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Discussion budgétaire - Audition des orateurs. (Suite).


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Florence BERTHOUT.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, apr�s les attentats barbares du 13 novembre dernier, � l'initiative de mon groupe, nous avons eu, lors du dernier Conseil de Paris, un d�bat sur la s�curit� � Paris. A cette occasion, j'avais rappel� au sein de l'h�micycle notre devoir moral et politique de prot�ger les Parisiennes et les Parisiens, notamment les plus vuln�rables, en particulier les plus jeunes. L'adoption de mon v?u proposant d'�tendre la mise en ?uvre du plan particulier de mise en s�ret� - le fameux P.P.M.S. aux cr�ches et haltes-garderies - me laissait penser que l?Ex�cutif parisien allait d�ployer un "panel" de mesures concr�tes, r�alistes et rapides pour garantir la s�curit� de la jeunesse parisienne si durement frapp�e par les attentats. H�las, apr�s la lecture du projet de budget pour 2016, je d�plore que vos actes ne soient pas tout � fait, loin s'en faut, � la hauteur du discours qui a �t� tenu lors de notre dernier Conseil de Paris. Alors que mon groupe, par la voix de notre pr�sidente, avait propos� en novembre dernier de d�dier l'ensemble du budget participatif 2016, soit 75 millions d'euros � la s�curit�, votre projet de budget pour 2016 pr�voit de consacrer seulement 1�% des d�penses d'investissement, c'est-�-dire 21,40 millions d'euros des 2,140 milliards d'euros du budget d'investissement � la s�curit� et � la cr�ation d'une maigre r�serve financi�re de 5 millions d'euros pour financer des mesures de s�curit� post attentat qui, d'ailleurs, ne sont pas encore identifi�es. S'agissant de la s�curisation des �quipements municipaux, notamment des haltes-garderies, cr�ches, �coles et installations sportives, dans votre communication sur le projet de budget, vous annoncez 39 recrutements suppl�mentaires � la direction de la pr�vention et de la protection. Une peccadille, au regard des 1.700 �tablissements recevant du public, dont les chiffres sont importants�: 623 �coles parisiennes fr�quent�es par 171.000 �coliers, auxquels il convient d'ajouter 740 �tablissements de la petite enfance accueillant plus de 33.000 tout-petits. Les 11 millions d'euros d'investissement pr�vus pour la mise en place d'�quipements de s�curit� dans les �tablissements municipaux, tels que des visiophones ou des cam�ras ainsi que des am�nagements de voirie et de s�curit� aux abords de ces b�timents, avaient �t� act�s avant les attentats du mois de novembre. Nous les attendons toujours. Cette enveloppe para�t aujourd'hui bien insuffisante compte tenu du niveau in�gal� de la menace terroriste � Paris et du faible nombre d'�tablissements d�j� s�curis�s. A titre d'exemple, un tiers seulement des �tablissements de la petite enfance sont aujourd'hui �quip�s de visiophones ou de sas d'entr�e, au grand dam des professionnels, je dois dire, et des parents qui sont tr�s inquiets. La Ville continue � faire un distinguo entre les �tablissements scolaires et la petite enfance en zones jug�es sensibles, et les autres. Mais ce n'est pas s�rieux�! En accueillant chaque jour les petits Parisiens, ces lieux sont par essence tous des lieux sensibles devant �tre prot�g�s. L?utilit� de tels �quipements de s�curisation ne fait d�bat pour aucun des �tablissements scolaires dont Paris a la responsabilit�. La distinction, "partout o� leur utilit� sera av�r�e" - je vous cite - "mise en avant par l?Ex�cutif municipal par voie de presse", est intenable voire, j'ose le dire, irresponsable aujourd'hui. Chaque cr�che, halte-garderie, �cole doit pouvoir �tre �quip�e de dispositifs de s�curisation, tel que visiophones, cam�ras, sas d'entr�e s�curis�s, syst�mes d'alarme anti-intrusion. C'est ce que l'on demande aux maires que nous sommes. Si, apr�s les attentats de janvier dernier, � l?instar d?autres mairies d?arrondissement, j'avais financ� des �quipements de s�curit� sur l?�tat sp�cial de mon arrondissement, les cr�dits sont insuffisants pour permettre un �quipement d'urgence, pourtant n�cessaire, notamment dans les �coles maternelles. J'en ai au 29, rue Mouffetard, 242 rue Saint-Jacques, etc. Nous avons besoin aujourd'hui de l?appui de la Ville. Mme la Maire est absente de ce d�bat, pourtant important pour g�n�raliser ces �quipements. L'heure est � l'action pour r�pondre � l'inqui�tude l�gitime des Parisiennes et des Parisiens. Le groupe les R�publicains renouvelle sa proposition d'affecter les cr�dits du budget participatif 2016 � des mesures de s�curit�. Nous vous proposons ainsi de donner un r�el �lan au renforcement de la s�curit� dans les �coles et les �tablissements de la petite enfance, en allouant tr�s concr�tement 5 millions d'euros pour la s�curisation des �tablissements de la petite enfance et 10 millions d'euros pour les �coles. C'est du concret. Le plan de vid�o-protection pour Paris - P.V.P.P. - dont la r�alisation a �t� anticip�e � 2016, doit en parall�le �tre renforc� avec 165 cam�ras suppl�mentaires. Nous atteindrons p�niblement les 1.200 cam�ras dans la capitale, l� o� la capitale britannique en compte plus de 500.000. Madame la Maire, il faut savoir choisir vos priorit�s. Si les circonstances nous imposent le s�rieux budg�taire, il est de notre responsabilit� d'�lus de ne pas transiger avec la s�curit� des Parisiennes et des Parisiens. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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