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2015 DAC 640 - Signature de conventions relatives à des partenariats mis en place par des conservatoires municipaux d’arrondissement de la Ville de Paris. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif à un label "Equivalent conservatoire".


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 640 relatif � la signature de conventions relatives � des partenariats mis en place par des conservatoires municipaux d?arrondissement de la Ville de Paris, sur lequel le groupe RGCI a d�pos� le v?u r�f�renc� n��75 qui y est rattach�. La parole est � M. Thierry HODENT.

M. Thierry HODENT. - Merci, Monsieur le Maire. J'interviens, en effet, de fa�on compl�tement positive, mais en posant quelques questions sur ce projet de d�lib�ration qui concerne la signature de conventions relatives � des partenariats mis en place avec les conservatoires municipaux d'arrondissements de la Ville. Monsieur le Premier adjoint, vous nous avez pr�sent� lors d'une r�union il y a quelques jours, la r�forme des conservatoires qui est en cours, r�union fort passionnante, assez longue, mais tr�s int�ressante sur tout ce qui est d�velopp� par la DAC au niveau des conservatoires, et nous en sommes tr�s contents en ce qui nous concerne au niveau du groupe les R�publicains. Vous nous parlez maintenant de partenariats et de conventions avec les diff�rents conservatoires de Paris, sachez que nous avons toujours �t� pour ces conventionnements, et que nous souhaitons juste avoir quelques informations compl�mentaires sur ces partenariats. Seront-ils artistiques, de type examen ou ce genre de chose�? Concerneront-ils les tarifs�? En appliquant le quotient familial ou d'autres crit�res que vous d�ciderez au niveau de la direction de votre d�l�gation�? Enfin, les subventions seront-elles plus hautes pour les associations qui seront conventionn�es�? Ou cela ne changera rien par rapport aux diff�rentes subventions accord�es par la Ville�? Ces questions m�ritent une r�ponse de votre part s'il en est possible. En ce qui concerne aussi la r�forme des conservatoires, on en a parl� en deuxi�me commission, cela concerne les aides aux inscriptions, le tirage au sort est le moins mauvais des syst�mes, on l'a tous reconnu avec vous, mais on laisse tout de m�me de c�t� quelques enfants qui ne sont pas inscrits par les parents, puisque le tirage au sort se fait sur inscription des parents essentiellement et il nous arrive de laisser passer des enfants qui pourraient faire une belle carri�re dans nos conservatoires. L� aussi, j'en avais d'ailleurs parl� � la r�union sur les conservatoires, il faudrait que l'on puisse r�fl�chir � r�cup�rer quelques enfants en plus, � avoir un petit pourcentage non tir� au sort que nous pourrions affecter � ces enfants qui le m�ritent. Enfin, je profite de ce projet de d�lib�ration pour parler un peu de mon 7e arrondissement, vous savez que l'on a un conservatoire dans le 7e. Ce conservatoire a un probl�me majeur, � savoir qu?il n?y a pas d'auditorium dans le conservatoire. Aujourd'hui, cela nous co�te de l'argent, on en a aussi parl� ensemble Bruno JULLIARD et moi. Il faudrait que l'on puisse trouver une solution rapidement pour le conservatoire, et que ce soit dans une salle de Paris, et aussi au niveau financier, parce qu'on d�pense beaucoup d'argent que l'on pourrait �conomiser. Sur ce point, je souhaitais en informer le Conseil. Pour le reste, nous voterons ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur HODENT, et merci d'avoir tenu votre temps de parole. La parole est maintenant � Delphine B�RKLI pour cinq minutes maximum.

Mme Delphine B�RKLI, maire du 9e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. Cette r�forme que nous appelions de nos v?ux est �videmment porteuse de satisfaction, mais elle pose aussi un certain nombre de questions qui ne sont malheureusement pas encore r�solues. Au titre de satisfaction, il y a �videmment la nouvelle proc�dure d?admission au tirage au sort que j'avais appel�e moi-m�me de mes v?ux apr�s la catastrophe des inscriptions 2014. Depuis la mise en place de ce dispositif, le nombre de recours et de couacs a sensiblement baiss�, et c'est une bonne chose. Sur 7.938 demandes d?inscription et 3.445 inscrits, ce qui est plut�t positif, tous les conservatoires le disent, celui du 9e en particulier, les m�contentements ont �t� tr�s marginaux. C'est le jour et la nuit entre l'inscription 2015 sans heurts ni pleurs, et l'inscription 2014 o� des dizaines de parents se manifestaient aupr�s des mairies ou des conservatoires. M�me satisfaction pour le d�veloppement de nouvelles fili�res, la mise en place d'un programme d?�veil musical, ainsi que le d�veloppement de partenariats locaux. Tout cela est �videmment positif et prend en compte une v�rit� de l'histoire de la musique et des arts, il y a de jeunes g�nies tardifs, on peut �tre pr�coce et avoir des parents qui ont la bonne id�e de vous inscrire au conservatoire d�s le CP. On peut �tre un peu moins pr�coce mais tout aussi talentueux ou motiv� et int�grer parall�lement un conservatoire plus tard d'une autre mani�re. Nous avions eu l'occasion d?en parler d�s ma prise de fonction l'an dernier, et c'est une bonne chose que l'on ait pu avancer sur ce point. Maintenant, il y a un probl�me r�current, qui n'est malheureusement pas �voqu� dans cette r�forme, � savoir la saturation des conservatoires. C?est le cas dans le 9e comme dans d'autres arrondissements, avec des conservatoires plus sollicit�s, plus pris�s et plus qualitatifs. Gr�ce � ces enseignants d�vou�s qui font un travail absolument remarquable, et aux �quipes de direction et d?administration, les conservatoires tiennent le rythme, mais la saturation des locaux devient une vraie menace pour la r�alisation de nos ambitions pour les conservatoires parisiens. On peut motiver les troupes, am�liorer l?offre, ouvrir davantage l'enseignement, mais on ne sait pas pousser les murs, il serait donc triste que notre ambition pour les conservatoires, que je sais partag�e par beaucoup d'entre nous ici, se heurte au mur des locaux trop exigus ou inadapt�s. Nous sommes arriv�s � un point de sursollicitation des locaux qui est telle que d�sormais toute ambition pour les conservatoires doit peser sur la r�solution des probl�mes de locaux pour �tre cr�dible. J'attends donc des propositions en la mati�re, � travers ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � pr�sent � M. Jean-Bernard BROS, pour cinq minutes maximum.

M. Jean-Bernard BROS. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues. La demande des familles parisiennes pour des activit�s musicales, notamment au conservatoire, est tr�s importante. L'inscription r�v�le encore des difficult�s m�me si nous pouvons saluer la r�forme de la rentr�e 2015, par tirage au sort, qui nous para�t �tre un choix pertinent. La forte demande r�sulte de la qualit� des enseignements dispens�s, en conservatoire, et de ce qu'ils sont de v�ritables lieux d'expression. La Ville de Paris m�ne depuis 2001 une politique de soutien � un enseignement musical de qualit� pour le grand nombre de nos enfants. Et les constructions et �largissements des conservatoires qui permettent une augmentation cons�quente du nombre de places ouvertes sont engag�s. Mais ces projets prennent du temps et se font dans un contexte budg�taire restreint. C'est pourquoi nous devons ?uvrer en d�veloppant des solutions alternatives. Le groupe de travail lanc� d�but novembre par la Ville est la marque d'un engagement fort de la Ville dans une r�flexion globale pour offrir un enseignement musical de qualit� au plus grand nombre. Les diff�rents partenariats amen�s � se mettre en place au cours des ann�es scolaires 2015-2016 sont des avanc�es que nous avons port�es dans un v?u d�pos� par notre groupe en juillet 2014. Toutefois, il nous appara�t int�ressant d'aller plus en avant dans notre politique de soutien � l'enseignement musical et de r�fl�chir en ce sens � la cr�ation d'un label �quivalent conservatoire. En effet, des centres d'animation, des �coles ind�pendantes, des centres culturels, des associations proposent des cours de musique aux jeunes Parisiens. Un label �quivalent conservatoire permettrait de s'appuyer sur des structures existantes, afin de d�velopper des enseignements artistiques qui se rapprocheraient de ceux des conservatoires. Pour une totale efficacit�, ce label devra reposer sur le respect d?un certain nombre de crit�res d'enseignement pr�cis qui pourraient �tre d�finis dans le cadre d'un groupe de travail actuel. Pour ces raisons, je vous invite, mes chers coll�gues, � voter ce v?u en faveur de l'enseignement musical � Paris. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BROS. Pour poursuivre ce d�bat, la parole est � Mme Anne SOUYRIS.

Mme Anne SOUYRIS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, le projet de d�lib�ration DAC 640 actant la signature de conventions partenariales entre deux conservatoires d'arrondissement et des centres d?animation et sociaux nous semble une excellente initiative.

En effet, nous savons tous ici deux choses�: D'une part, que la musique est en France et m�me � Paris tr�s sous-d�velopp�e en termes de pratique. D?autre part, que la musique classique, de plus en plus enferm�e dans des conservatoires, n'est pas loin de prendre le chemin d'une musique morte si l'ouverture vers d'autres musiques s?ouvrant sur d'autres sph�res ne permet pas d'inverser radicalement la tendance. Ainsi, dans le cadre de la r�forme des conservatoires d�sormais engag�e, un des objectifs est de r�aliser des actions p�rennes ou ponctuelles qui permettront notamment de cr�er des liens avec des centres d'animation, qui existaient peu jusqu'� pr�sent, et d'ouvrir les conservatoires � des publics �loign�s de la musique. Nous saluons donc ce projet de d�lib�ration concernant deux nouveaux partenariats pr�vus pour l'ann�e scolaire 2015-2016. Celui du conservatoire Nadia et Lili Boulanger du 9e arrondissement, qui s'associera au centre d'animation Valeyre pour r�aliser des projets p�dagogiques communs. Sont ainsi pr�vues l?organisation d?un spectacle musical, la pr�sentation d?un club de jazz au centre d?animation et du travail de la classe rock du centre d'animation au conservatoire. Le croisement d'exp�riences musicales diff�rentes r�alis�es par des jeunes, dans tous les cas nous semble aller dans la bonne voie. Celui des conservatoires Gustave Charpentier du 18e arrondissement et Francis Poulenc du 16e arrondissement, qui souhaitent s'associer � des maisons d'enfants � caract�re social, "Clair Logis" dans le 18e, le foyer "Avril de Sainte-Croix" et la Maison Sainte-Th�r�se, afin de proposer une sensibilisation des enfants qui y r�sident � une pratique de la musique. Ce type de partenariat doit avoir vocation � se multiplier afin de permettre � chacun et chacune, d�s le plus jeune �ge, mais pas seulement, � la pratique d'une musique de qualit�. D�mocratiser l'acc�s au conservatoire, favoriser l'accueil des adolescents, accompagner les pratiques contemporaines de la musique et favoriser l'innovation p�dagogique, constituent les trois objectifs du premier axe de la r�forme des conservatoires, d�sormais engag�e. Le groupe des �lus �cologistes se f�licite de cette r�forme, dont l'ambition est � la mesure de la d�ficience parisienne en la mati�re. En esp�rant que la prochaine �tape majeure de cette r�forme soit ce premier cycle universel musical d'excellence, que nous appelons de nos v?ux au sein des �coles, premier gage tangible d'une r�elle d�mocratisation de qualit� de la pratique musicale � Paris. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Anne SOUYRIS. Pour r�pondre � ce concert de louanges, la parole est � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire, et merci � l'ensemble des intervenants. C'est un vrai plaisir que de vous pr�senter ce projet de d�lib�ration qui porte sur les premiers partenariats mis en place par les conservatoires de la Ville, partenariats qui font partie d'une r�forme d'ampleur et ambitieuse de nos conservatoires. Je rappelle que l'�ducation artistique et culturelle, plus encore l'�ducation musicale, et la d�mocratisation de l'acc�s � certaines pratiques culturelles, est une priorit� de la mandature. Il y a besoin, en effet, d'ouvrir nos conservatoires. Je ne voudrais pas qu'il soit per�u par ce terme le fait que nous pensons que les conservatoires sont ferm�s. Il y a d�j� eu des innovations p�dagogiques cons�quentes dans nos conservatoires. Les professeurs actuels de nos conservatoires ont � c?ur d'accueillir un public diversifi� et de concourir � l'�mancipation de l'ensemble des enfants accueillis dans nos conservatoires. Il est vrai que la difficult� face � laquelle nous sommes, c'est que les choix d'inscription des enfants dans les conservatoires sont, en r�alit�, tr�s souvent les choix des parents. L�, nous retrouvons des usages culturels d'abord des parents et nous constatons que la sociologie des enfants inscrits dans les conservatoires ne correspond pas � la sociologie des familles parisiennes, notamment dans les arrondissements plus populaires. Il y a une nettement plus forte repr�sentation des familles favoris�es dans les conservatoires. Nous avons donc souhait� engager une r�forme ambitieuse des conservatoires o� nous sommes convaincus que nous pouvons conjuguer � la fois l'excellence de cette formation musicale et une d�mocratisation de l'acc�s � la formation d'�ducation musicale de nos conservatoires. Nous avons lanc� les premi�res exp�rimentations dans plusieurs conservatoires en septembre 2015, un groupe de travail dans lequel l'ensemble des groupes politiques du Conseil de Paris ont accept� de si�ger, de travailler. Je veux vraiment les en remercier. La pr�c�dente r�union �tait effectivement d'excellente qualit�. Nous allons poursuivre trois grandes ambitions. La premi�re, c?est l?�volution des offres et des p�dagogies, notamment avec le d�veloppement de cours collectifs, de cours de musique actuelle ou encore l'usage des technologies num�riques. Deuxi�me axe, c'est l'objet de ce projet de d�lib�ration�: la mise en place de partenariats � la fois avec les structures de l'arrondissement ?uvrant dans le champ de l'enseignement artistique, comme les centres d'animation ou encore les �coles de musique associatives - j'y reviendrai sur le label propos� par le groupe RGCI�- mais aussi avec des structures sociales pour attirer un public nouveau. Enfin, le dernier point est, pour Anne SOUYRIS comme pour moi, l'�l�ment absolument essentiel. C'est l'�mergence d'un plan d?�veil musical massif�- je pense m�me universel - pour tous les enfants parisiens. Nous avons tous les moyens de construire un cycle d?�veil musical, puis un premier cycle d?�ducation musicale de grande qualit� pour un public nettement plus nombreux. Si nous additionnons toutes nos forces et nos capacit�s, nos comp�tences, je pense aux professeurs de la Ville de Paris dans les �coles primaires. Je pense au tissu associatif tr�s important � Paris et notamment � nos professeurs des conservatoires. Nous sommes en capacit� de toucher un maximum d'enfants avec une ambition d'excellence, de grande qualit�. Certains nous disent que nous avons deux remarques, finalement, lorsque nous d�fendons cette proposition. Il y a une premi�re remarque qui consiste � dire�: attention, cela va faire baisser le niveau. Non, ce n?est pas parce que nous avons un public plus nombreux et d�mocratis�, c'est-�-dire plus d'enfants de familles d�favoris�es, que le niveau va baisser. Je ne le crois pas. Un deuxi�me argument, � mon avis absolument fondamental, est de dire�: attention, les conservatoires sont d?abord l� pour construire l'�lite musicale de demain. C'est aussi leur r�le, en effet, de construire des musiciens professionnels de demain. Mais je suis convaincu qu'en �largissant le vivier, c'est-�-dire avoir des enfants qui sont nettement plus nombreux � d�couvrir la musique, m�me lorsque cela ne provient pas d'une initiative familiale des parents, nous aurons probablement des talents que nous ne rep�rons pas aujourd'hui et qui, demain, pourront s'�panouir dans ces nouveaux conservatoires. C'est en tout cas l'objectif, certes tr�s ambitieux, que nous poursuivons, notamment avec ces projets de d�lib�ration qui ne sont qu'une pierre de ce grand �difice. Je conclus concernant le v?u du parti radical de gauche qui nous propose la mise en place d'un label conservatoire. Ce sera un avis favorable puisque c'est d'ores et d�j� en discussion dans le cadre de nos comit�s de pilotage. Mais il est bon de r�affirmer cet objectif qui contribuera, en effet, � la r�forme ambitieuse de nos conservatoires. J'en ai termin�, Madame la Maire.

(Mme la Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le premier adjoint.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2015, V. 369).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 640.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DAC 640).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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