retour Retour

2016 DLH 156 - Subvention (30.000 euros) et convention annuelle avec la Fondation Abbé Pierre pour le développement d’actions en matière de lutte contre l’habitat indigne.


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DLH 156�: subvention et convention annuelle avec la Fondation Abb� Pierre pour le d�veloppement d?actions en mati�re de lutte contre l?habitat indigne. La parole est � Mme Galla BRIDIER, pour cinq minutes.

Mme Galla BRIDIER. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, � l?occasion de ce projet de d�lib�ration, je souhaitais tout d?abord saluer le travail pr�cieux r�alis� par la Fondation Abb� Pierre qui m�ne, dans un contexte social tr�s dur, une action et un combat essentiels contre le mal logement. Mais malgr� la qualit� reconnue par tous du travail men� par cette association, je ne parviens pas � me r�jouir du fait que nous ayons en 2016 encore � voter une subvention en sa direction, alors que l?appel de l?Abb� Pierre, par lequel il d�non�a la mis�re et le mal logement, date de 1954. Aujourd?hui plus de 62 ans apr�s cet appel historique, 12 millions de Fran�ais sont toujours touch�s � des degr�s divers par la crise du logement. Parmi eux, pr�s de 4 millions de nos concitoyens sont mal log�s et vivent encore dans des conditions inacceptables et indignes et 900.000 sont sans domicile. Alors que 2017 sera une ann�e �lectorale charg�e, la Fondation Abb� Pierre a lanc�, le 19 septembre, sa nouvelle campagne nomm�e "On attend quoi�?" pour faire conna�tre le mal logement et pousser les politiques � agir et les citoyens � se mobiliser. Cette campagne vise �, je cite la Fondation, "donner au logement une place prioritaire dans les d�bats et inciter les candidats � faire de vrais choix politiques en mati�re de lutte contre les in�galit�s sociales". Plusieurs initiatives innovantes sont mises en avant dans le livre qui accompagne cette campagne. A Rennes, cit�e en exemple pour sa politique de l?habitat, des appartements communaux sont propos�s aux sans-abri qui �chappent ainsi au parcours chaotique entre les appels au 115, centres d?h�bergement et autres foyers transitoires. Cela pourrait peut-�tre nous donner des id�es. Dans l?agglom�ration lyonnaise, des logements vacants attendant d?�tre r�habilit�s sont investis pendant trois ans pour cr�er des maisons � taille humaine o� r�gnent l?entraide et l?autonomie. A Lille, on exp�rimente le d�membrement de la propri�t� pour cr�er du logement et baisser le co�t des logements. A Paris aussi �videmment, cher coll�gue Ian BROSSAT, des choses ont �t� faites depuis 1954. M�me si les chiffres restent �loquents en mati�re d?habitat indigne, la Fondation Abb� Pierre recense encore entre 500.000 et 600.000 habitats parisiens class�s dans la cat�gorie des logements indignes. En 2015, plus de 6.000 d?entre eux ont �t� signal�s pour insalubrit�. Pour se maintenir dans leur logis, nous le savons, nombre de Parisiens font aussi des �conomies sur leurs d�penses de sant� alimentaire ou de chauffage. Des dizaines de milliers de m�nages souffrent de la pr�carit� �nerg�tique. Nous ne pouvons accepter cela, la r�novation thermique doit continuer � �tre une priorit� pour notre majorit�; c?est une n�cessit� sociale pour les Parisiens et environnementale pour nous tous. A ce sujet, je ne peux que regretter profond�ment le manque de communication et d?appropriation, notamment par notre majorit� du programme "Eco-r�novons Paris" qui pourrait et doit �tre un formidable levier de la r�novation �nerg�tique des b�timents dans notre Capitale. En revanche, je tiens au passage � saluer le protocole qui a �t� sign� lundi 19 septembre dernier entre le Pr�fet de R�gion, le Pr�fet de police, le Procureur et la Maire de Paris, qui devra permettre d?intensifier les op�rations de contr�le men�es par les agents du service technique de l?habitat et la police, mais aussi � la Ville de Paris de se porter d�sormais syst�matiquement partie civile et de mener un travail de sensibilisation aupr�s des professionnels. J?ajoute que, dans cette logique, nous attendons avec impatience le plan de transformation des chambres de service annonc�. Le mal logement n?est pas une fatalit�. En tant que responsables politiques, il est de notre responsabilit� d?agir et de tout faire pour trouver des solutions, et de contribuer � ce que cette campagne de sensibilisation de la Fondation Abb� Pierre en direction des pouvoirs publics soit la derni�re. Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Ian BROSSAT pour vous r�pondre.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci Galla BRIDIER pour cette intervention qui concerne effectivement une subvention de 30.000 euros � la Fondation Abb� Pierre pour le d�veloppement d?actions en mati�re de lutte contre l?habitat indigne, de lutte contre l?insalubrit�. C?est �videmment un combat majeur pour nous. Il faut, comme nous le faisons, d�velopper le logement social. Il faut aussi veiller � la qualit� du parc de logements existant, et donc veiller � faire reculer l?insalubrit�. En la mati�re, notre Municipalit� a beaucoup agi entre 2002 et 2010, ce sont 1.030 immeubles qui ont �t� sortis de l?insalubrit�. En m�me temps, nous le savons, des immeubles qui n?�taient pas � l?�poque rep�r�s comme insalubres, des logements qui n?�taient pas � l?�poque rep�r�s comme insalubres, risquent toujours de tomber dans l?insalubrit�. Par cons�quent, le combat, la lutte contre l?insalubrit� est �videmment une bataille de chaque instant que nous continuons � mener, vous l?avez rappel� � l?instant. Je voudrais, � mon tour d?ailleurs, saluer le protocole qui a �t� sign� le 19 septembre dernier avec la Maire de Paris, avec le Procureur de la R�publique, avec le Pr�fet d?Ile-de-France, avec le Pr�fet de police. Ce protocole nous permet de sanctionner plus lourdement les marchands de sommeil et d?�tre plus efficaces face � tous ceux qui se font de l?argent sur le dos des victimes de l?insalubrit�. Il nous para�t fondamental de travailler �galement en lien �troit avec des associations pour faciliter les signalements et ainsi sanctionner effectivement les marchands de sommeil. En effet, les victimes portent rarement plainte par peur de repr�sailles et, sans l?accompagnement des associations, nous aurions du mal � obtenir des t�moignages. C?est pourquoi je suis fier de pr�senter � ce Conseil ce projet de d�lib�ration de subvention � l?Espace Solidarit� Habitat de la Fondation Abb� Pierre qui conseille plus de 5.000 m�nages par an et met en place de nombreuses actions judiciaires contre l?exploitation des personnes soumises � des conditions d?habitat indigne, insalubre ou dangereux. Le partenariat avec la Fondation Abb� Pierre dans la lutte contre les marchands de sommeil est d?ailleurs ancien et tr�s fructueux. Je vous invite donc � voter ce projet de d�lib�ration. Par ailleurs, puisque nous parlions de l?Abb� Pierre, je vous conseille d?aller voir le magnifique spectacle de Nicolas VITIELLO, "La voix des sans voix" qui est consacr� � la vie de l?Abb� Pierre et qui passe en ce moment au th��tre Daunou tous les soirs. Merci � tous.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur le Maire. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 156. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2016, DLH 156).

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
retour Retour