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Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à la marche des dignités.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u non rattach� n��166 relatif � la marche des dignit�s. J�r�me DUBUS pour deux minutes.

M. J�r�me DUBUS. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, dans l'histoire de la France, il y a des �v�nements tragiques qui rassemblent la Nation, comme ceux du 11 janvier ou ceux r�cents, malheureusement, du 13 novembre. Il y a aussi des �v�nements totalement absurdes qui divisent inutilement la Nation. C'est le cas de cette pr�tendue marche des dignit�s qui a eu lieu � Paris au mois d'octobre dernier. C'est un �v�nement qui divise avec des slogans honteux, des attaques gratuites contre les forces de police, des slogans antis�mites. Cette marche a �t� un �v�nement inacceptable pour la coh�sion de la Nation et pour la coh�sion de Paris. Ce v?u est donc d'autant plus d'actualit� apr�s le 13 novembre dernier. Tout ce qui rassemble doit �tre encourag�. Tout ce qui stigmatise l'autre - et c'est le cas avec cette marche - doit �tre �vit�. C'est la raison pour laquelle je demande au Conseil de Paris de condamner les messages antir�publicains v�hicul�s par certaines associations organisatrices de cette pr�tendue marche des dignit�s et qui tendent � remplacer une lutte des classes par une lutte des identit�s. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je vois que vous pr�f�rez donc la lutte des classes. Cela me r�jouit. Pauline V�RON a la parole.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la marche des dignit�s organis�e le 31 octobre dernier souhaitait faire �cho � la marche organis�e il y a plus de 30 ans, entre le 15 octobre et le 3 d�cembre 1983, dite "Marche des beurs". L'origine de cette marche avait �t� les affrontements entre policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes � V�nissieux et d�non�ait la multiplicit� d'agressions racistes en France. A l'initiative du collectif des femmes pour la dignit�, la marche des dignit�s s'est tenue symboliquement 10 ans apr�s la mort de Zyed Benna et Bouna Traor� � Clichy-sous-bois et avait pour objectif de d�noncer les discriminations racistes et x�nophobes, en particulier dans les quartiers populaires. Cette manifestation a �t� autoris�e par la Pr�fecture de police. Son principe �tait totalement conforme aux r�gles d?expression dans l?espace public. Monsieur DUBUS, vous d�noncez des propos tenus en marge de cette manifestation. Si vous estimez que certains de ces propos sont susceptibles de rev�tir une qualification p�nale, c'est-�-dire qu'ils seraient injurieux ou faisant l'apologie de crimes ou incitant � la haine raciale, alors je vous invite � les d�noncer et � d�poser plainte. La Ville de Paris n'a pas vocation � poursuivre des propos dont nous ne sommes pas t�moins et tenus dans une manifestation autoris�e et qui, s'il s'av�rait avoir �t� prononc�s, auraient �t� tenus en marge de celle-ci. C'est pourquoi je vous demande de retirer votre v?u, sinon j'y �mettrai un avis d�favorable.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous maintenez, j'imagine�?

M. J�r�me DUBUS. - Evidemment. Ce n?�tait pas en marge mais en pleine manifestation.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - D?accord, vous maintenez. Explication de vote du groupe Ecologiste de Paris. La parole est � M. Pascal JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - Que M. DUBUS prenne le Conseil de Paris pour un tribunal populaire, cela ne m'�tonne plus puisqu?il a l'air de se faire maintenant le chantre de la lutte des classes, tr�s bien, "why not�?" Mais je ne peux que souscrire, plus s�rieusement, � la r�ponse tr�s argument�e qu'a faite Pauline V�RON et ne pas vous renvoyer dans les plumes avec certains �pisodes de la Manif pour tous, o� on a entendu beaucoup de choses. Faut-il rappeler, dans les circonstances de l'�poque, des bananes qui �taient affich�es, vous savez, en direction de Mme TAUBIRA et je pourrais donner bien d'autres exemples. Personne n'a saisi ici le Conseil de Paris pour lui demander de faire justice. La s�paration des pouvoirs est quand m�me un des principes de la R�publique. Vous le sauriez si vous �tiez vraiment r�publicain�!

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��166, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le v?u est rejet�.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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