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2015 DASES 436 G - Subvention (30.000 euros) et convention avec l’association "Gaïa" Paris" (11e).


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASES 436 G�: subvention de 30.000 euros et convention avec l'association "Ga�a". La parole est � Mme PAWLIK.

Mme D�borah PAWLIK. - Merci. Madame la Maire, chers coll�gues, nous votons aujourd'hui l'attribution d'une subvention � l'association "Ga�a", association qui a pour objet de prendre en charge les toxicomanes. Comme le rappelle le projet de d�lib�ration, l'association "Ga�a" a effectu� la mission de pr�figuration relative � l'ouverture d'une salle de "shoot", dans le 10e arrondissement, son travail a �t� con�u comme tel. C'est sur ce point que je souhaiterais revenir. L'ouverture de cette salle a �t� annonc�e avec force et fracas pendant des mois, d?abord au 39, boulevard de la Chapelle, puis c?est � la pression des riverains qui ne veulent pas de cette salle de shoot, et encore moins � proximit� d'immeubles d'habitation, que Bernard JOMIER a d�clar� que, finalement, elle serait install�e au sein de l'h�pital Lariboisi�re. C?�tait le 25 mai. Depuis plus rien, aucune r�union de concertation avec les riverains, aucune communication, aucun �l�ment d'information officiel de la part de l'H�tel de Ville. Pourtant certains �l�ments commencent � fuiter, � tel point qu?une nouvelle p�tition est en court de constitution et a d�j� recueilli plus de 500 signatures. Il semblerait que les choses se pr�cisent et les rumeurs vont bon train. Il serait question d'installer d�sormais la salle de "shoot", c�t� Ambroise Par�, � proximit� de l'entr�e principale de l'h�pital, � quelques m�tres des immeubles d'habitation, des commerces, d'un parking souterrain et de la maternit�, et ce, au d�but de l'ann�e 2016. La direction de l'h�pital elle-m�me craindrait de se retrouver plac�e devant le fait accompli. La question du contr�le des entr�es est en effet �vidente, sans parler des risques pour les personnes entrant dans l'h�pital, de se retrouver face � une population souvent en d�tresse. Les craintes que j'avais d�j� exprim�es ici, avec mon coll�gue Philippe GOUJON, � l?occasion d?une question d?actualit�, sont donc aujourd'hui amplifi�es. Vous pr�parez de nouveau ce projet en catimini, dans le dos des riverains de la rue Ambroise-Par� et des alentours. Madame la Maire, je ne me r�signe certes pas � l'ouverture de cette salle et je continuerai � combattre ce projet funeste. Mais aujourd'hui, je vous demande, pour les habitants de ce quartier, de vous expliquer et de faire �tat de l'avancement du projet. Est-ce que oui ou non le lieu exact de l'implantation de la salle de "shoot" a �t� d�cid�? Est-ce que oui ou non la date d?ouverture de cette salle est d�j� arr�t�e�? Est-ce que oui ou non une r�union d?information sera organis�e prochainement et avec courage � destination des habitants du quartier�? Et enfin est-ce que oui ou non les conditions de s�curit� entourant cette salle sont enfin r�unies�? Votre adjoint indiquait en 4e Commission la semaine derni�re que vous n?attendiez plus que la promulgation de la loi qui devrait intervenir en janvier. Au-del� de l?information exhaustive et normale de l?ensemble des �lus, notamment sur le montant exact des cr�dits que vous comptez inscrire pour ce projet en 2016, il est plus qu?urgent de venir le pr�senter � la population. La d�mocratie participative, ce n?est pas seulement de savoir si on plante des choux ou des carottes sur les toits de Paris, c?est aussi d?informer les citoyens en toute transparence sur un sujet aussi sensible. Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Madame SOUYRIS, pour vous r�pondre, qui aura peut-�tre une position plus �quilibr�e sur le sujet.

Mme Anne SOUYRIS. - Merci, Madame la Maire. Effectivement, je voudrais commencer par dire que de nombreuses r�unions ont eu lieu dans le 10e arrondissement et aupr�s des riverains du c�t� de la gare du Nord, et cela depuis des ann�es, et les s�ances d?information n?ont pas manqu� et - je pense pouvoir m?avancer �galement pour M. le maire du 10e arrondissement - continueront de se tenir avec toujours la vigilance des �cologistes qui ont toujours milit� pour cette question depuis le d�part. La question de l?accompagnement et du suivi des usagers de drogues est une question fondamentale de notre politique de sant� publique. Ce projet de d�lib�ration concernant l?association "Ga�a" nous rappelle le r�le primordial de cette association dans l?accompagnement de ces usagers en termes m�dicaux, sociaux et psychologiques. L?intervention des unit�s mobiles de cette association s?est particuli�rement accrue dans les environs de la gare du Nord et le projet de d�lib�ration rappelle que les automates situ�s rue de Maubeuge et boulevard de La Chapelle totalisent 61�% du nombre de kits de pr�vention distribu�s � Paris. 113.586 seringues ont �t� distribu�es en 2014. L?action des unit�s itin�rantes de "Ga�a" est donc d�terminante. Notamment dans l?attente de l?implantation de la salle de consommation � moindre risque dans ce secteur, l?instauration de maraudes suppl�mentaires est souhaitable et totalement l�gitime. En effet, la loi, qui vient d?�tre adopt�e, pr�voit une exp�rimentation de six ans � compter de la date d?ouverture de la premi�re salle. L?exp�rimentation de salle de consommation � moindre risque a ainsi �t� rendue possible et aura bient�t lieu � Paris, Strasbourg et Bordeaux. C?est avec un vrai soulagement que les �lus �cologistes ont accueilli cette d�cision pour laquelle nous militons sans rel�che depuis de nombreuses ann�es. Loin de l?ang�lisme dont certains souhaitent nous affubler, l?installation d?une salle de consommation � moindre risque dans ce secteur de gare du Nord est une d�cision pragmatique qui nous permettra de franchir une �tape d�terminante dans l?accompagnement des usagers de drogue. En effet, ceux-ci sont bien souvent hors syst�me de soins, hors syst�me social et particuli�rement fragilis�s. L?acc�s � de telles salles a fait ses preuves dans de nombreuses villes du monde en termes de soins et de r�insertion, mais �galement de s�curit� pour tous les usagers et riverains, n?en d�plaise � Mme PAWLIK. C?est pour ces raisons que nous voterons favorablement ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame SOUYRIS. La parole est � M. JOMIER pour vous r�pondre.

M. Bernard JOMIER, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Je suppose d?abord que Mme PAWLIK n?a pas de probl�me avec le projet de d�lib�ration qui est propos� et qui ne concerne pas, je le lui rappelle, la salle de consommation mais des actions de m�diation, de sensibilisation des riverains, des associations et des institutions qui sont pr�sentes sur le territoire, ainsi qu?un encadrement des usagers relais. Mais manifestement l?objet du projet de d�lib�ration ne vous passionne pas et vous souhaitez avoir plus d?information sur la salle de consommation � moindre risque. La premi�re information que je souhaite vous apporter, Madame PAWLIK, c?est que l?Assembl�e nationale, mais le S�nat aussi o� vos amis sont majoritaires, a adopt� le projet de cr�ation de salle de consommation � moindre risque. Donc heureusement que, dans notre vie politique, il existe, sur tous les bancs, des �lus qui sont capables de regarder les probl�mes qui se posent avec un minimum d?objectivit� et de sang-froid et d?y apporter les r�ponses qui sont adapt�es, et non pas des �lus qui restent dans la m�me posture, ind�finiment, et qui r�p�tent en boucle les m�mes arguments �cul�s. La salle de consommation � moindre risque, la question de sa localisation a �t� pos�e. Effectivement, apr�s d?ailleurs avoir �chang� avec nos coll�gues de Strasbourg et de Bordeaux, nous avons constat� que nous avions la m�me analyse et qu?il �tait souhaitable que ces salles soient adoss�es � un �tablissement hospitalier. C?est donc ce qui va se passer dans chacune de ces trois villes o� l?ouverture va �tre autoris�e par la Ministre de la Sant� d�s promulgation de la loi. Donc, � Paris, nous adosserons cette salle � l?h�pital Lariboisi�re. Et dans quelques semaines, avec le M.�le Pr�fet et avec ma coll�gue Colombe BROSSEL, nous r�unirons de nouveau le comit� de pilotage, c?est-�-dire d�s que la loi aura �t� promulgu�e, pour pr�parer l?ouverture de cette salle. Cette ouverture, d�s que la loi nous y aura autoris�s, se fera bien s�r avec un temps d?explication et d?information aupr�s des riverains, car ils ont tout � gagner � l?ouverture de cette salle. Vous ne pouvez pas � la fois dire que la situation actuelle n?est pas satisfaisante dans le quartier et refuser l?ouverture de cette salle. On dirait que tout va bien, on dirait qu?il n?y a pas d?usagers de drogue en d�sh�rence dans le quartier de la gare du Nord, on dirait qu?il n?y a pas des occupations de l?espace public qui posent probl�me aux riverains. Eh bien, ouvrir cette salle, c?est apporter une r�ponse non seulement aux usagers de drogue qui y trouveront un encadrement social et sanitaire, mais c?est aussi apporter une r�ponse adapt�e aux riverains, en r�duisant les risques et les nuisances qui sont actuellement pr�sents dans le quartier. Cette salle de consommation, Madame PAWLIK, est b�n�fique pour toutes les personnes qui sont de bonne foi, elle est b�n�fique pour l?ensemble de la population et, j?en conviens, elle ne convient pas � ceux qui se figent dans des postures compl�tement politiciennes.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur JOMIER, pour cette r�ponse. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 436 G. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Je ne vois pas votre vote, Messieurs, Mesdames des R�publicains. Vous avez dit pour ou contre�? Abstention. Merci beaucoup. Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DASES 436 G).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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