2015 DPE 81 - Convention avec le SYCTOM pour l’aide au développement du compostage de proximité. Vœu déposé par le Groupe Ecologiste de Paris relatif au développement du compostage de proximité.
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M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons, dernier projet de d�lib�ration, le DPE 81 et le v?u n��180�: convention avec le SYCTOM. La parole est � Mme Aur�lie SOLANS.
Mme Aur�lie SOLANS. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, je souhaite pr�senter le v?u que nous portons � votre approbation sur un sujet qui peut sembler pour certains l�g�rement anecdotique ou pour d'autres m�me un peu champ�tre, ou encore un peu utopique�: mettre en ?uvre une politique ambitieuse en faveur du compostage de proximit� � Paris.
Nous sommes convaincus que cette pratique est un levier en faveur de notre trajectoire "0 d�chet" et en faveur d'une valorisation de nos biod�chets en compl�mentarit� des collectes dont nous saluons les exp�rimentations ainsi que des projets annonc�s lors de nos �tats g�n�raux de l?�conomie circulaire. D'une fa�on g�n�rale, le compostage de proximit� est un outil tr�s efficace pour que chacun au quotidien envisage autrement sa production de d�chets. En valorisant nous-m�mes nos biod�chets, finalement nous voil� en train d'appr�hender nos �pluchures non plus comme d�chets, mais comme ressources. Cela est n�cessaire pour que chacun s'empare de cette d�marche "0 d�chet". Nous voulons insister sur ce point, nous n'atteindrons pas nos objectifs ambitieux en la mati�re sans l'adh�sion du plus grand nombre des habitants de Paris. Rappelons le potentiel de notre ville en termes de production de compost, ressource qui pourrait alimenter des fili�res b�n�fiques � l'essor d'une agriculture respectueuse de l'environnement et de la sant� de tous. Evidemment, au lendemain de la COP 21, nous souhaitons insister sur l'impact carbone de l'�pandage du compost qui transforme ce qui �tait une source d?�mission, les d�chets organiques enfouis ou incin�r�s, en source de r�duction des �missions de CO2 avec un b�n�fice net de cette pratique en termes d'�conomie d?�mission de gaz � effet de serre, qui est aujourd?hui �tablie par les recherches. Le compostage est b�n�fique pour le climat, alors allons plus loin. Nous proposons que l'objectif de d�veloppement � grande �chelle de composteurs de proximit� en pied d'immeuble et en particulier dans l'espace public et sur voirie soit clairement affich� par la Ville. Il nous faut d�velopper des partenariats avec les �tablissements publics, les �coles, les bailleurs sociaux, afin de favoriser des projets innovants. Et, parce qu?il va falloir innover pour lever les freins mat�riels concrets au compostage par les Parisiens, je pense notamment � l'approvisionnement en mati�re s�che, nous demandons qu'en privil�giant l'�chelle m�tropolitaine parce qu'elle est pertinente, des projets d'�conomie circulaire visant � favoriser l?approvisionnement des composteurs en mati�re s�che soit exp�riment�s. Une campagne de sensibilisation des habitants � travers notamment la cr�ation et la p�rennisation d'une journ�e proposant des activit�s sp�cifiques doit voir le jour au plus vite. Enfin, nous ne pouvons en tant qu?�lus �cologistes terminer ce propos sans l'�largir � la probl�matique de la taxe d'enl�vement des ordures m�nag�res. Nous devons, d�s le d�but de l'ann�e 2016, lancer un travail pour que cet axe soit davantage incitatif � une diminution des volumes de d�chets m�nagers. C'est devenu un levier important dans une dynamique "0 d�chet", la tarification incitative entra�ne, selon les retours d'exp�rience, syst�matiquement une baisse des ordures et am�ne les habitants � s'emparer de solutions alternatives comme le compostage de proximit� ou m�me les ressourceries. En termes de co�t sur le long terme, avoir une taxe incitative pourrait entra�ner une ma�trise, voire une baisse significative de nos co�ts. Je conclurai mon propos par un point de vigilance. Notre ville s'est engag�e dans cette strat�gie "0 d�chet" pour de bonnes raisons�: nos modes de production et de consommation ne sont plus viables. Il est donc plus que temps d'op�rer ensemble un changement de paradigme en allant plus loin que la simple int�gration du recyclage dans notre gestion des d�chets. Nous portons bien s�r cette strat�gie au sein du SYCTOM et notons que le syndicat s'engage � investir sur certains dispositifs qui vont dans le bon sens. C?est le cas de ce projet de d�lib�ration. N�anmoins, cet engagement reste trop marginal encore au regard de la philosophie qu?il nous est donn� de voir. Le v�ritable signal que le SYCTOM nous envoie, tant au niveau de son budget qu'au niveau des investissements qu'il pr�voit, reste cette ann�e encore le m�me que celui envoy� les ann�es pr�c�dentes. L'incin�ration prime sur une mont�e en charge du soutien � la collecte s�lective ou encore de l'effort nettement plus important qu'il faudrait fournir sur la prise en charge des biod�chets. Il nous revient donc le devoir de poursuivre nos discussions avec le SYCTOM afin que nos choix soient partag�s de mani�re significative. Je vous remercie.
M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame SOLANS. Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Antoinette GUHL.
Mme Antoinette GUHL, adjointe. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, ch�re Aur�lie SOLANS, je voulais vous rassurer, Mao PENINOU et moi-m�me partageons votre passion pour le compost. Vous avez raison, c'est sans doute un des plus beaux exemples que la nature puisse nous proposer d'�conomie circulaire. Depuis la nuit des temps, les aliments, se compostent et vont amender les terres. Il se trouve effectivement que nous avons, depuis � peu pr�s un si�cle, trouv� la bonne id�e d'incin�rer ou plut�t trouv� la mauvaise id�e d'incin�rer les biod�chets. Mais, rassurez-vous, petit � petit la politique que nous menons vise justement � promouvoir le compost et la revalorisation de ces biod�chets. Il n'y a pas que Mao PENINOU et moi-m�me qui y sommes attach�s, les Parisiens aussi y sont attach�s. Ils l'ont prouv� lors du budget participatif, les premiers, en demandant que le tri des d�chets � proximit� soit un des projets soutenus. Le compost fait partie du budget participatif de cette ann�e-l�. Quatre composteurs collectifs ont �t� lanc�s dans le 12e, dans le 13e, dans le 14e et dans le 16e, et 5 sont encore � l'�tude. Je note toutefois une petite disparit� g�ographique, si nous avons 349 sites de compostage � Paris, nous nous rendons compte qu'� peu pr�s les trois quarts sont dans les 10e, 11e, 13e, 14e, 18e, 19e et 20e arrondissements. C?est dire que certains arrondissements de l'Ouest de Paris sont tr�s peu dot�s de composteurs. Oui, je ne peux que r�pondre positivement � votre invitation. Oui, il nous faut renforcer le dispositif existant et il nous faut aller plus loin. Je vous remercie pour la suggestion concernant la mati�re s�che. C'est un sujet important en zone urbaine et dense comme � Paris. Je suis �galement attentive, ainsi que vous le proposiez, � ce que le compostage constitue un outil pour la v�g�talisation urbaine et aille ainsi amender cette nouvelle agriculture urbaine dont P�n�lope KOMIT�S a parl� hier, car nous pouvons valoriser ces biod�chets. Je vous annonce que nous lancerons l'an prochain un plan compost d'envergure qui permettra aux Parisiennes et aux Parisiens de composter facilement � proximit�. Quant � la tarification incitative, je tiens � vous dire qu'il y a un groupe de travail inter-directions qui a instruit cette question et que nous reviendrons prochainement vers vous.
M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame Antoinette GUHL. Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��180 avec un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le v?u est adopt�. (2015, V. 411). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPE 81. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DPE 81).
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