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23 - 2003, SGRI 36 G - Subvention à Médecins du Monde (18e) pour son projet intitulé "Amélioration de l'efficacité et de la qualité de la prise en charge chirurgicale dans la Bande de Gaza". - Montant : 25.000 euros


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration SGRI 36 G relatif � l'attribution d'une subvention � M�decins du Monde, domicili� dans le 18e arrondissement, pour un projet d'am�lioration de l'efficacit� et de la qualit� de la prise en charge chirurgicale dans la bande de Gaza, pour un montant de 25.000 euros.
Le Pr�sident VUILLERMOZ et Mme GUIROUS-MORIN ont demand� la parole. M. LHOSTIS vous r�pondra.
M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Juste un mot sur ce projet de d�lib�ration qui vise � soutenir l'action que l'association "M�decins du Monde" m�ne sur le terrain et dans les territoires autonomes palestiniens aupr�s des populations civiles qui subissent les cons�quences de la situation violente et meurtri�re que nous d�plorons. Il s'agit d'aider � am�liorer la prise en charge chirurgicale de la population dans la bande de Gaza par l'organisation de huit missions chirurgicales sp�cialis�es, en proposant d'organiser la formation th�orique et pratique visant � permettre l'autonomie technique d'�quipes chirurgicales palestiniennes. Ce projet rendra possible la prise en charge imm�diate de 120 bless�s graves dans cette zone.
Nous approuvons cette initiative que nous allons soutenir � hauteur de 16 % de son co�t total soit, comme vous venez de le dire, 25.000 euros et qui intervient � un moment o� il faut soutenir et appuyer les espoirs actuels de paix qui existent m�me s'il ne faut pas se masquer les difficult�s nombreuses qui restent pour y parvenir.
En effet, il nous faut int�grer la situation nouvelle, cette fameuse feuille de route que tout le monde soutient et qui est porteuse d'un dynamisme nouveau. Les Palestiniens souffrent particuli�rement de l'occupation de leurs territoires, ce qui est la source de leur R�sistance. Nous rappelons notre conviction que le peuple palestinien doit pouvoir vivre dans une Patrie reconnue par la communaut� internationale, ce qui renvoie d'ailleurs au respect des r�solutions adopt�es par l'O.N.U. et pi�tin�es depuis trop longtemps.
La solution pour tous les peuples du Proche-Orient passe par une paix juste et garantie � court terme. Il s'agit d'obtenir le retrait des territoires occup�s, de lib�rer tous ceux qui ont �t� priv�s de libert� pour avoir lutt� pour leurs droits et de reprendre la marche en avant pour la constitution � court terme d'un Etat palestinien � c�t� de l'Etat isra�lien.
La Ville de Paris, Monsieur le Pr�sident, joue un r�le particulier et visible en prenant des initiatives pour contribuer � rassembler les �nergies sur ce chemin de la Paix. Cette action est un t�moignage parmi d'autres que les villes, les collectivit�s territoriales ont � dire et � faire pour assurer aux �tres humains un avenir plus juste et plus s�r. Notamment dans les territoires non encore reconnus comme Etats. C'est le cas en Palestine, c'est le cas par exemple au Sahara occidental et dans bien d'autres endroits.
C'est pourquoi nous voterons ce projet de d�lib�ration et nous en attendons d'autres. Merci.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident VUILLERMOZ.
La parole est � Mme GUIROUS-MORIN.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Chers coll�gues, je voulais signaler qu'un autre projet de d�lib�ration sera pr�sent� au Conseil municipal, la d�lib�ration SGRI 03-23 qui porte le montant total des subventions attribu�es � "M�decins du Monde" sur ce programme � hauteur de 75.000 euros.
Voici deux projets de d�lib�ration qui m�ritent une attention particuli�re, compte tenu de la situation humanitaire dramatique que vivent les habitants de la r�gion de Gaza. Sur 1.330.000 personnes vivant � Gaza, 70 % sont au ch�mage et deux tiers sont des r�fugi�s. Aux conditions de vie tr�s pr�caires, au niveau de vie tr�s faible s'ajoutent un probl�me d'eau crucial et des probl�mes de collecte et de destruction des d�chets insurmontables.
Pour compl�ter cette description, les probl�mes sanitaires sont au del� de l'imaginable : 53 % des enfants sont an�mi�s. 75 % des femmes enceintes souffrent �galement d'an�mie et de probl�mes dentaires. Les familles sont compos�es de six � huit enfants.
Dans ce contexte, l'UNRWA et quelques ONG peuvent seules entrer dans les camps de r�fugi�s. Aussi nous consid�rons que cette proposition de d�lib�ration pr�sent�e par MM. LHOSTIS et SCHAPIRA est une r�ponse humanitaire � une urgence criante. Nous ne pouvons qu'approuver cette aide � "M�decins du Monde" qui fait partie des rares ONG � pouvoir s'implanter sur le site, une aide qui pourrait aider 120 bless�s graves et peut-�tre apporter une goutte d'eau � ce puits sans fond de souffrances. Merci.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame.
M. LHOSTIS a la parole pour r�pondre aux deux interventions.
M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Je r�ponds effectivement � ces interventions, mais �videmment je r�ponds �galement au nom de M. SCHAPIRA qui m'a demand� de souligner la parfaite symbiose qui nous anime sur ce dossier. Vous l'avez dit, deux dossiers sont pr�sent�s, mais ils visent la m�me action que nous finan�ons � hauteur de 25.000 euros ici et 50.000 euros au municipal. La situation s'est d�t�rior�e d�s le d�but de la deuxi�me Intifada. Un �change que j'avais eu avec les repr�sentants de la d�l�gation palestinienne, en 2002, a confirm� mes inqui�tudes.
Le professeur OBERLIN, chirurgien orthop�diste � Bichat et le chef du Service de r��ducation et de r�adaptation de l'appareil locomoteur de l'h�pital Cochin m'ont expos� leur point de vue, leur v�cu de cette situation puisqu'ils revenaient de Palestine o� ils ont rempli plusieurs missions d'assistance sanitaire, et notamment le professeur OBERLIN op�rant lui-m�me sur place.
Le besoin d'une aide � la formation des techniques op�ratoires en traumatologie et des personnels de kin�sith�rapie leur apparaissait comme prioritaire. J'ai saisi M. Bertrand DELANO� qui m'a donn� imm�diatement son aval pour que nous montions un dossier, avec les ONG pr�sentes sur place et qui pr�sentent une qualit� de travail et de connaissance du terrain reconnues.
Avec Pierre SCHAPIRA, nous avons travaill� � la construction de cette coop�ration. C'est vrai, et nous le regrettons, nous avons mis un certain temps, peut-�tre trop de mon point de vue, mais aujourd'hui avec "M�decins du Monde", nous sommes engag�s sur ce projet : 152.450 euros dont la moiti� par la Ville et le D�partement de Paris.
Les deux intervenants ont �voqu� les 120 bless�s graves qui seront pris imm�diatement en charge et qui ont commenc� d�j� � l'�tre. Surtout, ce qui importe c'est la mission de formation sur place des chirurgiens, qui est extr�mement importante. Je crois que cette aide est d'autant plus n�cessaire sur le terrain qu'elle va vers une population tr�s d�sh�rit�e, et notamment vers des enfants souvent victimes de tirs.
Notre d�marche humanitaire � la Ville de Paris est constante. Elle contribue, je crois, � tous les efforts en faveur de l'�tablissement d'une paix durable entre les populations de cette r�gion du monde.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS, pour cette r�ponse.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 36 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, SGRI 36 G).

Juillet 2003
Débat
Conseil général
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