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2015 DASES 529 G - Schéma départemental de prévention et de protection de l'enfance 2015-2020.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 529 G�: il s?agit du Sch�ma d�partemental de pr�vention et de protection de l?enfance 2015-2020. Je donne la parole � Le�la DIRI pour le groupe UDI-MODEM.

Mme Le�la DIRI. - Merci, Madame la Maire. Ce projet de Sch�ma d�partemental de pr�vention et de protection de l?enfance dresse un diagnostic �clairant � bien des �gards. Sa pertinence doit s?�tre encore amplifi�e gr�ce � la refondation de l?Observatoire d�partemental de protection de l?enfance qui devrait permettre de d�velopper les regards crois�s entre les partenaires pour am�liorer l?efficience des dispositifs d�ploy�s. A ce titre, la concertation, associant environ 500 acteurs de la protection de l?enfance et des partenaires institutionnels concern�s, est remarquable tant par la m�thode que par l?ampleur du travail fourni. L?engagement de notre D�partement sur ce sujet est cons�quent avec un budget de 370 millions d?euros par an. Parmi ces 10.000 enfants � Paris concern�s par une mesure de pr�vention et de protection individualis�e � domicile ou de placement, 5.106 d?entre eux sont accueillis � l?A.S.E., dont 1.581 mineurs �trangers isol�s qui vivent un vrai parcours du combattant. Notre groupe est intervenu sur ce sujet en avril dernier. Parmi les enjeux revendiqu�s par ce Sch�ma d�partemental figure par exemple la territorialisation. En effet, cette ambition n?a jamais �t� aussi l�gitime, alors m�me que la cartographie des jeunes plac�s co�ncide en partie avec les quartiers "politique de la ville", et notamment les poches de pauvret� dans le Nord-Est parisien o� plus de 30�% des enfants vivent dans une famille dont le revenu est inf�rieur au seuil minimum de pauvret�, contre 22�% des enfants sur l?ensemble du territoire parisien. C?est la raison pour laquelle il est primordial de coordonner les diff�rents acteurs, tant de la pr�vention sp�cialis�e que de la politique de la ville, aussi bien les associations que les centres sociaux ou l?ensemble des acteurs institutionnels. Le deuxi�me enjeu important est l?insertion professionnelle, car de ce dialogue d�coule �galement la r�ussite d?un autre objectif majeur, celui de l?am�lioration de leur insertion professionnelle. Il faut pr�parer le plus t�t possible la sortie du dispositif de ces jeunes, une fois l?�ge limite r�volu, pr�venir les situations de rupture et de sortie brutale du dispositif et favoriser ainsi l?acc�s � l?autonomie et � l?int�gration sociale. Le projet personnel d?acc�s � l?autonomie et l?id�e d?un parrainage professionnel participent de cette dynamique. L?�tendue du p�rim�tre et les champs d?action de ce Sch�ma d�partemental de la pr�vention et de la protection de l?enfance emp�chent d?en �voquer tous les aspects. Cependant, nous vous proposons d?aller plus loin en dressant un �tat des lieux de l?offre de formation des centres �ducatifs et de formation professionnelle, et de cr�er des partenariats et surtout des feuilles de route communes, en engageant une d�marche plus volontariste, en mettant autour de la table tous les acteurs locaux de la formation professionnelle. Je pense notamment aux C.F.A. qui affichent un taux d?insertion de pr�s de 70�% des jeunes � l?issue de leur formation, alors qu?ils souffrent d?une perte sensible chaque ann�e d?apprentis. Troisi�mement, concernant les plus de 5.000 enfants plac�s � l?A.S.E., il faut�: - favoriser l?int�gration en famille d?accueil et ne pas nuire � la fluidit� des mesures �ducatives et des d�cisions prises en faveur des enfants plac�s�; - donner aux dirigeants de structures de placements familiaux des d�l�gations de signature dans le cas o� les responsables l�gaux ne r�pondraient pas aux courriers�; - travailler au maintien du lien parents-enfants, celui-ci �tant sacr� en droit�; - replacer de fa�on incessante l?int�r�t de l?enfant au c?ur des dispositifs et des m�canismes visant � pallier les d�faillances du parent pour lui garantir un parcours de vie sans fracture. A ce sujet, la proposition de loi relative � la protection de l?enfant, soumise en deuxi�me lecture � l?Assembl�e nationale, d�pos�e par Muguette DINI, s�natrice UDI-UC, conjointement avec Michelle MEUNIER, s�natrice socialiste, constituera un projet notable en ce qu?elle pr�voit, en son article 20, le retrait automatique de l?autorit� parentale pour le parent condamn� pour des crimes ou d�lits commis contre son enfant et � l?encontre du parent qui s?est rendu coupable d?un crime sur la personne de l?autre parent. Enfin, alors m�me que le Code de la s�curit� sociale pr�voit que la part des allocations familiales dues � la famille pour un enfant plac� est vers�e � l?A.S.E., le juge garde la possibilit� de d�cider au cas par cas de maintenir le versement des allocations � la famille, lorsque celle-ci participe � la prise en charge morale ou mat�rielle de l?enfant ou en vue de faciliter le retour de l?enfant dans son foyer. Dans les faits, 55�% de ces familles continuent de percevoir ces allocations qui devraient pourtant l�galement revenir au D�partement qui prend en charge ces enfants. On peut regretter que la comp�tence sociale du D�partement ne soit pas davantage reconnue au travers d?aides financi�res que l?Etat pourrait lui verser � l?instar des allocations familiales. Loin de c�der � une seule logique financi�re, c?est � une responsabilisation des familles et � une pleine reconnaissance de la mission de protection de l?enfance du D�partement qu?appellerait une telle r�forme. Enfin, nous devons renforcer et am�liorer les conditions d?accueil, de prise en charge et de scolarisation des mineurs isol�s, y compris �videmment les mineurs �trangers qui sont confront�s � des freins insupportables, notamment dans un contexte d'accueil de r�fugi�s, parmi lesquels figurent des enfants. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame DIRI. L�a FILOCHE, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

Mme L�a FILOCHE. - Oui, merci. Madame la Maire, mes chers coll�gues, en temps de crise, le premier devoir d'une collectivit� est de prot�ger les plus vuln�rables que sont en particulier les enfants. De ce fait, depuis de nombreuses ann�es, la protection de l'enfance est une priorit� majeure pour Paris. La nouvelle mandature confirme cet engagement, parce que l'enfance, la jeunesse et l'�ducation sont vraiment la richesse de notre vivre ensemble. C?est pourquoi je tiens � vous parler aujourd'hui du nouveau Sch�ma d�partemental de pr�vention et de protection de l'enfance. C'est l'un des piliers de la strat�gie parisienne en faveur des enfants et des familles. Il vient remplacer et actualiser le pr�c�dent qui a �t� mis en ?uvre de 2010 � 2014. Le budget consacr� � cette politique se monte � 370 millions d'euros. Le Sch�ma d�partemental a fait l'objet d'un travail, cela vient d'�tre dit, de concertation in�dit � Paris, mobilisant entre octobre 2014 et septembre 2015 plus de 400 acteurs institutionnels et associatifs de la protection de l'enfance, � l'occasion d?ateliers organis�s autour de th�matiques et par type de dispositifs. Cette r�flexion, nous l'avons voulue partenariale, participative et � l'�coute des usagers. Du coup, le nouveau sch�ma concerne aujourd'hui plus de 9.000 enfants � Paris b�n�ficiant d'une mesure, au titre de la protection de l'enfance, dont 4.000 b�n�ficient d'une mesure en milieu ouvert et 5.000 sont confi�s au service de l?A.S.E. Construit autour de 30 fiches actions, d�clin� en six grands axes, il permettra la mise en ?uvre de plusieurs engagements allant de la pr�vention des difficult�s sociales et �ducatives, susceptibles d'�tre rencontr�es par les familles, jusqu'� l'am�lioration de la qualit� des prises en charge elle-m�me. Il s'agit non seulement d'assurer la coh�rence et la continuit� d'un parcours de l'enfant, mais aussi de mieux respecter les droits des familles et enfin de renforcer l?accompagnement des jeunes vers l'autonomie. Une attention particuli�re a �t� port�e d'ailleurs sur ce dernier point. L?A.S.E. doit non seulement veiller � une prise en charge de qualit� pendant que l'enfant lui est confi�, mais �galement s'assurer qu'il aura les capacit�s � s'int�grer une fois la prise en charge termin�e. Cela r�v�le une inflexion forte de ce nouveau sch�ma avec une volont� d'am�liorer le pendant mais aussi de pr�parer l?apr�s. Ceci constitue la mission du nouveau service jeunes majeurs, dot� de nouveaux moyens, d'une nouvelle convention avec mission locale. L'accent est mis sur le parrainage social, mais aussi sur l'engagement professionnel des jeunes. Je vous donne quelques exemples de ce que nous allons cr�er. Il y aura cinq nouveaux lieux d'accueil par enfant pour le d�veloppement de la pr�vention. Nous avons �labor� pour tous les enfants plac�s un projet pour l'enfant, formalis�, faisant l'objet d'une coconstruction, d�s qu?il est en �ge de discernement, avec mise en place d'un dispositif de parrainage. Nous allons garantir le maintien des fratries, en cas de placement, rapprocher les lieux de placements de Paris pour faciliter les liens familiaux quand cela est pertinent. Nous allons cr�er une nouvelle �quipe d�di�e � l'accompagnement et � l?autonomie des jeunes pour que chaque jeune pris en charge sorte avec une formation, un dipl�me. Nous allons cr�er quatre nouveaux services d'accueil �ducatifs de jour et cr�er un poste de p�dopsychiatre pour am�liorer la prise en charge des jeunes en souffrance psychique. La volont� de ce sch�ma est de d�cloisonner nos politiques et d?inscrire la protection de l'enfance au c?ur d'une strat�gie globale et coordonn�e en direction des enfants et des familles � Paris. A travers ce sch�ma, Paris se mobilise pour se centrer davantage sur l'enfant et mieux prendre en compte ses besoins dans toute leur pluralit�. Mettre l'enfant au centre de notre projet politique, c'est aussi ?uvrer pour une soci�t� plus harmonieuse et pacifi�e, nous en avons tous besoin. Pour conclure, je tiens � remercier profond�ment et sinc�rement tous les agents du D�partement, tous les principaux partenaires institutionnels, les usagers, les enfants et les familles qui ont permis d'enrichir, par de nombreux t�moignages, toute la r�flexion qui nous a men�s � ce nouveau sch�ma d�partemental. Le groupe Socialiste et Apparent�s, dont je suis, votera avec enthousiasme et en faveur de ce projet plein d'espoir pour leurs enfants et leurs familles. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, beaucoup L�a FILOCHE. M. Jean-Bernard BROS, pr�sident du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Jean-Bernard BROS. - Merci. Madame la Maire, mes chers coll�gues, le D�partement de Paris est en premi�re ligne pour faire face � des situations sociales compliqu�es et pr�occupantes et qui concernent de nombreux mineurs. Paris n'a pas m�nag� ses efforts pour r�pondre � la n�cessit� de prendre en charge les plus jeunes, victimes de situations familiales ou sociales dangereuses. Le sch�ma pr�sent� aujourd'hui marque un tournant, une volont� de faire �voluer les pratiques, l'organisation est d'affiner les r�ponses pour une prise en charge toujours plus efficace. Je souhaitais tout d'abord saluer le travail men� par Dominique VERSINI pour arriver � ce document qui marque toute l'ambition de notre collectivit�. Cher Dominique, le pilotage politique a permis d?associer l?ensemble des partenaires institutionnels et associatifs, rassemblant ainsi plus de 500 acteurs de la protection de l'enfance. La concertation men�e a permis de d�gager un bilan satisfaisant des politiques men�es depuis 2010, elle a surtout �t� l'occasion de proposer des solutions pour ajuster l'offre. La demande de prise en charge se stabilise, certes, mais il persiste encore un nombre �lev� de situations d'enfants en danger qui n�cessite un engagement fort de notre collectivit�. Cet engagement passe par un budget cons�quent, de pr�s de 370 millions d'euros par an. C'est un investissement essentiel pour l'avenir de 10.000 enfants qui sont concern�s par une mesure de pr�vention et de protection individualis�e. Il nous semblait particuli�rement important de souligner les mesures d'accompagnement des jeunes vers l'autonomie. Le constat est en effet que beaucoup de jeunes sortant de l'A.S.E. sont encore plus fragiles et vuln�rables, ils peinent souvent � entrer dans un parcours d'insertion durable. Malheureusement, le Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion a montr� leur plus forte propension � se trouver dans des situations de grande exclusion. Il n'est pas possible de sortir des jeunes du dispositif d'aide sans s'assurer de leur devenir. Et nous saluons l'objectif que se fixe la collectivit� parisienne pour garantir la construction d'un projet d'insertion sociale et professionnelle pour chacun des mineurs et jeunes majeurs confi�s � l'Aide sociale � l'enfance. La mobilisation des ressources et des r�seaux de professionnels est ainsi un levier essentiel de pr�vention et d'aide � l'autonomisation. Il faut assurer la continuit� des parcours et l'insertion des adolescents qui nous sont confi�s. C'est ce que facilitera le nouveau plan d'action. Je manque bien s�r de temps pour �voquer l'ensemble des mesures, mais avant d'en terminer, un mot sur la volont� de travailler avec les familles sur l'aide � la parentalit� et � la volont� de ne pas �dicter des mesures de placement trop rapidement. La maltraitance n'est pas forc�ment volontaire et la situation sociale des familles est parfois si difficile qu'il nous faut faire attention � ne pas fragiliser les structures familiales. Une meilleure individualisation des prises en charge permettra de faire ce suivi plus adapt� � la r�alit� de chaque mineur concern�. Nous sommes ainsi convaincus que le nouveau Sch�ma d�partemental permettra d?am�liorer l'efficience de l'Aide sociale � l'enfance sur notre territoire. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident. Mme Fanny GAILLANNE, pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Fanny GAILLANNE. - Merci. Madame la Maire, chers coll�gues, la protection de l'enfance est l'un des sujets majeurs dont le D�partement de Paris a la charge de traiter. C'est un sujet extr�mement complexe, d'abord, de par les situations auxquelles nous devons r�pondre, et qui obligent � s?immiscer dans les situations individuelles, dans le quotidien des personnes et dans l'histoire intime des familles. Ensuite, parce que la protection de l'enfance est tout aussi complexe quand on l'aborde du point de vue des institutions, car un grand nombre d'acteurs interviennent dans ce domaine, services sociaux, �coles, justice, milieu m�dical, etc. Aussi, je tiens � remercier le travail r�alis� par Dominique VERSINI, Nawel OUMER et par la DASES. Je tiens �galement � saluer le travail des travailleurs sociaux qui interviennent au quotidien aux c�t�s des familles, des enfants dans ce contexte tr�s difficile. Nous voterons ce sch�ma d�partemental, m�me si je me permettrai plusieurs remarques sur son contenu et sur les conditions de sa mise en ?uvre. Le premier point que je souhaite souligner est �troitement li� � la conception m�me que nous avons et que nous nous faisons du service public. Il est primordial, aujourd'hui, de rappeler le principe d'universalit� du service public, une notion qui a tendance � se perdre d'autant plus dans un contexte d?aust�rit� que nous connaissons actuellement. Pourtant, nous le voyons bien en lisant la premi�re partie de ce sch�ma, m�me s'il y a des difficult�s plus vivaces dans certains quartiers, il y a des enfants en d�tresse sur l'ensemble du territoire parisien. Il est donc primordial d'�tre pr�sents partout, d�s le premier maillon de la cha�ne. Cela passe notamment par la pr�sence d'assistantes sociales scolaires, dans toutes les �coles, quel que soit leur quartier d'implantation. Prioriser notre action sur certains quartiers reviendrait � passer sous silence la souffrance qui peut exister dans des milieux plus ais�s, par exemple, nous ne pouvons pas prendre ce risque. Cela m'am�ne � faire une deuxi�me remarque sur les diff�rents dispositifs de d�tection et de pr�vention des situations pr�occupantes. Les agents de la Ville qui travaillent au service social scolaire, au service social polyvalent, ou encore en P.M.I., nous font r�guli�rement part de leur difficult� � remplir correctement et sereinement leur mission en l'�tat actuel des choses. Les situations sociales auxquelles ils sont confront�s sont difficiles et s'aggravent, ann�e apr�s ann�e, sous l'effet de la crise. La crise les oblige � d�multiplier leurs efforts, � travailler sur de nouveaux dispositifs, � se familiariser � de nouvelles probl�matiques qui leur �taient jusqu'� pr�sent inconnues. Par ailleurs, les contraintes financi�res de la Ville de Paris ont un impact important sur les personnels de l'action sociale. Les suppressions de postes vacants et les red�ploiements p�sent lourdement sur ces agents qui, pour un certain nombre d'entre eux, sont en souffrance au travail. D'autant que ces agents se sentent parfois mis de c�t�, comme cela a pu �tre le cas lors de l'�laboration de ce Sch�ma d�partemental qui n'a peut-�tre pas assez donn� la parole aux travailleurs sociaux de la Ville de Paris. Cet ensemble d'�l�ments de contexte nous font douter de la capacit� des services � d�tecter des situations pr�occupantes et les r�organisations en cours, r�forme du service social scolaire, r�forme du nouveau Paris solidaire, nous inqui�tent par certains c�t�s car elles d�stabilisent ces agents. Au-del� des services de la Ville, la question des moyens se pose avec force vis-�-vis des partenaires. Le sch�ma s'ouvre sur la participation des centres sociaux, associations qui ne cessent de nous alerter localement sur leur difficult� � boucler leur budget. Le groupe Communiste - Front de Gauche a d'ailleurs d�pos� un amendement budg�taire, pour renforcer les budgets de ces centres sociaux, qui n'a pas �t� retenu. Ce Sch�ma de la protection de l'enfance se poursuit sur la th�matique des familles h�berg�es � l'h�tel. Un dispositif en surchauffe permanente depuis sa cr�ation. Il continue avec l'implication des services de la P.J.J., dont les agents nous alertent tout aussi r�guli�rement sur la d�gradation de leurs conditions de travail. Toutes ces alertes sur les difficult�s mat�rielles et budg�taires nous inspirent de la crainte, car nous sommes en accord avec la plupart des objectifs �nonc�s dans ce sch�ma, mais nous restons plus qu'interrogatifs sur la capacit� de tous � le mettre en ?uvre dans de bonnes conditions. Je souhaite enfin conclure en revenant sur les efforts r�alis�s en direction des jeunes majeurs. Le sch�ma prend des orientations qui nous conviennent pour r�duire le choc auquel sont confront�s tous les sortants de l'A.S.E. � leur majorit� ou � la fin de leur contrat jeune majeur. La mise en place d'un secteur �ducatif, d�di� aux jeunes majeurs, permettre une meilleure articulation, avec les dispositifs de droit commun, comme la Garantie jeunes, et mieux communiquer sur les possibilit�s de soutien au-del� des 21 ans, voil� autant d'orientations que nous soutenons. Car ces jeunes doivent pouvoir choisir leur propre avenir, d�finir leur parcours scolaire, universitaire ou professionnel, doivent pouvoir construire leur projet de vie sans �tre oblig�s d'opter pour des voies d'autonomisation, ce vers quoi ils sont bien trop orient�s jusqu?� pr�sent � la sortie du dispositif A.S.E. Je note � ce titre que les choix budg�taires viennent conforter l'accompagnement des jeunes majeurs, 2 millions d'euros pour l'ann�e 2016, c'est un premier pas, qui je l'esp�re sera amplifi� dans les ann�es � venir. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Fanny GAILLANNE. Je donne la parole pour vous r�pondre � Dominique VERSINI. Je le redirai, mais qui a fait un travail remarquable sur tous ces sujets-l�, avec ses coll�gues, bien s�r, adjoints, avec beaucoup, beaucoup d?�quipes autour d?elle, avec une grande consultation, je le sais, des pr�sidents de groupe et aussi avec le soutien de la C.A.F., avec laquelle nous avons sign� hier. Mais je veux vraiment saluer et remercier Dominique pour ce travail essentiel. Les familles et les enfants � Paris, c?est le sel de Paris. Allez-y, Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Madame la Maire. Tout d?abord, je tiens � dire que c?est vraiment un travail collectif, entre nous-m�mes, nos services, mes coll�gues adjoints, �lus, que je remercie, Nawel OUMER, qui travaille avec moi, et tous les partenaires, associations qui assurent la prise en charge des enfants qui nous sont confi�s. Donc c?est vraiment un beau travail collectif. Cette d�marche d?ailleurs partenariale a �t� salu�e par tous les intervenants qui ont pris la parole. Et je dois dire que le pr�sident du Tribunal pour enfants aussi s?est d�clar� publiquement extr�mement satisfait de ce sch�ma, sur lequel il porte beaucoup d?espoir. Et il viendra d?ailleurs en 4e Commission �changer avec nous sur ce sch�ma. En fait, c?est quand m�me un sch�ma important, puisque cela concerne pr�s de 10.000 enfants parisiens qui nous sont confi�s, soit au titre d?une mesure en milieu ouvert, soit confi�s en permanence, et qui sont soit dans des familles d?accueil, soit dans des �tablissements de l?aide sociale � l?enfance, parisiens ou de nos partenaires associatifs. Ce que je veux dire et qui m?a beaucoup marqu�e pendant la pr�paration de ce sch�ma, c?est que quasiment tous les enfants qui nous sont confi�s sont issus de familles qui sont domicili�es dans des arrondissements dans lesquels les taux de pr�carit� sont les plus importants et dans les arrondissements dans les quartiers "politique de la ville". Donc nous avons vraiment un effort � faire, et c?est l� toute la politique de la Ville qui est concentr�e, avec Colombe BROSSEL, Pauline V�RON et toutes mes coll�gues, Bernard JOMIER, enfin, tous ceux qui interviennent, pour intervenir le plus en amont possible du placement de l?enfant. C?est extr�mement important. C?est pourquoi ce sch�ma a pour but de renforcer la pr�vention primaire, avant toutes les mesures, donc aider toutes les familles le plus en amont possible. Ensuite, �videmment, lorsque les enfants nous sont confi�s, nous avons un certain nombre de choses sur lesquelles nous devons encore progresser. Historiquement, les lieux d?accueil? Paris disposait de beaucoup de lieux d?accueil en province, or, c?est quand m�me un certain obstacle au lien parent-enfant dont a parl� l?une de nos coll�gues, et donc, nous sommes dans une perspective, dans ce plan, de continuer - cela a �t� commenc� lors du pr�c�dent sch�ma - � rapprocher les lieux de Paris pour que les enfants puissent avoir l?espoir de retourner un jour avec leurs parents, quand c?est possible. Evidemment, de nombreux lieux d?accueil, mais cela a �t� dit et je ne vais pas y revenir. Egalement, ce qui est vraiment une grande? Il y a deux grandes priorit�s�: c?est la sant� des enfants confi�s � l?A.S.E., avec un parcours sant� pour chaque enfant, et aussi leur accompagnement, car beaucoup d?entre eux sont dans un �tat de souffrance psychique qui est li� � leur parcours et � ce qu?ils ont v�cu. Et avec Bernard JOMIER, nous avons r�uni l?ensemble des secteurs de p�dopsychiatrie, et nous embaucherons � la DASES un p�dopsychiatre r�f�rent. J?y tiens beaucoup, parce que nous avons beaucoup � accompagner ces enfants, d?autant que notre principal objectif, c?est que tous les enfants qui sortent de l?Aide sociale � l'enfance sortent avec un projet d?insertion sociale ou professionnelle, et non pas se retrouvent � la rue � appeler le 115, ce qui n?est pas du tout un projet. Nous aurons une attention particuli�re sur les mineurs isol�s �trangers�- cela a �t� dit, notre plan se met bien en place - et sur les enfants de familles vivant � la rue ou en chambre d?h�tel, familles roms et familles en chambres d?h�tel. Voil�, c?est tr�s difficile de d�crire un dispositif aussi complet et aussi vaste. Beaucoup de travail nous attend, et j?esp�re vraiment, � la fin de la mandature, que beaucoup d?enfants auront un projet. C?est pourquoi l?accent sera mis sur le parrainage professionnel, sur l?accompagnement des enfants, et je forme beaucoup d?espoir sur le nouveau service �ducatif jeunes majeurs, qui, justement, va aider chaque jeune � �laborer un projet de vie et un projet professionnel, et sur tous les partenariats que nous aurons en compl�ment de l?accompagnement qui est fait par nos �ducateurs, avec de nombreuses associations qui vont les aider � comprendre ce qu?est le monde du travail, � y rentrer, � les parrainer. Nous avons vraiment une grande responsabilit� morale. Et en plus, c?est un budget qui est? Paris a les moyens de son sch�ma. C?est un budget tout � fait cons�quent, qui est renforc� sur la partie "autonomie des jeunes, insertion dans la vie professionnelle". Voil�, je me r�jouis vraiment, tout en mesurant l?�tendue de la t�che qui nous attend, et en remerciant tous les agents, �videmment, de l?Aide sociale � l?enfance parisienne, avec nos partenaires associatifs qui accompagnent ces jeunes avec, pour certains, beaucoup de r�ussites, et pour d?autres, des difficult�s li�es � leur histoire, mais nous devons les aider � surmonter cette histoire. C?est vraiment notre devoir. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Dominique VERSINI. Et donc, merci pour ce travail extraordinaire engag�. Je mets aux voix, � main lev�e, ce projet de d�lib�ration DASES 529 G.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DASES 529 G).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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