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2016 SG 34 - Communication de la Maire de Paris sur la modernisation de l'administration parisienne. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à l'ouverture de la bibliothèque Hélène Berr le dimanche. Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à la médiathèque Hélène Berr. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif à la mise en place d’une charte de la parentalité dans les administrations parisiennes. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif aux sites Internet des mairies d'arrondissement. (Suite).


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Eric H�LARD, pour le groupe UDI-MODEM.

M. Eric H�LARD. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues. Vous le rappelez � juste titre dans votre communication�: forte de ses 52.000 agents, l?administration de notre collectivit� s?efforce de r�pondre quotidiennement aux besoins des Parisiennes et Parisiens. Qu?ils soient agents des cr�ches, des �coles, des �quipements sportifs, culturels ou d?autres encore, les personnels �voluent dans un contexte tendu et pas seulement au niveau budg�taire. Tout d?abord, je tiens au nom du groupe UDI-MODEM � rendre un hommage sinc�re et appuy� aux personnels de la Ville qui ont su faire face, comme tous nos concitoyens, aux attaques terroristes qui ont durement frapp� notre Capitale en janvier et en novembre 2015. Leur professionnalisme m�rite d?�tre salu�.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vos coll�gues ne vous �coutent pas, c?est dommage�!

M. Eric H�LARD. - Une mobilisation d?ailleurs constante et qui ne peut souffrir de rel�chement, tant la permanence des dangers qui nous menacent est pesante, qu?ils soient donc remerci�s�; car hors la folie des hommes et des barbares, il faut h�las compter aussi avec les ph�nom�nes naturels et, l� encore, l?ann�e en cours ne fut pas anodine. Je pense � l?intense mobilisation des services de la propret� et de la voirie lors de la crue de la Seine en juin dernier. Pour �tre efficace au service de tous, l?administration parisienne doit donc relever plusieurs d�fis que vous avez bien voulu lister dans votre communication. Ils sont nombreux, je voudrais simplement m?attarder sur quatre d?entre eux. Le d�fi institutionnel�: vous �voquez la modernisation du cadre administratif avec la r�forme annonc�e du statut de Paris et notamment le renforcement des comp�tences des maires d?arrondissement. Sur ce point pr�cis, nous sommes pour le moins sceptiques. Entre la r�forme des cantines scolaires qui se traduit par une nouvelle centralisation des caisses des �coles et le projet de r�forme des Maisons des associations qui pr�voit de mettre fin au principe institu� par votre pr�d�cesseur d?une Maison par arrondissement, il nous semble plut�t que l?Ex�cutif parisien tend � recentraliser un certain nombre de comp�tences � marche forc�e, prenant ainsi d?une main ce qu?il attribue de l?autre. Nous aimerions �tre rassur�s de ce point de vue, mais h�las, sans trop d?illusion. Le d�fi �cologique�: le sommet des �lus locaux pour le climat qui s?est tenu � l?H�tel de Ville pendant la COP�21 avait pour ambition de porter la voix des autorit�s locales et pour finalit� de d�montrer que ce d�fi global pouvait d?abord �tre relev� au niveau pertinent, l?�chelon local. De ce point de vue, des actions ont �t� mises en place et de nombreux points positifs sont � relever. Je cite p�le-m�le�: les r�els efforts effectu�s pour tendre � l?�conomie circulaire, la mise en place du tri s�lectif dans les bureaux, le tri � la source des gros producteurs municipaux de biod�chets, la lutte contre les gaspillages alimentaires dans les restaurants administratifs. Nous partageons aussi un objectif affich�: celui d?am�liorer la performance environnementale des b�timents municipaux. A ce sujet, une mission avait �t� confi�e � Yves CONTASSOT qui avait auditionn� l?ensemble des groupes politiques. Nous souhaiterions savoir quel en est le bilan et quelles sont les mesures qui ont �t� d�cid�es afin de rem�dier aux insuffisances en ce domaine. Le d�fi d?un service de qualit� aux Parisiens�: au groupe UDI-MODEM, nous souhaitons encourager les politiques publiques innovantes. Nous pr�conisons que les diverses exp�rimentations, d�cid�es dans cet h�micycle, donnent syst�matiquement lieu � de v�ritables bilans communiqu�s aux Maires et aux Conseillers de Paris et que les �tudes pr�alables � leur mise en ?uvre soient �galement transmises. Or, la plupart du temps, tel n?est pas le cas�; ainsi, par exemple concernant l?adaptation des horaires et jours d?ouverture des parcs et jardins d�cid�e avant l?�t� sans r�elle concertation. Nous demandons aujourd?hui un bilan pr�cis de l?exp�rimentation de l?ouverture nocturne de l?�t� dernier, 24 heures sur 24. Nous avions propos� avec sagesse, me semble-t-il, de retenir l?heure de 23 heures pour la fermeture des parcs, pour assurer la tranquillit� des riverains et une s�curit� optimale. Nous formulons une fois encore cette demande. De mani�re g�n�rale, nous proposons de revoir et de revisiter les cycles horaires des services publics et de "booster" particuli�rement l?ouverture le dimanche des biblioth�ques. Aujourd?hui, cinq seulement d?entre elles sont concern�es�; ce n?est pas assez. Le d�fi social�: il est important et je souhaite m?y attarder. Votre communication est plac�e sous l?angle de l?am�lioration de l?organisation de l?administration afin de fournir un service optimal aux Parisiens et vous parlez de politique des ressources humaines protectrice, soit. Vous parlez d?actions en mati�re de pr�vention des absences, mais on ne les conna�t pas ou mal et on n?en voit surtout pas vraiment les effets. Pas un mot sur l?absent�isme chronique de certaines cat�gories de personnel, avec un taux de 11,38�% en 2015, qui t�moigne vraiment d?une certaine souffrance au travail traduisant une d�consid�ration des agents. L?impact financier pour notre collectivit� est lourd dans un contexte budg�taire - vous le rappeliez vous-m�me - contraint et se chiffre en dizaine de millions d?euros. Je r�p�te une nouvelle fois que les agents de la Ville seraient beaucoup plus heureux si les maires d?arrondissement avaient la possibilit� de travailler avec eux au plus pr�s du terrain. Chacun se sentirait plus responsabilis� et m�me parfois - il faut le dire - mieux consid�r�. Pourriez-vous nous faire un point pr�cis sur le partenariat mis en place entre la Ville de Paris et l?Agence nationale pour l?am�lioration des conditions de travail�? La premi�re convention porte sur l?inaptitude et met l?accent sur la pr�vention de l?usure, de la p�nibilit� et des risques professionnels�; et la deuxi�me a justement trait � la pr�vention des absences au travail. Nous pr�conisons la n�cessit� d?�valuer r�guli�rement les dispositifs mis en ?uvre au regard de l?aggravation des absences injustifi�es. Je voudrais maintenant appeler votre attention sur le t�l�travail qui conna�t aujourd?hui dans les grandes entreprises un r�el engouement car ses avantages sont tr�s nombreux. Aujourd?hui bien souvent, on ne va plus chercher le travail comme on disait autrefois, mais c?est le travail qui vient � vous par les diff�rents robinets de l?information. Une �tude r�cente d�montre que 22�% de gains de productivit� sont en moyenne r�alis�s dans les entreprises qui proposent le t�l�travail, gr�ce � une r�duction justement de l?absent�isme, � une meilleure efficacit�, � un surcro�t d?autonomie et de mobilit� de l?employ�, � l?am�lioration de l?am�nagement de son temps de travail, � la r�duction des trajets professionnels, � une �conomie de fatigue, de frais de transports. Bref, les avantages sont nombreux et je n?oublie pas qu?il permet l?acc�s au travail de personnes handicap�es ou atteintes d?une maladie chronique, un point fondamental � nos yeux. Ce qui est donc possible dans l?entreprise doit l?�tre forc�ment dans l?administration et la Fonction publique territoriale. Or, je trouve l?action de la Ville de Paris trop timide en la mati�re. En 2015, l?administration parisienne a r�uni l?ensemble des organisations syndicales repr�sentatives afin de leur pr�senter des perspectives d?application � la Ville du t�l�travail. Une exp�rimentation devait avoir lieu sur un �chantillon restreint d?agents repr�sentatifs des m�tiers compatibles avec le t�l�travail et de la diversit� en termes d?�ge, de m�tiers, de sexe et de cat�gories professionnelles. Je voudrais savoir ce qu?il en est aujourd?hui car les chiffres cit�s dans la communication, 160 agents seraient concern�s, me semblent trop pauvres eu �gard aux 52.000 agents de la Ville. Or, je pense qu?il y a l� une piste s�rieuse � approfondir pour am�liorer concr�tement non seulement les conditions de travail des agents qui seraient volontaires pour le t�l�travail qui offre 97�% de satisfaction l� o� il est propos�, mais aussi le service rendu aux Parisiens. Votre communication embrasse tellement de sujets qu?il est complexe d?y r�pondre globalement. Je laisserai � ma coll�gue Val�rie NAHMIAS le soin de parler en comp�tences du d�fi num�rique. En conclusion, en se modernisant, l?administration doit effectivement devenir plus ouverte et plus responsable. Il reste beaucoup � faire. Vous aurez compris le sens de notre d�marche�: tout progr�s au service des Parisiens aura notre soutien, mais toute faiblesse dans la politique mise en ?uvre sera �galement et l�gitimement mise en lumi�re. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Eric H�LARD. Vous aurez bien s�r des r�ponses. Puisqu?on a parl� � deux reprises du rapport fait par Yves CONTASSOT sur la transition �nerg�tique � l?�chelle des b�timents de la Ville, peut-�tre que les 1�re et 3e Commissions pourront se r�unir pour avoir les �l�ments de pr�conisation du rapport et qu?ensuite, on pourra, bien s�r, revenir devant le Conseil de Paris - mais peut-�tre d?abord un passage en Commission. La parole est � M. Thomas LAURET, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. Thomas LAURET. - Madame la Maire, mes chers coll�gues. C?est un sujet �minemment important et �minemment difficile. A ce titre, je tiens � saluer le ton mesur� et constructif de l?orateur pr�c�dent qui participe de la qualit� de nos d�bats qui �taient un peu mal engag�s en tout d�but de s�ance. D�s le premier Conseil de Paris de cette mandature, vous aviez consacr� une communication � ce sujet de la modernisation de l?administration. Depuis, sous l?impulsion d?Emmanuel GR�GOIRE et du Secr�tariat g�n�ral, l?administration a su montrer sa grande capacit� d?adaptation en mettant en ?uvre les principales pr�conisations de ce document. Forte d?un examen syst�matique de la qualit� de ses services aux Parisiennes et aux Parisiens, de ses missions, de son organisation et de son fonctionnement, notre administration a mis en ?uvre un tr�s grand nombre de chantiers. Ces chantiers sont d?autant plus remarquables qu?ils sont, on le sait, en mati�re de management, difficile � mener car ils touchent aux organisations et aux habitudes. La modernisation de l?administration s?est d�clin�e en trois grandes perspectives. La premi�re, c?est l?am�lioration du service rendu aux Parisiens�; la seconde, la refonte de l?organisation de l?administration pour gagner en efficacit�; et la troisi�me, une approche innovante de l?action publique. Tout d'abord, l'administration parisienne s'est attach�e � d�velopper un accueil de qualit� et � simplifier les d�marches suite � une consultation sur les services publics qui a eu lieu lors des mois de janvier et de f�vrier 2015 ainsi que la prise en compte des propositions du m�diateur de la Ville. Cette am�lioration du service rendu aux Parisiens passe par la transition num�rique au service d'un accueil de qualit�, de prestations accessibles avec, par exemple, l'adoption du nouveau sch�ma directeur de la Ville num�rique. Celui-ci promeut une offre de services publics performante, accessible 24 heures sur 24 et rapide pour les Parisiens connect�s, ce que ne semble pas avoir remarqu� tous les intervenants pr�c�dents. A cet �gard, outre le lancement du nouveau site "Paris.fr", 53 nouveaux services num�riques ont �t� lanc�s depuis le d�but de la mandature. Parmi eux, la biblioth�que num�rique de la Ville de Paris, l'inscription dans les conservatoires - souvenons-nous il y a quelques ann�es des queues devant les conservatoires - ou encore les demandes de permis de v�g�taliser qui rencontrent un grand succ�s aupr�s du public. Une trentaine de nouveaux services num�riques verront encore le jour � l'horizon 2017, parmi lesquels une nouvelle version de l?application "Dans ma rue", qui constitue un v�ritable succ�s, facile d'acc�s pour les Parisiens et qui leur permet notamment de signaler les incivilit�s aux services comp�tents. Je l'ai moi-m�me test�e, Monsieur BOULARD, et j'ai re�u des r�ponses � chaque fois. Je ne pense pas que ce soit li� � mon mandat. A l'�t� 2017, cet outil b�n�ficiera d'une meilleure ergonomie, d?une plus grande possibilit� de signalement des anomalies et d?une r�duction des d�lais de traitement. Il ne s'agit pas de tout m�langer, les tickets restaurant, les ordures, les taxes, le budget participatif, dans un style d�sordonn� et outrancier en concluant � une administration pl�thorique et accus�e de faire mal. Non, il s'agit de constater le travail qui a �t� engag�, de saluer les efforts qui sont fait et de les accompagner. C?est de cette mani�re qu'on r�ussit les changements. Ces avanc�es dans le num�rique ne nous font pas oublier l'accueil des Parisiens et, l� aussi, l'administration progresse. Le label "Quali'Paris" a �t� d�livr� � 641 sites en juin 2016 contre 580 sites il y a deux ans. A un �chelon plus local, les mairies d'arrondissement ont re�u pour la troisi�me ann�e d'affil�e les troph�es A.F.N.O.R., accueil et relations usagers, pour les villes de plus de 100.000 habitants. Le d�veloppement d'un accueil de qualit� pour le public va de pair avec la simplification des d�marches. Celles-ci sont souvent v�cues comme une perte de temps et il convenait de les simplifier en d�veloppant par exemple la logique du guichet unique. C'est ce qui a �t� fait avec le rattachement des services sociaux d�partementaux polyvalents au C.A.S.-V.P. Ce dernier est ainsi confort� dans son positionnement d?op�rateur social g�n�raliste de proximit� et permet d'offrir l'ensemble des aides sociales de la Ville�; c'est un sujet dont on parlait depuis plus de 20 ans. Cet effort de simplification va se poursuivre avec la r�duction du nombre de pi�ces justificatives demand�es, une exigence qui s?est largement retrouv�e dans les propositions des Parisiens lors de la consultation de l'an dernier. Enfin, la carte citoyenne/citoyen de Paris a vocation � remplacer progressivement toutes les cartes existantes pour les usagers des services municipaux de Paris. Elle peut d�j� remplacer la carte d'inscription dans la biblioth�que de la Ville et, depuis le 1er septembre, la carte senior plus. Cet effort est particuli�rement important puisqu?avec 100.000 cartes d�livr�es la carte citoyenne/citoyen de Paris est d�j� un succ�s. Deuxi�mement, la refonte de l'organisation de l'administration vise � gagner en efficacit�. Ce n'est pas une nouveaut�. La baisse des dotations de l'Etat et la hausse de la p�r�quation nous mettent dans une contrainte budg�taire forte. L'Inspection g�n�rale de la Ville a donc �t� sollicit�e pour faire des pr�conisations de rationalisation de l'administration. Le Secr�tariat g�n�ral a �mis plusieurs propositions. D?abord, la r�duction du nombre de directions, qui a �t� engag�e d�s les 100 premiers jours du mandat. Elle a permis une meilleure collaboration entre les services compl�mentaires, aboutissant � une plus grande efficience de l'organisation de la Ville. Deuxi�mement, une meilleure organisation des fonctions supports de la Ville au service des �quipes de terrain. Pour un exemple tr�s concret, l'assistance informatique de proximit�, qui �tait jusqu?� maintenant assur�e par des relais techniques dans chaque direction, a �t� mutualis�e dans un centre de services partag�s, ce qui a permis une plus grande professionnalisation des intervenants et la garantie d'une continuit� du service rendu. Troisi�mement, la rationalisation de l'organisation des services d�concentr�s, les circonscriptions des affaires scolaires et de la petite enfance r�unissent par exemple les fonctions supports entre les services de la Direction des Affaires scolaires et de la Direction des Familles et de la Petite enfance. Par ailleurs - nous en parlions au pr�c�dent Conseil de Paris -, les cartes territoriales de la Direction de la Jeunesse et des Sports et de la Direction du Patrimoine et de l'Architecture ainsi que de la nouvelle Direction de la Pr�vention, de la S�curit� et de la Protection sont d�sormais align�s sur les 10 circonscriptions des C.A.S.P.E. Ensuite, la diminution du nombre d'�chelons hi�rarchiques a �t� men�e. A titre d'exemple, il n?y a d�sormais plus de groupements scolaires mais un responsable unique par �cole et la r�organisation des directions s'articule autour de deux grands axes�: la mobilisation des moyens sur les priorit�s de la mandature et le regroupement des fonctions transverses pour encourager les sp�cialisations elles-m�mes sources d'efficience. Troisi�mement, on est aujourd'hui sur une approche innovante de l'action publique, qui s'est fortement d�velopp�e ces deux derni�res ann�es. L'�volution de nos comp�tences, les perspectives offertes par les outils num�riques, l'�volution l�gitime des attentes des Parisiens en mati�re de service public, d'�cologie mais aussi de participation citoyenne, m�me si vous semblez regretter parfois qu?on analyse la possibilit� de r�aliser les propositions qui sont faites, nous poussent � remettre en question notre mani�re de mener et de concevoir nos politiques publiques. Six d�fis nous attendent. Le d�fi institutionnel avec l'�mergence de la M�tropole du Grand Paris, dont la Ville est l'un des acteurs principaux et qui a pouss� Paris � engager la mutualisation d'une partie de ses fonctions financi�res, comptables et informatiques avec la M�tropole. La r�forme du statut de Paris va �galement dans le sens d'une modernisation de l'administration puisque la fusion de la Commune et du D�partement mettra fin � des d�cennies de cloisonnement co�teux et dommageable de l?action municipale. Cette r�forme verra aussi le transfert de 2.200 agents de terrain de la Pr�fecture de police vers la Ville d'ici deux ans. Il s'agit donc de les accueillir dans de bonnes conditions. Ensuite, le d�fi budg�taire�: la Ville va s'engager dans une d�marche de certification des comptes et s'est d'ailleurs port�e candidate aupr�s de l'Etat dans le cadre de la d�marche exp�rimentale pr�vue par la loi NOTRE. Troisi�mement, le d�fi social afin d'accueillir dans les meilleures conditions ses agents, la Ville a fait le choix d'une politique de ressources humaines moderne et protectrice qui s'appuie sur le dialogue social et qui porte haut les valeurs de la�cit�, de diversit� et d?�galit� professionnelle entre les femmes et les hommes. L'am�lioration des conditions de travail et une attention particuli�re aux personnels les plus fragiles font partie de nos priorit�s. Ensuite, le d�fi �cologique. La responsabilit� environnementale se situe au c?ur de la modernisation de l'administration. Les commandes publiques, la lutte contre le gaspillage, le plan de d�placement des agents, le plan d'alimentation durable ou encore le passage � l'�conomie circulaire sont quelques exemples qui illustrent la volont� de la Ville et sont tous des sujets qui ont �t� trait�s, engag�s et men�s depuis 2014. La participation citoyenne. Les Parisiennes et les Parisiens sont concr�tement associ�s aux d�cisions et les outils num�riques permettent une r�elle participation, ce qui est du point de vue d�mocratique une �norme avanc�e, que ce soit � l'occasion du budget participatif - je vous invite � penser � voter avant le 2 octobre - ou de la plate-forme "Id�e.Paris" qui a d�j� accueilli 17 campagnes depuis son lancement en janvier 2015. Par le d�fi de la transformation de la fabrique des politiques publiques par sa politique d'"open data" comme par son engagement dans le Transfo, premier laboratoire de l'innovation publique, ou bien encore par sa campagne d'id�ation en direction des agents, Paris est r�ellement pionni�re en mati�re d'innovation ouverte. Ainsi, depuis deux ans, l'administration parisienne a su devenir plus inventive, plus ouverte, plus performante et plus responsable en d�pit des d�fis auxquels elle a �t� confront�e. Les attentats de janvier et novembre 2015 ont montr� mieux que jamais la mobilisation exceptionnelle et le professionnalisme des agents de la Ville. Les services de la Propret� et de la Voirie ont �galement �t� tr�s fortement sollicit�s pour remettre en �tat les berges de Seine apr�s la crue du mois de juin dernier, et le succ�s de l'Euro 2016, auquel a contribu� Jean-Fran�ois MARTINS et l'�quipe parisienne dans le contexte difficile que nous connaissons, montre � nouveau la qualit� du service assur� par les agents. Depuis deux ans et malgr� la baisse des dotations de l'Etat, l'administration a assur� la mise en place de l?appel � projets "R�inventer Paris" et du budget participatif port� par Pauline V�RON, et travaille chaque jour � la r�alisation des projets vot�s par les Parisiennes et les Parisiens. J'en profite pour rappeler qu'il est toujours possible de voter � nouveau avant le 2 septembre. Depuis deux ans et malgr� les difficult�s que j'ai �voqu�es, l'administration garantit ainsi aux Parisiennes et aux Parisiens un service public de qualit�. 52.000 agents mobilis�s dans tous les domaines agissent au quotidien au service des habitants de notre ville sous l'impulsion des directions de l'administration, des �lus et de l'Ex�cutif. En notre nom � toutes et tous, je tiens � exprimer toute notre reconnaissance, � rendre hommage � cet engagement fort de l'Ex�cutif et � la capacit� d'adaptation remarquable de notre administration. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Thomas LAURET. La parole est � M. Yves CONTASSOT, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Madame la Maire. Il y a un peu plus de deux ans, nous avons d�j� eu un d�bat sur la r�forme de l'administration parisienne. Faire un point d'�tape et proposer une nouvelle phase est une excellente chose car rien n'est plus dommageable que de ne pas �valuer les d�cisions prises et la fa�on dont elles sont mises en ?uvre. Dans son intervention, J�r�me GLEIZES reviendra d?ailleurs sur certains points de cette premi�re �tape. Cependant, je veux d�j� souligner deux �l�ments qui nous paraissent particuli�rement positifs�: l?effort important pour r�sorber l?emploi pr�caire et l?effort non moins important en mati�re de responsabilit� environnementale. En mai 2014, nous avions fait toute une s�rie de propositions et certaines nous paraissent encore d?actualit�. Par exemple, la modernisation doit s?effectuer avec les acteurs � tous les niveaux, agents et usagers, qu?il s?agisse des citoyens et citoyennes, des associations, des conseils de quartier, etc. De m�me, la modernisation ne doit laisser personne au bord du chemin, ni en interne ni en externe. Nous pensons qu?il faut un accompagnement par des professionnels en interne et une v�rification qu?il n?y a pas d?exclusion en interne. Il faut poursuivre et amplifier la rationalisation des structures pour favoriser la transversalit� et sortir du fonctionnement en silo. Enfin, la modernisation doit �tre comprise�: les enjeux, les objectifs, les moyens doivent �tre clairement identifi�s, communiqu�s et les outils de mesure mis en place. Je reprends rapidement quelques-uns de ces points. Associer tous les acteurs � la modernisation. Vous le savez, les Parisiennes et Parisiens ne savent pas toujours qui fait quoi � Paris, tant les intervenants sont nombreux et les comp�tences partag�es entre la Ville, la Pr�fecture de police, la R�gion, l?Etat, etc. Toute �volution doit donc prendre en compte la capacit� d?am�liorer la lisibilit� pour les citoyennes et citoyens de l?action publique et se traduire par une r�elle am�lioration du service rendu. Il faut que la comp�tence indiscutable de l?administration parisienne int�gre ce que l?on appelle l?expertise citoyenne qui permet souvent de mieux r�pondre aux besoins. De m�me, les organisations syndicales doivent �tre davantage associ�es au projet de modernisation car elles ont un r�el pouvoir de propositions qu?il faut prendre en compte. Ne laisser personne au bord du chemin. La r�volution num�rique se traduit par un bouleversement des m�thodes de travail, des outils, des concepts. Mais les outils, notamment le num�rique, ne sont qu?au service des objectifs et pas des fins en soi. Trop souvent encore, des logiciels sont con�us sans associer les futurs utilisateurs, qu?ils soient agents de la Ville ou usagers du service public. Ainsi la carte citoyenne, qui nous est propos�e comme futur support de la majorit� des relations entre la Ville et les usagers, soul�ve de r�elles interrogations en mati�re de lutte contre l?exclusion num�rique. De plus, il est envisag� que l?aide � l?utilisation des nouvelles proc�dures informatiques par les Parisiennes et Parisiens s?effectue uniquement en mairie d?arrondissement. Nous, �cologistes, aurions pr�f�r� qu?on maintienne le r�le irrempla�able des espaces publics num�riques - E.P.N. - qui font en sorte de donner de l?autonomie aux usagers plut�t que de faire � leur place. Comme le disait Confucius�: "Lorsqu?un homme a faim, mieux vaut lui apprendre � p�cher plut�t que de lui donner un poisson." De m�me, un programme ambitieux de formation des agents doit accompagner ces �volutions, qu?elles soient organisationnelles ou fonctionnelles. Pour cela, nous sommes convaincus qu?il faut recourir � des soutiens externes pour �couter et accompagner les personnels. Nous sugg�rons � ce sujet de r�fl�chir � la cr�ation d?indicateurs de bien-�tre au travail et � leur suivi dans le temps. La rationalisation des structures. J?avais soulign� notre int�r�t pour une r�organisation des directions de la Ville, regrettant d?ailleurs que la r�duction de leur nombre ne soit pas plus ambitieuse. En effet, la transversalit� reste encore davantage un projet qu?une r�alit� quotidienne et le fonctionnement en silo marque encore trop la culture de notre administration. Des efforts ont �t� entrepris et nous nous en f�licitons, notamment avec des approches par projet, mais cela pourrait incontestablement aller plus loin. Outre une meilleure visibilit�, cela donnerai sans doute des r�sultats plus rapides et plus efficaces. On peut prendre quelques exemples en mati�re d?entretien et de nettoiement des jardini�res sur l?espace public partag� entre DPE et DEVE, la conception de l?espace public partag� entre la DU et DVD, etc. Nous avions aussi soulign� les risques d?une rationalisation insuffisamment pr�par�e, notamment en ce qui concerne le S.G.C.P. Ainsi la centralisation de l?assistance informatique peut se traduire quelquefois par un allongement tr�s important des d�lais d?intervention. Comme vous le voyez, nous souhaitons accompagner positivement la modernisation, tout en prenant soin que celle-ci soit comprise et donc accept�e, qu?elle soit source d?efficacit� plus grande pour toutes et tous. Je terminerai juste par une remarque suppl�mentaire � propos de la carte citoyenne. Vous indiquez que cette carte permettra de simplifier les relations entre les usagers et l?administration gr�ce aux nombreuses informations qu?elle contiendra, �vitant ainsi de donner plusieurs fois les m�mes informations. Nous pouvons comprendre cet objectif, mais nous souhaitons n�anmoins attirer votre attention sur les �ventuelles cons�quences d?une telle concentration d?informations sur un m�me support. A l?heure du tout num�rique, nous assistons � un double ph�nom�ne�: l?int�gration de plus en plus d?informations dans les bases de donn�es et, en m�me temps, de plus en plus de piratage de ces bases de donn�es. Nous pensons que la fa�on dont les grands gestionnaires de ces bases de donn�es, qui les utilisent par ailleurs � des fins de profilage, est attentatoire aux libert�s individuelles. Evidemment nous ne faisons pas ce proc�s � notre administration, mais nous vous demandons en cons�quence de prendre en consid�ration ces risques et de ne pas contraindre qui que ce soit, ni maintenant ni demain surtout, � utiliser cette carte. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Yves CONTASSOT. La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET, pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Madame la Maire, mes chers coll�gues.

Nous sommes toujours pour la modernisation et les progr�s, pour am�liorer les services publics, les rendre plus efficaces et plus simples pour les usagers. Nous partageons donc les buts affich�s de la communication, le d�veloppement de la participation citoyenne aux responsabilit�s environnementales avec la mise en ?uvre du Plan climat �nergie Paris, mais nous avons des doutes sur la r�alit� de la mise en ?uvre. Nous ne consid�rons pas l?administration comme un fardeau. Pour nous, les agents de la Ville ne sont pas une succession de chiffres dans un tableau ou une charge qui ne ferait qu?alourdir le budget de la Ville. Nous pensons au contraire que les agents sont des pi�ces ma�tresses de l?action publique�: des cadres aux agents de m�nage, des ing�nieurs aux agents d?accueil, ce sont eux qui donnent corps � nos orientations politiques�; ils sont les mieux inform�s des besoins des Parisiens car ils sont en premi�re ligne face aux usagers et aux situations qu?ils vivent. Il est important de le rappeler car, depuis plusieurs ann�es, les agents voient leurs conditions de travail se d�grader. La cause�: le d�sengagement financier massif de l?Etat qui a entra�n� la r�duction des recettes de fonctionnement de 12�% en cinq ans. La communication le met peu en avant mais c?est un choc �norme qui a oblig� l?administration � mettre en ?uvre des plans d?�conomies qui reposent largement sur les �paules des agents. Permettez-moi de vous dire que nous avons des d�saccords avec cette communication qui sous-estime les d�g�ts de l?aust�rit� budg�taire. Pour certains sur les bancs de cette Assembl�e, la r�duction des budgets serait une opportunit�, un �lectrochoc qui nous obligerait � nous r�inventer, � nous moderniser, � faire mieux avec moins. Pour notre part, nous ne trouvons pas que la crise soit une chance ou qu?elle soit moderne. Quand nous lisons des termes comme simplification, efficacit�, service au public, r�organisation, rationalisation, mutualisation, fusion, r�duction, nous avons l?impression de retrouver le lexique lib�ral qui a permis d?enrober les politiques d?aust�rit� depuis le tournant de la rigueur. Rien de tr�s moderne, vous en conviendrez. Nous ne devons pas discuter avec les m�mes agents de la Ville. Quand ils viennent nous voir, les agents nous alertent sur la d�gradation de leurs conditions de travail, sur la souffrance au travail. Les services sous tension doivent composer avec des postes vacants et qui le restent durant de longs mois. Les agents sont nombreux � soutenir les objectifs politiques de la majorit�: 70.000 logements ou 5.000 places en cr�che cr��es, cela leur va. Mais ils s?interrogent sur les capacit�s r�elles � atteindre ces objectifs, alors que les organisations sont chamboul�es et que leur charge de travail explose. Nous avons conscience de noircir un peu le trait mais il nous faut bien compenser le ton employ� dans cette communication. Les r�ductions des d�lais et les mesures de simplification sont vant�es � chaque phrase, mais par exemple les contractuels de la Ville mettent toujours plusieurs mois avant de toucher le moindre centime d?allocation ch�mage en fin de contrat. La qualit� du dialogue social, mise en avant dans la communication, est insuffisante et reste tr�s largement � am�liorer, notamment en prenant en compte l?avis et les propositions des personnels et le temps pour la mise en place des r�formes. Il en est de m�me sur la num�risation des services. Nous mesurons bien les progr�s pour la majorit� des usagers -r�duction des d�lais, simplification des d�marches - mais beaucoup d?usagers n?ont pas encore acc�s � l?outil informatique ou ne le ma�trisent pas. En r�gle g�n�rale, ce sont justement ces personnes qui vivent les situations les plus difficiles et les plus complexes, ces situations qui ne rentrent pas dans les cases des formulaires. Or, nous craignons que la g�n�ralisation de la num�risation, que nous approuvons par ailleurs, n?ait comme seul objectif de r�duire le nombre d?agents. Nous avons pourtant besoin de personnels en nombre suffisant et suffisamment form�s pour garantir un service public de haute qualit� qui r�ponde aux besoins de la population. Ce qui est pr�vu pour l?accompagnement de ces personnes �loign�es des technologies ne nous semble pas suffisant, ni � la hauteur des besoins. Le risque est grand d?accro�tre par ces biais les in�galit�s et d?avoir une ville taill�e pour les classes dominantes, plus �duqu�es, mieux pr�par�es � l?utilisation des nouvelles technologies. L?approche des "Civic Tech" est int�ressante, mais attention de ne pas penser que la crise du politique que nous vivons ne serait qu?un probl�me technique, un probl�me de communication qui pourrait �tre r�gl� gr�ce � la bonne application. Pour conclure, pour nous, modernisation ne peut rimer avec aust�rit� et malgr� l?optimisme de la communication, nous avons l?impression qu?il nous est parfois propos� de faire plus avec moins. Nous pensons, nous, que la modernit� et l'efficacit� pour r�pondre aux besoins ne peuvent pas faire l'�conomie de plus de moyens financiers et humains. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame PRIMET. La parole est � M. Jean-Bernard BROS, pr�sident du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Jean-Bernard BROS. - Madame la Maire, Monsieur le Secr�taire g�n�ral, mes chers coll�gues, la modernisation de l'administration parisienne est une n�cessit�, mais c'est aussi un chantier complexe dans une maison comme la n�tre, une maison aux nombreux services, avec plus de 50.000 agents et des habitudes de travail ancr�es. Nous le savons, l'administration n'a pas toujours �t� tourn�e vers le service aux habitants. Nous connaissons l'?uvre de Kafka, qui en fit une si brillante caricature en soulignant les logiques souvent obscures et parfois inhumaines de l'administration. Mais la rigidit� d'une organisation n'est pas une fatalit�. La Ville de Paris est en effet riche de l'engagement, du professionnalisme et de la diversit� des femmes et des hommes qui la font vivre chaque jour. L?Ex�cutif nous a pr�sent� en 2014, les grandes orientations de la r�forme de l'administration qu'il a souhait� impulser. Nous avions salu� � l'�poque cette volont� de changer le regard sur nos directions. La r�forme de l'administration parisienne a des objectifs et des buts clairement �nonc�s. L'adaptation aux nouveaux besoins des Parisiens avec la volont� d'�tre r�ellement tourn�e vers le public en �tant plus accessible. La rationalisation des d�penses comme une mani�re de g�rer avec la plus grande prudence les deniers publics, que nos finances soient l� aussi v�ritablement tourn�es vers des actions de terrain. L'innovation dans les m�thodes de travail avec une volont� de transversalit� ou une meilleure utilisation du num�rique. Enfin, et ce n'est pas le point le moins important, une administration dans laquelle chaque agent est respect�, o� les �volutions sont possibles, sans discriminations. Aujourd'hui, nous est pr�sent� un point d'�tape de la r�forme port�e par l'Ex�cutif, r�forme que nous soutenons. La dynamique a d'ailleurs �t� concr�tement lanc�e avec de nombreuses actions importantes comme l'adaptabilit� des horaires du service public parisien, ou la fusion de directions. La transition num�rique est aussi une �volution n�cessaire pour notre administration, pour beaucoup de citoyens, l'outil num�rique est le premier contact avec les services publics. Et surtout, un premier contact qui peut se faire � toute heure et tous les jours. Des progr�s ont r�ellement �t� faits en la mati�re. Je pense � la refonte du site Internet de la ville, ou encore au projet d'un espace personnalis� permettant un acc�s unifi� et simplifi� au service num�rique. Cependant, nous nous interrogeons sur l'ad�quation des sites Internet des mairies d'arrondissement avec ces nouveaux outils. Au-del� du site Paris.fr, de nombreux usagers se tournent vers les sites des arrondissements. C'est assez logique, car c'est l'�chelon de proximit� o� les Parisiens effectuent de nombreuses d�marches. L'interface actuelle manque de lisibilit�, nous pouvons faire mieux en la mati�re. C?est le sens du v?u que nous avons d�pos�, et l'innovation n'est int�ressante que si elle est partag�e par le plus grand nombre. A ce titre, les efforts qui seront faits en direction des personnes qui ne ma�trisent pas l'outil informatique sont une n�cessit�. Par ailleurs, le groupe RGCI a d�pos� un v?u pour que la Ville de Paris mette en avant la question de la parentalit� au sein de l'administration. Nous connaissons les efforts faits en mati�re d'�galit� femmes/hommes et dans le domaine de la conciliation vie professionnelle/vie priv�e. Nous pensons qu'un focus doit particuli�rement �tre fait sur la question de la parentalit�. C'est une situation de vie avec ses propres probl�matiques. Nous le voyons dans les actions d�ploy�es en ce domaine par la Ville en dehors de son administration. Ce serait tout � notre honneur et cela permettrait aussi de donner une coh�rence � notre action en la mati�re. Enfin, nous soutenons la r�forme engag�e, car elle va dans le bon sens, celui d'un service de qualit� pour tous les Parisiens. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie, Monsieur BROS. La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Deux minutes, c'est tr�s court pour parler de la communication sur la modernisation de l'administration parisienne. Des d�marches engag�es sont int�ressantes, comme je l'ai soulign�, le bus "la mairie mobile" qui va au c?ur des quartiers populaires et permet aux travailleurs sociaux, avec le simulateur d'acc�s au droit du Minist�re, d'aider les Parisiennes et Parisiens de ne pas renoncer � leurs droits, comme c?est souvent le cas concernant le R.S.A. Pour avoir particip� � la caravane de l'acc�s au droit et de la France insoumise cet �t� dans d'autres villes, j'en ai fait l'exp�rience. Cela m?int�ressait �galement d?avoir des compl�ments d?information concernant les "start -up" internes, sans doute sur le pendant des "start-up" d'�tat, qui ont permis la cr�ation de cet outil simulateur des droits, comme l'application "Paris le taxi". J'en profite pour d�plorer l'absence totale de visibilit� de la communication parisienne sur la mise en route de cette application. Pourquoi�? Quelle occasion rat�e. Je regrette qu'il y ait si peu de moyens, par contre, pour contr�ler les abus sur "Airbnb" ou pour poursuivre les publicit�s ill�gales, pour agir contre la prolif�ration des grandes enseignes sur la capitale, et surtout contr�ler les march�s, les DSP�: V�lib', JCDecaux, la Philharmonie, tous ces dossiers noirs montrent les cons�quences financi�res tr�s lourdes pour les Parisiennes et Parisiens d'un certain nombre de choix lib�raux. Mais globalement, la modernisation, franchement, c?est surtout un mot de la novlangue lib�rale pour r�duire les d�penses, r�organiser les services face � la baisse des recettes que vous avez �valu�e � 1 milliard d'euros, mais qui dans les faits est plus cons�quente du fait de la dette de l'�tat due aux Parisiennes et Parisiens. Vous pr�tendez prendre en compte la souffrance au travail et les risques psychosociaux, mais dans les faits vous savez pertinemment que cette souffrance au travail ne cesse de progresser du fait des restructurations et des d�gradations des conditions de travail. Or, sans les agents, tout le travail que nous faisons est vain et nous devons tous ici continuer � saluer et f�liciter le travail des agents, mais respecter leurs conditions de travail. Je conclus. Vous parlez de concertations avec les Parisiens, mais elles n'ont lieu que sur les domaines sur lesquels vous avez bien voulu en consentir. Quelle concertation des Parisiens pr�voyez-vous sur la privatisation des pervenches, la verbalisation du stationnement�? Je doute que vous l'ayez engag�e. Mes chers coll�gues, arr�tez de vouloir faire croire que l'on peut faire mieux avec moins. L?aust�rit� est une vis sans fin et n?aboutit qu?� la souffrance au travail des agents, � la d�gradation du service rendu et au recours in fine au priv�. L?aust�rit� est d?ailleurs l'objectif de ce transfert aux int�r�ts priv�s. C'est ce que vous �tes en train d'organiser.

(Mme Colombe BROSSEL, adjointe, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. Jean-Baptiste de FROMENT.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - Certains courriels adress�s au personnel de la Ville en disent plus long sur la conception que se fait la Maire de Paris de l'administration, que la pr�sente communication, o� franchement il n'y a pas grand-chose. Le 13 septembre 2016, � 12 heures 45, M. le Secr�taire g�n�ral de la Ville de Paris adressait � tous les personnels encadrants de la Ville, en mairie centrale comme en arrondissement, un message circonstanci� leur indiquant ce qu'il convenait de penser de la pi�tonisation des voies sur berges. Projet qui, je le rappelle, n'avait pas encore �t� soumis au vote de ce Conseil, puisque ce vote a eu lieu hier. Et donc, j'ai le mail devant moi, il y a plusieurs arguments pour expliquer la baisse de la pollution, que la commission d'enqu�te �tait tr�s m�chante, qu'elle avait rendu un avis d�favorable, mais que bien entendu elle avait tort, et en concluant�: "dans la mesure o� il s'agit d'un projet majeur de l'action municipale, il m'a paru utile de partager cet argumentaire avec chacun d'entre vous. Il s'agira de l'un des projets de d�lib�ration importants soumis au prochain Conseil de Paris, � qui il appartiendra d'en d�cider". Alors, tout cela vraiment se passe de commentaire. Je livre � la m�ditation de mes coll�gues ce petit fait vrai, mais je serais heureux tout de m�me que Mme la Maire de Paris, qui d'ailleurs est revenue pour l'occasion, j'en suis heureux - m�me si elle discute avec son adjoint -, je serais heureux, Madame la Maire, que vous puissiez me donner une explication sur cette fa�on de faire. Je dis un mot de cette communication qui est moins int�ressante�: beaucoup de g�n�ralit�s, beaucoup de bons sentiments comme d'habitude, vous pr�tendez tout centrer sur les services rendus aux Parisiens, mais le probl�me est qu'on ne voit pas cette approche concr�tement � l'?uvre dans le propos. On ne parle dans cette communication principalement que de moyens, de structures et jamais de r�sultats. Vous parlez d'une r�forme. J'ai entendu les coll�gues de la majorit� louer la r�forme, mais j'ai envie de poser la question�: quelle r�forme�? Je ne sais pas de quoi l'on parle, et vraiment cette communication est quasiment muette sur ce point. Vous n'avez pas engag� la r�volution copernicienne de l'administration parisienne, et rien n'indique dans cette communication que cette r�volution aura lieu � l?avenir. Donc, il y a bien entendu des choses qui sont int�ressantes dans cette communication, sur la transition num�rique par exemple. Vous annoncez une trentaine de nouveaux services en ligne, la possibilit� de r�server un tennis � partie d'un smartphone. C'est tr�s bien. Il y a surtout quelque chose qui est mieux, qui est l'annonce de la cr�ation, en juin 2017, d'un compte num�rique personnel qui s'appelle "Mon compte". J'esp�re qu?effectivement cela se fera dans les d�lais parce qu'on aurait pu attendre ce type de service un peu avant, mais, personnellement, je m'en r�jouis. Le 9e arrondissement - je l'indique tout de suite - est tout � fait pr�t � tester � l'avance un certain nombre de ces innovations num�riques. Vous parlez ensuite, et c'est aussi une bonne chose, de l'adaptation des jours et horaires d'ouverture des �quipements. Mais on est quand m�me tr�s loin de la r�volution des horaires qu?avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, pendant la campagne, nous avions propos�e. On nous parle, par exemple, de l'ouverture d'une 5e biblioth�que municipale ouverte le dimanche. On nous parle aussi de l'ouverture qui, l�, franchement, n'a pas toujours �t� appr�ci�e et bien v�cue sur le terrain, de 129 espaces verts, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Pour le reste, on n'en sait pas plus. Il n'y a pas d'objectif. On ne nous dit pas quelles seront les grandes conqu�tes en mati�re d'�volutions horaires que les Parisiens attendent beaucoup. Suit ensuite un tr�s long d�veloppement technocratique sur le fait que l'on aurait regagn� - je cite - "des marges de man?uvre par l'optimisation de l'organisation et du fonctionnement". Ce n'est pas tr�s convaincant parce que, comme l'a dit mon coll�gue Geoffroy BOULARD, il n'y a strictement aucun chiffre. Non seulement il n?y a pas d'�valuation ind�pendante, mais vous-m�me, Ville de Paris, vous ne fournissez aucun chiffre. On ne sait pas combien d'emplois ont �t� red�ploy�s, quelle marge de man?uvre effectivement on a gagn�. Sachant qu'en g�n�ral et au global, les effectifs continuent � �tre pl�thoriques dans la Ville de Paris. On aimerait bien en savoir plus sur les marges de man?uvre. Ensuite, il n'y a rien sur les services concrets "en dur", j'ai envie de dire, qu'attendent les Parisiens. Il n'y a rien sur la propret�. Et � quoi sert une communication de la Maire de Paris si on n'aborde pas franchement les probl�mes�? On sait bien qu'il y a un probl�me avec la propret�. On a un probl�me de gr�ve. On a un probl�me de qualit� de service rendu. On a un probl�me d'absent�isme. Ce n'est pas stigmatiser les agents que de constater qu'effectivement il y a un sujet d'absent�isme. On �tait � 10,4�% d'absent�isme en 2014, 12,8�% au sein des �boueurs. Que fait-on pour r�soudre ce probl�me�? Pourquoi on n'en parle pas dans cette communication�? De m�me, sur la gr�ve, dispositif de pr�vention des gr�ves. On a des gr�ves r�currentes dans tous les services.

(Mme la Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vous avez d�pass� votre temps de parole, Monsieur FROMENT.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - Cela tombe bien parce que j'ai dit l'essentiel, Madame la Maire.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - C?est bien.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - Donc, il vous reste quatre ans pour �tre vraiment utile aux Parisiens?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Tout � fait.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - ? Et pour remettre � niveau un service public?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - L�, il ne vous reste m�me plus quatre secondes.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - ? Que chacun juge aujourd'hui d�grad�.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � Val�rie NAHMIAS pour le groupe UDI-MODEM, � qui il reste 1 minute 55 compte tenu des temps de parole de ses coll�gues.

Mme Val�rie NAHMIAS. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, la modernisation de l'administration parisienne se doit d'�tre ambitieuse. Ce n?est pas seulement un concept, c?est un ensemble d'actions concr�tes en amont, en aval, qui s'inscrivent dans une perspective globale. L'objectif est de rendre l�ger un syst�me lourd par essence. Toujours compliqu� de faire simple. Mais les nouveaux outils informatiques, num�riques, technologiques, tels les objets connect�s ou plateformes, sont d'une aide pr�cieuse et offrent tellement de perspectives. J'ai lu avec attention les nombreuses pages de votre communication "Les multiples services num�riques lanc�s et les futurs projets". Quatre aspects que je souhaite valoriser. Un�: quels sont les retours�? Taux d?utilisation, satisfaction des Parisiens sur ces outils. Quel est le bilan des diff�rents travaux initi�s ou des demandes effectu�es par d'autres dans cet h�micycle�? Deux�: la mise en place de services digitaux sous-entend que l?on soit r�actif dans l'am�lioration de l'application, comme de la r�paration des dysfonctionnements. Cela n'a pas �t� le cas sur de nombreuses applications, telle "Dans ma rue". Trois�: la participation, le collectif, le cr�atif. C'est votre politique, mais elle n'est pas lisible dans votre page o� vous tendez � la centralisation et au mod�le unique et rigide, tels les sites internet des mairies d'arrondissement, avec aucune possibilit� d'initiative locale. Oui � la simplification, � l'optimisation, � la rationalisation, et l?on peut continuer tout au long de cette pr�sentation. Nous sommes d'accord�: le r�le facilitateur d'une mairie est essentiel, d'autant plus quand il s'agit de la Mairie de Paris. Nous nous devons d?�tre exemplaires, leader mondial dans notre strat�gie et dans les outils. Comme il me reste malheureusement tr�s peu de temps et que j'avais d'autres choses � dire, je vais arriver � ma conclusion. Le groupe UDI-MODEM continuera d?encourager les politiques publiques innovantes et pr�conise que les diverses exp�rimentations donnent syst�matiquement lieu � de v�ritables bilans communiqu�s aux conseillers de Paris, que les �tudes pr�alables � leur mise en ?uvre soient �galement transmises. Nous devons rendre la vie plus simple, plus rapide, plus innovante, avoir un r�le facilitateur. Nous remercions tous ceux qui y travaillent et y contribuent quotidiennement.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. L�, il faut vraiment conclure, car vous avez largement d�pass�.

Mme Val�rie NAHMIAS. - Je concluais.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. La parole est � M. J�r�me GLEIZES, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire. Chers coll�gues, pour commencer, je m'associe � tous les remerciements faits aux agents de l'administration parisienne, mais aussi � tous les salari�s des structures satellites de la Ville qui participent � la r�silience de notre collectivit�. Ils ont su faire face, durant cette ann�e 2016, � deux �v�nements impr�vus, deux attentats majeurs, mais aussi - on ne les a pas cit�s - deux incidents climatiques�: la crue de la Seine et l?�pisode de chaleur de cet �t�. Nous savons que ces �v�nements exceptionnels ne peuvent que se multiplier. La r�silience, qui a aujourd'hui mission sp�cifique dans la Ville, doit �tre le centre de notre politique publique. L?expression de modernisation de l'administration est moins pertinente que celle de r�silience. Elle renvoie au nouveau management public le "new management" public anglo-saxon qui est d�pass� par les �v�nements. Celui-ci avait pour objet d'augmenter sur le papier la productivit� des employ�s, mais, en fait, les pressurait davantage. Alors que dans la r�silience, le facteur humain est central, comme l'ont montr� les quatre �v�nements auxquels la ville a d� faire face. D'autres villes ont su faire face, comme New-York, avec l?ouragan Sandy ou les attaques du 11 septembre, et ont donc revu leur mode de gestion du personnel. Les indicateurs dont parle M. BOULARD se sont r�v�l�s inefficients au regard de la singularit� de ces crises. Monsieur BOULARD, il faudrait abandonner la relation bilat�rale usager-administration issue du monde de l'entreprise pour avoir une relation trinomale entre le citoyen, les fonctionnaires et la collectivit� territoriale, ce que les Am�ricains ont su mettre en place aux Etats-Unis, notamment apr�s l?ouragan Sandy. Ce n'est pas grave si c'est barbare. L?essentiel, c?est que cela dise des choses. Partant de l�, tout ne peut �tre qualifi� de d�fi. Le d�fi budg�taire n'est pas un d�fi, mais une contrainte impos�e par l'Etat. D'ailleurs, je remarque que Mme la Maire a parl� de d�fi dans sa communication, mais a parl� d'entrave dans son intervention orale puisque c'est plus qu'un d�fi, c'est vraiment une entrave � laquelle nous devons faire face. En effet, un milliard de moins pour la Ville est un choc budg�taire inacceptable. Ces contraintes affectent principalement les agents de la Ville qui doivent faire mieux avec moins. Le mal-�tre a une cons�quence qui m�riterait d'�tre mieux analys�e, comme l'a dit mon coll�gue, M. CONTASSOT, notion subjective certes, mais qui se r�v�le � travers des mouvements sociaux, des taux de "turn-over" parfois �lev�s, de nos discussions partielles avec les agents de la Ville qui expriment leur d�sarroi, tout en pr�servant leur professionnalisme. Le nouveau management public adore les nouvelles technologies de l?information et des t�l�communications, mais la fracture num�rique est l�. Elle ne se r�sorbe pas uniquement par un acc�s facilit� � des ordinateurs, mais surtout par une formation du personnel, par une adaptation des postes. Cela ne se mesure pas par un budget, mais par un accompagnement individualis� pour comprendre ce mal-�tre qu?ont certains agents � qui l?on demande des actions qui paraissent simples pour des jeunes agents, mais qui provoquent des difficult�s insurmontables pour des agents plus �g�s. La Ville a fait �norm�ment pour r�sorber la pr�carit�, mais ce n?est pas qu?une question de valorisation salariale et d?indice. C'est aussi une formation adapt�e � chaque situation individuelle. La convention avec l'A.N.A.C.T., dont on a d�j� parl�, est aussi une bonne mani�re pour trouver des solutions adapt�es � chaque situation. Le nouveau management public pousse aussi � la concentration des services et au regroupement des directions. Mais la r�duction des �chelons qu?il faut faire ne doit pas conduire automatiquement � une concentration humaine trop importante. Sinon, il y a un risque de contre-productivit� qu'avait d�velopp� le grand penseur Illich. En effet, lorsqu?elles atteignent un seuil critique, les grandes institutions de notre soci�t� moderne s?�rigent parfois, sans le savoir, en obstacles � leur propre fonctionnement. Les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n'�coute et ne se fait entendre. Les directions deviennent si imposantes qu'elles ne peuvent faire face � la taille de la t�che � accomplir. La concentration des activit�s entra�ne une perte de proximit�, donc de la r�activit� qui, au final, entra�ne une perte de temps. La rationalisation s?av�re, au final, tr�s co�teuse. M. CONTASSOT a parl� de l'exemple de l'informatique, qui est un exemple tr�s parlant de cette rationalisation qui peut s'av�rer tr�s co�teuse. Pour terminer, nous estimons, ici, plusieurs points de vigilance. Premier point�: la question des effectifs et des moyens des directions de la Ville reste toujours une question importante. Elles sont sollicit�es fortement par le "R�inventer Paris" et la politique de red�ploiement depuis 2009, dont la p�rennit� et la soutenabilit� ne sont pas interrog�es dans cette communication. L'objet du num�rique est surrepr�sent� et il y a une faiblesse de la pr�sentation du dispositif d'accompagnement que j'ai cit� pr�c�demment. La r�novation des directions d�cid�e dans les premi�res semaines de mandature a �t� v�cue de fa�on brutale par une partie du personnel. La concentration dans le quartier Joseph B�dier devra, par exemple, faire l'objet d'une �valuation pour savoir si les b�n�fices attendus sont atteints. Pour terminer, la question de la p�nibilit� de certains m�tiers - �goutiers et �boueurs - est toujours l� encore: qu'est-ce qui est entrepris de concret�? La d�mat�rialisation ne peut pas tout faire disparaitre. M. H�LARD a parl� aussi d'un autre �l�ment sur le t�l�travail qui nous appara�t trop timide. 140 cas, c'est insuffisant par rapport � ce que cela peut apporter pour l'am�lioration de nos services. Je vous remercie de votre attention.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, J�r�me GLEIZES. La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Mes chers coll�gues, je vais concentrer mon propos sur un passage de la communication qui propose d'adapter les jours et les horaires d'ouverture de nos �quipements aux besoins des Parisiens. Nous avons d�pos� justement un v?u sur ce sujet qui concerne la biblioth�que H�l�ne Berr. Nos positions sur le travail de nuit et le travail du dimanche ont le m�rite d'�tre claires. Nous sommes oppos�s par principe � la d�r�gulation continue de nos modes de vie. Toutefois, nous ne voulons pas �tre dans la caricature. Certains services, et notamment services publics, doivent n�cessairement fonctionner le dimanche en horaires d�cal�s. Je pense notamment aux transports publics, aux h�pitaux ou aux �quipements sportifs. Ces services sont n�cessaires au bon fonctionnement de la soci�t� dans son ensemble et nous ne remettons pas en cause cela. En revanche, nous restons fermement attach�s � la pr�servation de moments de respiration, de temps libre qui permettent � tout un chacun de passer du temps avec ses proches et de s'adonner � des activit�s de loisirs. C'est une question de coh�sion sociale qui nous semble primordiale, surtout dans la p�riode difficile � plusieurs �gards que nous traversons actuellement. Voil� pourquoi nous sommes oppos�s � l'ouverture continue des services publics � toute heure et tous les jours. D'autant que ce n'est pas une demande r�currente des Parisiennes et des Parisiens. Si je prends le cas de la m�diath�que H�l�ne Berr dans le 12e arrondissement, la tr�s grande majorit� des usagers n'a pas exprim� cette demande. Je m'en tiens au r�sultat de l'enqu�te de satisfaction li�e � la d�marche "QualiParis". Il faut d�j� se rendre compte que la question des horaires n'est pas centrale pour les usagers. Ces derniers sont nombreux � demander l'enrichissement du fonds documentaire et l'am�lioration des conditions d'accueil. Ensuite, si l'on se concentre sur la question des horaires, la plupart des usagers demandent l'ouverture le lundi, le jour o� les biblioth�ques sont traditionnellement ferm�es car les agents travaillent tous le samedi. Ensuite, les usagers demandent des ouvertures en matin�e car la biblioth�que n'ouvre jamais avant 10 heures, voire 13 heures. Ce n'est finalement qu'une minorit� qui demande l'ouverture du dimanche. On peut donc s'interroger sur la principale motivation de ce projet qui serait de r�pondre aux besoins des usagers. En creusant le d�bat, certains me r�pondent que le but est de r�pondre aux besoins d'espaces de travail des �tudiants car notamment les biblioth�ques universitaires sont ferm�es et les �tudiants vivent souvent dans des petits logements qui ne leur permettent pas de travailler dans de bonnes conditions. D'abord, je ne suis pas persuad� que ce soit aux biblioth�ques municipales de r�pondre aux travers du march� de l'immobilier qui obligent les �tudiants � se loger dans de petits logements. Par ailleurs, dans le cas pr�cis de la biblioth�que H�l�ne Berr, je ne vois pas pourquoi la future universit�, qui ouvrira ses portes � quelques centaines de m�tres, ne pourrait pas accueillir des espaces de travail adapt�s au rythme particulier des �tudiants, notamment le dimanche. Et puis, nous avons une r�flexion avec Jean-Louis MISSIKA sur les espaces de co-working qu'il faudrait d�velopper � Paris et qui pourraient �tre une r�ponse � ces besoins. Vous l'aurez compris, nous ne saisissons pas les objectifs politiques de l'ouverture du dimanche comme un probl�me. D'ailleurs Rapha�lle PRIMET, dans son intervention, l'a �nonc�: l'Etat diminue notre budget de fonctionnement de 15�% en 5 ans et la Direction des affaires culturelles doit aujourd'hui fonctionner avec des moyens constants qui ne permettent pas de cr�er des postes n�cessaires au bon fonctionnement sur des plages horaires plus larges. Cela veut dire que les ouvertures du dimanche se feront a minima, comme c'est d'ailleurs le cas dans les cinq m�diath�ques parisiennes qui le font d�j�. Les agents sont cantonn�s aux postes informatiques sur l'enregistrement des retours de documents et ne peuvent pas faire un travail d'accompagnement et de conseil aux usagers. J'ai rencontr� les agents de la biblioth�que H�l�ne Berr, � leur invitation, le 2 septembre dernier. Ils m'ont fait part de leurs craintes de se retrouver en position difficile alors qu?ils seront peu nombreux sur le site pour g�rer des probl�mes tels que les questions d'�vacuation en cas d'incendie, les situations de tension avec les agents et les usagers. Des questions s'accumulent et la DAC ne peut r�pondre de mani�re satisfaisante dans un carcan budg�taire que l'Etat nous impose. Voil� pourquoi, Madame la Maire, je vous saisis aujourd'hui par un v?u pour abandonner le projet, ou en tout cas le revoir, sur l'ouverture dominicale de la biblioth�que H�l�ne Berr. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. Ce d�bat est donc termin�. Je vais donner la parole � Emmanuel GR�GOIRE pour apporter les r�ponses aux diff�rents orateurs et oratrices.

M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint. - Merci Madame la Maire. Merci � l'ensemble des intervenants pour leurs questions, leurs f�licitations adress�es aux agents, et je vais essayer �galement rapidement de r�pondre � quelques interrogations.

Monsieur BOULARD, on a coutume de dire que ce qui est excessif est insignifiant. Je ne reviendrai par sur les formules � l'emporte-pi�ce, mais sur les contradictions nettes que j'ai observ�es dans votre intervention. La premi�re chose, c'est qu'apr�s avoir lourdement critiqu� les augmentations d'effectifs, vous regrettez quand m�me l'absence de service public. En plus, vous regrettez que nous recrutions des emplois temps plein sur des besoins que vous identifiez comme des besoins � pic et devant relever de l'utilisation de vacataires. Bref, comme d'habitude depuis le d�but de la mandature, vous maniez l'injonction contradictoire qui est de d�noncer les hausses de d�penses et en m�me temps, � chaque fois sur des cas particulier, de regretter que nous ne mettions pas plus d'argent. Je veux bien, mais le principe des gens qui sont en responsabilit�, c'est qu'ils ne peuvent pas mettre en ?uvre des injonctions contradictoires et qu'il faut pouvoir suivre un chemin qui a du sens. Deuxi�mement, je sais que vous ne vous int�ressez pas beaucoup � mes sujets, mais vous �voquez l'absence d'ambition en mati�re de formation. Je vous rappelle que nous avons adopt�, en octobre 2015, un grand plan strat�gique 2016-2020 en mati�re de formation qui non seulement confirme l'ambition et les engagements financiers de la Ville, mais permet de former beaucoup plus d'agents. Les explosions des effectifs, oui, ils sont assum�s, Monsieur BOULARD. Il y a une r�gle sacro-sainte en mati�re de gestion des ressources humaines, c'est que quand on ouvre un �quipement, � moins d'y mettre des robots, il faut y mettre des agents. Nous avons fait le choix d'y mettre des agents publics. L'int�gralit� des augmentations d'effectifs correspond � de la cr�ation de service public en plus. Monsieur H�LARD, je vous rejoins tout � fait sur la pr�occupation concernant les absences au travail. Simplement pour rappeler, vous l'avez �voqu�, ce n'est pas du tout un sujet qu'on ignore, mais un, il ne faut pas tirer � boulets rouges sur nos agents. Les absences au travail sont un ph�nom�ne important dans l'ensemble du monde du travail, et particuli�rement dans la fonction publique et les collectivit�s territoriales, qui a plusieurs causes complexes qui s'entrecroisent et qui font l'objet d'un travail patient, obstin� de la part de l'administration. Vous avez �voqu� le travail d�j� engag� depuis un moment avec l'A.N.A.C.T. Bien �videmment, vous aurez, quand l'A.N.A.CT. sera en mesure de rendre ses premi�res pr�conisations, un compte rendu pr�cis. Sur le t�l�travail, je sais votre impatience et je l'ai entendue de votre bouche, �galement dans celle d'intervenants notamment du groupe Ecologiste de Paris, d'abord pour rappeler que l'exp�rimentation qui est en cours est la plus grande exp�rimentation en France en mati�re de nombre d'agents engag�s. Deuxi�mement, nous avons, gr�ce � cette exp�rimentation, pris beaucoup d'avance puisque d�sormais nous avons, depuis f�vrier 2016, le d�cret qui nous permet d'avoir un cadre juridique pr�cis pour la mise en ?uvre du t�l�travail et que, gr�ce � cette exp�rimentation dont nous tirerons le bilan � la fin de l'ann�e, nous serons en mesure de pr�senter le programme t�l�travail comme annonc� dans la communication et nous le mettrons en ?uvre d�s le d�but de l'ann�e 2017. Merci, Monsieur CONTASSOT, Monsieur LAURET, d'avoir repris et soulign� un grand nombre de mesures et de r�formes qui ont �t� mises en ?uvre et qui, comme le disait Mme la Maire, engagent l?ensemble des agents, l?ensemble des adjoints, l?ensemble des maires d?arrondissement car tous les secteurs sont concern�s par ces sujets. Quelques nuances, Monsieur CONTASSOT, en revanche. Vous dites que la modernisation doit r�ellement associer les agents. Nous ne sommes jamais parfaits, j?en ai conscience, mais c?est pr�cis�ment l?objectif que nous nous fixons depuis le d�but de la mandature. Avec Pauline V�RON, nous avons entam� un travail tr�s important de formation m�thodologique des agents au d�veloppement des m�thodes participatives. Nous avons syst�matis� les enqu�tes de consultation pour recueillir sur des plateformes d?id�ation l?avis des agents que - je le rappelle - nous doublons de groupes de travail pr�sentiels pour les agents qui ne disposent pas d?acc�s simple � Internet. Et puis, merci de les avoir cit�s, c?est l?objet de trois grands programmes qui vont monter en puissance dans les mois et ann�es � venir�: le programme "Transfo" dont l?objectif est de pr�figurer un laboratoire interne d?innovations pour que nos agents puissent s?accompagner eux-m�mes dans les m�thodes d?innovation, notamment les m�thodes d?innovation manag�riale�; le programme "Start-up de ville" qui a �t� �voqu� effectivement dont l?objectif est de stimuler et de r�pondre aux app�tences de nos agents pour porter des projets d?innovation pr�cis�; et ce sujet sur lequel je compte beaucoup parce que l�, il y a beaucoup de progr�s � faire, c?est le sujet "Paris simple"�: revoir, passer au tamis nos proc�dures internes et supprimer tout ce qui n?est utile ni � l?administration ni aux Parisiens. Peut-�tre que dans des temps anciens - et Mme la Maire me l?a souvent rappel� - des logiciels pouvaient �tre choisis sans l?avis des utilisateurs, que ce soient les agents ou les usagers, j?ai le sentiment, en tout cas, c?est ce que nous essayons de faire, que ce n?est plus le cas aujourd?hui. Petite confusion, mais elle a son importance, sur les espaces publics num�riques. L?objectif de la r�forme de notre relation avec les E.P.N. est pr�cis�ment de redonner aux E.P.N. leur mission initiale qui est de faire de l?animation th�matique num�rique et de muscler consid�rablement le travail en mati�re de m�diation num�rique. C?est un travail que nous menons avec Colombe BROSSEL. Oui, il y a un sujet de fracture num�rique. Oui, il faut l?accompagner�; l?accompagner par des dispositifs de type bus ou en mairies de m�diation num�rique et aussi par le d�veloppement d?outils compl�mentaires. Beaucoup de sujets ont �t� abord�s, je n?aurai pas le temps. Toutefois, je reviens, Madame PRIMET, sur un sujet qui me semble tr�s important en mati�re de culture du service public que nous souhaitons d�fendre collectivement. Je suis persuad� que nous serons d?accord sur ce point. Quand vous dites que simplification, service au public et efficacit�, ce sont les mots de l?aust�rit�, on ne peut pas dire cela. Ce sont les mots de la cr�dibilit� du service public. Ce sont les mots de la qualit� du service public. C?est pr�cis�ment, y compris dans le contexte budg�taire que nous connaissons, ce que le service public doit d�montrer. Il doit �tre capable de d�montrer son efficacit�; sinon, � la fois le consentement � l?imp�t et l?attachement des Parisiens et plus largement des citoyens au service public pourraient s?�roder et c?est pr�cis�ment ce contre quoi nous nous battons. Un exemple�: vous �voquez le retard des paiements des indemnit�s de ch�mage des contractuels. C?�tait un vrai probl�me, cela l?est toujours encore un peu car, de toute fa�on, le d�lai sera trop long. Toutefois, c?est gr�ce au travail de la DRH sur la r�organisation du Bureau des retraites et de l?indemnisation que nous avons pu r�duire consid�rablement ce d�lai d?indemnisation. Merci, Monsieur BROS, concernant les deux v?ux que vous pr�sentez sur la parentalit� sur lesquels j?ai propos� des amendements et, s?ils vous convenaient, j?�mettrais �videmment un avis favorable. Sur le site Internet des mairies d?arrondissement, une mani�re de vous donner raison � tous est de dire que le travail a �t� engag� par Bruno JULLIARD et son cabinet depuis maintenant pr�s d?un an. D?ores et d�j�, le "back office" technique est pr�t. La DSTI et la DDCT attendent les remont�es des mairies d?arrondissement et pour ceux qui le feront vite, ce sera op�rationnalisable d�s la fin 2016 pour la mise en ligne. La modernisation, ce n?est pas un mot de la novlangue lib�rale, Madame SIMONNET, sauf quand des gens utilisent ce mot pour masquer des r�ductions de moyens. Sans vouloir faire de provocation, j?ai tout de m�me tendance � penser que parfois, nous pouvons faire mieux avec moins. C?est en tout cas ma mission de l?explorer. Monsieur de FROMENT, vous �tes chagrin� que le Secr�taire g�n�ral partage avec les agents de la Ville de Paris un certain nombre d?informations. Cela traduit votre conception et peut-�tre que cela �claire sur votre position sur le d�bat sur les berges. Vous partez du principe que nous avons manifestement con�u cette position en chambre, entre membres de l?Ex�cutif. En l?occurrence, c?est une d�cision prise sur une instruction et des avis techniques des Services de la Ville de Paris. Quand vous contestez donc les avis techniques que tr�s modestement nous relayons dans cette Assembl�e, en r�alit�, comme d?habitude, vous contestez le travail des agents de la Ville de Paris, y compris jusqu?� les accuser de partialit� et pour reprendre ce mot que j?ai trouv� extr�mement d�daigneux de M. BOULARD, les qualifier de "commissaires politiques" de la Ville de Paris. Vous appelez donc � une r�volution copernicienne. Si par r�volution copernicienne vous entendez les projets qui consistent � supprimer 300.000 fonctionnaires � partir de mai 2017, je vous rassure ou, en tout cas, je l?assume, il n?y aura pas de r�volution de cet ordre-l� � la Ville de Paris. Nous d�fendons le service public. Il n?y aura pas de licenciement de fonctionnaires. D?ailleurs, j?attends encore qu?un certain nombre de gens m?expliquent comment techniquement ils comptent faire. Les niveaux de red�ploiement, vous dites qu?il n?y a pas de chiffres dans la communication. Je veux bien que l?on remette tous les chiffres car manifestement, vous les oubliez. Pourtant, je sais que vous ne les oubliez pas car je sais vos qualit�s en la mati�re. Les red�ploiements sont dans les tableaux emplois de fa�on totalement transparente. A chaque fois, vous nous dites qu?ils ne sont pas assez�; d?autres dans l?h�micycle, c?est leur r�le, nous disent qu?ils sont trop importants. Notre travail est de trouver, en la mati�re, un �quilibre. Madame NAHMIAS, merci beaucoup pour votre intervention. Je retiens que vous avez une demande tr�s importante, qui rejoignait d?ailleurs les remarques sur l?�valuation, qui est de vous transmettre les bilans, les �tudes pr�alables et les �valuations ex-post. Evidemment, je suis tout � fait dispos� ainsi que les services de la Ville � partager plus en d�tail - ce n?est sans doute pas dans cette Assembl�e que nous pouvons le faire - les �valuations sur les sujets que vous souhaiterez en mati�re de r�organisation. J?aurais eu plaisir � d�battre du "new public management" avec J�r�me GLEIZES. C?est un courant de pens�e des th�ories du management qui est totalement obsol�te. J?esp�re qu?� la Ville de Paris, nous ne faisons pas cela. En tout cas, j?esp�re vous en convaincre. Cela m?am�ne au dernier sujet qui concerne deux v?ux sur les biblioth�ques. Je ne sais pas d?o� on peut tirer que les usagers ne sont pas en demande d?ouverture suppl�mentaire d?�quipements culturels le dimanche car pr�cis�ment, toutes les enqu�tes que nous avons men�es ont d�montr� le contraire. Je le dis pour ne pas �tre suspect de conflit d?int�r�ts, je suis un usager personnel de la biblioth�que H�l�ne Berr et mes enfants se r�jouiront d?y aller y compris le dimanche et moi aussi pour les occuper. C?est parfois un divertissement salutaire. Je rappelle que c?est un engagement de mandature. Cela compte, les engagements de mandature. C?est �crit noir sur blanc dans le projet que nous avons port�. Bruno JULLIARD porte l?ouverture de sept �quipements culturels, biblioth�ques ouvertes par grand territoire d�mographique. Par ailleurs, je ne comprends pas tr�s bien la logique qui consiste � consid�rer comme l�gitime que les �quipements sportifs soient ouverts le dimanche, mais que les �quipements culturels ne le soient pas. Je sais que c?est un d�bat et je n?ai pas encore r�ussi � vous convaincre. Le sujet de l?utilisation par les �tudiants se pose, mais clairement, ce n?est pas l?unique sujet. Il s?agit de rendre accessibles des �quipements publics un peu plus pour les usagers. C?est encore, l� aussi, une philosophie que nous avons. Je ne ressens pas cela comme une contrainte et je crois savoir que tous les agents ne le ressentent pas comme telle non plus. Certains ne sont pas contents, mais ils ne le ressentent pas tous car je rappelle qu?ils sont r�mun�r�s pour cela, il y a des repos compensatoires et c?est sur la base du volontariat. Personne ne peut �tre forc� � travailler le dimanche. J?ai le sentiment que nous r�unissons les conditions pour que cela se passe bien. Je voulais remercier tout le monde. Ce sont des sujets importants qui engagent au-del� de la mise en ?uvre des politiques publiques qui nous occupent, adjoints et maires d?arrondissement. Au-del�, nous avons un combat � mener pour la cr�dibilit� du service public, pour l?efficacit� du service public dans ce contexte exigeant et de d�bats parfois un peu difficiles dans notre pays. Je suis tr�s heureux qu?� la Ville de Paris nous arrivions � montrer que le combat pour l?efficacit� du service public ne veut pas dire renoncer � l?ambitieux programme de mandature que nous avons pr�sent� aux Parisiens avec la Maire de Paris.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Emmanuel GR�GOIRE, pour ces r�ponses pr�cises. Je redis ici la fiert� d?avoir une administration qui � la fois est capable de r�pondre aux crises, aux grands �v�nements - elle l?a montr� tout au long de cette ann�e et bien avant cette ann�e - mais aussi capable de bouger en fonction des besoins de la population parisienne. Et je ne peux que souscrire � ce que vous avez dit sur l?ouverture du service public culturel des biblioth�ques le dimanche. Il y a un besoin �norme, toutes les biblioth�ques et m�diath�ques qui ont �t� ouvertes le dimanche sont pleines, remplies de Parisiens, d?enfants qui viennent parce que, je le rappelle, Paris est une ville o� il y a beaucoup de promiscuit�, o� les appartements sont petits, o� il pleut souvent l?hiver - et l?hiver est relativement long. Et c?est le besoin d?avoir des lieux qui permettent de se cultiver. Je soutiens totalement cette politique du livre et de la lecture publique qui passe aussi, disons-le, par l?ouverture des biblioth�ques le dimanche. Nous allons maintenant passer au vote des v?ux rattach�s � la communication SG 34. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��18, d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��19, d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��20, d�pos�e par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, amend�e par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2016, V. 259). Idem pour le v?u n��21. Non, c?est une demande de retrait�? Parce qu?en fait il n?a pas d?objet. C?est une demande de retrait compte tenu de la r�ponse qui vous a �t� faite sur les sites d?arrondissement. Il est donc retir�. Je vous remercie. Comme il s?agit d?une communication, il n?y a pas de vote sur la communication SG 34. Je vous remercie.

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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