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2016 SG 34 - Communication de la Maire de Paris sur la modernisation de l'administration parisienne. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à l'ouverture de la bibliothèque Hélène Berr le dimanche. Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à la médiathèque Hélène Berr. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif à la mise en place d’une charte de la parentalité dans les administrations parisiennes. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif aux sites Internet des mairies d'arrondissement.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, la conf�rence d'organisation a convenu d'un d�bat organis� sur le th�me de la modernisation de l'administration parisienne. Ce d�bat inclura les temps de parole? Vous ne pouvez pas vous mettre en situation de travailler et d?�tre s�rieux d�s le d�but. Il n'y a personne dans l'h�micycle? C'est extr�mement pesant tout ce brouhaha, on est une poign�e et cela commence�!

Alors, ce d�bat inclura bien s�r les temps de pr�sentation des v?ux et l'Ex�cutif y r�pondra, mais je vais l'introduire.

Mes chers coll�gues, forte de l'engagement, du professionnalisme et de la diversit� de ses agents, notre administration s'attache � r�pondre...

Vous �tes extr�mement p�nibles? A trois vous r�ussissez � faire? Je ne m'adresse pas � vous, Monsieur LEGARET�! Forte de l'engagement, du professionnalisme et de la diversit� de ses agents, notre administration s'attache � r�pondre au mieux aux besoins des Parisiens. Cette mobilisation est d'autant plus remarquable qu'elle s'inscrit dans un contexte difficile. Tout d'abord, elle a su faire face avec un engagement exceptionnel, un professionnalisme remarquable, aux attaques terroristes qui ont durement frapp� Paris en janvier et novembre 2015. Plus r�cemment, la gestion de la crue de la Seine ou l'organisation de l'Euro se sont d�roul�es dans des conditions exemplaires. Nous en avons tous �t� t�moins et je veux bien s�r remercier, � travers le Secr�taire g�n�ral de la Ville, l'ensemble des fonctionnaires qui ont permis de surmonter ces crises ou ces �v�nements majeurs dans lesquels nous avons r�pondu pr�sents malgr�, parfois, le scepticisme. La modernisation de l'administration est une priorit�. Depuis deux ans, notre administration a su �voluer, changer ses pratiques, par exemple dans la mani�re de concevoir nos b�timents publics, mais aussi d�velopper la transversalit� pour accompagner la mise en place du budget participatif ou encore l'appel � projets "R�inventer Paris". Elle a entendu les attentes des Parisiens, qui sont d�sormais r�guli�rement consult�s. Enfin, apr�s le succ�s de la conf�rence de Paris sur le climat, l'administration parisienne a d�finitivement pris le tournant de la responsabilit� �cologique. Tous ces projets ont �t� conduits en d�pit d'une baisse des dotations de l'�tat qui p�se encore fortement sur notre �quation budg�taire. Je veux, au-del� du Secr�taire g�n�ral, remercier bien s�r tous les directeurs, tous les agents, mais aussi l'Ex�cutif et notamment Emmanuel GR�GOIRE qui porte ce sujet, qui ne le porte pas seul, car chaque adjoint, chaque maire d'arrondissement est impliqu� dans cette grande entreprise de modernisation de notre service public. De nombreux chantiers de modernisation ont ainsi �t� lanc�s. Leur premier objectif est d'am�liorer la qualit� du service public. En effet, il s'agit en premier lieu de d�velopper un accueil de qualit�. Si un certain nombre de progr�s ont �t� effectu�s dans ce sens, le recours au num�rique doit nous permettre d'aller plus loin en d�veloppant une offre performante, simple et accessible, qui place v�ritablement l'usager au centre de la d�marche. De nouveaux outils permettront �galement d'atteindre les publics les plus �loign�s du service public, nous continuerons aussi � adapter les jours et les horaires d'ouverture de nos �quipements aux besoins et aux pratiques des Parisiens, en lien avec les organisations syndicales. C'est le sens de notre politique d'ouverture dominicale des m�diath�ques, ou encore de la mobilisation de la brigade de lutte contre les incivilit�s, en accentuant notre pr�sence le soir et le week-end, parce qu'une mairie est une organisation publique, une administration publique, fonctionnant, c?est vrai, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pas tous les services mais une partie. La modernisation doit �galement permettre de simplifier les d�marches des Parisiens. Nous avons ainsi fait le choix de d�velopper la logique du guichet unique et une offre de proximit� plus lisible. Cet effort va se poursuivre avec les demandes de cartes de stationnement dont les conditions d'attribution vont �tre simplifi�es � compter du 1er janvier 2017. Lanc�e en effet en f�vrier dernier, la carte citoyenne a vocation � remplacer progressivement l'ensemble des cartes existantes pour les usagers des services publics municipaux. C'est un levier d'autant puissant que son succ�s se confirme avec d�j� plus de 100.000 cartes d�livr�es. En outre, nous cherchons � gagner de nouvelles marges de man?uvre par l'optimisation de notre fonctionnement pour plus d'efficience et de lisibilit�. Dans la lign�e de ce qui a �t� formul� par l'Inspection g�n�rale de la Ville de Paris, le Secr�tariat g�n�ral a fait des pr�conisations pour rationaliser nos organisations autour de six axes�: - la r�duction du nombre de directions�; - une meilleure organisation des fonctions support de la collectivit� au service des �quipes de terrain�; - la rationalisation de l'organisation des services d�concentr�s�; - la diminution du nombre d'�chelons hi�rarchiques�; - les r�organisations de directions�; - le regroupement des directions sur des sites uniques. Gr�ce � une approche innovante et participative, notre administration rel�ve les d�fis qui se posent � elle. D�fi institutionnel tout d'abord, puisque nous devons prendre en compte l'�mergence d'un nouveau paysage institutionnel. D?une part, la construction de la m�tropole du Grand Paris que je soutiens fortement, car c'est la bonne �chelle pour aujourd'hui travailler sur bon nombre de sujets. Cette m�tropole du Grand Paris nous offre de nouvelles opportunit�s de synergies. D'autre part, la r�forme du statut de Paris qui a �t� vis�e par le Conseil d'�tat avec un avis favorable, j?invite chacune et chacun � lire cet avis. Cette r�forme du statut de Paris mettra fin � certains cloisonnements et pr�voit le transfert de comp�tences de l'�tat. A ce titre, 2.200 agents de terrain seront accueillis � la Ville de Paris d'ici 2018. J'ai d'ailleurs rencontr� la semaine derni�re avec le Pr�fet de police, l'ensemble des organisations syndicales � la Pr�fecture de police sur ce th�me dans un climat constructif et tout � fait apais�. Nous devons �galement relever le d�fi budg�taire. Depuis plusieurs ann�es, Paris est pionni�re en mati�re de modernisation des fonctions financi�res et comptables. Notre administration va d�sormais s'engager dans une nouvelle �tape essentielle�: celle de la certification des comptes. Ce chantier, port� aussi par Julien BARGETON, est un chantier structurant. Il doit aboutir � une premi�re certification exp�rimentale en 2022 pour les comptes de 2020. En outre, dans un contexte de changement pour les agents, nous avons fait le choix d'une politique sociale protectrice qui porte haut les valeurs de la�cit�, d'�galit� et de diversit�. Nous souhaitons notamment am�liorer les conditions de travail en centrant nos efforts sur les m�tiers les plus p�nibles ou encore en faisant respecter tr�s prochainement le droit � la d�connexion. En nous appuyant sur un dialogue social de qualit�, nous allons poursuivre cette dynamique toujours plus forte d'association et d'accompagnement des agents. Notre administration doit �tre � l'avant-garde de la mobilisation de Paris contre le changement climatique et pour la transition �cologique. Mais avant de parler de la transition �cologique, je veux dire que, dans les sujets que nous mettons dans ce dialogue social et cet accompagnement social, il y a bien s�r la politique en faveur du logement des personnels de la Ville de Paris. Aujourd'hui, un agent sur quatre est concern� par les offres de logement social. C'est extr�mement important de pouvoir aussi pour les agents qui, notamment, ont des suj�tions particuli�res - horaires - de pouvoir b�n�ficier de ces propositions de logement � proximit� de leur lieu de travail. Je compte aller plus loin dans ce domaine. Nous aurons l'occasion d'en reparler avec notamment Ian BROSSAT sur la politique du logement. Notre administration doit donc �tre aussi � l?avant-garde de la mobilisation de Paris contre le changement climatique et pour la transition �cologique. Je vous invite, l� aussi, � �couter les informations de ce matin, notamment, sur les donn�es relatives au nombre de morts que la pollution fait dans le monde�: plus de trois millions de morts. Aujourd'hui, c'est devenu l?une des premi�res causes de mortalit� sur la plan�te. Je me r�jouis que nous soyons au lendemain et non pas, je dirai, que nous ayons agi avant, et non pas apr�s, notamment en prenant la mesure historique, hier, de fermeture des voies sur berges aux voitures. C'est le sens de la r�vision du plan de d�placement de l'administration parisienne et de la signature du premier contrat 100�% �lectricit� verte ou encore de l'orientation de notre politique de consommation et d'achat. Nous appuyions, ici encore, sur la mobilisation des agents avec, par exemple, le d�veloppement du t�l�travail. Je remercie aussi Yves CONTASSOT des propositions faites sur, justement, la mobilisation de l'administration parisienne en mati�re de d�veloppement durable et notamment de transition �nerg�tique. Plus que jamais, notre administration veut aussi relever le d�fi de la participation citoyenne et de l'ouverture d�mocratique. Parce que la transparence en est la condition, nous avons mis en ligne les donn�es budg�taires et celles du bilan social. Au-del�, nous associons concr�tement les Parisiens � nos d�cisions. En t�moigne le succ�s de la plate-forme "idee.paris" qui participe avec �nergie � ce renouveau d�mocratique. Cette plate-forme a accueilli 16 campagnes d'id�ation depuis son lancement en janvier 2015. L'ampleur de ces d�fis nous invite finalement � revoir en profondeur nos mani�res de faire. C'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile � modifier. C'est un changement culturel que nous accompagnons. Il s'agit d'innover pour transformer la fabrique m�me des politiques publiques. C'est pourquoi nous avons fait le choix d'une d�marche d'innovation ouverte qui s'appuie sur la politique d'"open data", ch�re � Jean-Louis MISSIKA et aujourd'hui port�e par l'ensemble de notre �quipe et de l'administration. Cette "open data" se nourrit bien s�r de tr�s nombreux partenariats. Nous l'avons vu, par exemple, lors du hackathon "Fluctuat nec mergitur" de janvier 2016, o� l'�cosyst�me parisien de l'innovation a r�pondu avec talent � la diversit� des besoins issus de la menace terroriste. Au niveau international, la Ville de Paris effectue une veille pointue, d�veloppe son r�seau, identifie de bonnes pratiques. Signe de son engagement dans ce domaine. La Ville de Paris accueillera en d�cembre 2016, c'est-�-dire � la fin de cette ann�e, le sommet de l'"Open Government Partnership" puisque nous avons �t� retenus. La France a �t� retenue et Paris l'a �t�. D'ailleurs, Emmanuel GR�GOIRE est all� pr�parer cet �v�nement la semaine derni�re dans la r�union qui s'est tenue aux Nations Unies, � New York, sur ce grand �v�nement. Enfin, l'administration parisienne applique cette logique d'innovation en interne. C'est tr�s important pour nous. Alors qu?elle modernise ses m�thodes de travail, elle sera bient�t en mesure de d�velopper son propre laboratoire interne. Mes chers coll�gues, en se modernisant, l'administration devient donc plus ouverte et plus attentive, plus agile et plus inventive, plus responsable aussi. En d�pit d'un contexte budg�taire contraint, de circonstances parfois tr�s difficiles, elle garantit ainsi aux Parisiens un service public de qualit�. Elle se situe � l'avant-garde de grands projets municipaux, comme l'illustre sa mobilisation pour la candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Je suis fi�re de ces progr�s. Je porterai avec force l'approfondissement de ces chantiers qui sont tr�s importants tout au long de notre mandature. Je pense que cette fiert�, nous pouvons la partager. Les Parisiens savent qu'ils ont une administration performante qui accepte le changement, qui accepte les �volutions dans un contexte difficile. C'est vrai que c'est beaucoup plus difficile de conduire des r�formes lorsque la baisse brutale des dotations, dont on voit les effets sur l'ensemble de l'�conomie de notre pays, a pour cons�quence de nous contraindre fortement dans l'�volution du service public. Je le redis ici�: 200 millions d'euros de baisse des dotations d�cid�es par le gouvernement depuis 2014. C'est quelque chose qui entrave, mais nous arrivons � surmonter cela gr�ce aux efforts consid�rables que font d'abord les �lus, cet Ex�cutif, mais aussi les fonctionnaires qui, comme nous, sont soucieux de l'importance du service public. Lorsque j'entends ici et l� mettre en cause les fonctionnaires, se poser la question ou m�me annoncer la diminution drastique du nombre de fonctionnaires, je r�ponds toujours de la m�me fa�on�: les b�b�s vont-ils se garder tout seul ou va-t-il falloir arr�ter de construire des cr�ches, des �coles�? Les A.S.E.M., tous ces personnels du p�riscolaire, nos professeurs de la Ville de Paris, tout cela serait de la d�pense superflue qui creuse la dette et qui n'apporte pas de service�? Voil� de quoi il s'agit quand on parle de service public. Donc, oui, ici, nous soutenons le service public, mais nous le soutenons en accompagnant ses mutations parce que, bien s�r, les pratiques sociales, la demande sociale se fait diff�rente dans une ville o� les Parisiens sont des citoyens comme les autres citoyens de toutes les villes. Ils ont aussi des besoins directs qui concernent leur vie quotidienne. L'honneur et la fiert� du service municipal, c?est d'apporter des r�ponses � ces besoins quotidiens. Je redis ici � Philippe CHOTARD, � Emmanuel GR�GOIRE, � l'ensemble des fonctionnaires, � l?ensemble de mon Ex�cutif et des maires d'arrondissement, ma gratitude, ma reconnaissance pour le travail extraordinaire qu'ils fournissent au quotidien. Je vous remercie. Nous allons engager maintenant les prises de parole avec, tout d'abord, M. Geoffroy BOULARD, pour le groupe les R�publicains.

M. Geoffroy BOULARD. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, plus de 8 milliards de budget, la premi�re collectivit� territoriale de France, un poids financier sup�rieur au P.I.B. d'un pays comme le Niger, la capitale de la 6e puissance �conomique mondiale doit disposer d'une administration � la hauteur de son prestige ou, tout du moins, de son impact �conomique, social et environnemental. Or, pass� l'exercice convenu d'autosatisfaction, nous lisons le concours L�pine de la mesurette glan�e aupr�s des diff�rentes directions de notre collectivit�. Vous le savez, le succ�s de la d�marche ne peut se mesurer qu'� la seule condition qu'une �valuation objective soit r�alis�e par un organisme ind�pendant au regard des objectifs, dont certains se doivent d'�tre chiffr�s. Or, l'�valuation est la grande absente de votre communication. Vous avez syst�matiquement refus� tout audit depuis celui r�alis� en 2001, lors de votre accession au pouvoir municipal. Il existe pourtant une abondante litt�rature en mati�re d'efficience administrative et des indicateurs �prouv�s. La taille de Paris devrait procurer des �conomies d'�chelle importantes dont devraient b�n�ficier les Parisiens, soit par une pression fiscale moindre, soit par davantage de services publics. En ce qui concerne la pression fiscale, chaque contribuable a pu constater la flamb�e des feuilles d'imp�ts locaux, des taxes et autres tarifs de services municipaux et paramunicipaux. Du jamais vu de m�moire de Parisiens. Le tout pour un service qui ne s'est pas am�lior�? J'aimerais que vous ne m'interrompiez pas, Madame la Maire? Le tout pour un service qui ne s'est pas am�lior� pour des besoins de base comme la propret�. V�ritable d�sastre et honte pour ce que l'on appelait autrefois la ville-lumi�re, comme l'a rappel� ou va le rappeler mon confr�re Jean-Baptiste de Froment. Quel usage est fait des rapports de l'Inspection g�n�rale, tout du moins lorsqu'ils sont rendus publics m�me tr�s tardivement, comme celui concernant V�lib'. Vous semblez ainsi f�ch�e avec les chiffres en r�ussissant la performance de ne pas en aligner un seul en 11 pages de verbiage. Je pense en premier chef � ceux des ressources humaines. Faut-il rappeler la M.I.E. pr�sid�e � l'�poque par notre confr�re Alain DESTREM qui avait rendu public le dossier pr�occupant de l'absent�isme dont souffre la Ville de Paris�? L'embauche de 3.000 agents, suite � l'accord Aubry-Delano� sur les 35 heures sans compensation, de 3.000 autres charg�s de mission ou assimil�s proches de la majorit� et ventil�s � des postes politiques dans les directions sensibles de la Ville ainsi que la cr�ation de postes li�s aux nouveaux �quipements ont fait exploser les effectifs de la Ville autant que la masse salariale. D'ailleurs, sur la modernisation du service public, je m'�tonne que ma coll�gue Val�rie MONTANDON doive � nouveau vous demander de r�aliser une �tude sur les attentes d'extension d'horaires en soir�e ou le dimanche de la m�diath�que H�l�ne Berr dans le 12e arrondissement et en lien avec le personnel qui peut se porter volontaire sur ce type de dispositif. Que vous vous gargarisiez de la r�duction du nombre de directions, qu'en est-il du nombre de cadres sup�rieurs ainsi d�s?uvr�s�? Vous vous plaignez de la baisse des dotations de l'Etat et affirmez rationaliser les t�ches administratives. Comment cela se traduit-il financi�rement et particuli�rement sur la masse salariale�? Silence. La Ville de Paris a d�cid� de s'engager dans des �changes de cadres avec des villes � l'�tranger, ce qui est une excellente initiative et nous la saluons Il serait toutefois int�ressant qu'elle envoie �galement ces cadres en stage dans des entreprises priv�es. Ils y d�couvriraient le monde inconnu de la performance �conomique. En effet, le logiciel de l'administration parisienne fonctionne � pleine ressource et � faible rendement. Par exemple, pour une activit� pr�sentant d'importables fluctuations, la Ville embauche des agents permettant d'assurer le plus haut niveau d'activit� au lieu de se caler sur l'�tiage et de recourir � des vacataires pour encaisser les coups de chauffe. Une autre surprise de votre communication, c'est l'absence du mot formation, qui constitue pourtant un levier puissant de la transformation des organisations et de promotion pour les agents occupant les emplois les moins qualifi�s. Je ne peux passer sous silence la d�sorganisation des services que l'on constate depuis 2001, particuli�rement dans les services op�rationnels comme celui de la propret� qui faisait, sous Jacques CHIRAC et Jean TIBERI, la fiert� de Paris. D�motivation, d�responsabilisation, ambiance parfois d�l�t�re dans certains services, mais surtout d�fiance r�ciproque entre les agents de la Ville et l'Ex�cutif. C'est ce que nous rapportent les abondants t�moignages d'agents de toutes conditions exer�ant dans les directions. Le plus surprenant est certainement le m�pris que ressentent les personnels de la part de l'Ex�cutif. S'il s'agit d'un ressenti v�cu personnellement par chaque agent, on en per�oit la traduction � travers quelques mesures symboliques comme l'augmentation hors de toute mesure des tarifs de cantine ou le refus obstin� des tickets restaurant pour les personnes ne disposant d'aucune facilite de restauration proximit�. La d�fiance, vous la pratiquez �galement avec vos partenaires. Malgr� les discours et les effets d'annonce, l'espace de r�flexion s'arr�te aux portes du p�riph�rique et aucune synergie tangible n'a jamais �t� recherch�e avec les autres collectivit�s territoriales ou les autres organismes, comme l'a illustr� le d�ploiement consternant de V�lib' dans Paris intra-muros. Cette crainte est infiniment regrettable alors que 2 millions d'habitants parisiens pourraient b�n�ficier du poids d'une agglom�ration de 10 millions d'habitants, du pouvoir de n�gociation et d'�conomie d'�chelle � l'avenant. La question centrale qui devrait orienter la modernisation de l'administration est celle du service rendu aux Parisiens et de l'organisation mise en place pour mettre l'usager au c?ur de ses pr�occupations. Or, on le constate plut�t, l'administration est totalement centr�e sur l'ambition politique et client�liste de la majorit�. Vous parlez d'�couter les Parisiens, mais vous mettez en place des usines � gaz destin�es � �touffer toute volont� d'expression sous couvert de participation, � toutes les sauces, d�ment recadr�es et retoqu�es par vos commissaires politiques. Il en est ainsi du budget participatif dont les projets subissent un �quarrissage en r�gle par une commission de rabotage destin�e � recaler les projets non d�sir�s qui auraient eu le mauvais go�t d'�tre retenus par un suffrage au demeurant contestable. Si faire et d�faire c'est toujours travailler, il faudrait chiffrer le co�t de ce remoulinage au plus haut niveau des dossiers d�j� �tudi�s par les services de proximit�. La v�ritable expression populaire, incontestable, en dehors de l'�lection des repr�sentants des citoyens, c'est le r�f�rendum. Or, sur aucun sujet majeur, vous n'avez os� l'accorder, que ce soit sur le tramway, la salle de shoot et maintenant la pi�tonisation des berges. La communication municipale sature les m�dias de gadgets co�teux qui font oublier l'essentiel: un Paris sale o� l'on peut de moins en moins se loger, d'o� les touristes ont fui autant que les investisseurs. Nous ne pensons pas que la plate-forme d'id�ation modifie la donne. Solliciter tous azimuts nos concitoyens pour n'en faire qu'� sa guise par la suite est une forme de manipulation dont ils ne sont pas dupes, qui brisent la confiance et les d�tournent de l'engagement public. Madame la Maire, communication n'est pas modernisation. En mati�re num�rique, les services les plus utiles ne sont pas mis � niveau comme "Dans ma rue" qui r�pond � un v�ritable besoin mais dont l'application n'est pas toujours d�vermin�e. C'est d'ailleurs l'exemple m�me o� le num�rique perd sa cr�dibilit� si le service concret ne suit pas. Ainsi, ces signalements effectu�s sur "Dans ma rue" sont suivis de mani�re al�atoire, et le retour d'information vers la personne qui a pris la peine de faire un signalement reste disparate. De m�me, les sites des mairies d'arrondissement sont fig�s dans un cadre totalement rigide et aucune des demandes d'�volution des mairies n'est mise en ?uvre. On nous annonce une nouvelle version qui serait apparemment aussi incommode que le nouveau site Internet de la ville, tr�s tendance certes mais inefficace pour retrouver une information facilement. Pour conclure, Madame la Maire, par client�lisme et par dogmatisme, vous entretenez aux frais du contribuable une administration aussi pl�thorique que peu efficace, d�motiv�e car cadenass�e. En consid�rant vos personnels comme porte-voix de la doctrine municipale, vous ne tirez d'eux que m�fiance et repli, conservatisme et d�sorganisation. Il est temps de fixer les priorit�s et les objectifs, de faire confiance, de lib�rer les bonnes volont�s, d'�valuer mais surtout de concevoir l'administration au service des Parisiennes et des Parisiens plut�t qu'� la botte du pouvoir politique en place. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - On dit "plus c'est gros plus cela passe". Je rappelle qu'il n'y a pas eu d'augmentation d'imp�t, ce que la presse a honn�tement relay�. Nous sommes une des rares villes qui n'a pas eu d'augmentation d'imp�t. Deuxi�mement, les fonctionnaires appr�cieront vos propos. Troisi�mement, ce n'est pas parce qu'il y a des �lections bient�t qu'on est oblig� de tomber dans la b�tise et dans des propos qui sont tellement, mais vraiment tellement caricaturaux qu'ils ne sont pas dignes des travaux que nous avons � faire dans notre assembl�e. Alors nous continuons, nous poursuivons. Monsieur Eric H�LARD, pour le groupe UDI-MODEM, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Suspension de s�ance�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Cela n'a pas �t� demand�. Si vous la demandez, vous avez une minute.

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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