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2015 DVD 216 - Communication du bilan annuel du projet Tramway T3 de la porte de la Chapelle à la porte d'Asnières. Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à l'indemnisation des entreprises et commerçants.


M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DVD 216 et le v?u r�f�renc� n��88 qui y est rattach�. Il s?agit d?une communication sur le bilan annuel du projet de tramway T3 de la porte de La Chapelle � la porte d'Asni�res. Madame KUSTER, vous avez la parole.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. Si, bien s�r, ici dans cet h�micycle, tout le monde se r�jouit du prolongement du tramway, il est en effet int�ressant d'en tirer les cons�quences avant que le prolongement pr�vu de la porte d'Asni�res � la porte Maillot n?ait lieu en 2020 et la concertation publique. J'aimerais attirer votre attention sur plusieurs points qui, � mon avis, m�ritent r�flexion - je l'esp�re, votre �coute - car il y a des dysfonctionnements constat�s qui ont �t� d'ailleurs appel�s � votre attention et qui, pour l'instant, sont rest�s malheureusement sans r�ponse. Des dysfonctionnements qui sont particuli�rement g�nants, inqui�tants, voire mettant en cause la s�curit� des pi�tons aux abords des chantiers du fameux tramway T3 jusqu'� la porte d'Asni�res. D?abord, un petit probl�me de communication. Il y a malheureusement apparemment des vacances de postes de charg�s de communication � la mission tramway, qui ont entra�n� des difficult�s - par d�finition - d'information des usagers lesquels, syst�matiquement, se tournent vers la mairie d'arrondissement pour obtenir des informations que nous n'avons pas en temps r�el. C'est une premi�re difficult�. Mais, au-del� de ces vacances de postes dont on a signal� l'existence, il nous para�t important syst�matiquement que la mairie d'arrondissement et l'adjoint en charge de ces th�matiques soient inform�s en temps r�el des retards et, surtout, quand nous faisons des demandes d'information aux riverains, que celles-ci aient lieu. Qu?elles aient lieu �galement parce que, apparemment, le p�rim�tre de comp�tence de la mission tramway nous para�t pour nous trop �troit. Il reste tr�s limit� au trac� du tramway, et non pas, par exemple, sur les rues adjacentes. Or, vous le savez, des plans de circulation sont modifi�s, des rues mises en sens unique et ce sont parfois des quartiers entiers qui sont concern�s par l'arriv�e de ce tramway. Nous souhaiterions donc que la mission tramway soit beaucoup plus associ�e, avec la direction de la voirie, sur les cons�quences qui sont prises au fur et � mesure des modifications de sens de circulation, entre autres. Ceci implique - j'esp�re, Monsieur NAJDOVSKI, que vous m'�coutez�- une prise en compte tr�s importante � avoir de toute la thrombose en mati�re de circulation automobile, particuli�rement aux abords de la porte de Clichy qui cumule, j'allais dire, c'est le centre du r�acteur, les travaux de la ligne 14 et les travaux du tribunal de grande instance et du futur centre de la police judiciaire. La porte de Clichy �tait d�j� satur�e. Elle l'est d'autant plus. L� o� les choses se compliquent vraiment, c?est � la porte d'Asni�res. La porte d'Asni�res est devenue un endroit duquel, une fois que vous y �tes entr�, il est tr�s difficile de sortir. Cela a beaucoup de charme, mais c?est un probl�me pour les riverains, pour la s�curit� des pi�tons, puisque les plots qui ont �t� install�s au niveau des travers�es pi�tonnes n'emp�chent pas les deux-roues qui, parce que les gens sont ainsi, prennent les trottoirs, coupent et mettent en danger les pi�tons. Je vous signale qu'il y a une �cole maternelle, une cr�che et le coll�ge Boris-Vian. Nous sommes donc l� en grand risque. Il est absolument important, et j'appelle la Pr�fecture de police � �couter nos attentes sur une mise en s�curit� aux abords de la porte d'Asni�res pour les pi�tons, mais aussi pour la circulation. La porte d'Asni�res est l'aboutissement du boulevard Malesherbes, lui-m�me d�j� satur�, axe majeur. Nous avons une thrombose du boulevard Malesherbes par la place Wagram pour aboutir porte d'Asni�res. Je demande, premi�rement, des agents de circulation au niveau de la Pr�fecture de police. La demande est partie depuis d�j� un bon moment. Je demande qu?au niveau de la Ville de Paris la mission tramway ait les personnels cons�quents, et surtout des agents qui prot�gent les circulations pi�tonnes � ces abords. A ce stade, j?aimerais vraiment avoir des r�ponses pr�cises, Monsieur NAJDOVSKI, parce que, outre les nuisances que nous avons de pollution et de bruit, je crains tr�s sinc�rement l?accident. Donc, je vous remercie de regarder, avec la mission tramway, avec la DVD, avec la Pr�fecture de police, l?�tude de s�curisation et l?�tude d?un plan de circulation global, englobant aussi bien la porte d?Asni�res jusqu?� la porte de Clichy avec, comme vous le savez, l?�tude que nous avons demand�e et qui, je crois, �tait convaincante d?une mise en sens unique de l?avenue de Clichy pour entrer dans Paris, donc en p�n�trante dans ce sens-l� avec une sortante sur l?avenue de Saint-Ouen. Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame KUSTER. La parole est � Mme Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Merci, Monsieur le Maire. Monsieur le Maire, chers coll�gues, la prolongation de la ligne de tramway T3 s?inscrit dans le projet de sch�ma directeur de la r�gion Ile-de-France adopt� par le Conseil r�gional le 25 septembre 2008. Ainsi, apr�s la mise en service en 2006 d?un premier tron�on du T3 de 8 kilom�tres entre le pont du Garigliano et la porte d?Ivry, et en 2012 d?un deuxi�me tron�on de 14 kilom�tres jusqu?� la porte de La Chapelle, la Ville de Paris r�alise actuellement la nouvelle extension du tramway jusqu?� la porte d?Asni�res. L?objectif est clair�: d�velopper le r�seau de transports en commun d?Ile-de-France, am�liorer le maillage de la desserte de la r�gion. Cette extension desservira des quartiers en pleine mutation urbaine. Il comportera 8 nouvelles stations, il traversera les 18e et 17e arrondissements et permettra de desservir les communes limitrophes de Saint-Denis, Saint-Ouen, Clichy et Levallois-Perret. Une enqu�te r�alis�e par le S.T.I.F. a d?ailleurs montr� que la moiti� des usagers du T3 sont des habitants des communes riveraines de Paris. Il s?agit donc d?un am�nagement utile d?envergure m�tropolitaine. Son trac� a �t� �tudi� de fa�on � permettre la correspondance avec les lignes de m�tro, du RER C, les lignes Mobilien, des lignes de bus parisiennes et des bus de banlieue. Si nous avons consenti, afin d?acc�l�rer la r�alisation des travaux lors du Conseil de Paris des 19 et 20 mai 2014, � autoriser la Maire � prendre toute d�cision concernant la pr�paration, la passation, l?ex�cution et le r�glement des march�s relatifs � l?extension du tramway T3, cette autorisation �tait assortie d?un engagement de pr�senter un bilan annuel d?avancement du projet, afin de permettre le d�bat. C?est l?objet de cette d�lib�ration. Engagement tenu donc. Sur le fond, il s?agit de r�aliser des travaux d?envergure sur la voirie. Cela engendre de fait des impacts temporaires n�gatifs, notamment sur la fluidit� du trafic ou encore la commercialit� de certaines voies. Mais je le dis, si nous pensons n�cessaire d?accompagner au mieux les riverains, afin d?amoindrir ces impacts n�gatifs, nous assumons de donner la priorit� aux transports collectifs. Par ailleurs, le succ�s du tron�on allant jusqu?� la porte de La Chapelle, celui du tron�on allant jusqu?� la porte des Lilas ou encore celui du tramway boulevard des Mar�chaux nous conforte dans ce choix. Partout, ces am�nagements se sont accompagn�s de cr�ations d?itin�raires cyclables et d?une r�elle requalification urbaine d?espaces jusque-l� d�laiss�s. Les b�n�fices sur le long terme sont �vidents. Et c?est pourquoi nous soutenons tout � la fois ce projet en particulier, mais plus largement l?ensemble de la politique de la Ville qui consiste � porter l?effort sur l?am�lioration et le d�veloppement de l?offre en transports en commun. Oui, nous assumons une reconqu�te d?une partie de certains espaces publics jusque-l� uniquement d�di�s � la voiture, mais nous travaillons dans le m�me temps � proposer des solutions alternatives aux usagers de Paris et de la banlieue. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame KON�. Pour vous r�pondre, la parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Je voudrais remercier Fatoumata KON� pour avoir rappel� l?importance de ce projet de prolongement du T3 depuis la porte de La Chapelle jusqu?� la porte d?Asni�res, puis nous aurons l?occasion de discuter de prolongements ult�rieurs � l?occasion d?un autre projet de d�lib�ration. Je voudrais r�pondre aussi aux questions pos�es par Mme KUSTER, qui, je crois d?ailleurs dans son intervention, a semble-t-il aussi pr�sent� le v?u qui est class� n��98. Non�? Si, si, puisque vous avez parl� de la s�curit� des pi�tons aux abords des �tablissements scolaires � la porte d?Asni�res. D?accord, mais en tout cas vous avez �voqu� des �l�ments qui sont tr�s li�s � ce v?u par ailleurs pr�sent� plus loin dans la liasse. Pour ce qui concerne l?information donn�e aux riverains, je voudrais rappeler que des efforts consid�rables ont �t� d�ploy�s pour donner toute l?information n�cessaire avec un certain nombre de supports de communication. Tout d?abord, une information g�n�rale sur les travaux - on a ces informations sur Internet - � l?occasion de r�unions publiques qui sont organis�es � la demande des maires d?arrondissement. On a une information localis�e et tr�s d�taill�e, � l?occasion d?une phase de chantier particuli�re ou d?une modification de circulation dans une rue en particulier. On a des informations th�matiques sur des sujets sensibles comme l?amiante ou l?abattage des arbres. On a des documentations pour aider les commer�ants et les professionnels riverains � mener leurs d�marches d?indemnisations ou autres aides, avec notamment la Commission amiable d?indemnisation. Donc, tous ces �l�ments font que l?information donn�e est la plus large possible et quand vous �voquez une vacance de poste, celle-ci a �t� extr�mement limit�e dans le temps. Je voudrais aussi vous dire, Madame KUSTER, que plut�t que de faire de faux proc�s qui sont d'ailleurs injustes � l'�gard des agents de la mission qui travaillent d'arrache-pied et se rendent toujours, je dis bien toujours, disponibles pour des r�unions avec les �lus, ou pour des r�unions publiques avec les conseils de quartier par exemple, on peut aussi travailler ensemble et je voudrais vous rappeler que je vous ai envoy� un courrier en novembre 2014, qui vous proposait de mettre en place un comit� de suivi du chantier avec les conseils de quartiers, avec les associations de riverains, proposition que vous n'avez pas jug� utile d'accepter � la diff�rence de la mairie du 18e arrondissement, par exemple. Nous travaillons � ce que l?information donn�e soit la plus compl�te possible. Par ailleurs, je vous r�pondrai sur les aspects de s�curit� dans le v?u n��98 que vous avez pr�sent� et que vous repr�senterez tout � l'heure. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI. Je mets donc aux voix le v?u n��88 du groupe les R�publicains avec un avis d�favorable? Vous voulez une explication de vote, vous avez une minute, Madame KUSTER.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Une pr�cision, peut-�tre me suis-je mal exprim�e, Monsieur NAJDOVSKI. Je n?ai pas remis en cause le personnel de la mission tramway, je n?aime pas que l?on me fasse ce proc�s-l�, j'ai dit que l'on avait un probl�me d'information sur un chantier. Je ne mets pas en cause les personnes, je me garderais bien de faire ce genre de proc�s. Je dis juste qu'il y a un probl�me d'information. Monsieur NAJDOVSKI, vous me faites une r�ponse o� vous avez l?air de dire que tout va bien. Tout le monde fait le maximum, j'entends bien, mais je vous dis qu'il faut que l'on fasse encore plus, parce qu'il y a un vrai danger. Je vous propose donc, Monsieur NAJDOVSKI, de venir dans le 17e et nous ferons ensemble le trajet. Nous regarderons tranquillement l� o� l?on peut am�liorer les choses, c'est vous qui avez le pouvoir, je ne l'ai pas. Nous regarderons, comme je l?ai fait avec la mission tramway, sur les boulevards ext�rieurs, une premi�re fois boulevard Bessi�res, je vous assure, on peut encore am�liorer l'information des automobilistes, des riverains et s�curiser les trajets. C'est tout ce que je vous demande, je ne fais pas un proc�s d'intention, c?est un chantier difficile, j?en ai bien conscience, je vous demande juste que l?on regarde ensemble, parce qu'on arrive non seulement � une thrombose mais aussi � des risques d'accidents tr�s forts. Je ne pol�mique pas, je vous demande juste que l?on aille tous dans le m�me sens.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame KUSTER.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. S'agissant d'une communication, je rappelle qu'il n'y a pas de vote sur ce projet de d�lib�ration.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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