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2016 DJS 278 - Déploiement de la démarche de BAFA citoyen parisien : subvention (195.000 euros) et avenant n° 3 à la convention avec l’association "Mission Locale de Paris" (18e).


M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DJS 278�: d�ploiement de la d�marche de BAFA citoyen parisien�: subvention et avenant n��3 � la convention avec l'association "Mission locale de Paris". Je donne la parole au Pr�sident du groupe Communiste - Front de Gauche, Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Sur le BAFA citoyen, bien s�r, nous voterons ce projet de d�lib�ration. Quand nous nous sommes pos� la question de comment r�agir au choc des attentats, au-del� des n�cessaires mesures de s�curit�, nous avons, sur de nombreux bancs, �voqu� la n�cessit� de ne pas abandonner l'�ducation populaire et de favoriser la participation des jeunes � la chose publique.

Dans mon intervention d'alors, j'avais insist� sur la place particuli�re qu?ont les BAFA citoyens parce qu'ils permettent � de nombreux jeunes de d�penser une somme modique pour pr�parer leur brevet d'animatrice et d'animateur, mais aussi et surtout parce qu?ils impliquent un �change avec le ou la jeune qui s'engage � servir une cause pendant au moins 30 heures. Quand je dis que nos principes, notre devise, notre hymne ne doivent pas seulement s'apprendre, mais se vivre, c'est le cas avec ce BAFA citoyen. Si certains dans notre Assembl�e demandent que sans d�lai, chaque �cole ou b�timent public soit orn� de notre devise nationale, je dis oui, bien s�r, mais faisons surtout tout pour que notre devise ne soit pas une p�tition de principe. Que le mot libert� ne soit pas limit� de plus en plus par la soci�t� du "Big brother" qui devient r�alit�, par un �tat d'urgence qui n'en finit pas de finir. Que le mot �galit� puisse se d�cliner partout et que les politiques publiques fassent tout pour que les citoyennes et les citoyens aient acc�s aux m�mes droits�; on en est encore loin. Que le mot fraternit� retrouve sa place dans les discours politiques alors que celles et ceux qui tiennent le devant de la sc�ne m�diatique n?ont de cesse de morceler, de hi�rarchiser, de diviser les Fran�ais et les Fran�aises, entre autres ceux d'origines g�ographiques ou sociales diff�rentes, croyants ou non-croyants. Alors peut-�tre me suis-je �loign� du propos du projet de d�lib�ration. Peut-�tre je mets dans le contenu des BAFA citoyens plus que ce qu'ils contiennent. Mais je ne le pense pas. Je crois que cette d�cision d'augmenter, comme nous en avions fait la demande, le nombre de BAFA citoyens est une piste pour remettre au centre de la politique ce que nous avons en direction de la jeunesse�: la confiance. Nous souffrons trop d'une soci�t� de la d�fiance qui instrumentalisme, qui monte les individus les uns contre les autres. Alors, d�veloppons la relation de confiance. Que des jeunes d�couvrent la joie de l'engagement associatif, qui comptera peut-�tre tout autant que leur vie professionnelle et familiale dans la construction de leur vie de femme et d?homme, dans leur �mancipation. "Indignez-vous", hurlait St�phane Hessel il y a quelques ann�es, "engagez-vous", compl�tait Georges S�guy, qui vient de dispara�tre. Faisons que ces 345 jeunes femmes et gar�ons, qui vont b�n�ficier de cet accompagnement, deviennent elles-m�mes et eux-m�mes des ambassadrices et des ambassadeurs de l'engagement civil. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Monsieur le Maire. Je m'inscris dans ce qui vient d'�tre dit par Nicolas BONNET-OULALDJ qui, �videmment, avec tout autant d'enthousiasme que moi, intervient sur ce projet de d�lib�ration. Il est question des jeunes Parisiens et de leur �ducation � la citoyennet� et ce projet de d�lib�ration propose �galement d'accompagner la Mission locale de Paris pour la mise en place de ce dispositif. Du coup, cela nous permet de rappeler que cette action, port�e avec la Mission locale de Paris, permet de mettre � jour le r�le d�terminant que nous souhaitons donner � notre politique jeunesse. La Mission locale de Paris, je le rappelle, est au service des jeunes Parisiens de 16 � 25 ans. Elle intervient dans divers domaines de la vie quotidienne, l'emploi �videmment, la formation, le logement, la sant� mais aussi les droits et les devoirs. En mati�re d'emploi et de formation, ses r�sultats confirment son utilit� et son importance. Je vous donne quelques chiffres qui permettent de le rappeler, cela ne fait jamais de mal�: sur pr�s de 20.000 jeunes suivis en 2015, 3.500 ont b�n�fici� d?une formation et 6.500 ont trouv� un emploi. Je profite donc de cette occasion pour saluer Ma�t� ERRECART, sa pr�sidente et S�verine CHARLOT, sa vice-pr�sidente, mais aussi Thierry JARLET, son directeur, et toutes les �quipes qui l'entourent, qui font un travail formidable pour permettre d'accompagner les jeunes vers l'emploi et surtout - c?�tait tr�s bien dit par Nicolas � l?instant - vers l'autonomie. La Mission locale est r�solument engag�e dans l?accompagnement personnalis� avec une mobilisation de toutes ses ressources pour l'acc�s � l'autonomie. Un partenariat renforc� avec � la fois les entreprises et les acteurs locaux des territoires doit permettre cela. Le seul but de tout cela est de favoriser l'acc�s � l'emploi et la formation professionnelle. On va compl�ter tout cela avec le BAFA citoyen. Je ne reviens pas trop sur son objectif puisque Nicolas l'a tr�s bien d�crit. C'est une initiative typiquement parisienne qui va permettre � des jeunes de pouvoir financer leur formation, la formation au brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur, � une hauteur de 90�%, en �change d?un engagement citoyen de 30 heures minimum. C'est cette nouvelle corde � son arc que la Mission locale de Paris va ajouter. Forte de son expertise dans l'accompagnement des jeunes, la Mission locale souhaite effectivement faire b�n�ficier de ce nouveau dispositif 375 jeunes Parisiens, dont 150 dans le cadre de la garantie jeunes. Il participe ainsi � l'action � l'autonomie, priorit� de notre mandature. Je vous le rappelle, mes chers coll�gues, nous avons �labor� le Plan parisien pour l'autonomie des jeunes d�s l'ann�e derni�re. Cette autonomie peut �tre financi�re avec la formation et l'acc�s � l'emploi mais elle passe �galement par la question - on en a parl� tr�s bien hier - de la recherche d?un logement ou de l'acc�s � la sant�. La citoyennet� est un axe cl�, � la fois pour notre politique mais aussi pour ce que nous souhaitons d�velopper dans cette ville envers les jeunes et envers les moins jeunes. Le BAFA citoyen, au m�me titre que le Conseil parisien de la jeunesse, font partie de ces dispositifs que la Ville de Paris a mis en place pour soutenir la participation des jeunes � la citoyennet�. Concr�tement, le d�veloppement du BAFA citoyen � Paris repose sur un engagement des jeunes sous forme de b�n�volat dans des structures de proximit� et en contrepartie d'un cofinancement du BAFA. L?ann�e derni�re, le dispositif a �t� ouvert � 130 jeunes Parisiens avec un effet positif, � la fois pour la qualification de ces jeunes mais aussi pour les associations dans lesquelles ils se sont engag�s. Ainsi, pour accompagner la Mission locale dans cette d�marche citoyenne et dans une logique d?insertion sociale et professionnelle, la Ville propose donc d'attribuer une subvention de 195.000 euros � la Mission locale, subvention �videmment que je vous invite, mes chers coll�gues, � voter avec tout autant d'enthousiasme. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, cher Pr�sident du groupe PC - Front de Gauche, cher Nicolas BONNET-OULALDJ, ch�re L�a FILOCHE, merci de votre soutien � la politique que m�ne la Mairie de Paris en direction des jeunes. Depuis quelques ann�es, la Ville de Paris soutient les associations qui organisent des formations au BAFA sur le principe du BAFA citoyen. Nous avons intensifi� cette d�marche depuis l'an dernier avec succ�s puisque 130 jeunes Parisiens ont pu b�n�ficier de ce dispositif en 2015. Vous l'avez rappel�, le BAFA citoyen permet l'acc�s de Parisiens �g�s de 17 � 25 ans au BAFA gr�ce au financement de sa premi�re partie, dite formation de base, � hauteur de 90�%, en contrepartie d'un engagement citoyen de minimum 30 heures. Le BAFA citoyen a donc trois vertus. Il contribue � renforcer l'exercice de la citoyennet� par les jeunes, il favorise le lien social au b�n�fice des Parisiens en g�n�ral, il permet � des jeunes majoritairement sans ressources d'acc�der au BAFA, ce qui est un vrai plus dans le cadre de parcours d'insertion professionnelle. Vous le savez, ces enjeux de citoyennet� des jeunes sont au c?ur de la r�ponse que nous avons commenc� � construire au lendemain des attentats. Le BAFA citoyen est un outil que nous souhaitons d�velopper en soutenant toutes les associations pr�tes � se lancer. C'est le cas de la Mission locale de Paris, qui est un partenaire privil�gi� de la Ville de Paris comme vous le savez et qui a tout de suite per�u l'int�r�t de ce dispositif pour les jeunes qu'elle accompagne vers l'autonomie. Elle nous propose de permettre l'entr�e de 375 jeunes dans une d�marche de BAFA citoyens, dont 150 dans le cadre de la garantie jeunes. Je salue une nouvelle fois le dynamisme de la Mission locale de Paris et de sa pr�sidente Ma�t� ERRECART, qui conduisent ici une action totalement en phase avec les priorit�s contemporaines de la jeunesse�: insertion socioprofessionnelle et engagement citoyen. Ce projet de la Mission locale de Paris contribue � la dynamique enclench�e depuis l'an dernier � Paris, qui profite � la jeunesse parisienne. Je me f�licite que la Ville de Paris soutienne autant d'initiatives associatives qui, port�es gr�ce au soutien � d'autres initiatives de BAFA citoyens, nous permettraient de porter � pr�s de 1.000 le nombre de jeunes soutenus cette ann�e � travers cette d�marche de BAFA citoyen. Encore merci pour votre soutien.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 278. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DJS 278).

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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