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Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous allons maintenant passer � l?examen de v?ux non rattach�s, notamment le v?u r�f�renc� n��76 relatif au contr�le et � la tra�abilit� de l?abattage d?animaux. Et l�, je donne la parole � M. Jacques BOUTAULT, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Madame la Maire, chers coll�gues, si les abattoirs avaient des fen�tres, nous mangerions sans doute tous beaucoup moins de viande. C?est ce qu?a voulu r�v�ler l?association "L-214", qui a film� r�cemment � l?int�rieur d?un abattoir, celui d?Al�s, r�v�lant des pratiques cruelles et ill�gales envers les animaux destin�s � la consommation humaine, et ces pratiques se doublaient de risques sanitaires importants pour les consommateurs. Par exemple, ces images insoutenables d?un cheval gisant dans une eau saum�tre, agonisant, se vidant de son sang par soubresauts, dans l?indiff�rence du personnel, trop occup� � maintenir le rythme consistant � trancher la gorge des vaches peu dispos�es � se laisser faire, vaches suspendues par une patte. Ces images nous ont tous et toutes choqu�s, et malheureusement, elles sont beaucoup plus fr�quentes que l?on ne l?imagine, puisque la Direction g�n�rale de l?alimentation, qui d�pend du Minist�re de l?Agriculture et qui proc�de au contr�le de la protection animale et de la s�curit� sanitaire, est dot�e d?un nombre d?agents de contr�le en nombre largement insuffisant, puisqu?ils se montent � 60 pour l?ensemble de la France. Aussi, de mani�re � garantir que les viandes qui sont consomm�es, et notamment dans la restauration scolaire � Paris, mais aussi dans les restaurants municipaux et vendues dans toutes les boucheries parisiennes, soient aux normes en vigueur en mati�re d?abattage et de respect de la souffrance animale, nous souhaitons, Madame la Maire, que vous preniez contact avec les autorit�s comp�tentes, de fa�on � ce que des garanties suppl�mentaires soient donn�es pour que la viande que nous achetons � Paris provienne d?animaux abattus dans des conditions qui ne soient pas des conditions absolument insoutenables et aussi ill�gales. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Monsieur BOUTAULT. Je donne la parole � Mme C�lia BLAUEL pour vous r�pondre.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Merci, Madame la Maire, et merci, Monsieur le Maire, pour ce v?u qui, effectivement, met en lumi�re une probl�matique tr�s sp�cifique. Nous avons tous �t� marqu�s par ces images terribles de l?abattoir d?Al�s au mois d?octobre dernier et �videmment, malgr� une certaine �volution en termes l�gislatifs, puisque l?ann�e derni�re, les animaux se sont enfin vus reconna�tre dans le Code civil le statut d?�tres vivants, et non plus de biens mobiliers, il y a encore beaucoup � faire sur ce sujet. Notamment, cela nous confirme la n�cessit� de travailler � une r�elle politique exemplaire en termes d?achats pour notre collectivit�. A ce titre, je souhaitais d?abord vous rassurer puisqu?effectivement, l?int�gralit� des produits achet�s aujourd?hui par la Caisse des �coles provient d?abattoirs agr��s par l?Union europ�enne et contr�l�s par les services v�t�rinaires fran�ais. Vous l?avez dit�: il y a un probl�me d?effectifs dans ces services, et bien que ce ne soit pas directement la comp�tence de la Ville, nous nous sommes tourn�s vers la DGAL, qui nous a bien confirm� de nouveaux recrutements en 2015 et en 2016 afin de travailler � ces questions-l�. Je souhaitais aussi pr�ciser que cette labellisation fait l?objet d?un contr�le syst�matique par la Caisse des �coles qui, � r�ception des marchandises, v�rifie l?estampillage sur l?ensemble des lots. Egalement, nous avons une garantie suppl�mentaire avec l?action d?achats en termes bio et Label rouge que nous menons dans le cadre de la mise en ?uvre du plan d?alimentation durable. C?est une action d?ailleurs que nous allons prolonger avec la mise en ?uvre du nouveau plan sur la p�riode 2015-2020, avec une r�flexion � la fois sur la mise en ?uvre du plat v�g�tarien, mais aussi la r�daction d?un carnet du plat protidique, que je vous inviterai vraiment � consulter, qui donnera conseils, techniques d?achats, etc., pour l?ensemble de nos gestionnaires. Dans la mesure o� votre v?u, du coup, est satisfait en partie, mais aussi s?inscrit totalement dans la dynamique que nous avons engag�e, je rendrai un avis favorable, si toutefois vous acceptiez l?amendement dont nous avons eu l?occasion de nous parler. Je vous propose de retirer le troisi�me tiret, dont la r�daction ne permet pas qu'il soit tout � fait satisfait dans le cadre des missions strictes de la Ville. Sous r�serve d?acceptation de cet amendement, je rendrai un avis favorable � votre v?u, avec plaisir.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, C�lia BLAUEL. Je vais donc mettre aux voix le v?u n��76 avec cet amendement de formulation. Vous en �tes d?accord, Monsieur le Maire�?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Oui, Madame la Maire, je suis d?accord pour cet amendement.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2015, V. 370). Je n?ai pas vu quel �tait le vote de l?UMP sur ce v?u. Pardon, des R�publicains. Ils sont occup�s. Peut-�tre que cela ne vous concerne absolument pas, mais je voudrais quand m�me savoir, pour la clart� des d�bats, quel est votre vote sur le sujet. J?ai l?impression que cela ne vous concerne toujours pas. Y a-t-il quelqu?un dans le groupe les R�publicains�? Toujours pas�! �a fait du bien de le savoir�! Si vous pouviez suivre les d�bats et nous permettre de conna�tre votre position au moment o� on a besoin de la conna�tre, ce serait encore beaucoup mieux. Donc vous �tes pour. Tr�s bien. Donc, le v?u est adopt�. Il n?y avait pas de suspens, mais enfin, je pr�f�re savoir qui vote sur quoi.

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