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Vœu déposé par le groupe LR relatif à la préservation de la chapelle Sainte-Rita.


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Le v?u n��91 que nous examinons maintenant est relatif � la pr�servation de la chapelle Sainte-Rita. La parole est � Philippe GOUJON, pour 2 minutes.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Madame le Maire. Je me situe l� dans la d�fense du patrimoine architectural de notre arrondissement, bien ab�m� d'ailleurs ces derni�res ann�es, et dans la sauvegarde de son urbanisme avec la majorit� des �lus du 15e. En effet, nous consid�rons que d'un point de vue architectural le projet, qui doit remplacer cette chapelle, n'est absolument pas adapt� au paysage urbain. C'est une chapelle �difi�e fin XIXe, d�but XXe�; c?est d?ailleurs le premier �difice � allier le b�ton avec une vo�te gothique. Elle rev�t pour beaucoup un int�r�t historique et patrimonial et constitue en tout cas un lieu de m�moire, un point de rep�re, un marqueur de l?identit� du quartier. Sa sauvegarde a d?ailleurs d�j� �t� � l?�poque, en 2012, pl�biscit�e par plus d'un millier de p�titionnaires et j'ai encore une p�tition de 2.500 riverains qui interviennent pour sauvegarder cette chapelle. Voil� sur le plan patrimonial. Sur un autre plan, j?ajouterai, comme beaucoup d'habitants et bien au-del� du 15e, que j'ai �t� choqu� par l'expulsion sans m�nagement, sans sommation, des fid�les rassembl�s pendant une messe au lendemain m�me des obs�ques du p�re Hamel sauvagement assassin� � Saint-Etienne-du-Rouvray, � la demande expresse du Pr�fet de police par un usage disproportionn� de la force, dispersant les croyants en pri�re � l'aide de gaz lacrymog�ne - �tait-ce bien indispensable�? -, tra�nant dans l'�glise � plat-ventre un pr�tre pour l'en extraire, encadrant des enfants de ch?ur avec des C.R.S. harnach�s de leurs �quipements, proc�dant de m�me d?ailleurs contre les �lus ceints de leur �charpe qui tentaient de s'interposer � l?ext�rieur pour n�gocier un processus plus appropri�, mais qui ont �t� tra�n�s � terre par la police. Ceux-ci ont port� plainte contre le Pr�fet de police. Mon propos n'est en aucun cas de me m�ler de questions religieuses mais de m'indigner, � l'instar de dizaines de milliers de personnes, de la brutalit� exerc�e contre quelques fid�les qui n'opposaient de r�sistance autre que pacifique contrairement ce que l'on peut voir d?ailleurs dans l'occupation de sites?

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - ? ou de manifestations comme celle de l'h�pital Necker. Aucune urgence ne n�cessitait cette expulsion. Les d�cisions de justice sont contradictoires et permettaient au Pr�fet de police de contester l'ordonnance d'expulsion.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. La parole pour vous r�pondre, avant Ian BROSSAT, � M. le Repr�sentant de la Pr�fecture de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Monsieur le D�put�, bonjour. Simplement de rappeler que dans ce domaine, le Pr�fet de police �tait comme je l'ai indiqu� tout � l?heure, en charge de l'ex�cution de plusieurs d�cisions de justice qui avaient confirm�, � la demande de l'Association des chapelles catholiques et apostoliques, l'�vacuation de cet �difice. Les services de police sont donc intervenus pour apporter leur concours � l'huissier requ�rant et sont intervenus en devant �vacuer effectivement, avec une force proportionn�e, l'ensemble des occupants. Voil�.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Ian BROSSAT.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - C'est faux�!

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Allons. Monsieur GOUJON, la parole est � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Madame la Maire, dans le calme et la s�r�nit� qui sied � notre Assembl�e, ce v?u porte sur la chapelle Sainte-Rita situ�e 27, rue Fran�ois-Bonvin dans le 15e arrondissement. J?�mets un avis d�favorable. Le groupe les R�publicains demande que la Maire de Paris et le Pr�fet de police mettent tout en ?uvre, tout moyen pour emp�cher la d�molition de la chapelle Sainte-Rita. Il s'agit en r�alit�, chacun l'a bien compris, d'une man?uvre de communication politique qui dure maintenant depuis quelques mois en direction de groupuscules d'extr�me-droite. De l'aveu m�me du "Figaro", que je n'ai pas l'habitude de citer ici, cette affaire est, je cite, "une pol�mique mont�e de toute pi�ce". C?est "le Figaro" qui le dit et vous devriez, pour le coup, lire "Le Figaro". L'�vacuation tr�s m�diatique de quelques �lus en �charpe � 6 heures du matin dans cette chapelle Sainte-Rita est d�crite en ces termes dans le quotidien de Serge DASSAULT par Monseigneur Dominique PHILIPPE qui officiait dans cette �glise, je cite et j?ouvre les guillemets�: "Ils savaient qu'ils allaient �tre expuls�s, ils ont tout pr�vu pour faire parler d?eux. Une messe � 6 heures du matin, ce n'est quand m�me pas banal." Il est pr�occupant qu'une partie des �lus de notre Assembl�e en soit r�duite � aller chercher les suffrages des pires fanatiques de l'extr�me droite, ceux de l'Action fran�aise, des identitaires et m�me le repris de justice Alexandre GABRIAC, exclu du Front National, parce qu?il est en quelque sorte trop d'extr�me droite, celui-l� m�me qui appelait au rassemblement auxquels les �lus de votre groupe ont particip�! Tr�s sinc�rement, je ne pense pas que "Le Figaro" fasse des proc�s de Moscou, ou j'ai rat� quelques cours d'histoire. En tout �tat de cause, franchement, � votre place, j'aurais un peu honte de porter ce combat et de continuer � porter ce combat dans notre Assembl�e quand on voit les fr�quentations qui ont �t� les v�tres lors de cette �vacuation. C'est la raison pour laquelle je vous invite � voter contre ce v?u et � poursuivre le projet qui est entrepris et qui est d'ailleurs un projet priv� - un projet priv�! - et je ne vous connaissais pas � ce point dans la d�nonciation des projets de promoteurs priv�s. Mais enfin, apparemment, il se passe beaucoup de choses dans cette Assembl�e. Sachez donc que nous continuerons � porter ce projet.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous allons passer au vote. Nous avons constat� votre d�saccord, Monsieur GOUJON. Nous allons passer au vote. Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��91 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le v?u est donc rejet�. Je vous remercie.

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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