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Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à la réforme de la restauration scolaire.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Le v?u n��157 relatif � la r�forme de la restauration scolaire. Je donne la parole � Mme Alix BOUGERET, pour le groupe les R�publicains.

Mme Alix BOUGERET. - Merci, Madame la Maire. Ce v?u a trait � la r�forme que vous menez en ce moment, tambour battant, sur la restauration solaire. Apr�s avoir mandat� le Secr�tariat g�n�ral de la Ville pour r�fl�chir � l?avenir de la restauration collective, nous avons d�couvert dans la presse, comme tous les personnels des caisses qui lisent "Le Parisien", le cadre de cette r�forme qui vise tout simplement � centraliser la gestion de la restauration sous couvert d'objectifs, somme toute louables, en mati�re d'alimentation durable et d?�galit� de traitement des enfants parisiens. Sur la forme, la mani�re dont vous proc�dez, le d�dain envers les maires d'arrondissement, accessoirement pr�sidents des caisses des �coles et des personnels, la n�gation de l'autonomie m�me de ces structures est tout simplement inadmissible. Les maires ont d�couvert, du moins ceux de l'opposition, apr�s avoir re�u la veille un rapport � charge vers 23 heures, une r�forme ficel�e et un calendrier boucl�: gestion du personnel, approvisionnements, facturations, tout est pr�par� pour que la Mairie centrale reprenne pleinement la main sur la restauration scolaire. Sur le fond, si nous ne nions pas les disparit�s qui existent entre les caisses, cette centralisation signe pour nous la fin d'une gestion au plus pr�s des besoins, la fin d'un service de proximit�, de qualit� et r�actif face aux al�as quotidiens inh�rents � ce type d'activit�. Nous pouvions tout � fait imaginer, en concertation et non en force, les leviers pour aider les caisses en difficult�, les aider � atteindre les 50�% d'alimentation durable ou encore mieux g�rer leur personnel. Ce n'est pas tout � fait l'esprit qui anime selon nous cette r�forme, r�forme que vous imposez contre l'avis de nombreux pr�sidents de caisses des �coles, de droite comme de gauche, semble-t-il. Compte tenu de l'autonomie des caisses des �coles, de la m�thode avec laquelle vous menez ce d�bat, si d�bat il y a, et de l?absence totale de concertation, nous vous demandons de renoncer � la r�forme de la restauration scolaire telle qu?elle est pr�vue aujourd'hui et qui va � l'encontre de vos intentions, du moins des d�clarations en faveur de la gestion de proximit�. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme CORDEBARD, pour vous r�pondre.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Merci, Madame BOUGERET, pour votre intervention, qui ne me surprend gu�re, en effet. Madame la Maire de Paris, vous m'avez confi� le soin de porter, avec C�lia BLAUEL, � 50�% minimum la part d'alimentation issue de l'agriculture biologique et durable servie dans les restaurants scolaires. Le projet de r�forme que nous proposons au Conseil de Paris cette ann�e et dont les contours ont �t� pr�sent�s � l'ensemble des maires d'arrondissement le 2 d�cembre dernier, a pr�cis�ment cet objectif. Nous avons fait un travail minutieux destin� � identifier les blocages emp�chant de mettre en ?uvre cette politique ambitieuse et ce, je dois le souligner et je le fais tr�s sinc�rement, malgr� le travail consid�rable accompli par les caisses des �coles parisiennes. Nous nous sommes rencontr�s d�j� plusieurs fois, y compris avec les directeurs des caisses des �coles et il nous para�t indispensable de travailler dans plusieurs directions. D'abord, renforcer la qualit� de l'assiette et du service rendu aux enfants et � leur famille en mettant l'accent sur les produits issus de l'agriculture biologique et durable, comme je le disais pr�alablement. Pour cela, il nous faut r�former l'outil d'achat. Nous voulons �galement garantir une r�elle �galit� de traitement entre les usagers. Vous le savez, nous avons constat� de grandes disparit�s de pratiques entre les caisses des �coles dans les calculs des tarifs applicables ou dans les modes de paiement. Nous devons �galement favoriser le d�veloppement et la g�n�ralisation d'outils p�dagogiques de lutte contre le gaspillage alimentaire, autant de sujets sur lesquels nous trouverons un consensus, mes chers coll�gues. Il est enfin indispensable d'am�liorer les statuts des 3.300 agents des caisses des �coles dont les emplois seront pr�serv�s et qui ?uvrent chaque jour avec professionnalisme au service des enfants. Je proposerai au Conseil de Paris, dans le courant de l'ann�e 2016, une nouvelle organisation de la restauration scolaire qui devra r�pondre � certaines des exigences dont les maires d'arrondissement nous ont fait tr�s justement part. Nous allons vous �couter et travailler avec vous. Maintenir tout d'abord un �chelon de proximit�, un dialogue avec les communaut�s �ducatives et les parents d'�l�ves, aussi bien pour l'inscription des enfants que pour le choix des menus. S'agissant? Monsieur, je vous entends d'une oreille mais je continue tout de m�me.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Non, ce n?est m�me pas la peine. Continuez, Madame CORDEBARD.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - S'agissant d'une r�forme ne touchant pas aux modes de production issus de l?histoire de la restauration scolaire dans chaque arrondissement, le nouveau mod�le qui vous sera soumis ne pr�voira pas un plat unique chaque jour dans tout Paris mais la possibilit� pour chaque arrondissement de b�n�ficier des m�mes produits, de meilleure qualit� et � un meilleur prix. Il me para�t �galement essentiel � ce stade de repr�ciser devant vous que cette r�forme n�cessitera de garder ce qui fonctionne le mieux et je pense notamment au 2e arrondissement. S'agissant du devenir des caisses des �coles elles-m�mes, nous proposons un travail approfondi sur leurs missions et leur fonctionnement. Voil� pourquoi je donne un avis d�favorable � votre v?u.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame CORDEBARD. Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��157, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Ne prend pas part au vote�? Le v?u est rejet�.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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