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Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif aux campements dans le 18e.


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u n��127 relatif aux campements dans le 18e. La parole est � M. HONOR�.

M. Christian HONOR�. - Madame la Maire, nous vous demandons de prendre les mesures �nergiques n�cessaires pour l'�vacuation des campements dans le 18e arrondissement, de mener des actions d'accompagnement pour les personnes les plus fragiles et d'assurer la s�curit� des habitants. Malgr� de nombreuses d�clarations apaisantes des pouvoirs publics, ces campements r�apparaissent apr�s leurs �valuations successives. Les actions des pouvoirs publics n'ont donc que des r�sultats �ph�m�res. Les habitants ont le sentiment de ne pas �tre entendus. Ils r�clament tr�s l�gitimement de vivre dans le calme et la tranquillit�, et attendent des pouvoirs publics des solutions p�rennes � la pr�sence de ces campements. Il se trouve qu'aujourd'hui, dans "Le Parisien", un article refl�te bien mes propos, une riveraine dit�: " nous vivons un v�ritable calvaire ". Et malgr� les lettres successives aux pouvoirs publics, une autre d�clare�: " nous ne recevons que des r�ponses �vasives des autorit�s ". Cela devient inacceptable�! Les habitants du 18e arrondissement qui habitent aupr�s de ces campements vivent un v�ritable calvaire tel que je vous l'ai dit. Je vous demande donc, Madame la Maire et Monsieur le Pr�fet, de prendre des mesures n�cessaires pour que des solutions p�rennes soient trouv�es afin qu?il n'y ait plus de campements de Roms dans le 18e arrondissement. Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - La parole est successivement � Mme VERSINI pour vous r�pondre, et � la repr�sentante du Pr�fet de police.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Madame la Maire. Monsieur le Conseiller de Paris, Christian HONOR�, lorsque vous parlez de r�ponses �vasives, je suis un peu surprise, car depuis le mois de juin de cette ann�e, ce sont plus de 4.000 personnes pr�sentes sur des campements � Paris qui ont pu b�n�ficier de propositions d'h�bergement ainsi que d'un suivi social et administratif de la part des services de l'�tat dans le 18e arrondissement, dans le 13e arrondissement, dans le 19e arrondissement, et plus r�cemment place de la R�publique. Nous avons �galement mis � l'abri de nombreuses personnes vuln�rables - femmes enceintes, mineurs isol�s �trangers - que nous avons nous-m�mes h�berg�es dans les centres d'h�bergement de la Ville conform�ment � nos missions. Parmi ces personnes mises � l'abri, bon nombre sont issues de campements pr�sents dans le 18e arrondissement, boulevard de la Chapelle, rue Pajol, esplanade d?Eole, jardin partag� le bois Dormoy, square Jessaint, ou m�me des campements habit�s par des personnes d'origine dite "Roms" de la porte de Saint-Ouen ou plus r�cemment porte de la Chapelle. S'agissant du seul campement encore pr�sent dans le 18e arrondissement, porte des Poissonniers, les �changes avancent beaucoup avec les services de l'�tat, la mairie du 18e arrondissement, les associations partenaires, la S.N.C.F. qui est propri�taire du terrain, afin qu?une mise � l'abri puisse �tre organis�e dans les meilleurs d�lais. Quand vous dites qu'il s'agit de prendre des mesures �nergiques, je ne comprends pas ce que cela signifie exactement. Les chiffres cit�s parlent d'eux-m�mes, plus de 4.000 personnes prises en charge dans des conditions de respect et de dignit� et orient�es vers un h�bergement qui leur permet de voir examiner leur situation, cela me para�t une mesure �nergique constructive. Et nous continuons � travailler avec nos services et l'�tat, ainsi que les associations � l'�laboration de solutions d'h�bergement et de suivi adapt�es. C'est pourquoi je donnerai un avis vraiment d�favorable � votre v?u, qui ne me para�t pas correspondre � la r�alit� de la situation.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame VERSINI. Madame CHARBONNEAU, vous avez la parole.

Mme LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE. - La situation des campements fait l?objet � Paris d?un suivi extr�mement fin et r�gulier des pouvoirs publics, que ce soient ceux de la Pr�fecture de police ou de la Ville de Paris, dans un souci d'�troite coop�ration avec les maires d'arrondissement et avec l'aide d'associations.

Cette action d�termin�e est conduite afin de prendre en consid�ration les l�gitimes dol�ances des riverains que nous ne m�connaissons pas - ils n?h�sitent pas � solliciter les commissariats d?arrondissement pour faire �tat de leur ire -, tout en respectant �galement les droits des personnes, souvent en situation de grande pr�carit�, donc install�es sur la voie publique et qui n�cessitent un accompagnement social. Toute �vacuation doit d?ailleurs faire l?objet, conform�ment � la circulaire du 26 ao�t 2012, d?un diagnostic social et nous nous attachons � la respecter scrupuleusement. En 2015, pour ce qui concerne le 18e arrondissement, qui vous int�resse, Monsieur le Conseiller, 8 op�rations d?�vacuation ont �t� r�alis�es, dont 3 sur arr�t� pr�fectoral, les 5 autres ayant �t� faites en ex�cution d?une d�cision de justice d?ordonnance d?�vacuation. Pour chacune d?entre elles, comme je le disais, nous avons veill� � appliquer la circulaire du 26 ao�t, en r�alisant un diagnostic social. Sur l?ensemble de ces op�rations r�alis�es en 2015, ce sont 731 personnes qui ont fait l?objet d?une proposition de mise � l?abri. Ce bilan ne tient naturellement pas compte de toutes les op�rations qui sont r�alis�es dans le d�lai de la flagrance, � savoir moins de 48 heures apr�s la constatation de l?installation du campement pour lequel nous r�agissons avec �nergie. La derni�re op�ration qui s?est r�alis�e a eu lieu le 19 novembre dernier - elle se situait au niveau de la porte de la Chapelle, Mme VERSINI l?a rappel� - et, � ce jour, il reste un campement significatif, qui, je ne l?ignore pas, pose un �norme probl�me. Il est situ� sur l?ancienne emprise de la Petite Ceinture porte des Poissonniers. Nous avons r�alis� un diagnostic social qui a conduit � la constatation de probl�mes sanitaires. On a notamment eu des suspicions de cas de tuberculose chez certains des occupants qui n�cessitent une action de l?A.R.S. qui est r�alis�e cette semaine m�me. L?op�ration, � l?heure o� je vous parle, est en cours. Elle devrait s?achever � la fin de la semaine, ce qui permettra de d�terminer les modalit�s de prise en charge de ces personnes particuli�rement vuln�rables. D�s lors, nous avons engag� un travail avec la Pr�fecture de r�gion pour d�gager quelques places d?h�bergement pour pouvoir mettre � l?abri les personnes vuln�rables, avec pour objectif de r�aliser l?op�ration d?�vacuation au tout d�but de l?ann�e 2016.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, beaucoup. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��127 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif. Le maire du 18e, Monsieur LEJOINDRE�?

M. �ric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Un mot rapide au titre de maire d?arrondissement sur un sujet qui concerne le 18e, pour remercier Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police de tous ces �l�ments tr�s pr�cis qui permettent d?objectiver les choses et rappeler que c?est un sujet sur lequel il faut toujours parler avec beaucoup de retenue. Ce sont des sujets compliqu�s et, c?est pour saluer la bonne coop�ration et le travail en bonne intelligence que nous faisons, la mairie d?arrondissement, la Ville de Paris et la Pr�fecture pour g�rer au cas par cas ces situations extr�mement compliqu�es. Puis un dernier mot pour saluer la r�silience et la compr�hension des habitants du 18e qui, y compris autour du campement de la Petite Ceinture, font preuve de beaucoup de retenue, de beaucoup de compr�hension, qui ont des positions, avec bien s�r le souhait que le campement puisse �tre �vacu� dans de bonnes conditions, mais ils sont aussi tr�s compr�hensifs malgr� ces difficult�s. Je veux aussi saluer les habitants du 18e qui, depuis le d�but de l?ann�e, ont fait face � de nombreux campements avec beaucoup de calme, beaucoup de retenue, beaucoup de solidarit� aussi, mais bien s�r la volont�, et c?est bien normal et nous la partageons, que ces campements ne demeurent pas trop longtemps sur l?espace public.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup pour ces �claircissements, Monsieur le Maire. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��127 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le v?u est rejet�. Je vous remercie.

Décembre 2015
Débat
Conseil municipal
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