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2015 DVD 234 - Allée des Fortifications (16e). Convention d'occupation du domaine public avec l'association "Aurore". Vœu déposé par les groupes les Républicains et UDI-MODEM relatif à la suspension de l'opération.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 234 et le v?u n��131 rattach�: il s?agit de l?all�e des Fortifications dans le 16e arrondissement, avec une convention d?occupation du domaine public avec l?association "Aurore". Je vais donner la parole successivement � Thomas LAURET, Marie ATALLAH, Herv� B�GU�, Claude GOASGUEN et Ann-Katrin J�GO. Monsieur LAURET, vous avez la parole.

M. Thomas LAURET. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, la Commission des sites du 27 novembre dernier a �mis un avis favorable au projet de convention d?occupation du domaine public avec l?association "Aurore" sur l?all�e des Fortifications. Elle a donc estim� que le projet respectait le site en lisi�re du bois et les principes de sa protection. Je suis heureux et m�me fier que le 16e arrondissement participe aussi � cet effort d?accueil des sans-abri. Je soutiens ce projet avec d�termination, car il s?agit de cr�er 200 places d?h�bergement d?urgence gr�ce � la tr�s s�rieuse association "Aurore", pour des familles et des personnes isol�es, pour des SDF ou des r�fugi�s all�e des Fortifications. En effet, le 16e arrondissement doit participer � l?effort de solidarit� parisien, alors qu?il est tr�s peu pourvu en places d?urgence. Les associations ne peuvent pas agir seules dans le 16e arrondissement, la collectivit� doit leur permettre de d�ployer leur action. Des b�timents modulaires en bois seront pos�s sur la voirie de l?all�e des Fortifications, sans fondations. Cette all�e sera ferm�e � la circulation automobile entre la porte de Passy et la porte de la Muette. Nous ne sommes pas au milieu du bois de Boulogne, comme l?annonce de fa�on mensong�re le maire du 16e arrondissement, mais � sa lisi�re, � la place des anciennes fortifications, � l?est de l?�norme saign�e du p�riph�rique. Aucun arbre ne sera abattu. Aucun arbre ne sera abattu, le centre permettra en plus de r�duire le nombre d?h�bergements en h�tel, qui est plus co�teux pour la collectivit�. Cette zone est constructible sous conditions�: un permis de construire pr�caire de 5 ans sera d�livr�, dans lequel sera inscrit la date � laquelle les modulaires devront �tre retir�s�; les constructions seront pos�es sur le bitume sans fondations�; elles ne doivent pas d�passer 20�% de la surface totale de la zone. Rappelons-le, puisque le d�bat va �tre juridique, la loi du 19 avril 1919 a autoris� le d�classement de l?enceinte fortifi�e, mais une zone a �t� conserv�e sur une largeur d?environ 250 m�tres qui correspond � la zone de servitude militaire qui jouxtait l?ancienne enceinte fortifi�e de Paris. C?est dans cette zone que se situe le projet. Alors, � l?issue, cette all�e sera supprim�e et cet espace sera v�g�talis�, retissant ainsi le lien entre l?all�e des Fortifications et le bois. Le maire du 16e arrondissement voudrait bien qu?on le fasse tout de suite, mais c?est surtout le projet qu?il faut faire tout de suite. Alors au Conseil du 16e arrondissement, le maire du 16e arrondissement a fait une proposition dilatoire, qui consiste � utiliser l?ancien mus�e des Arts et traditions populaires qui borde le jardin d?acclimatation. Ce projet ne tient pas la route, ce b�timent est bourr� d?amiante et il doit �tre d�samiant� et cela poserait un grave probl�me de sant� publique. Le co�t et les d�lais de sa r�habilitation sont bien sup�rieurs aux 5 millions d?euros qui ont �t� annonc�s et sont particuli�rement incompatibles avec le projet. Je nous appelle, je vous appelle, j?appelle la mairie du 16e arrondissement � chercher d?autres lieux, mais des lieux s�rieux, r�alistes, dans le 16e arrondissement pour la suite. Cette implantation, all�e des Fortifications, entre la porte de Passy et la porte de la Muette, c?est une emprise d�j� viabilis�e o� le trafic automobile est tr�s r�duit. C?est l?endroit o� les riverains sont les plus �loign�s de cette portion de l?all�e. Un massif v�g�tal prot�ge d?ailleurs les nouvelles implantations de la nuisance du p�riph�rique et cette all�e est en contrebas elle-m�me des habitations. L?association "Aurore" est une association extr�mement s�rieuse qui travaille depuis longtemps avec la Ville. Elle h�berge, elle soigne, elle accompagne plus de 200.000 personnes en situation de pr�carit� et d?exclusion vers une inclusion sociale et professionnelle. Je me r�jouis donc que la Ville rende possible cette implantation, avec le soutien de l?Etat. Alors, la mairie du 16e arrondissement s?oppose et s?acharne � grands coups de tribunes de presse et de p�titions. P�titions jusque dans le hall de la mairie, en pleine op�ration �lectorale. Nous, nous souhaitons que l?effort de solidarit� qui nous incombe soit r�parti �quitablement sur le territoire parisien. Quand le maire du 16e veut se faire le d�fenseur du bois de Boulogne, il se fait surtout le d�fenseur du goudron de l?all�e des Fortifications occup�e surtout par des voitures ventouses. Au lieu d?exciter et d?�viter des probl�mes, recherchons aujourd?hui les solutions pour assurer la p�rennit� de ce site, pour assurer d?autres solutions dans le 16e arrondissement, et faisons participer le 16e arrondissement � cet effort de solidarit� parisien. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Conseiller. La parole est � Marie ATALLAH.

Mme Marie ATALLAH. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, nous sommes ravis de voir ce projet de d�lib�ration enfin arriv� dans notre Assembl�e, conform�ment � notre Plan d?accueil des migrants, auquel les �lus �cologistes ont �t� associ�s et � l?id�e qui a germ� d�s la rentr�e de septembre d?installer un centre d?h�bergement provisoire sur l?all�e des Fortifications, au bord du bois de Boulogne dans le 16e arrondissement. Il est donc plus que satisfaisant de constater que ce projet va finalement voir le jour et nous l?esp�rons, rapidement. Il participera du r��quilibrage territorial de notre offre d?h�bergement que nous avons cantonn�e pendant trop longtemps aux arrondissements de l?Est parisien, alors qu?il est indispensable que tout Paris prenne sa part dans cette politique de solidarit�. Comme vous le savez, les �cologistes sont mobilis�s depuis pr�s d?un an maintenant aux c�t�s de Mme la Maire et aux c�t� de ses adjoints, Mme VERSINI, M. BROSSAT et d?autres adjoints, pour r�pondre � l?urgence que constitue l?enjeu de l?accueil des r�fugi�s dans notre pays, et surtout dans notre ville. C?est une nouvelle fois l?occasion pour nous, �cologistes, de rappeler ici notre attachement � la tradition parisienne d?�tre une ville monde, une ville refuge. Nous rappelons �galement que ceux qui aujourd?hui fuient leurs pays ne le font pas de gaiet� de c?ur. En lisant le v?u rattach� � ce projet de d�lib�ration d�pos� par nos coll�gues de la droite parisienne, nous avons �t� scandalis�s, m�me si nous commen�ons � avoir l?habitude.

Non, mes chers coll�gues, il n'y a pas de bons et de mauvais r�fugi�s. Il n'y a que des femmes, des hommes et des enfants qui ont �t� contraints de quitter leurs pays, bien malgr� eux, pour �chapper � la guerre et � la mort. Nous avons le droit de les accueillir dans les meilleures conditions possibles et heureusement avec l'appui de tr�s nombreux Parisiens qui se sont fortement mobilis�s en faveur de l'accueil des migrants dans notre ville. Pour relever le d�fi, nous devons mobiliser toutes nos �nergies et tous nos moyens possibles. Les centres d'accueil en dur sont satur�s et nombreuses sont les familles avec enfants en bas �ge qui sont h�berg�es dans des h�tels, mode d'h�bergement que nous souhaitons voir diminuer autant que possible. Toutes les places sont occup�es pour accueillir tous ceux qui en ont besoin, r�fugi�s comme sans-abri, surtout que l'hiver a commenc� et que nous ne devons laisser personne � la rue. Ainsi, il est n�cessaire d'exp�rimenter de nouveaux modes d'h�bergement. Les logements modulaires pr�fabriqu�s que vous proposez, Monsieur le Maire, en lien avec l'Etat, d'installer au bord du bois de Boulogne, sont pour nous un tr�s beau projet, innovant, de qualit� et adapt� pour augmenter l'offre disponible sur notre territoire parisien. L'association "Aurore", bien connue par son exp�rience, ses comp�tences et son s�rieux dans ce domaine, aura la charge de s'occuper de ce lieu innovant et nous sommes certains qu'elle est � la hauteur de la responsabilit� qui lui sera confi�e. Comme elle le fait dans tous ses centres d'h�bergement qu'elle g�re depuis plusieurs ann�es, nous savons que l'association "Aurore" fera de ce centre un projet exemplaire en termes d'accueil, d'accompagnement personnalis�, de convivialit� et de diversit� de publics dont la mixit� permettra sans aucun doute de faciliter l'insertion ou la r�insertion dans notre ville. Elle a �galement l?habitude d?assurer le bon voisinage entre personnes h�berg�es et riverains, comme il se doit dans le respect des droits de tous � la tranquillit� et � la s�curit�. Avant de terminer, je souhaite m'arr�ter sur un point. Pour essayer d'emp�cher la r�alisation de ce beau projet de solidarit� dans leur arrondissement, il se trouve que nos coll�gues de droite du 16e arrondissement, au premier rang desquels le maire de cet arrondissement, se mobilisent activement pour faire croire aux habitants du quartier et aux Parisiens que, par ce projet, le bois de Boulogne comme lieu de promenade sera r�ellement menac�. Comme vous le savez, mes chers coll�gues, les �cologistes sont tr�s attach�s aux espaces verts de notre ville. Cependant, opposer ainsi protection des espaces verts et devoir de solidarit� est pour nous au mieux maladroit, au pire honteux. D'autant plus que l'espace o� sera install� ce centre d'h�bergement est actuellement une route qui fait office de simple parking. Avec la r�alisation de ce projet, les riverains ou promeneurs du dimanche ne seront en rien priv�s de l'immense bois de Boulogne. Ce projet r�pond � une urgence sociale et aujourd'hui c'est bien cela qui doit guider notre d�cision. Nous tenons donc � remercier ici Mme la Maire de ce beau projet et attendons avec impatience sa r�alisation en souhaitant qu'il lui sera r�serv� un bon accueil dans le 16e arrondissement et ce, dans le respect de notre plus belle valeur de solidarit�. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. M. Herv� B�GU� a la parole.

M. Herv� B�GU�. - Merci. Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, Paris a d� faire face, ces derniers mois, � une arriv�e importante de r�fugi�s fuyant les zones de guerre, tant venus du Proche-Orient ou du Moyen-Orient que de la corne de l'Afrique. Cette arriv�e massive, apr�s quelques semaines difficiles pour les services de l'Etat et de la Ville, a �t� r�gl�e au mieux par notre collectivit� dans le respect de la personne humaine et nous nous en f�licitons. Mais, ces r�fugi�s ne sont pas les seuls � conna�tre des difficult�s et nous �tions conscients qu'une mis�re ne doit pas en pousser une autre. Nous devons toujours rester mobilis�s pour que les plus fragiles et les plus d�munis puissent trouver un h�bergement d�cent et particuli�rement en p�riode hivernale. L'Etat a ouvert des b�timents inoccup�s, la Ville a su transformer et ouvrir des lieux poux prendre en compte cette grande pr�carit�. Le projet de l'all�e des Fortifications dans le 16e arrondissement correspond � cette mani�re de chercher des solutions rapides et modulables qui nous permet de faire face � ces urgences. Mais, l'all�e des Fortifications est dans le 16e arrondissement, et la r�action des �lus de droite de l'arrondissement ne s'est pas fait attendre. Apr�s la stigmatisation des prostitu�es, la m�fiance � l'�gard du cirque Roman�s, la r�action parisienne a trouv� un nouveau cheval de bataille�: pas de SDF chez moi. Cette r�action �go�ste n'est que le premier avatar de la volont� des �lus de cet arrondissement de rester entre soi, de ne pas faire un geste de solidarit�, de demander que la Ville trouve des terrains ailleurs, forc�ment � l'Est de la Capitale. Non, Mesdames et Messieurs les �lus du Paris hupp�, la solidarit� parisienne n'a pas de fronti�res et s'il y a de l'espace pour construire ces �quipements dans votre arrondissement, c'est parce que tout Paris doit faire cet effort et pas toujours les m�mes. Nous voterons bien entendu ce projet de d�lib�ration, qui est l'illustration que nous voulons de la mixit� partout alors que d'autres la veulent parfois mais surtout pas chez eux. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. M. Claude GOASGUEN a la parole.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Monsieur le Maire, on va aller directement � l'essentiel. A part les mots qui se sont �chang�s sur cette question et qui n'ont pas beaucoup d'importance, je voudrais rappeler quand m�me que des phrases presque identiques � celles qui viennent d'�tre entendues ont �t� prononc�es par un pr�sident de l'Assembl�e nationale et que les �lecteurs ont tranch�. Faire de la stigmatisation du riche de Versailles ou de Passy, c?est quelque chose d'int�ressant mais les citoyens ne l'ont pas du tout appr�ci� en Ile-de-France. Essayez de comprendre, de temps en temps, ce genre de message�! Maintenant, parlons des choses essentielles. Tout le probl�me qui se pose - et j'ai entendu diverses interventions -, c'est que nous sommes dans une situation juridique qui est impossible. Je rappelle la loi et je rappelle notamment � mon coll�gue LAURET, qui dirige un h�pital, qu?il a raison de s'occuper des malades mais qu?il faut aussi laisser les juristes de temps en temps savoir ce qu?est la loi. La loi, elle est formelle. Il s'agit d'un arr�t� de 1957, qui renforce l'all�e des Fortifications en disant que cette all�e est non aedificandi, ce qui veut dire qu'on ne peut pas construire, ni du pr�caire, ni du d�finitif. Cela a �t� confirm� par la Commission sup�rieure des sites en 2009 � la demande de Jean-Louis BORLOO, rapport BRODOVITCH, je cite�: "Consid�rant que le bois de Boulogne ne saurait �tre consid�r� comme une r�serve fonci�re pouvant accueillir des logements provisoires n�cessaires � la Ville ou � l'Etat". Nous sommes dans un non-droit. Et, bien entendu, puisque vous ne voulez pas entendre les probl�mes de droit, on ira devant les tribunaux car c'est aussi la logique d'un syst�me que de faire respecter le droit. Cela �tant pos�, je voudrais dire aussi que toutes les chansons que j'ai entendues sur l'�go�sme du 16e arrondissement, soit sont mal inform�es, soit correspondent aux caricatures que les Franciliens ont sanctionn�es dimanche. C'est quoi�? Des centres d'h�bergement, il y en a d�j� eu dans le 16e arrondissement. Et moi-m�me, j'entretiens de tr�s bons rapports avec l'association "Aurore", qui n'est pas une ennemie de classe mais une association comp�tente. Est-ce que nous avons refus� un centre d'h�bergement dans le 16e arrondissement�? On ne m'a jamais demand� mon avis. J'attends toujours le coup de t�l�phone de Mme HIDALGO, qui devait �tre, d?ailleurs, probablement en campagne �lectorale mais qui n'a pas eu le temps de m'informer qu'on devait faire un centre d'h�bergement l� et pas ailleurs. A-t-on examin� d?autres possibilit�s dans le 16e�? Pas seulement le mus�e d?Art moderne, qui ne sert � rien. Je vous rappelle aussi que l'H�tel de Ville est au moins autant amiant� que le mus�e en question, au moins autant, et que la plupart des immeubles parisiens sont autant amiant�s que le mus�e, qui ne sert � rien. Mais d'autres possibilit�s, par exemple porte Saint-Cloud, par exemple avenue de Versailles, o� il y avait des propositions. Je suis, moi, tout � fait pr�t � discuter de notre solidarit� � l'�gard des centres d'h�bergement. Et j'en ai un peu assez, je dois dire - mais, ma foi, les �lecteurs, au moins, nous ont suivi -, d'entendre dire par les uns et les autres - ils ont eu 5 minutes, les autres.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Oui, mais vous ne vous �tiez pas inscrit, Monsieur le Maire.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Mais si, j?�tais inscrit.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous n?�tiez pas inscrit, vous avez donc vos 3 minutes. Je vous laisse un peu de temps si vous le voulez, mais il faut aussi penser � s'inscrire sur les projets de d�lib�ration.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - On s'est inscrit dans le projet de d�lib�ration.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous �tes tr�s � cheval sur la loi, donc je vous le rappelle.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Non. En r�alit�, vous ne voulez pas que je m'explique. Je suis maire du 16e arrondissement mais je n'ai pas le droit de m?expliquer. Je n?ai pas le droit de dire la v�rit� sur les centres d?h�bergement.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous perdez du temps, Monsieur GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Mais vous vous prenez pour qui�? Vous croyez que c?est cela, la d�mocratie�?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous perdez du temps, Monsieur?

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - D�fenseurs des pays totalitaires, vous allez me donner des le�ons. Laissez parler les d�mocrates�!

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous ne savez qu'invectiver, parlez plut�t.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - M?emp�cher de parler parce que c?est la mairie du 16e arrondissement qui est concern�e?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - On n'est pas dans les projets de d�lib�ration sur le cirque, donc on se calme, continuez de parler, mais ne faites pas une minute d'interpellation comme cela. Continuez. Je vous ai dit que vous aviez trois minutes. Je vous l?ai rappel� comme � l'ensemble des intervenants quand ils arrivent au temps imparti de parole.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Les autres ont parl� cinq minutes?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Oui, mais vous ne vous �tes pas inscrit.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Nous avons un v?u, vous �tes tellement mal � l'aise dans vos positions?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - On a l'air�! S'il vous pla�t.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Souvenez-vous, la loi doit �tre respect�e. Puisque le Conseil de Paris ne veut pas la respecter, j'esp�re que les r�f�r�s administratifs donneront raison. Tout le reste est de la litt�rature. Mais arr�tez de consid�rer la moiti� des Parisiens comme des pestif�r�s qui ne sont jamais solidaires. Arr�tez�! Arr�tez cette division permanente que vous entretenez sur Paris. Arr�tez, vous n'avez pas de le�on � donner, � personne. Vous notamment et un certain nombre d'entre vous, notamment ceux qui ont soutenu les pays les plus totalitaires. Jamais je n'accepterai de le�on�! Jamais�! Vous m'entendez, jamais�! Quand on a soutenu des r�gimes o� les gens crevaient dans le goulag, on se tait�!

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Effectivement, c'�tait utile comme fin d?intervention. Je vous remercie. La parole est � Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Monsieur le Maire du 16e arrondissement, Mesdames, Messieurs les Conseillers de Paris, Marie ATALLAH, Thomas LAURET et Herv� B�GU�, je vois que c'est un projet de d�lib�ration et un v?u qui provoquent beaucoup d'�motions. N�anmoins, je voudrais rappeler le cadre de ce sujet. Paris a pass� avec ses partenaires dont l'�tat, un Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion, qui a �t� vot� � l'unanimit� du Conseil de Paris en f�vrier 2015. C'est dans ce cadre que nous nous sommes engag�s depuis longtemps � d�velopper l'h�bergement d'urgence pour les personnes sans domicile fixe aux c�t�s de l'�tat. Sachant que Paris a d�j� 8.000 places d'h�bergement d'urgence et d'insertion permanente, 7.000 places en chambre d'h�tel et 1.400 places suppl�mentaires pour l'hiver. N�anmoins, malgr� ce dispositif important, des familles avec enfants, des hommes, des femmes isol�es restent � la rue. C'est pourquoi il est d'usage � Paris de rechercher dans notre domaine intercalaire des locaux � mettre � disposition de l'�tat. Nous avons d�j� mis � disposition cette ann�e 480 places nouvelles. N�anmoins, comme vous le savez, le domaine intercalaire a ses limites et c'est pourquoi, en lien avec l'�tat, nous avons d�cid� de travailler sur des solutions innovantes qui permettent, dans le cadre du respect de la r�glementation, sans d�roger au principe du respect du confort minimum de l'h�bergement d'urgence, de mettre en place de l'h�bergement d'urgence pour des personnes sans domicile fixe orient�es par le 115. Je le pr�cise, il s'agira de personnes sans domicile fixe orient�es par le 115, num�ro d'urgence pour les sans-abri. C'est pourquoi nous vous pr�sentons aujourd'hui ce projet de d�lib�ration, qui fait l'objet du v?u, qui est une convention d'autorisation d'occupation domaniale au profit de l'association "Aurore" dont tout le monde a dit la qualit�, c'est au moins un de sujet sur lequel tout le monde est d'accord. "Aurore" installerait, � l'all�e des Fortifications, des structures modulaires de qualit� qui, dans un espace suffisamment �loign� des habitations, semble-t-il, permettrait � 200 personnes compos�es de 100 personnes en famille avec enfants et 100 personnes isol�es, de pouvoir trouver un h�bergement d'urgence bien n�cessaire, car nous sommes tous d'accord sur ces bancs qu'on ne peut pas laisser les gens � la rue. En fait, il s'agit aussi de permettre � chacun des arrondissements de participer, je vous ai dit le nombre de places qu'il y a � Paris. Dans le 16e arrondissement, Monsieur le Maire, � ma connaissance le centre Corot, qui est aussi une association de tr�s grande qualit�, dispose de 18 places en chambres d'h�tel, ce qui est fort peu, tandis que le 13e arrondissement, par exemple, accueille 1.372 places d'h�bergement d'urgence et que l'ensemble des places d'h�bergement se trouve dans diff�rents arrondissements autres que le v�tre. Cela dit, �videmment, la question n'est pas celle-l�, la question est que concernant les r�gles d'urbanisme, un permis pr�caire a �t� soumis � l'avis de la Commission d�partementale des sites, qui a donn� un avis favorable. Et d�sormais, selon le processus r�glementaire, la Ministre de l'Ecologie, du D�veloppement durable et de l'Energie doit donner son aval puisque le site se trouve en bordure du bois de Boulogne et non pas dans le bois de Boulogne. Vous nous avez propos� effectivement cet ancien mus�e des arts et traditions populaires qui borde le Jardin d'acclimatation, mais dont vous savez comme moi qu'il est satur� d'amiante et poserait de graves probl�mes de sant� publique. S'il y a de l'amiante dans diff�rents locaux, on n'y dort pas, or l�-bas il s'agit de faire un centre d'h�bergement, et si vous avez d'autres sites � proposer, nous sommes tout � fait demandeurs. N�anmoins, quoi qu'il en soit, le projet va suivre son cours et ne sera pas suspendu. Evidemment, pour toutes ces raisons je donnerai un avis d�favorable au v?u d�pos�.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Il y a une explication de vote sur le v?u n��131.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Nous voterons contre le v?u d�pos� par les R�publicains, mais je voudrais dire tranquillement � M. GOASGUEN que s'il n'a que l'invective vis-�-vis de mon groupe comme argument, cela montre la faiblesse de ses arguments. Je voudrais vous dire, Monsieur GOASGUEN, que nous n'avons pas � rougir de notre pass�, notamment de militants, tranquillement, qui ont lib�r� Paris et ont permis que la d�mocratie s'installe en France, contrairement � ceux qui ont soutenu la haine, le racisme, dont Occident par exemple. Monsieur GOASGUEN, vous n'arr�tez pas d'invectiver mon coll�gue Ian BROSSAT en le traitant de "Joseph", je n'ai pas besoin de vous insulter, de dire par exemple "Benito", pour mener une politique qui est une politique que l'on continuera � mener et avec l'appui du vote des Parisiens qui se sont exprim�s clairement � Paris dimanche dernier.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je ne suis pas s�r que revenir au si�cle dernier en permanence nous aide beaucoup � avancer. Bravo, f�licitations, Monsieur GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Je suis ravi qu'on me donne un surnom italien, je n'ai rien � voir avec l'Italie, mais c'est un pays que j'aime beaucoup. Tr�s franchement, que vous ne rougissiez pas des positions de votre parti politique, je trouve cela incroyable. Quant aux Franciliens, ils vous ont punis?

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - On va en rester l�, on va �viter de se projeter dans les si�cles pr�c�dents et rester dans l'actualit�. Monsieur BARGETON, il n'est pas n�cessaire d'en rajouter. Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��131 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Absentions�? Le v?u est rejet�. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 234. Qui est pour�? Qui est contre�? Absentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. Je vous en remercie. (2015, DVD 234).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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