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M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant, si j'ai bien compris Mme de CLERMONT-TONNERRE, les projets de d�lib�ration DLH 338 et 345. Je vous donne la parole, Madame.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.

Avec 10 projets de d�lib�ration inscrits � l?ordre du jour de notre s�ance relatifs � la production de logements S.R.U. dans le 15e arrondissement, la densification sociale de notre arrondissement s'intensifie. Si nous voterons la plupart de ces projets de d�lib�ration, nous sommes d�favorables � deux d'entre eux, sur lesquels j?interviendrai conjointement�: le DLH 338 et le DLH 345 qui portent sur deux immeubles que vous venez de pr�empter au 8, rue Auguste-Chabri�res et au 16, rue N�laton. A l'intention de M. BROSSAT qui a une vision comptable du logement social et qui stigmatise souvent les arrondissements de l'Ouest, je tiens au pr�alable � souligner qu'� ce jour le 15e arrondissement compte plus de 40 structures sociales�: maisons relais, C.H.U., etc., et plus de 23.000 logements S.R.U. financ�s. En revanche, je vous rappelle, Monsieur le Maire, que notre arrondissement accuse un d�ficit tr�s pr�occupant en �quipements publics. Pour prendre l'exemple des places en cr�che, non seulement nous ne pouvons r�pondre qu?� une demande sur cinq, mais je crains que les choses n'aillent pas en s'am�liorant puisque nous venez de r�quisitionner un b�timent destin� � accueillir une cr�che pour y installer un nouveau centre d?h�bergement d'urgence. Dans les deux projets de d�lib�ration que nous examinons, le 8, rue Auguste-Chabri�res, comme le 16, rue N�laton, je d�plore que dans les deux cas vous privil�giez une programmation d�s�quilibr�e avec un grand nombre de P.L.A.-I. au d�triment des classes moyennes. Comme d?habitude, nous ne savons jamais sur quels crit�res vous avez fond� cette r�partition, comme d'habitude ces conventionnements n'ont donn� lieu � aucune concertation avec le maire de l?arrondissement et comme d'habitude nous ne disposons d'aucune information sur le sort r�serv� aux r�sidents de ces immeubles, pas plus que nous n?avons eu acc�s aux �tudes conduites pour justifier ces pr�emptions. Qui plus est, ces deux immeubles pr�empt�s ne seront m�me pas accessibles aux personnes � mobilit� r�duite. Pour ce qui est du 8, rue Auguste-Chabri�res, cette acquisition est d'autant moins justifi�e que l?immeuble se situe dans un secteur qui est confront� � de multiples probl�mes et o� se concentrent nombre d'ensembles sociaux r�cemment conventionn�s, r�alis�s ou � venir, notamment au 22, rue Hameau, au 218, rue de la Croix-Nivert, au 43, rue Desnouettes ou sur l?emprise R.A.T.P. o� 200 logements sociaux verront bient�t le jour. S?agissant du 16 rue N�laton, cette acquisition est extr�mement co�teuse pour les finances publiques dans la mesure o�, aux 8 millions d?euros de pr�emption, il faut rajouter 2 millions d?euros de travaux et d?honoraires, soit 10,5 millions d?euros pour seulement 4 logements libres. Compte tenu des difficult�s que connait la Ville depuis plusieurs ann�es pour boucler son budget, il est inacceptable que l?Ex�cutif parisien continue � pr�empter tous les vendredis et � huis clos � l?H�tel de Ville des immeubles entiers avec l?argent des contribuables. Une fois de plus, nous vous rappelons, Monsieur le Maire, notre opposition � votre politique qu?illustre tristement l?op�ration du 37, avenue George�V o�, dans l?id�e de r�aliser quelques dizaines de logements sociaux suppl�mentaires, vous avez pr�empt� en 2008 un luxueux immeuble situ� dans le Triangle d?Or, avec des balcons dor�s � la feuille pour plusieurs dizaines de millions d?euros. Or, sept ans plus tard, combien de Parisiens avez-vous log�s dans ce somptueux b�timent�? Z�ro. Car non seulement aucun logement social n?y a �t� r�alis� mais, en prime, cet immeuble est d�sormais mur�. Quant � la Mairie, elle est englu�e dans un amoncellement de proc�dures. Un vrai scandale, tant sur le plan budg�taire que sur le plan de la production de logements. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � M. Ian BROSSAT, pour vous r�pondre.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Madame de CLERMONT-TONNERRE. D�bat classique aussi concernant le 15e arrondissement et concernant notre politique de pr�emption, qui est effectivement une politique assum�e par l?Ex�cutif municipal, puisqu?au budget 2015 ce sont 140�millions d?euros qui ont �t� consacr�s aux pr�emptions. Particuli�rement dans les arrondissements du Centre et de l?Ouest parisien, arrondissements d�ficitaires en logement social, qui, comme je l?ai rappel� tout � l?heure, concerne absolument le 15e puisque, je le r�p�te une fois encore, ils font 16�% de logements sociaux, alors m�me que la loi pr�voit 25�% de logements sociaux � l?�chelle des communes. Je voulais simplement souligner, et ces deux exemples me permettent de le rappeler, que faire du logement social par de la pr�emption, ce n?est pas d?abord une politique comptable, c?est d?abord une politique qui vise � am�liorer la qualit� de vie des habitants. Car � chaque fois, et vous l?avez d?ailleurs dit d?une certaine mani�re, lorsque nous pr�emptons un immeuble et lorsqu?un bailleur en prend possession, syst�matiquement des travaux sont r�alis�s qui sont souvent des travaux tr�s cons�quents qui permettent d?am�liorer les qualit�s de l?immeuble. Par exemple, concernant le 8 rue Auguste-Chabri�res, qui permettra de produire 28 nouveaux logements sociaux, r�alis�s par Paris Habitat, des travaux tr�s importants vont �tre r�alis�s�: la r�vision de la charpente, la mise en place d?interphones, la cr�ation d?un local � v�los, le changement des menuiseries ext�rieures, la r�vision des persiennes sur rue, etc. Bref, des travaux tr�s cons�quents et il s?agira exactement de la m�me chose rue N�laton o�, l� aussi, il y aura un programme de travaux tr�s cons�quents. Je pense que la pr�emption demeure un outil extr�mement efficace pour produire du logement social qui am�liore la qualit� de vie des habitants qui vivent � l?int�rieur de ces immeubles puisque, comme vous le savez, il ne s?agit �videmment pas de les expulser de ces immeubles mais au contraire de leur permettre de rester et dans de meilleures conditions avec, sous r�serve qu?ils soient en dessous des plafonds de ressources, des loyers qui bien souvent sont en baisse.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BROSSAT. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 338. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DLH 338). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 345. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DLH 345).

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