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Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à la tranquillité publique Portes de Saint-Ouen et Montmartre.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons des v?ux non rattach�s. Le v?u r�f�renc� n��55, pr�sent� par Christian HONOR�, est relatif � la tranquillit� publique Portes de Saint-Ouen et Montmartre.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet, j?interviens avec Pierre-Yves BOURNAZEL et je souhaite �voquer le bus sur le quartier de la porte Montmartre et de la porte de Saint-Ouen pour vous dire que la situation devient impossible pour les habitants et qu?il faut absolument que vous preniez des mesures pour r�tablir l?ordre et la s�curit� dans le quartier. Nous vous appelons � prendre des mesures pour que les riverains se r�approprient le domaine public en s'appuyant sur les projets �labor�s par les habitants, � accompagner les vendeurs � la sauvette, et en particulier les Roms, dans un processus de r�insertion �conomique et sociale et, enfin, � mener une action avec les services sociaux pour accompagner ceux qui sont les plus vuln�rables et qui vivent dans des conditions indignes. Je vous invite � vous rendre dans ce quartier porte de Montmartre et porte de Saint-Ouen pour voir dans quelles conditions vivent les habitants qui sont issus des classes populaires, avec des revenus tr�s faibles et qui, en plus, subissent les nuisances fortes des vendeurs � la sauvette et des Roms qui leur font une vie intenable. Les rues sont sales. Les habitants ont peur, parce que lorsqu'ils font des remarques, ils se font agresser verbalement et surtout menacer physiquement. Ils n'en peuvent plus. Il y a des personnes qui me disent que les m�res de famille n'osent plus sortir parce qu'elles ont peur. Cela devient inacceptable. Par cons�quent, Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet, je vous demande, avec Pierre-Yves BOURNAZEL et J�r�me DUBUS, de prendre les mesures n�cessaires pour que, dans ce quartier, les habitants, les locataires des logements sociaux puissent vivre dans des conditions acceptables et en s�curit�. Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, la parole est � Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire. Monsieur HONOR�, j'ai un probl�me de principe avec votre v?u, que je vous avais d'ailleurs d�j� expos� au mois de mai dernier o� vous aviez d�pos� le m�me. Je vous avoue que ma m�moire me fait d�faut. Je ne sais plus si y �taient associ�s des �lus du 17e arrondissement ou pas, mais c?est en tout cas le m�me v?u qui revient. J?ai un probl�me de principe parce que la fa�on dont votre v?u est pr�sent� - et la fa�on dont vous le pr�sentez oralement vient le confirmer - laisse � penser, laisse � croire, peut-�tre par oubli, mais peut-�tre pas, que rien n'est fait par aucun des intervenants sur la question de la porte de Saint-Ouen et de la porte Montmartre. Or, vous le savez parce que c'est un sujet que nous �voquons r�guli�rement ici, comme c?est un sujet qui est �voqu� quasiment tous les jours dans le 18e arrondissement et �videmment par Eric LEJOINDRE lui-m�me. Je peux vous rappeler l'ensemble des choses qui sont faites. Je vais le faire ici. Je pense qu'il n'est pas honn�te de laisser croire que personne n'est mobilis� sur ce sujet. La Pr�fecture de police l?est et il y a une intensification des op�rations de r�pression de la part de la police d�s 4 heures du matin quand les installations de sauvette s'installent. Vous le savez, il y a des op�rations de saisie des ventes � la sauvette qui sont organis�es tous les vendredis, tous les lundis � partir de 14 heures 30, depuis la fin du mois de juillet 2015. La Ville met une benne � disposition. Une �quipe de huit agents de la circonscription fonctionnelle a saisi entre une tonne et cinq tonnes de marchandises. Vous voyez bien que nous ne restons pas les mains dans les poches, comme on dit. De son c�t�, la R.A.T.P. s?est engag�e � intensifier la pr�sence des agents du G.P.S.R. Et puis, parce qu?en effet nous pensons que tout ceci doit se faire avec les habitants et les associations, c'est un quartier dans lequel il y a eu - nous l'avons inaugur� ensemble - un nouveau centre social, des associations qui sont pr�sentes. On travaille avec les collectifs d?habitants. Je pense par exemple au collectif de la rue du Lieutenant-Colonel Dax. Bref. Tout ceci ne porte pas encore ses fruits � 100�% et nous en sommes bien conscients. Nous y travaillons et le directeur de cabinet du Pr�fet de police r�unit l'ensemble des acteurs concern�s tous les 15 jours. La derni�re r�union s'est tenue la semaine derni�re. Nous y travaillons sans rel�che parce que nous avons deux convictions. D?abord, � la porte Montmartre et � la porte Saint-Ouen, comme nous l?avons fait dans le 20e arrondissement, oui, nous pouvons rendre l?espace public aux habitants et arriver � bout de ce ph�nom�ne. Par contre, il faut un engagement massif et dans la dur�e. C'est ce � quoi le Pr�fet de police s'est engag�. C'est ce que nous allons continuer � faire. Mais je ne peux pas vous laisser imaginer et laisser croire qu'il n'y a pas d'action publique. C'est la raison pour laquelle j?appellerai � repousser votre v?u.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame BROSSEL. La parole est � M. le repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire. Simplement pour compl�ter et confirmer ce qu'a dit Mme BROSSEL parce que l?on ne peut pas laisser entendre que rien ne se fait ou que l'on est tous l?arme au pied. Simplement pour l'information de tous les �lus ici pr�sents, dire que pour l'ann�e 2016, sur les ventes � la sauvette, sous l'autorit� du procureur de la R�publique, ce sont 3.200 proc�s-verbaux qui ont �t� pris � l'encontre des vendeurs � la sauvette, avec 137 tonnes de marchandises saisies. Ce sont, en mati�re de stationnements qui ont un lien direct avec la vente � la sauvette, 6.600 contraventions. Bien �videmment, on a conscience qu?il y a encore beaucoup � faire. Je tenais ici � saluer l'excellente coproduction en la mati�re, pour reprendre les propos de tout � l'heure de M. JULIEN, pour se r�approprier cet espace pour donner une qualit� de vie normale aux gens qui y habitent.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Le maire du 18e arrondissement, Eric LEJOINDRE, a demand� la parole.

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. Quelques mots seulement. Je ne reprendrai pas ce d�bat sur la porte de Saint-Ouen et la porte Montmartre que l?on a eu souvent dans le 18e arrondissement, mais je me r�jouis de voir qu?un certain nombre de nos coll�gues du 17e arrondissement commencent � s'y int�resser. Je m'en r�jouis parce qu?il y a des sujets que nous aurons sans doute � traiter ensemble et pas � essayer de repousser d'un territoire � l'autre. Je voulais aussi, m�me si j?ai absolument conscience de l?ampleur du travail qu?il reste � faire, saluer la mobilisation des forces de la police nationale, et notamment de la Garde r�publicaine, qui arrivent, depuis cette semaine, encore plus t�t le matin pour travailler mieux � emp�cher les installations de vendeurs � la sauvette. Je pense que ce travail, m�me s'il est trop long � donner ses r�sultats, va donner des r�sultats. Je voulais faire remarquer�: c'est le hasard de la feuille de l'organisation du Conseil de Paris que nous allons justement voter dans quelques instants - la r�novation du jardin Ren�-Binet - qui va entra�ner le d�port de ce jardin sur le mail, qui est aussi une fa�on pour nous de travailler sur cette probl�matique. Nous avons engag� avec les �quipes de la maire de Paris un lourd travail de r�am�nagement de l?espace public. Je pense que cela va donner des r�sultats tr�s importants. Il faut un peu de temps pour cela, mais, � la diff�rence des �lus de l'UMP, les habitants, eux le savent. Ils savent � quel point nous sommes engag�s et ils savent que nous y travaillons au quotidien. Je crois qu'ils nous en sont un peu gr�.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je vous remercie.

Septembre 2016
Débat
Conseil municipal
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