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Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif au soutien à la famille Dawabsheh.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u r�f�renc� n��30 est relatif au soutien � la famille Dawabsheh. La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, lorsque nous avons d�pos� ce v?u, l'horrible attentat de Tel-Aviv qui a co�t� la vie � quatre civils isra�liens n'avait pas encore eu lieu. Je veux dire ici, au nom de notre groupe, toute notre �motion et notre condamnation de ces actes. La spirale de la violence semble � nouveau s'acc�l�rer. Nous souhaitons que notre ville exprime son soutien aux membres de la famille Dawabsheh, famille victime, le 31 juillet 2015, d?un incendie criminel commis par des colons extr�mistes qui avait co�t� la vie � Ali Dawabsheh, un nourrisson de 18 mois, ainsi qu?� ses deux parents en juillet 2015 � Douma en Cisjordanie occup�e. Les parents du b�b� avaient succomb� � leurs blessures les semaines suivantes. Certains consid�rent que c?est l?un des facteurs d�clencheurs de ce que l?on appelle "l'intifada des couteaux". Aujourd'hui, un proc�s est instruit. Mais la justice ira-t-elle jusqu'au bout�? On peut se poser la question, alors m�me que le principal suspect a �t� rel�ch� au d�but de ce mois. Le maire de Tel-Aviv, interview� sur la radio de l'arm�e, a d�clar�: "Nous sommes peut-�tre le seul pays au monde o� un autre peuple se trouve sous notre occupation. Nous n?avons pas le courage de prendre des mesures pour envisager un accord. Un changement ne peut intervenir que si nous montrons � nos voisins palestiniens que nous avons de v�ritables intentions de changer la situation actuelle". Pour lui, il n'est plus possible de maintenir une population sous occupation et de croire qu'elle pense que tout va bien. C'est aussi l'avis du d�put� de l'Union sioniste et ancien ministre de la D�fense, Amir PERETZ, qui a accus� Benjamin NETANYAHOU d'�tre responsable des attaques terroristes. C'est aussi ce que nous pensons et c'est ce que nous avons voulu porter par ce v?u. Il n'y aura pas de paix juste et durable sans l?arr�t imm�diat de la colonisation et sans que cesse l'impunit� d'Isra�l. Je sais, cher Patrick KLUGMAN, que vous allez me dire que nous ne sommes pas � l'ONU et, pourtant, nous votons ici de nombreux v?ux de ce type. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures. Aussi, comptez sur nous pour en d�poser chaque fois que cela sera n�cessaire. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - On n'est pas pr�t de r�duire l'ordre du jour�! La parole est � M. Patrick KLUGMAN.

M. Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Effectivement, il y a presque un an maintenant, trois des quatre membres de cette famille �taient victimes de fanatisme, laissant pour seul survivant le jeune Ahmed, aujourd'hui en r��ducation. La premi�re chose que l'on doit dire de cette affaire, c'est qu'il s'agit d'un assassinat barbare ou d'une tentative d'assassinat barbare pour celui qui a surv�cu, et qu'il n'y a pas de mot ou de justification � toute id�ologie fanatique qui veut assassiner pour se donner raison. Il faut quand m�me se souvenir que cette trag�die �tait survenue alors qu?Isra�l avait fait appliquer le droit international en restituant des terres ill�galement occup�es, que ce drame avait fait na�tre en Palestine une col�re extr�mement compr�hensible et l�gitime, et en Isra�l �galement. Le drame a �t� suivi de mesures importantes pour lutter contre le terrorisme au sein d'Isra�l, terrorisme juif. Un vote du cabinet du Premier ministre avait �tendu aux citoyens isra�liens les pratiques antiterroristes, telle que la d�tention sans proc�s pr�alable � laquelle je m'empresse de pr�ciser que je ne suis pas personnellement tr�s attach� en tant que juriste. En tout cas, il y avait eu l'extension aux Isra�liens de mesures qui apparemment �taient r�serv�es aux Palestiniens. Les auteurs ont �t� arr�t�s, inculp�s pour meurtre, complicit� de meurtre. C'�tait une premi�re. Effectivement, le proc�s est actuellement en cours. Je devrais m'arr�ter l� parce qu'il n'est pas question d'ONU ou pas d'ONU. D�s lors qu'un proc�s est en cours, je crois que la principale des choses qui s'imposent au pouvoir isra�lien, � n'importe qui qui regarde, c'est de respecter l'ind�pendance de la justice, en esp�rant effectivement que les auteurs de cet acte immonde soient le plus s�v�rement jug� et puni. C'est la seule formulation que nous pouvons faire � ce stade. Je laisse, ch�re Rapha�lle, vos consid�rations sur le deux poids deux mesures parce que nous avons eu dans les derniers jours de nombreuses autres victimes du fanatisme, dans de nombreux endroits du monde, y compris � Tel-Aviv et, hier, � Orlando, avec plus de 50 morts. Je remarque que vos v?ux se reportent toujours � peu pr�s sur la m�me r�gion, ce commentaire �tant tout � fait personnel. En l'occurrence, et pour les raisons que j?indiquais pr�c�demment qui sont le respect d� � l'ind�pendance de la justice o� qu?elle soit rendue, je ne peux donner de suite favorable � votre v?u.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Raccourcir nos conseils, c'est aussi respecter les temps de parole, Monsieur le Maire. Nous avons une explication de vote de Val�rie NAHMIAS.

Mme Val�rie NAHMIAS. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, �videmment, en tant qu?humains, nous soutenons les familles innocentes victimes de l�chet� ou de terrorisme � travers le monde, comme nous l?avons fait ce matin pour les victimes de la trag�die d?Orlando, et nous ne cautionnerons jamais un acte criminel. Cet acte odieux, auquel vous faites r�f�rence dans votre v?u, a �t�, � l'�poque des faits, unanimement condamn� par tous les dirigeants isra�liens. Isra�l est un Etat de droit. Une enqu�te a �t� diligent�e. Elle est en cours avec s�rieux et rigueur. Les auteurs de cette trag�die seront traduits en justice et, � partir de l�, il me semble qu'il faut laisser la justice faire son travail sans interf�rer dans le processus. J'ajoute, � titre personnel, que nous avons beaucoup � faire pour Paris avant de nous occuper des situations internationales. Je referme la parenth�se. Pour ces raisons, nous pr�f�rons, au groupe UDI-MODEM, ne pas participer au vote.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Madame PRIMET, maintenez-vous le v?u�? Oui.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e.

Juin 2016
Débat
Conseil municipal
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