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Discussion budgétaire - Explications de vote.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous revenons sur le budget et nous allons entamer maintenant les explications de vote, conform�ment � la conf�rence d?organisation, de chacun des groupes, � la suite de quoi nous proc�derons au vote des diff�rents chapitres et sections du budget. Le premier orateur est Jean-Bernard BROS. Bon�! La deuxi�me oratrice est Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, pour le groupe les R�publicains.

Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, je serai courte, car il y a h�las peu � dire face � l?absence d?�coute de la majorit�. Vous r�pondez � nos propositions, celles que nous avons pu faire ce matin, par la provocation. La proposition qui est celle d?intensifier notre politique de s�curit� en doublant le nombre de cam�ras de vid�o-protection, en �quipant en dispositifs de s�curit� les �tablissements scolaires et les �tablissements de la petite enfance, en intensifiant le soutien de la Ville � l?A.P.-H.P., ou encore en am�liorant l?�quipement des agents de s�curit�. Des propositions int�gralement financ�es et �tal�es dans le temps, pour permettre � la Ville de les appliquer de mani�re progressive. Votre enveloppe s�curit� ne repr�sentant que 0,06�% du budget de la Ville, je le rappelle, vous auriez pu vous grandir � reprendre certaines de nos propositions guid�es par le seul souci de prot�ger les Parisiens � la suite des attentats qu?a connus notre capitale. Au lieu de cela, vous choisissez la provocation. Est-il vraiment indispensable et urgent de subventionner une mission de pr�figuration pour la cr�ation du centre d?archives LGBT ou de pr�voir une nouvelle subvention de 200.000 euros en faveur de l?�conomie sociale et solidaire�? Est-il vraiment indispensable et urgent de red�corer la place de la R�publique�? Certaines de ces d�penses pourraient �ventuellement se justifier dans un contexte ordinaire, mais nous ne sommes pas dans un contexte ordinaire. Sans m�me reprendre une seule de ces propositions, votre seule r�ponse, par adjoint interpos�, est de nous faire un proc�s en d�mocratie parce que nous osons dire tout haut ce que bien des Parisiens pensent tout bas, � savoir que ces mesures sont plus prioritaires que le budget participatif. Non, Madame BARATTI-ELBAZ, le budget participatif n?est pas la quintessence de la d�mocratie. Il serait paradoxal que les choix faits par environ 60.000 Parisiens s?imposent � une priorit� revendiqu�e par la grande majorit� de la population. Il est navrant, Madame la Maire, de constater le foss� entre vos d�clarations sur la s�curit� et vos actes concrets. Car vous allez de d�claration en d�claration sur votre action exemplaire pour pr�venir le terrorisme et promouvoir le vivre ensemble. Notre Assembl�e toute enti�re pourtant sortirait grandie, si vous preniez la mesure de ces responsabilit�s. Dans ces conditions, notre groupe ne peut que voter contre le projet de budget 2016, dont les priorit�s sont � ce point �loign�es de nos convictions et de notre sens des responsabilit�s. Nous voterons ponctuellement pour certaines mesures, comme le renforcement des moyens de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris - rappelons que vous les aviez consid�rablement rabot�s l?ann�e pr�c�dente -, l?indemnit� kilom�trique v�lo ou encore le dispositif "Tous coll�giens", et la formation des Parisiens au secourisme. Mais dans l?ensemble, votre budget est � l?oppos� des attentes des Parisiens, tellement en d�calage avec le besoin de s�curit� renforc�e que nous ne pouvons que regretter que le mot s�curit� ne reste qu?un vague �l�ment de langage au sein de votre communication. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Jean-Bernard BROS, pr�sident du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Jean-Bernard BROS. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, le budget primitif 2016 fixe le cap de l?action municipale, en faisant des compromis au service de l?int�r�t g�n�ral, mais ces compromis n?emp�chent pas des ambitions fortes pour l?avenir de Paris. Notre groupe a soulign� ce que signifiera pour les Parisiennes et les Parisiens un tel engagement. C?est tout d?abord des services publics efficaces. Il nous faut ainsi s?adapter au mieux aux �volutions des pratiques des Parisiennes et des Parisiens. Je pense particuli�rement aux horaires d?ouverture de l?administration municipale. C?est un enjeu crucial pour notre collectivit�. La responsabilit� de la Ville �tait aussi de r�pondre aux cons�quences des attentats, de savoir travailler pour r�pondre aux attentes et aux inqui�tudes des habitants. Je crois que l?engagement en ce sens est fort. Notre bonne sant� financi�re signifie �galement que nous pouvons mener une politique d?investissement sans pr�c�dent, notamment pour les quartiers populaires de Paris. Investir � un tel niveau, c?est porter une ambition sur le long terme, c?est un gage, je le crois, de s�r�nit� et de confiance. Nous devons collectivement marquer la mandature d?empreinte durable, ce que nous faisons avec le logement et la transition �nerg�tique par exemple. Mais il nous faut le faire aussi avec des projets directement visibles des Parisiennes et des Parisiens. Au nom des �lus de mon groupe, je souhaitais aussi exprimer une vigilance sur la dette, car elle p�sera immanquablement sur les g�n�rations futures. Nous devons �tre vigilants. Nous avons voulu aussi porter des propositions dans une perspective de bonne gestion pour que notre collectivit� s?adapte au mieux aux �volutions. En tant que groupe membre de la majorit� municipale, soucieux d?une ville qui se modernise et avance tout en restant solidaire, nous saluons le budget primitif 2016. Nous respectons nos engagements et nos ambitions. Pierre Mend�s France disait�"Gouverner, c?est choisir", et les choix faits par l?Ex�cutif sont la preuve de ses capacit�s � maintenir notre Ville vers le bon cap, celui d?un service de qualit�, de proximit� et de s�curit� rendu aux Parisiennes et des Parisiens. Les membres du groupe RGCI voteront unanimement le budget primitif qui nous est pr�sent� aujourd?hui. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - C?est moi qui vous remercie, Monsieur Jean-Bernard BROS. La parole est � M. �ric AZI�RE, pr�sident du groupe UDI-MODEM.

M. Eric AZI�RE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, c?est �videmment dans un contexte particuli�rement pesant et encore douloureux que vous nous pr�sentez ce budget 2016, dit budget de combat pour partie, v�ritable riposte � la menace obscurantiste et aux assassinats fanatiques dont le peuple parisien a �t� la cible.

C?est la raison pour laquelle je commencerai par deux intentions que nous soutiendrons dans les objectifs fix�s par votre budget�: la s�curit� et la culture. La s�curit� parce que les enjeux n?ont jamais �t� aussi essentiels, en termes de s�curit� publique, et qu?il n?est pas de libert� fondamentale garantie sans garantir la s�curit�. Ce budget de la s�curit�, abond� de 16 millions d?euros, 5 en fonctionnement et 11 en investissement, et particuli�rement les 6,3 millions pr�vus pour acc�l�rer le d�ploiement du nouveau plan de vid�o-protection pour Paris, nous para�t un minimum bienvenu. �ric H�LARD a d�velopp� ce matin les propositions du groupe UDI-MODEM en mati�re de pr�vention et de s�curit�, tout en soutenant les initiatives destin�es � s�curiser les �quipements publics et � renforcer les moyens d'action de la Municipalit�. D'ailleurs, sur ce chemin, vous nous trouverez toujours volontaires, toujours � contribution pour vous amener, en vous tenant le bras s'il le faut, � l'installation � Paris d'une force de s�curit�, de proximit�, de tranquillit� publique, qui peut, � partir des nouveaux pouvoirs r�cup�r�s sur la PP ou sur l'Etat, par une r�forme du statut de Paris, � laquelle nous travaillons ensemble, permettre de r�pondre � une partie des inqui�tudes des Parisiens en mati�re d'ins�curit�. A ce rythme-l�, Madame la Maire, faites-nous confiance. Vous allez faire, gr�ce � nous sans doute, comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir, une police municipale sans le dire. Si c'est le mot qui f�che, nous nous contenterons du r�sultat. La deuxi�me approche commune que nous avons avec vous, c'est la sanctuarisation du budget de la culture. Comme Fadila M�HAL l'a rappel� ce matin, la culture et les moyens pr�vus dans ce budget sont, dans cette p�riode tragique o� le malheur et la violence se sont � deux reprises abattus sur notre Ville, en janvier et en novembre, autant de fa�ons de r�sister aux barbares. La culture pour Paris, c'est ce qui nous rel�ve, c'est ce qui nous grandit, c'est ce qui nous unit, c'est ce qui nous permet de ne pas oublier les souffrances, mais de d�passer la douleur, l'absence, la r�volte et la col�re. Dans ce budget, la culture n'est ni une question, ni un d�bat. C'est une priorit� que nous soutenons � hauteur de 3,97�% de notre budget global. J'ai commenc� par le meilleur. Pour le reste, Madame la Maire, il faut l'avouer�: ce budget est un bateau ivre sur des fleuves plus tumultueux qu'impassibles qui, emport�s par une d�rive d�ficitaire chronique depuis le d�but de votre gestion, va nous amener � nous fracasser sur les r�cifs d'une dette abyssale. Le contexte est connu de tous�: la baisse de la dotation globale de fonctionnement, l'augmentation des d�penses du personnel, l'augmentation de la p�r�quation, l'augmentation de la solidarit�. C'est le m�me trou, un gouffre, que nous avons d�j� connu l'ann�e derni�re. On se sp�cialise � Paris dans la sp�l�ologie budg�taire. On manque d'air et de clart�. Face � ce constat, ce qui inspire votre budget, au fond c'est une certaine forme de laxisme, car il n'y a pas v�ritablement de plan d'�conomies, il n'y a pas v�ritablement de ma�trise des d�penses de fonctionnement, il n'y a pas vraiment de r�formes structurelles. Ce laxisme est caract�ris� par ce que vous appelez "une diminution de l'augmentation tendancielle pr�vue". La formule est �loquente pour illustrer l'absence de volontarisme. Ce budget n'est ni soutenable, ni responsable, car il est bas� sur l'emprunt qui alimente la dette, le court terme, apr�s le court terme, toujours le court terme. On comble un trou de 400 millions d?euros par des recettes compl�mentaires�: taxe additionnelle de s�jour, recettes de loyers capitalis�es pour 361 millions d'euros. 50 ans de loyers en une seule fois, la manne du conventionnement. Ce budget est d'ailleurs - c'est une constante - dangereusement accoud� au comptoir de l'immobilier parisien. C'est toujours ce dernier qui paye la tourn�e�: logements vacants, r�sidences secondaires, hausses au taquet des droits de mutation, conventionnements, pr�emptions. Remettez-nous cela�! Ce sont les Parisiens qui trinquent. J'ai parl� d'un bateau ivre. Quant � la dette bancaire et obligataire, elle s'�tablit au 27 novembre 2015 � un montant de 4,3 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les autres dettes contract�es dans le cadre d'op�rations d'am�nagement, et de l'�ch�ancier d'emprunt de la Philharmonie � hauteur de 162 millions d'euros, soit un total de plus de 4,5 milliards d'euros au 31 d�cembre 2015. Au 31 d�cembre 2016, la dette devrait atteindre plus de 5 milliards d'euros�: 5 fois plus qu'en 2001. Et ce n'est pas fini. A ce rythme "rock and roll", la dette devrait d�passer les 8,7 milliards d'euros en d�cembre 2020, soit un taux d'endettement pour Paris de 86�%. Vous comprendrez dans ces conditions, Madame la Maire, qu'attach�s comme nous le sommes au groupe UDI-MODEM � une gestion qui pr�serve les �quilibres, qui �pargne aux g�n�rations futures la facture douloureuse de nos d�penses incons�quentes, nous ne votions pas ce budget 2016. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - la parole est � M. R�mi F�RAUD, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. Le groupe Socialiste et Apparent�s votera le budget 2016, car il est d'abord le budget des promesses et des engagements tenus. Il inscrit en actes et en chiffres les priorit�s que nous avons propos�es aux Parisiens il y a bient�t deux ans. S�curit�, nous connaissons ce mot, mais nous en connaissons d'autres �galement�: logement, environnement, petite enfance, �ducation, solidarit�, transport, culture, innovation. C'est un vrai budget de gauche, car il assume des politiques diff�renci�es b�n�ficiant avant tout aux Parisiens les plus fragiles. 2,3 milliards d'euros sont ainsi consacr�s � la solidarit� et 25�% du budget d'investissement de la Ville sont localis�s dans les quartiers populaires class�s en "politique de la ville". De m�me, d�s 2016, les 100 mesures du pacte parisien de la lutte contre l'exclusion seront mises en ?uvre. L'�ducation occupe �galement une place tr�s importante dans ce budget, que ce soit pour la construction ou la r�novation d'�tablissements, pour l'embauche d'animateurs n�cessaires aux activit�s p�riscolaires. Mon groupe a d'ailleurs d�pos� un amendement pour financer la r�novation de salles de sciences dans quelques coll�ges. La priorit� au logement s'est traduite par le financement de plus de 10.500 logements en 2015, d�passant notre objectif. Un plan 1.000 immeubles est �galement lanc� pour soutenir la r�novation thermique des b�timents priv�s afin d'am�liorer la performance �nerg�tique, de r�duire la facture de chauffage et d'�conomiser 4.500 tonnes de CO2 par an. Il nous faut poursuivre dans cette direction. C'est un budget de combat qui trouve des sources d'�conomies dans la Ville elle-m�me, mais assume aussi d'aller chercher des financements nouveaux qui ne p�sent pas sur la fiscalit� des Parisiens. Rappelons-le encore une fois�: les d�penses n'augmentent que de 0,6�%. 1,7 milliard d'euros sont consacr�s � l'investissement, notamment pour que Paris reste la premi�re ville universitaire du monde. Nous ne renon�ons � aucune ambition pour Paris. Je veux remercier la Maire de Paris, mais �galement Julien BARGETON, Bruno JULLIARD, Emmanuel GR�GOIRE, Colombe BROSSEL, pour le s�rieux de leur travail et leur capacit� � associer les groupes de la majorit� � cette �laboration collective. Heureusement que nous ne devons pas compter sur les suggestions de l'opposition municipale pour boucler le budget, car nous n'avons entendu pour l'essentiel que des demandes de d�penses suppl�mentaires - l'intervention de Mme KUSTER tout � l'heure en �tait presque caricaturale - ou bien alors la proposition de renier nos engagements. Je pense bien s�r au budget participatif auquel nous ne renoncerons pas. Je n'ai d'ailleurs entendu aucun maire d'arrondissement issu de l'opposition municipale proposer de renoncer au budget participatif concernant son arrondissement. Ce n'est pas un gadget pour nous. La participation citoyenne, qui fait partie du vivre ensemble, du mod�le de soci�t� que nous construisons, ne s'oppose pas � la demande de s�curit�, elle la renforce. Nous la maintiendrons, car c'est absolument indispensable � cette coh�sion parisienne que nous devons construire ensemble pour la s�curit� de tous, s�curit� au sens large. Bref, ce d�bat, et parfois m�me une forme d'absence de d�bat entre nous, a montr� une fois de plus, comme l'an dernier, qu'il y a d'un c�t� des paroles, pas toujours coh�rentes - c'est le moins que l'on puisse dire - et de l'autre des actes qui seuls importent. Les actes, ce sont les n�tres. Nous voterons sans h�sitation le budget propos�. Merci � vous.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Monsieur le Pr�sident. La parole est � Mme Anne SOUYRIS, pr�sidente du groupe Ecologiste de Paris.

Mme Anne SOUYRIS. - Madame la Maire, Monsieur l'adjoint en charge des finances, cher Julien, mes chers coll�gues, je souhaite d'abord remercier, pendant cette phase de pr�paration du budget, pour le travail important qui a �t� men� par les diff�rents cabinets de nos adjoints concern�s par nos v?ux, notamment Mme VERSINI, M. GR�GOIRE, Mme KOMIT�S et le cabinet de notre Maire, ainsi que tous ceux que nous n'avons eu de cesse de solliciter.

Je tiens enfin � remercier Julien BARGETON et ses collaborateurs pour tout le travail effectu�, pour la qualit� de son �coute et, en particulier, sur les sujets innovants que nous avons port�s, comme les monnaies compl�mentaires. Ce d�bat a donn� lieu � de nombreuses discussions et �changes qui ont �t� - je le crois - de qualit�, m�me si malheureusement nous ne sommes pas parvenus � un point d'accord concernant notre amendement sur les traverses, mode de transport collectif de proximit� � destination des populations fragiles pour lesquelles le d�placement est difficile, voire impossible, sans ce type de micro-ligne adapt�e. Dommage, car le maintien de ces traverses aurait �t� un signe positif en termes de lutte contre les in�galit�s de vivre ensemble interg�n�rationnelles, mais vous pouvez compter sur nous, nous y reviendrons. Nous saluons, en revanche, votre d�cision d'accorder une premi�re enveloppe d'amor�age pour financer le remboursement d'une indemnit� kilom�trique pour les salari�s de notre Municipalit� qui prennent leur v�lo pour se rendre sur leur lieu de travail. Alors que cette question a fait tant de d�bats au S�nat et � l'Assembl�e, nous sommes heureux de constater que notre Ville s'engage dans cette direction. Une action simple, concr�te, bonne pour la sant� et l'environnement, qui co�te peu, mais peut apporter beaucoup. Dans le m�me esprit, votre d�cision d'accorder 100.000 euros suppl�mentaires pour l'Agence parisienne du climat, qui est un acteur essentiel pour la r�novation �nerg�tique des b�timents, permettra � l'agence d'accompagner, comme elle le fait jusqu'ici au mieux, le processus de transition �cologique de notre ville. M�me si on peut regretter la faiblesse de ce montant, c'est un coup de pouce profitable et utile pour l'avenir. Notre �nergie consacr�e � la fabrication d'une ville r�siliente trouve enfin une concr�tisation dans les fonds attribu�s pour renforcer la direction des espaces verts impliqu�e dans la r�alisation du budget participatif. Car, contrairement � ce que disent nos coll�gues de droite, non il ne faut pas moins de vert dans la ville, non il ne faut pas moins de d�mocratie. Non, la vid�o-surveillance n'est pas une mesure de protection des in�galit�s, oui, Madame KOSCIUSKO-MORIZET, dans une p�riode post-attentat il faut apaiser et inclure les Parisiennes et Parisiens dans la construction des projets qui les concernent. Et le maintien du budget social que nous avons appel� de nos v?ux, ainsi qu?une l�g�re augmentation du budget culturel, parce que ce sont des garants majeurs du lien social, vont dans le bon sens et, Madame la Maire, nous nous en f�licitons. Enfin, deux �l�ments nous semblent constituer un v�ritable progr�s, ainsi l'effort suppl�mentaire de 200.000 euros pour l'�conomie circulaire qui permettra de renforcer la structuration des fili�res dans ce champ �mergeant. Ensuite, les 12.000 euros pour pr�figurer un centre des archives LGBT. Ce projet de centre, discut� depuis des ann�es, pourrait prendre un nouveau d�part. L'absence d'un tel centre dans la Capitale, alors que Paris porte en elle nombre de combats sur l'�mancipation et l'�galit� des droits, constitue en effet un vrai manque auquel nous allons pallier aujourd'hui, en tout cas, le signal est l�. Dans ces conditions, au regard des engagements budg�taires que l'Ex�cutif a su nous donner, nous voterons le budget et nous retirons l'ensemble de nos amendements au profit de la lettre rectificative. Madame la Maire, chers coll�gues, je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Madame SOUYRIS. La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ, pr�sident du groupe Communiste - Front de Gauche, dernier orateur.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, je ne redirai pas ici le contexte qui a marqu� notre discussion budg�taire, beaucoup y sont revenus. Nous avons pu constater qu'il y a un gouffre entre les propositions de la majorit�, et celles de l'opposition de droite. Nous avons eu trois objectifs clairs dans la pr�paration de ce budget. Premi�rement, continuer de d�noncer la politique nationale du Gouvernement qui continue � pressurer les finances locales et qui maintient, contre vents et mar�es �lectorales, le cap de l'aust�rit�. J'en veux pour exemple le chiffre de l'augmentation du SMIC au 1er janvier, qui n'est qu'une aum�ne alors que le pouvoir d'achat de nos concitoyens est en berne. Que ce soit sur les DMTO, ou les taxes sur les logements et bureaux vacants, nous avons continu� de porter ici, comme au Parlement, notre requ�te pour trouver de nouvelles recettes. De l'argent il y en a � Paris, encore faut-il vouloir aller le chercher. Le deuxi�me objectif est de r�pondre aux pr�occupations des Parisiennes et des Parisiens, r�aliser notre programme, tout notre programme. Notre coll�gue Ian BROSSAT a cette ann�e cr�� avec vous, Madame la Maire, la majorit�, plus de 10.000 logements � Paris, dont une tr�s grande part de logements sociaux. Il a mis en place des projets innovants qui ont tous pour but de lutter contre la sp�culation immobili�re et favoriser la plus grande mixit� sociale dans notre ville, et m�me dans le 16e arrondissement. Je comprends que cela vous d�range, Monsieur GOASGUEN, cela ne vous autorise pas � transgresser les r�gles, la courtoisie et la d�cence dans cet h�micycle. Il semblerait aujourd'hui que les m�thodes staliniennes soient chez vous, comme l?a rappel� votre pr�sidente ce matin dans la presse. Je voudrais saluer le travail qu'ont men� nos coll�gue Colombe BROSSEL et Jacques BAUDRIER qui ont travaill� � ce que 25�% de notre investissement concernent en priorit� les quartiers populaires et en particulier ceux qui sont en "politique de la ville", rattrapant l'abandon des ann�es de gestion de la droite qui a m�pris� ces quartiers. Nous nous f�licitons par exemple de l'autorisation de programme pour une halle alimentaire dans le 14e arrondissement. Je salue aussi nos deux adjointes, Catherine VIEU-CHARIER et H�l�ne BIDARD, qui vont pouvoir porter les dossiers qui nous mettent en lien avec le tissu associatif indispensable � la vie d�mocratique de notre cit�. Leurs domaines d'intervention sont essentiels en cette p�riode o� il est n�cessaire d'affirmer les valeurs de la R�publique et de son histoire. Nous souhaitons aussi que ce budget participatif soit renforc� en direction des populations et des quartiers populaires, que l'on soit attentif � accro�tre leur participation � la d�lib�ration collective. Ce sera chose plus ais�e en aidant les associations qui interviennent dans ces territoires. Troisi�me objectif, nous avions souhait� que l'on travaille � un plan qui r�ponde � l'envie des Parisiens de s'engager et de ma�triser les gestes de premier secours et aussi aider les plus jeunes � mieux comprendre les enjeux du monde qui les entoure. C'est le sens de notre amendement, "Toutes et tous secouristes � Paris" dont nous sommes heureux que notre contribution ait servi d'ossature � un v?u de l'Ex�cutif en la mati�re. Ce plan comprend aussi �videmment des mesures pour la protection des b�timents ouverts aux publics, en particulier ceux qui concernent l'enfance, et une meilleure protection des agents au contact avec la population. Nous souhaitons que le volet pr�vention et �ducation, ne soit pas absent de notre budget. C'est aussi le souhait que nous portions de p�renniser le dispositif d'appel � projets citoyennet�, la�cit� et valeur de la R�publique et qu'il soit abond� car nous pensons que nos concitoyennes et concitoyens doivent �tre plus et mieux form�s pour d�crypter les enjeux de soci�t� et qui, mieux que l'�ducation populaire, peut y r�pondre�? Comme nous avons agi pour que, dans les meilleurs d�lais soit ouvert un lieu anonyme et gratuit o� les jeunes pourraient aborder, avec une �quipe de professionnels pluridisciplinaires, l'ensemble des comportements � risques. Notre v?u a d�sormais un soutien de la majorit� de notre Assembl�e. Nous avons aussi obtenu satisfaction sur ce point comme sur le renforcement des politiques d'aide � l'emploi pour les populations les plus �loign�es du retour au travail. Sur le personnel, nous demandions la cr�ation de 40 postes suppl�mentaires � ceux d�j� cr��s dans le budget, � la DPE et � la DFPE, et nous avons �t� suivis par l'Ex�cutif. Notre demande est un premier pas pour continuer cet effort pour les prochaines ann�es. Nous continuons de penser que c'est en renfor�ant l'emploi public et la pr�sence humaine que l'on peut le mieux r�pondre aux attentes des Parisiens, y compris en mati�re de s�curit�. Mais nous devons, comme �lus de gauche, regarder comment nos d�cisions sont appr�ci�es et comment nous pouvons corriger les aspects les plus n�gatifs lorsque ces d�cisions entra�nent, qu'on veuille ou non, une r�duction du pouvoir d'achat pour les Parisiens. Nous serons attentifs aux �volutions sur ces sujets dans les prochains mois. Bien entendu, nous aurions pr�f�r� que l'on aille plus loin sur la politique en direction des mineurs isol�s �trangers. Le droit de revoyure existe et nous verrons si les pr�visions budg�taires correspondent � la r�alit�. Si le Gouvernement ne change pas de cap, il y a fort � parier que cela deviendra de plus en plus difficile pour continuer � investir, continuer � cr�er de l'emploi et avoir une politique volontariste en mati�re de logement. Nous faisons pourtant le pari que c'est ainsi que doit se construire un pacte � gauche pour notre ville, contrairement � la droite qui additionne les d�penses et ne fait jamais de propositions de recettes, si ce n'est en coupant dans les d�penses de personnel. Nous avons tent� de tenir les deux bouts, trouver des nouvelles recettes et orienter certaines d�penses. Nous y sommes parvenus. C'est pour cette raison, Madame la Maire, que nous voterons ce budget et nous serons attentifs � sa bonne ex�cution. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident. Je vais remercier les pr�sidents de groupe d'avoir pr�sent� leur orientation pour ce vote. Nous allons maintenant proc�der au vote des amendements, des v?ux, des dossiers inclus dans la discussion budg�taire et des diff�rents budgets. Nous allons mettre successivement aux voix les budgets d'investissement et de fonctionnement de la Ville et du D�partement, puis les budgets sp�cifiques. Les votes des budgets de la Ville et du D�partement s'effectueront par chapitre, puis globalement. Je vous rappelle qu'il n'y aura pas de nouvelles prises de parole et je demanderai � M. Julien BARGETON son avis sur les diff�rents amendements et v?ux puis nous voterons. Nous allons commencer par le budget primitif d'investissement et de fonctionnement de la Ville de Paris pour 2016. Je demande bien s�r que l'on soit silencieux et attentifs pendant les op�rations de vote.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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