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2015 DAC 602 Subventions de fonctionnement et d’équipement (15.658.233 euros) et convention avec l'établissement public Cité de la musique - Philharmonie de Paris (19e).


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 602 concernant l'attribution d'une subvention de fonctionnement et d?�quipement et convention avec l?�tablissement public�: Cit� de la musique - Philharmonie de Paris. Je vais donner la parole successivement � M. CRAVENNE et � Mme SOLANS, M. Bruno JULLIARD vous r�pondra. La parole est � M. Fran�ois-David CRAVENNE, pour cinq minutes maximum.

M. Fran�ois-David CRAVENNE. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues cette subvention comporte deux parties. La partie fonctionnement n'appelle pas ici de commentaires sp�cifiques de notre part, mais malheureusement la seconde partie de cette subvention est consacr�e au remboursement des int�r�ts de la dette, contract�e � l'�poque, afin de construire l'�tablissement. Les taux d'int�r�t ont �t� - c?est peu de le dire - tr�s, tr�s mal n�goci�s d'o� l'importance du poids de leur remboursement dans cette subvention. J'y reviendrai. Je profite de ce projet de d�lib�ration pour f�liciter l'�quipe dirigeante de la Philharmonie pour leur remarquable travail concr�tis� par une r�ussite reconnue par tous. Je remarque au passage que notre groupe, les R�publicains, a toujours cru en l'aspect grand public de ce projet, contrairement � vous, Monsieur JULLIARD, qui jugez son orientation trop �litiste et �loign�e du plus grand nombre. Nous sommes ainsi tr�s heureux de constater que vous avez enfin abandonn� vos ?ill�res et compris d�sormais que la strat�gie de l'offre haut de gamme �tait la bonne. Je souhaitais �galement vous remercier, Monsieur le premier adjoint, de nous avoir enfin entendus, en acceptant de transformer le statut de la Philharmonie en �tablissements public depuis l'automne dernier. Notre bonheur serait complet, Monsieur l'adjoint � la culture, si vous annonciez, comme nous vous le demandions, l� encore depuis longtemps, que vous vous atteliez � la ren�gociation des taux d'int�r�t du pr�t. La Ville, en effet, perd bien trop d'argent � rembourser cette m�canique financi�re infernale que vous avez mise en place et qui emp�che des centaines de milliers d'euros de servir directement l'int�r�t des Parisiens. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Aur�lie SOLANS.

Mme Aur�lie SOLANS. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, d�sormais, comme cela �tait attendu et souhait�, l'�tablissement public, Cit� de la musique Philharmonie de Paris, cr�� le 1er octobre 2015 se substitue � l?association Philharmonie de Paris, qui �tait, jusqu'alors, charg�e de la ma�trise d'ouvrage et de la pr�figuration de la Philharmonie de Paris. Nous avons d�j� eu l'occasion de le dire ici, la Philharmonie s'est install�e dans le 19e arrondissement avec r�ussite. Aujourd'hui, nous pouvons l'affirmer, un �tablissement de prestige peut exister dans nos quartiers populaires du Nord-Est parisien, et m�me s?y d�velopper. Avec un taux de remplissage de 98�% en moyenne, et pr�s d'un million de visiteurs � la fin de l'ann�e 2015, toutes activit�s confondues, la Philharmonie a su trouver, avec un projet artistique innovant ind�niablement, son public. Elle va devoir, pour la suite, poursuivre son inscription territoriale, continuer de diversifier ses publics, d�velopper son r�le p�dagogique, dans et hors les murs. Comme nous l'avions esp�r� � son ouverture, ce sont toutes les origines sociales et g�ographiques qui doivent �tre encore et bien plus repr�sent�es parmi ces visiteurs dans la diversit� de la soci�t�. Les habitants du 19e repr�sentent d�j� pr�s de 10�% des abonn�s. L'ouverture vers les communes limitrophes doit permettre de faire une part plus large aux habitants de Seine-Saint-Denis, ses voisins limitrophes. Ce renouvellement g�n�rationnel et social du public est n�cessaire pour l'avenir de la musique classique, tout autant que pour l'avenir de tels �tablissements de prestige. Rappelons que l'�ge m�dian des publics du classique est aujourd'hui de 60 ans, contre 36 ans en 1973. C'est aussi tr�s important pour les quartiers populaires, o� elle est ancr�e, pour leur coh�sion. Elle doit �tre obligatoirement plus ouverte, accueillante, plus active en faveur de l?�galit� dans l?acc�s � la culture. De ce point de vue, je souhaite relever un �l�ment tr�s positif dans ce sens�: l'embl�matique projet D�mos - port� maintenant par la Philharmonie - entre dans sa troisi�me phase, avec une extension, en particulier en Ile-de-France, pour aller jusqu'� 30 orchestres d'ici 2018. Objectif�: permettre � des enfants, issus de quartiers "politique de la ville" ou de territoires ruraux, de pratiquer la musique en orchestre, favoriser leur acc�s � un r�pertoire classique. Ce type de dispositif d'�ducation musicale doit se d�velopper et nos efforts en la mati�re � Paris doivent pouvoir prend appui sur l'exp�rience de DEMOS, du point de vue p�dagogique notamment. Toutes ces consid�rations faites, ce projet de d�lib�ration porte aussi, en grande part, sur le remboursement de l'emprunt des travaux du b�timent. La charge financi�re des int�r�ts sur le budget de la Ville p�se cette ann�e encore�: pr�s de 8 millions d'euros. Avec un taux d'int�r�t n�goci� trop �lev�, lors de la conclusion du pr�t, et qui reste bien au-dessus des taux pratiqu�s en 2015. Et, quoi qu'il en soit, c'est bien au-dessus de ce que la cotation bancaire de la Ville de Paris permettrait d'exiger. Nous l'avions vot� ensemble, nous l?avons r�p�t� � de nombreuses reprises devant cette Assembl�e, la ren�gociation de ce pr�t qui p�se sur les finances de la Ville doit �tre bien plus qu'un simple geste commercial. Notre ville doit bien �tre en capacit� de peser avec un organisme bancaire comme la Soci�t� g�n�rale. Dans le contexte budg�taire largement d�crit lors de ce Conseil nous avons l?obligation de tout tenter pour ne pas laisser filer l'argent public au profit d'une banque. Nous en avons bien trop besoin, par exemple pour des projets culturels dans nos quartiers populaires. Encore une fois, nous vous demandons, Monsieur le Maire adjoint, Madame la Maire, de mettre tout en ?uvre avec les services juridiques de la Ville et, � pr�sent, dans l'urgence, pour ren�gocier cet emprunt. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, et merci aux deux pr�c�dents intervenants. Je saisis l?occasion de ce projet de d�lib�ration pour saluer � mon tour l'excellence du travail r�alis� par les �quipes de la Philharmonie, le grand succ�s que constitue cette premi�re ann�e de fonctionnement, puisque le bilan est tr�s positif d'un point de vue qualitatif et d?estime. La programmation de la Philharmonie de Paris est probablement l'une des plus belles programmations symphoniques au monde. Et surtout, le bilan de fr�quentation est tout � fait exceptionnel puisque d�s la premi�re ann�e, nous esp�rons atteindre au total un million de visiteurs � la Philharmonie de Paris, avec un public diversifi�, notamment d'un point de vue social ou g�n�rationnel, nettement plus en tout cas que le public de la salle Pleyel jusqu'� aujourd'hui. En effet, des actions, notamment sur demande insistante de la Ville de Paris, des actions tr�s cons�quentes � l'�gard des jeunes publics. Nous souhaitons amplifier encore cette politique d'�ducation musicale gr�ce � la Philharmonie. L'�quipe de direction de la Philharmonie a notre totale confiance. D'ailleurs, la Maire de Paris a demand� et obtenu que le directeur actuel, Laurent BAYLE, puisse se voir proposer un nouveau mandat � la fin de celui-ci. C'est une excellente nouvelle. Concernant le projet de d�lib�ration, et notamment les subventions de fonctionnement, il s'agit d'une reconduction de la subvention 2015. Concernant les subventions d'�quipement, notamment de remboursement du pr�t contract� par la Philharmonie, c'est en effet le montage initial qui a �t� choisi, � savoir un endettement - � l'�poque - de l'association de pr�figuration de la Philharmonie qui �tait elle-m�me endett�e, la Ville �tant garante de cet emprunt et versant une subvention chaque ann�e � l'association de la Philharmonie, aujourd'hui � l'�tablissement public Cit� de la musique - Philharmonie de Paris. Le taux a �t� n�goci� en 2011, un peu plus de 5�%. C'�tait l'ann�e o� les taux �taient les plus importants et trop importants aujourd'hui pour un montant total de 152 millions d'euros. On �tait � l'�poque en pleine crise financi�re. Une n�gociation avec la Soci�t� g�n�rale est en cours. Elle est effectivement tr�s compliqu�e, car la banque n'a, d'un point de vue commercial et financier, absolument aucun int�r�t, surtout aucune obligation, d'accepter une ren�gociation, d'autant plus que les niveaux de r�mun�ration demand�s par les investisseurs pour des �missions obligataires - comme c?est le cas pour cet emprunt - demeurent aujourd'hui � des niveaux quasi similaires � ceux de 2011. Il existe par ailleurs dans les contrats d'�missions obligataires des conditions d'indemnit�s de r�siliation qui sont elles-m�mes tr�s importantes. Bref, nous travaillons depuis de nombreux mois � cette ren�gociation avec la Soci�t� g�n�rale. Plusieurs r�unions de travail ont eu lieu, dont une avec la Maire de Paris elle-m�me et les principaux dirigeants de la Soci�t� g�n�rale. Ce n?�tait pas conclusif, mais cela nous a permis nettement d'avancer. C?�tait � l'�t� dernier. Plusieurs r�unions de travail ont eu lieu entre moi-m�me, Julien BARGETON, le cabinet de la Maire, la Direction des Finances, les services de la DAC et des �quipes de la Soci�t� g�n�rale. Aujourd'hui, je ne suis pas encore en capacit� de vous pr�senter un �tat d�finitif de nos n�gociations avec la Soci�t� g�n�rale, mais je vous propose que, peut-�tre lors du mois de mars dans la 2e Commission - je l?esp�re en tout cas - nous puissions vous proposer un accord avec la Soci�t� g�n�rale. En tout cas, cela reste, de notre point de vue, un objectif total. Nous ne c�dons pas � la volont� de ren�gocier l'emprunt. Nous y mettons�- croyez-le - beaucoup de temps et beaucoup de conviction. J'esp�re que le r�sultat sera � la hauteur de cet investissement.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 602. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2015, DAC 602).

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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