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2015 DDEEES 268 - Vital Quartier 1 - Concession publique d'aménagement et de développement économique - Avenant n° 6.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDEEES 268 concernant Vital Quartier et la parole est � M. J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Cela me permet de revenir sur un sujet dont on a parl� tout � l?heure � travers un v?u sur l?histoire de Gr�sillon. Je ne vais pas revenir sur l?affaire de Gr�sillon elle-m�me, du dossier, c?est par rapport donc � la mani�re de travailler au Conseil de Paris. On nous avait dit, lorsque nous avions pr�sent� un v?u, en argument d?autorit�, qu?il �tait impossible de modifier Vital Quartier 1, parce qu?il fallait � tout prix se d�barrasser des actifs avant le 31 d�cembre 2015. Et je vois qu?on a r�ussi � trouver une solution en faisant un avenant. Il n?y a pas que la parcelle de Gr�sillon, mais il y a d?autres parcelles qui sont concern�es, donc, qui nous permettent de faire un avenant, de prolonger donc cette propri�t�-l�, et donc de prolonger Vital Quartier 1. Donc on voit tr�s bien que parfois, quand on veut, on peut trouver des solutions juridiques, financi�res � des choses qui �taient totalement impossibles il y a donc trois mois. Je rappellerai notre dossier, qu?on a �voqu� tout � l?heure, j?ai la m�moire qui continue, sur l?histoire de "La Miroiterie". J?esp�re donc qu?on aura aussi des solutions techniques qui arriveront pour trouver des bonnes solutions, plut�t que de faire des choses et les imposer � la population. Merci.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci. Madame PRIMET, vous avez la parole.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Moi aussi, je vais reprendre ce sujet, mais je n?ai pas parl� tout � l?heure. J?interviens sur ce projet de d�lib�ration pour dire notre satisfaction de la prise en compte par le dispositif "Vital Quartier" de la mobilisation citoyenne autour de l?avenir de la parcelle du 48, rue Ramponeau, puisqu?elle acte l?abandon du projet h�telier du promoteur. Je vous le rappelle�: c?est sur cette parcelle du quartier de Belleville que se trouve la m�tallerie Gr�sillon, l?une des derni�res de Paris, et en tout cas, la derni�re de Belleville, dans ce quartier qui a longtemps �t� le c?ur ouvrier de Paris. Rachet�e en 2005 par la S.E.M.A.-EST afin de maintenir cette activit� �conomique menac�e, la parcelle du 48, rue Ramponeau avait donc fait l?objet d?une promesse de vente � un promoteur priv�, qui devait se charger de faire partir l?entreprise "Gr�sillon" et l?un des artistes de la cour avant de d�molir le b�timent et d?y construire son h�tel "low cost", projet qui avait soulev� l?indignation, comme vous le savez, d?habitants, d?associations et d?�lus, dont je fais partie. Cette vente aurait �t� le symbole de la disparition des activit�s de fabrication � l?int�rieur de Paris. Ce projet d?h�tel aurait remis en cause le fragile �quilibre qui fait de Belleville ce qu?il est, c?est-�-dire un quartier remarquable pour sa mixit�, tant d?un point de vue social que fonctionnel. Belleville est un creuset dans lequel les activit�s �conomiques de toutes sortes cohabitent avec les r�sidences, qu?elles soient priv�es ou sociales. Nous nous sommes oppos�s � ce projet d?h�tel, car nous pensons que cette vente serait all�e � l?encontre de la mission initiale que la Ville avait confi�e � la S.E.M.A.-EST, c?est-�-dire le maintien de ses activit�s et la lutte contre la mono-activit�.

Nous n?avons pas lanc� Vital Quartier pour accompagner la gentrification de Paris, bien au contraire, et c?est pourtant ce que s?appr�tait � faire la S.E.M.A.-EST. Nous avons vu des quartiers entiers de la Capitale, ainsi que ceux d?autres grandes villes occidentales, perdre leur identit� sous l?effet de cette gentrification, de cette homog�n�isation qui fait que peu � peu, artisans et activit�s sont remplac�s par des logements, des lofts, des h�tels. Nous pensons donc que notre travail doit chercher � contrer ces dynamiques, plut�t que de les encourager.

Les d�lais suppl�mentaires donn�s par l?arr�t de la vente au promoteur doivent maintenant s?accompagner du lancement de la concertation. Les habitants ont beaucoup r�fl�chi, collectivement, et sont � m�me de faire des propositions constructives pour l?avenir du lieu. Il faut travailler et avancer sur le contenu du projet avec les acteurs, sans plus tarder, acteurs �conomiques et associatifs du quartier, et aussi sur la forme, avec plusieurs options urbaines qui doivent par ailleurs respecter l?esth�tique du quartier, comme nous l?avions pr�cis� dans le v?u adopt� � ce m�me Conseil. Ce travail avec les habitants peut parfois para�tre long, mais il permet que le projet soit partag� et compris. Cela participe de cette nouvelle fa�on de faire de la politique que tant attendent, comme nous l?ont montr� les r�sultats des derni�res r�gionales. Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. La parole est � Mme Olivia POLSKI pour vous r�pondre.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Eh bien, �coutez, d?abord, je me f�licite que tout le monde puisse se f�liciter aussi de ce qui se passe. Effectivement, l�, nous avons un Vital Quartier 1 qui est arriv� � �ch�ance. Nous avons vot� aussi le principe d?une concertation, donc un futur Contrat de revitalisation artisanale et commerciale, sur une partie des p�rim�tres concern�s par ce Vital Quartier 1, puisqu?en accord avec les maires du 1er, du 2e, du 11e et du 12e, nous avons propos� de continuer le travail qui avait �t� engag� l� o� l?op�ration n�cessitait d?�tre prolong�e, et de faire l?objet d?une veille active. Ce sera donc possible via un Contrat de revitalisation artisanale et commerciale, que nous avons d�j� �voqu�. Pour cela, il nous fallait abroger, � compter du 1er janvier 2016, la d�l�gation du droit de pr�emption urbain, qui �tait consentie par la Ville � la S.E.M.A.-EST. Ce projet de d�lib�ration nous permettra de r�cup�rer la libre disposition de cette pr�rogative et de pouvoir en d�l�guer l?exercice � un futur op�rateur dans le contexte du futur C.R.C. C?�tait n�cessaire. Et puis, vous l?avez effectivement �voqu�, pour permettre � la S.E.M.A.-EST de finaliser les trois derni�res cessions, il s?agit d?am�nager les conditions de cl�ture de l?op�ration, et notamment le calendrier de remboursement des avances remboursables. Cela nous permettra de laisser le temps de l?�laboration d?un projet artisanal de qualit� et concert� sur cette parcelle du 37, rue Bisson, 48, rue Ramponeau. Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame POLSKI, pour cette concision. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 268. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DDEEES 268).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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