�ussite de cette rentr�e. Je souhaite souligner �galement - et c?est une bonne nouvelle qui a d�j� �t� soulign�e aujourd?hui - l?effort consenti par l?Acad�mie concernant les brigades de remplacement, plus 30 postes pour cette nouvelle ann�e, nous nous sommes beaucoup mobilis�s sur ce point avec nos coll�gues charg�s des affaires scolaires, vous-m�me, Madame la Maire, Alexandra CORDEBARD, pour obtenir ce renfort tr�s attendu, tant nous savons que remplacer un professeur absent dans des d�lais les plus brefs est un imp�ratif pour la qualit� des apprentissages. Nous nous f�licitons �galement de l?annonce du Rectorat de limiter les d�parts des enseignants en formation durant les p�riodes les plus tendues, notamment les p�riodes hivernales, ceci encore pour acc�l�rer les remplacements des enseignants absents. Je souhaite aussi souligner la poursuite du d�ploiement sur Paris de dispositifs p�dagogiques innovants�: plus de ma�tres que de classes, plus 15 postes sur Paris, l?ouverture en maternelle de tr�s petites sections - nous avons pu en b�n�ficier dans le 19e arrondissement - pour permettre l?accueil des enfants de moins de trois ans. Ces deux dispositifs p�dagogiques, qui reposent sur la tr�s forte mobilisation et le volontariat des �quipes enseignantes, sont des dispositifs particuli�rement n�cessaires dans les quartiers populaires de la Capitale. Ils permettent � la fois de renforcer les �quipes dans les �coles, de permettre les travaux en petits groupes, mais aussi d?avoir parfois plusieurs enseignants dans une m�me classe et concernant les T.P.S., de pouvoir assurer des enseignements � des enfants de moins de trois ans, ce qui est particuli�rement n�cessaire pour les enfants de familles d�favoris�es ou qui ma�trisent mal la langue fran�aise. Cette rentr�e est aussi une r�ussite compte tenu de l?engagement important de la Ville de Paris pour cette rentr�e. Je ne m?attarderai que sur un point d�j� �voqu�, mais je souhaite insister particuli�rement notamment sur les mesures prises, dans le contexte malheureux de lutte contre le terrorisme, en mati�re de pr�vention et de s�curit�. Ces initiatives permettent de rassurer les familles et les �quipes enseignantes et cela contribue incontestablement au bon climat de cette rentr�e scolaire. L?Etat bien s�r dont c?est la pr�rogative principale doit assurer la s�curit� et cela a d?ailleurs �t� le cas notamment autour des �coles. Toutefois, l?engagement de la Municipalit� de ce point de vue est aussi tr�s important et n�cessaire, notamment par les mesures compl�mentaires qui ont �t� prises de s�curisation des b�timents scolaires. Ce sont, en effet, pas moins de 550 op�rations de s�curisation qui ont �t� r�alis�es pour un budget total de 11 millions d?euros dans les �coles et dans les �tablissements accueillant les enfants. C?�tait une demande forte � laquelle nous r�pondons. Ainsi, un certain nombre d?�quipements ont �t� �quip�s de visiophones, d?alarmes anti-intrusion, de rehaussement de cl�tures, de pose de film opacifiant ou encore de remplacement de portes d?acc�s. D?autres op�rations plus lourdes sont, bien entendu, aussi pr�vues pour poursuivre dans ce sens. Je ne serai pas beaucoup plus long, je pourrais d�velopper sur de nombreux aspects ce qui explique que nous ayons eu une rentr�e r�ussie. En tout cas, cette rentr�e t�moigne une nouvelle fois de l?engagement de l?�quipe municipale pour l?�ducation. En effet, la r�ussite des �l�ves est une priorit�, la r�ussite de cette rentr�e scolaire en t�moigne une nouvelle fois.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur NORDMAN. Madame BOUGERET, vous avez la parole, pour le groupe les R�publicains. Il vous reste 4,25 minutes pour deux orateurs, cela ira�? Largement.

Mme Alix BOUGERET. - Merci, Madame la Maire. La rentr�e scolaire est pour nous tous l?occasion de parler de l?�cole, de ce que l?on attend de l?�cole, de ce que les pouvoirs publics peuvent apporter � l?�cole et de son r�le dans l?�ducation ou plut�t l?instruction de nos enfants. Preuve s?il en �tait besoin de l?int�r�t du sujet, les nombreuses interventions de mes coll�gues sur lesquelles je ne reviendrai pas en d�tail. Chaque sujet m�riterait un d�bat sp�cifique, tant il impacte en soi la vie quotidienne des �coles et de la communaut� scolaire. Beaucoup de sujets donc dans votre communication qui, "in fine", donnent l?impression d?une communication fourre-tout qui au final, mais je ne peux imaginer que cela soit volontaire, �lude la vraie question�: quelle �cole voulons-nous pour nos enfants�? Bien s�r, une �cole plus s�re. Les nombreux v?ux d�pos�s par mon groupe en ce sens le d�montrent, notamment celui � l?initiative de Brigitte KUSTER vous invitant � d�ployer davantage de cam�ras de vid�o-surveillance � proximit� des �tablissements scolaires. Il est surr�aliste qu?il ait fallu un v?u de l'opposition pour que vous preniez la mesure d'urgence en d�posant une fois encore, un v?u de l?Ex�cutif. Idem pour le fonds interminist�riel de pr�vention de la d�linquance, qu'attendiez-vous pour vous inscrire dans ce processus�? La s�curisation des b�timents est une priorit�, la formation des personnels aussi, et votre auto satisfecit sur le sujet est d�concertant, tant les attentes sont grandes, les craintes l�gitimes et la lenteur de l'action municipale parfois regrettable. Bien s�r, nous souhaitons une offre p�riscolaire plus ambitieuse, moins morcel�e, et � ce titre je veux saluer l'initiative de mon groupe d?avoir port� une M.I.E. pr�sid�e par Jean-Baptiste MENGUY sur le p�riscolaire dont les travaux ont largement inspir� le PEDT. Nous souhaitons une restauration scolaire de qualit�, or l'usine � gaz que vous essayez de monter dans la douleur va � l'encontre, vous le savez, des objectifs de r�activit� et de proximit� dont seules les caisses des �coles sont capables. Je ne reviendrai par sur les budgets participatifs des �coles, sur les TAP, l?autosatisfaction sur les nouveaux rythmes scolaires, la participation des enfants � la candidature des JO, et les inscriptions aux centres de loisirs. Et l'�cole dans tout cela�? Comment ne pas s'inqui�ter de l'effritement continu de l'enseignement scolaire�? Comment ne pas d�noncer la d�sastreuse r�forme du coll�ge dont l'objectif n'est autre que de niveler par le bas un maximum d'adolescents�? Comment ne pas regretter que tant d'enfants entrent au coll�ge sans ma�triser le fran�ais et je crains d'ailleurs qu'un dialogue de gestion n'y change pas grand-chose. Vous me r�pondrez que cela rel�ve du Gouvernement, de la ministre de l'�ducation nationale, que vous n'�tes pas responsables des programmes. C'est faux. Vous participez pleinement � ce mouvement d�sastreux, vous l'amplifiez m�me en morcelant le temps scolaire, en d�tournant les enfants de l'apprentissage des fondamentaux, en multipliant les op�rations paillettes pour mieux cacher l'essentiel�: l'�cole va mal et cette rentr�e devrait �tre pour vous l'occasion de dresser un bilan objectif de la situation plut�t que d'embrouiller les Parisiens dans une communication fourre-tout, un catalogue � la Pr�vert d�crivant une �cole qui ne remplit plus son r�le. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. MENGUY, qui a 1,45 minute.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Merci, Madame la Maire, mais les coll�gues de mon groupe ayant tout dit, je vais dire le reste. Je voudrais juste aborder un ou deux points concernant la MIE, qui est largement �voqu�e sur tous les bancs de cette Assembl�e. D'ailleurs, Monsieur DUCLOUX, vous avez cit� l'excellent travail du rapporteur Mme BARATTI-ELBAZ, je tiens � saluer aussi votre participation toute aussi importante aux travaux que j'ai eu l'honneur de pr�sider. Dans cette communication, vous semblez vous f�liciter que la M.I.E. ait salu� l'int�r�t p�dagogique des ateliers p�riscolaires propos�s par la Ville de Paris. Autant je suis d'accord avec certaines citations du rapport que vous reprenez dans cette communication, mais � aucun moment la M.I.E. ne s'est f�licit�e de l'int�r�t p�dagogique des ateliers p�riscolaires � Paris, loin s'en faut puisque aucune coh�rence ne semble se d�gager de la politique p�riscolaire parisienne. Nous l'avons d�j� dit, trop de p�riscolaire tue le p�riscolaire, et tue l'int�r�t d'une politique p�riscolaire pour les enfants. La politique p�riscolaire � Paris doit �tre rationalis�e, simplifi�e pour avoir une meilleure offre et mieux contr�ler les adultes qui interviennent devant les enfants. Dans cette communication, � aucun moment Madame la Maire ne revient sur les pr�conisations de la mission en la mati�re et c'est bien dommage. Je prendrai un exemple, le temps de rencontre que vous appelez de vos v?ux dans cette communication, que ne l'avez-vous d�j� fait�? Que de temps perdu pour que tous les acteurs qui interviennent au sein de l'�cole puissent trouver un moment pour se parler. C'est d'autant plus vrai dans le contexte de terrorisme qui nous menace, et d'ailleurs nous n'avons jamais eu de r�ponse sur la question que vous aviez vous-m�me soulev�e il y a un an et demi, Madame la Maire�: la possibilit� de savoir si des adultes d�pendants de la Ville sont l'objet d'une fiche S. Je n'ai pas le temps de revenir sur la r�forme des cantines, c?est une mauvaise r�forme, et m�me si cela vous fait b�iller Madame la Maire, elle n?est absolument pas pertinente en l'�tat, et les moyens humains et financiers de la Ville devraient �tre mieux utilis�s plut�t que de se lancer dans une nouvelle aventure qui se retournera contre vous.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Avec 2,6 minutes, j'ai fait preuve d'un laxisme � l'�gard de votre groupe, qui me sera reproch� par les autres groupes. Je vous remercie pour ce d�bat, vous �tiez le dernier orateur. Je vais donner la parole � Mme Alexandra CORDEBARD pour vous r�pondre.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Merci beaucoup, Madame la Maire, merci mes chers coll�gues. Avant de r�pondre aux remarques et observations formul�es par certains de nos coll�gues, je voudrais revenir � mon tour sur quelques points saillants de cette rentr�e scolaire. Tout d'abord, Madame la Maire, vous l'avez rappel�, la rentr�e scolaire � Paris s'est globalement d�roul�e dans un climat particuli�rement serein cette ann�e et je voulais le souligner de nouveau. Je rappelle aux uns et aux autres que le taux d'encadrement des �l�ves � Paris s'est encore am�lior� cette ann�e et que ce r�sultat positif pour nos �coles, pour les enfants de Paris, est le fruit d'un travail collectif. Je tiens d'abord � souligner la mobilisation sans comparaison des agents de la DASCO, de la DPA d'ailleurs �galement, et en particulier des SLA pour la campagne de travaux d'�t� particuli�rement intensive qu'ils ont men�e dans des conditions difficiles, parce que naturellement l'ensemble des travaux de s�curisation suppl�mentaires que nous avons d� mener cet �t� �tait consid�rable. Nous leur sommes tr�s redevables. Le r�sultat de cette rentr�e, c'est aussi le fruit du dialogue que nous avons eu tout au long de l'ann�e avec l'Acad�mie de Paris. Le maintien du nombre de postes a cr�� des opportunit�s pour renforcer les dispositifs de refondation de l'�cole. Vous l'avez dit les uns et les autres, et c'est une bonne chose, m�me si le rattrapage de la scolarisation des moins de 3 ans est encore � faire. Mais nous avons fait des progr�s dans ce domaine et je m'en satisfais donc, pour cette ann�e. Merci � mes coll�gues et notamment merci aux maires d'arrondissement, qui par leur mobilisation, il faut bien le dire, ont permis d'aboutir � cette situation. Mes chers coll�gues, je voudrais vous le dire, cette rentr�e est l'occasion de mesurer les effets d'une politique qui d�fend, d'une part, la n�cessit� que des enseignants soient pr�sents en nombre suffisant devant les enfants, et d?autre part, qu'un effort particulier soit port� aux �l�ves dans les quartiers populaires. Dans ce domaine, tout de m�me, il y a des comparaisons que nous pouvons faire. Je vous rappelle le nombre consid�rable, 80.000 si ma m�moire est bonne, d'enseignants qui ont disparu sous la mandature l�gislative pr�c�dente. Vous conviendrez que cela n'est pas exactement la m�me chose que de pr�ner sans cesse la r�duction massive des effectifs de fonctionnaires, des effectifs d'enseignants en particulier, au motif que l'�ducation serait toujours trop ch�re, mais pas � Paris bien entendu. Je tiens enfin � remercier particuli�rement les agents de la DASCO, en particulier les gardiens mobilis�s toute l'ann�e pour assurer la s�curit� des biens et surtout des personnes et des enfants. Je tiens � remercier les agents d'entretien pour leur d�vouement, ou encore les animateurs qui ont permis que cette premi�re campagne de pr�inscription obligatoire dans les centres de loisirs se d�roule bien et nous veillerons � �tre attentifs � ce que les parents qui n'ont pas encore correctement eu l'information la re�oive. Mais presque tous l'ont eue, je pense. Mes chers coll�gues, nous entrons dans la quatri�me ann�e de la refondation de l'�cole, et d�sormais les temps d'activit�s p�riscolaires des mardis et vendredis font partie du paysage �ducatif parisien. Sans y revenir trop longtemps, Madame la Maire, vous en avez parl� beaucoup, le projet �ducatif territorial de Paris peut se r�sumer peut-�tre en trois mots�: co-�ducation, compl�mentarit� �ducative et enfin coh�rence. C?est autour de ces trois notions, et gr�ce aux contributions de nombre de nos coll�gues de l'Ex�cutif et �galement de la M.I.E., je veux le dire, que le PEDT pourra devenir un outil concret, qui se d�clinera pendant les trois ann�es � venir. C'est une feuille de route. Le PEDT, s'il affirme des valeurs qui guident notre action �ducative, propose des outils tr�s concrets pour que ces valeurs s'incarnent au quotidien. Deux exemples�: vous parlez de d�mocratie, on peut dire combien elle est d�sirable, mais le budget participatif des �coles et des coll�ges, qui ne met absolument pas les �coles en concurrence entre elles mais plut�t propose � chacune d'y participer, a �t� une grande r�ussite et une grande chance pour donner l?occasion aux �l�ves de s?emparer de la chose d�mocratique. Enfin, un petit mot - c'est plus anecdotique mais tout � fait significatif de ce que nous faisons -, certaines "classes � Paris" d�sormais sont � destination des �coles et impliquent � la fois le scolaire et le p�riscolaire. C'est concret et cela fait travailler les �quipes ensemble. Donner concr�tement - pardon de r�p�ter ce mot mais je le trouve important -, l� encore les clefs de la r�ussite scolaire � tous les jeunes Parisiens, c'est �videmment le faire particuli�rement pour ceux qui sont les plus en retard, les plus d�favoris�s, qui en ont le plus besoin. Cela n�cessite de renforcer un certain nombre de dispositifs, vous avez �t� plusieurs � le dire. En effet, Paris s'engage pour la mixit�. Vous l'avez vu, vous avez lu un certain nombre de choses dans la presse. Nous nous engagerons dans un observatoire des in�galit�s pour suivre les progr�s que nous ferons � Paris, et une grande concertation sur la mixit� va d�marrer dans quelques jours. Mes chers coll�gues, un petit mot. La vocation de l'�cole est d'accueillir les enfants, tous les enfants. Madame la Maire, vous avez rappel� r�cemment que l'inaction, l'indiff�rence ne pouvait constituer une r�ponse digne � la crise des r�fugi�s, � laquelle est confront�e l'ensemble de l'Europe, notre pays et bien s�r Paris. Face aux peurs, vous avez rappel� les valeurs de Paris. Dans cet esprit, comme je l'avais fait l'ann�e derni�re, je tiens � redire que les �coles et les coll�ges de Paris accueillent et continueront d'accueillir les enfants de r�fugi�s qui s�journent dans notre ville. Je remercie d'ailleurs les directeurs d?�coles, les principaux de coll�ge, les enseignants pour leur engagement dans ce domaine et aussi ceux des maires d'arrondissement, pas tous h�las, qui s'engagent eux aussi. Mes chers coll�gues, vous m'avez interpell� ainsi que Colombe BROSSEL et je vais r�pondre pour elle car elle a d� s'absenter un moment. Vous m'avez interpell�e sur la s�curisation des �coles. C'est naturellement notre premi�re pr�occupation�; elle mobilise, je l'ai dit, les services de la Ville. Nous vous avons rappel� les nombreux travaux qui ont �t� effectu�s, d'autres qui sont encore � venir, et, sur cette question, l'Ex�cutif parisien exerce pleinement ses responsabilit�s. C'est pourquoi l'essentiel des travaux men�s cet �t� a concern� le renforcement de la s�curit� des �coles, celles qui en avaient besoin et les travaux qui avaient �t� fl�ch�s, notamment et surtout par vous, les maires d'arrondissement. Dire aujourd'hui, comme je l'ai lu ici ou l�, que 200 �coles n?auraient b�n�fici� d'aucune intervention, c'est de la pol�mique st�rile. Vous le savez, nous avons commenc� ces travaux d�s janvier 2015. Certains ont �t� effectu�s d'ailleurs par vous, vous devriez le savoir et le comptabiliser, certains ont �t� r�alis�s cet �t� et d'autres, moins prioritaires, sont � venir. Je voudrais m'�loigner de ces pol�miques un peu path�tiques. L'Ex�cutif parisien sera aux c�t�s de tous les maires d'arrondissement en lien avec les services de l'Etat pour mettre en ?uvre toutes les r�ponses appropri�es, y compris nouvelles, selon les pr�conisations qui seraient �mises par les autorit�s. Je vous rappelle par ailleurs que la s�curit� est peut-�tre et surtout une question de r�ponse humaine. Dans nos �coles, je vous le rappelle, nous avons des gardiens, nous les avons form�s ainsi que l'ensemble des personnels, nous participons � des r�unions communes avec l'Education nationale, nous nous sommes organis�s pour que ce qui est rassurant, ce qui compte, la pr�sence humaine dans les �coles soit un vrai bouclier de protection pour nos enfants. L'ensemble des pol�miques que vous pouvez lancer sur ce sujet n'est pas � la hauteur des enjeux.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il va falloir conclure, Madame CORDEBARD.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Bien s�r. Alors un mot sur la restauration scolaire. Que vous dire de plus sinon que vous �tes �galement � ce sujet dans la caricature�? Plut�t que ces grandes tirades de Mmes B�RKLI et BERTHOUT, peut-�tre serait-il plus utile � notre Conseil de savoir pourquoi vos caisses des �coles disposent respectivement de plus de 1million, 1,5 million d'euros en exc�dent et ce que vous comptez en faire. Voil� ce qui nous instruirait sur votre politique.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Madame CORDEBARD, je vais vous demander � chaque fois votre avis. D?accord�?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D?accord.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie beaucoup pour ces r�ponses et nous allons maintenant proc�der au vote des v?ux rattach�s au projet de d�lib�ration DASCO 148.

En r�ponse aux v?ux nos�7 et 8, l'Ex�cutif a d�pos� un v?u n��8 bis. Le v?u n��7 du groupe Ecologiste de Paris de Paris est-il maintenu�? Il est retir�. Je vous remercie.

Le v?u n��8 du groupe Communiste - Front de Gauche est-il maintenu�? Il est retir�. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de v?u n��8 bis d�pos� par l?Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de v?u est adopt�. (2016, V. 255). Concernant le v?u n��9 d�pos� par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants. Quel est l'avis de l'Ex�cutif�?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2016, V. 256). Je vois que Jean-Bernard BROS a eu peur mais voil�, je pose la question � l'Ex�cutif. Concernant le v?u n��10 d�pos� par le groupe les R�publicains. Votre avis, Madame CORDEBARD�?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Retrait, sinon d�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Est-il retir�?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Non.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. En r�ponse aux v?ux nos 11, 12, 13, 14 et 15, l'Ex�cutif a d�pos� le v?u n��15 bis. Le v?u n��11 du groupe les R�publicains est-il maintenu�? Oui.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Le v?u n��12 des R�publicains est-il maintenu�? Oui. Avis de l'Ex�cutif�?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Le v?u n��13 du groupe les R�publicains est-il maintenu�? Oui.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Avis d�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Le v?u n��14 du groupe les R�publicains est-il maintenu�?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Oui.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Le v?u n��15 des groupes UDI-MODEM et les R�publicains est-il maintenu�? Oui.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par les groupes UDI-MODEM et les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u r�f�renc� n��15 bis d�pos� par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de v?u est adopt�. (2016, V. 257). Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��16, d�pos�e par Mme Danielle SIMONNET, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2016, V. 258). Nous allons maintenant proc�der au vote des autres projets de d�lib�ration rattach�s � ce d�bat ainsi qu?au v?u n��17 d�pos� par le groupe les R�publicains sur le projet de d�lib�ration DASCO 143. Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 30. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de v?u est adopt�. (2016, DASCO 30). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 31. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 31). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 32. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 32). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 103. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 103). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 106. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 106). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 107. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 107). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 137. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 137). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 139. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 139). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 140. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 140). Concernant le v?u n��17 d�pos� par le groupe les R�publicains sur le projet de d�lib�ration DASCO 143. Quel est l'avis de l'Ex�cutif�?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - D�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 143. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 143). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 145. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 145). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 48 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 48 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 50 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 50 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 51 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 51 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 53 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 53 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 54 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 54 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 56 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 56 G). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 57 G. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 57 G).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 59 G.

Qui est pour�?

Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 59 G).

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 59.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 59).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 66.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 66).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 69.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 69).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 70.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 70).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 77.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 77).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 81.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DPA 81). Nous allons maintenant proc�der au vote des projets de d�lib�ration concernant les caisses des �coles des vingt arrondissements de Paris. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 117, pour le 1er arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 117). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 118, pour le 2e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 118). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 119, pour le 3e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 119). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 120, pour le 4e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 120). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 121, pour le 5e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 121). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 122, pour le 6e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 122). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 123, pour le 7e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 123). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 124, pour le 8e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 124). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 125, pour le 9e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 125). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 126, pour le 10e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 126). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 127, pour le 11e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 127). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 128, pour le 12e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 128). Abstention du groupe LR et de l?UDI-MODEM et vote favorable des autres. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 129, pour le 13e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 129). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 130, pour le 14e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 130). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 131, pour le 15e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 131). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 132, pour le 16e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 132). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 133, pour le 17e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 133). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 134, pour le 18e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 134). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 135, pour le 19e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 135). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 136, pour le 20e arrondissement.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DASCO 136).

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DSTI 10.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DSTI 10).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DSTI 6 G.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DSTI 6 G). Merci. Nous avons adopt� les projets de d�lib�ration suite � cette communication sur la rentr�e scolaire de nos petits Parisiens.

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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