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18 - 2003, ASES 191 G - Attribution d'une participation de 418.767 euros à l'Association pour le dépistage des cancers à Paris (ADECA 75) (15e)


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 191 G relatif � l'attribution d'une participation de 418.767 euros � l'Association pour le d�pistage des cancers � Paris (ADECA 75).
Il y a trois oratrices inscrites : Mme G�GOUT, Mme BARLIS et Mme RENSON. M. LHOSTIS r�pondra.
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Nous avons eu l'occasion � plusieurs reprises de parler de cette association puisque la mise en place du d�pistage du cancer du sein chez les femmes est un projet de sant� publique de grande port�e dont le lancement a �t� la cr�ation de l'ADECA, que nous avons approuv�e en janvier 2002.
Juste un coup de chapeau quand m�me, parce que ce n'�tait pas si simple d'initier ce projet et d'avoir r�ussi � f�d�rer autant de comp�tences au sein de l'ADECA pour son �laboration et son lancement. C'est chose faite.
Je voulais simplement remercier la Municipalit� au nom de toutes les femmes de plus de 50 ans... ou de celles qui un jour auront plus de 50 ans.
Donc, depuis le printemps, toutes les femmes de 50 � 69 ans sont ou vont �tre contact�es par courrier pour b�n�ficier d'un examen gratuit. Elles seront ensuite invit�es automatiquement, tous les deux ans.
Dans Paris cela concerne 250.000 femmes. C'est l'op�ration la plus importante en France.
Il est trop t�t pour avancer des chiffres, mais ce qu'on peut dire, c'est que les premiers contacts montrent que cette op�ration est un succ�s qui promet de se d�velopper � l'avenir.
Pour obtenir une baisse significative de la mortalit� par cancer du sein, cette dynamique est absolument essentielle et les sp�cialistes ont insist� sur le fait qu'il faut obtenir un taux de participation des int�ress�es sup�rieur � 60 % pour que cela ait un r�el impact.
Donc, nous devons, bien s�r, nous inscrire dans la dur�e et cela doit �tre l'engagement des membres fondateurs de l'ADECA (je pense � la Caisse primaire d'assurance maladie et au D�partement).
Je voulais aussi remercier l'ADECA d'avoir pris en compte le souci que nous avions formul� de contacter les associations travaillant r�guli�rement avec les femmes, notamment celles qui se trouvent dans les sites "politique de la ville". Cette d�marche sociale, nous sommes tous assez convaincus qu'elle portera ses fruits, parce que c'est bien par un travail de proximit� que l'on pourra toucher des femmes qui ne sont pas suivies par un gyn�cologue, vaincre les obstacles psychologiques, les obstacles d'acc�s � l'information. Il faut cr�er la confiance et pour cela il est bien indispensable de mettre en mouvement les relais de terrain, associations diverses, d'ailleurs, centres sociaux, notamment dans ces quartiers l�.
La subvention 2003 est bien � la hauteur de l'engagement que nous avions pris dans cette action de sant� majeure men�e en coop�ration avec l'A.P., les centres de sant�, les m�decins du secteur priv� et c'est aussi cette coop�ration que nous saluons. Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame G�GOUT.
Je donne la parole � Mme Corine BARLIS.
Mme Corine BARLIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Comme Mme G�GOUT vient de le faire, je voudrais �galement f�liciter M. LHOSTIS et Mme HIDALGO pour le travail qui a �t� fait parce que ce n'est pas �vident de faire travailler les professionnels et les institutions sur un m�me dossier. Cela a pris du temps. Aujourd'hui l'association existe, on ne peut que s'en f�liciter puisque le cancer tue encore aujourd'hui un certain nombre de femmes.
J'aimerais attirer votre attention sur deux choses, pour compl�ter ce que Mme G�GOUT a d�j� dit. Je pense qu'un point important est le fait qu'il est pr�vu par l'ADECA deux lectures des mammographies que vont faire les femmes. C'est un premier point qui est tr�s important parce que c'est de nature � �viter de passer � c�t� de toutes petites choses qui pourraient avoir des cons�quences fatales pour les Parisiennes.
La deuxi�me chose qui a �t� mise en place et sur laquelle je voudrais insister est la qualit� des outils mis � la disposition des radiologues qui sont rentr�s dans l'op�ration puisqu'un contr�le qualit� est effectu� tr�s r�guli�rement sur tous les mat�riels. Certains mat�riels ont �t� chang�s expr�s dans les �tablissements participant � l'op�ration et je pense que c'est vraiment important. C'est une chose sur laquelle nous devons insister pour rassurer les Parisiennes et les inviter � se faire d�pister.
La derni�re chose que j'aimerais dire sur cette d�lib�ration est que nous avons tous ici une responsabilit� importante, Mme G�GOUT le disait, il y a un objectif ambitieux puisque pour que nous arrivions � sauver des vies, plus de 60 % des femmes doivent se faire d�pister, donc nous devons tous �tre le relais de cette op�ration aupr�s des Parisiennes dans nos arrondissements. Si nous voulons effectivement que ce travail ambitieux qui a �t� mis en place et qui est un travail de longue haleine, porte ses fruits nous devons vraiment relayer l'information aupr�s de toutes et de tous puisque m�me les hommes doivent se sentir concern�s pour les femmes qui les entourent. Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARLIS pour cet appel qui s'adresse effectivement aux hommes et aux femmes de ce Conseil.
Je donne la parole � Mme RENSON.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
La question orale que je me proposais de poser rejoint ce projet de d�lib�ration et donc elle va trouver imm�diatement sa r�ponse � la suite de cette d�lib�ration.
Lors du Conseil d'administration de l'ADECA 75, association pour le d�pistage des cancers � Paris, la campagne de d�pistage de cancer du sein a �t� lanc�e. Elle concerne 230.000 Parisiennes de 50 � 69 ans � raison de 10.000 invitations mensuelles, � commencer par les 15e et 16e arrondissements...
M. Philippe GOUJON. - Tr�s bien !
Mme C�cile RENSON. - Or, apr�s l'annonce de cette pr�sentation, si � la date d'aujourd'hui toutes les femmes concern�es ont re�u leur lettre leur annon�ant cette campagne, bien peu � ma connaissance ont b�n�fici� du courrier concr�tisant l'op�ration programm�e, � savoir la liste des radiologues et la prise en charge de la mammographie par la C.P.A.M.
Donc, je suis un peu d��ue puisque je suis marraine de l'op�ration dans le 15e et que je ne vois rien venir. Je suis d'autant plus d��ue que je connais l'absolue n�cessit� de combattre ce fl�au national qu'est le cancer, fl�au dont le Pr�sident de la R�publique lui-m�me a fait un enjeu prioritaire lors de son quinquennat.
Donc, Monsieur le Pr�sident, pouvez-vous me dire o� en est cette op�ration ? Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame RENSON.
C'est M. LHOSTIS qui va r�pondre � cette question comme aux deux interventions pr�c�dentes.
M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Ceux qui suivent cette question savent que j'y suis extr�mement attach� personnellement et je dirai que depuis quelques jours je le suis encore plus. Donc je voudrais dire qu'il faut d�passer les pol�miques sur cette question et je vais tout de suite rassurer Mme RENSON : toutes les femmes ont re�u un courrier pour leur dire qu'elles pourront disposer d'une mammographie gratuite tous les deux ans. Si vous n'avez pas entendu parler peut-�tre de la lettre que Mme Anne HIDALGO, le Pr�sident de la C.P.A.M., M. GARDEY et moi-m�me avons sign�e, je peux vous dire que j'ai re�u beaucoup de t�moignages de femmes qui m'ont remerci� en me disant de transmettre ces remerciements � la Ville et � la C.P.A.M. parce qu'elles avaient re�u ce courrier. Toutes les femmes concern�es ont re�u un courrier.
Ensuite le Conseil d'Administration de l'ADECA que pr�side Anne HIDALGO, et dont je suis un des deux premiers vice-pr�sidents, avec M. GARDEY, le Pr�sident de la C.P.A.M., a d�cid� que nous ne pourrions pas adresser en m�me temps 230.000 invitations accompagn�es d'un bon permettant de passer la mammographie gratuitement parce que les moyens d'investigation n'existent pas � une telle hauteur. Nous aurions eu une embolisation et nous n'�tions pas capables, ni le public ni le priv�, de r�pondre du jour au lendemain � une telle attente, sinon nous aurions eu des d�lais extr�mement longs qui auraient plus inqui�t� qu'autre chose.
C'est d'ailleurs �crit dans la lettre. Chaque mois, 15.000 femmes qui ne sont pas de tel ou tel arrondissement, mais qui sont choisies en fonction d'autres crit�res, notamment des crit�res d'�ge, seront re�ues � tour de r�le et ce sera �tal� sur 2 ans. En 2003, sont invit�es, le mois de leur anniversaire, les femmes n�es dans les ann�es impaires. En 2004, seront invit�es les femmes n�es dans les ann�es paires.
Toutefois, toutes les femmes qui en font la demande aupr�s de l'ADECA, parce qu'elles sont par exemple inqui�tes, qui ont re�u ce courrier, peuvent recevoir imm�diatement un bon pour pouvoir passer ce d�pistage.
Voil� la r�alit�. Alors je veux vraiment remercier Corine BARLIS et Catherine G�GOUT pour ce qu'elles ont dit. Et je veux �tre extr�mement clair l�-dessus : nous ne r�ussirons que si nous mobilisons les r�seaux, que ce soient les m�decins lib�raux, notamment les g�n�ralistes, les gyn�cologues et dans nos quartiers si nous mobilisons, si nous sensibilisons notamment les femmes-relais qui pourront aider celles qui ont encore des r�ticences, des craintes, de toutes natures, ou des angoisses, � venir se faire d�pister, croyez-moi, vous le savez Mesdames, cette question l� est absolument capitale.
C'est � cela que nous nous attachons. Nous travaillons au quotidien avec l'ADECA sur ce plan et je dois remercier tr�s vivement la C.P.A.M. qui s'est engag�e de fa�on exceptionnelle dans cette affaire. Je ne doute pas qu'avec le parrainage de toutes les femmes du Conseil de Paris que nous avons eu, et beaucoup d'autres femmes, nous puissions arriver � obtenir une victoire sur la mort et sur la maladie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS.
Je crois, Madame RENSON, que vous n'aviez pas d'intention agressive dans votre intervention et que M. LHOSTIS vous a bien r�pondu.
Mme C�cile RENSON. - Pas du tout, mais je crois qu'il n'a pas tr�s bien compris ma question.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je crois qu'il y a r�pondu.
Mme C�cile RENSON. - Non, parce qu'il �tait bien programm� - je suis administrateur de l'ADECA - que l'op�ration commencerait � partir du mois de mai et de juin par la population des 15e et 16e arrondissements, en fonction de leur �ge. Or, aujourd'hui, 7 juillet, je n'ai encore vu aucune femme qui ait re�u ce qu'il fallait pour avoir sa mammographie.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - On ne va pas trop prolonger le d�bat, mais M. LHOSTIS va r�pondre d'un mot.
M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Je veux simplement dire que je conseille � Mme RENSON de prendre son t�l�phone et d'appeler "l'ADECA". Toutes les pr�cisions lui seront donn�es. Elle peut m�me �tre re�ue. Elle est administratrice, tous les �l�ments lui seront donn�s. Elle commet une erreur d'interpr�tation, cela peut arriver, mais je lui confirme ce que j'ai dit.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci pour cette r�ponse apaisante.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 191 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 191 G).

Juillet 2003
Débat
Conseil général
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