retour Retour

9 - 1996, GM. 293 - Participation financière du Département de Paris au fonctionnement des clubs et équipes de prévention au titre de 1996 et solde 1995 pour ces mêmes activités.





Mme Nicole CATALA, pr�sident. -Nous passons au dossier GM. 293, relatif � la participation financi�re du D�partement de Paris au fonctionnement des clubs et �quipes de pr�vention au titre de 1996 et solde de 1995 pour les m�mes activit�s.
Je donne la parole � l'orateur inscrit, Mme TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY. -Madame le Pr�sident, mes chers coll�gues, la pr�vention sp�cialis�e est une v�ritable force de pointe dans le domaine de l'action sociale. Elle repr�sente le plus souvent le seul contact �ducatif et adulte pour beaucoup de jeunes, m�me s'il faut �viter l'amalgame de l'ensemble des jeunes parisiens avec les d�linquants.
La souplesse et l'autonomie de fonctionnement de ces associations permettent de r�pondre de mani�re pr�cise et novatrice aux difficult�s. Le suivi r�gulier permet d'effectuer dans un grand nombre de cas un relais vers les structures dites normales de la soci�t�.
Nous nous prononcerons donc de mani�re favorable pour ce m�moire.
N�anmoins, nous souhaiterions qu'une politique plus volontaire soit d�velopp�e dans ce sens.
Depuis le lancement du plan "Paris-Espoir" qui a vu augmenter le budget de 50 � 70 millions de francs, aucun effort suppl�mentaire n'a �t� programm�. 70 millions de francs repr�sentent � peine 1 du budget global du D�partement de Paris et il semble que Paris se situe plut�t en dessous de la moyenne nationale quant � l'effort r�alis�, alors que l'essentiel des co�ts est constitu� de frais de personnel qui repr�sentent une masse financi�re plus importante � Paris.
D'autre part, aujourd'hui nous n'enregistrons qu'une augmentation li�e au co�t de la vie, environ 2 . Et encore, pour certaines associations, une �volution de 1,16 a plut�t tendance � affaiblir leurs moyens.
Pour ARC 75, vous nous avez expliqu� en Commission que le co�t des �ducateurs est sup�rieur aux autres associations. Mais il correspond � l'exp�rience acquise et � la comp�tence dont ont besoin ces associations. Pour citer un exemple, dans le 10e arrondissement o� ARC 75 est essentiellement pr�sente sur le secteur de la gare du Nord, la gare est un terrain tr�s particulier : gigantisme du lieu, absence de structures, passage, accueil de tr�s jeunes dans le cadre de drogue et de prostitution masculine qui implique un travail quasiment exp�rimental de la part des �ducateurs. Le travail est ici encore plus long et plus difficile qu'ailleurs, il n�cessite des �ducateurs tr�s comp�tents et exp�riment�s.
L'augmentation du budget allou� serait un �l�ment essentiel pour am�liorer le travail de pr�vention aupr�s des populations les plus jeunes.
Par ailleurs, il convient de rappeler qu'il existe � Paris beaucoup de secteurs � d�couvert o� la pr�sence d'�quipes de rue et d'animateurs serait hautement souhaitable et n�cessaire : dans le 19e arrondissement, dans les secteurs rue d'Alsace-Lorraine, Gaston-Pinot, Solidarit�, et dans le 18e arrondissement, le secteur de la Chapelle, notamment.
Pour faire place r�ellement aux actions �ducatives et de pr�vention par rapport au "tout s�curitaire", nous attendons que vous passiez du discours aux actes et, par exemple, quand vous avez propos� une r�duction de l'enveloppe financi�re des vigiles dans les logements, que vous abondiez au niveau du budget de pr�vention.
Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).

Mme Nicole CATALA, pr�sident. -Merci, ma ch�re coll�gue.
Pour vous r�pondre, je donne la parole � M. GOUJON.

M. Philippe GOUJON. -Avec l'autorisation du Pr�sident LAFAY, je voudrais intervenir �galement sur ce projet de d�lib�ration, l� encore pour regretter le discours catastrophique et pessimiste de notre coll�gue qui, �videmment, ne trouve aucun charme � la politique municipale, bien qu'elle ait reconnu dans le m�me temps que nous avions augment� consid�rablement - je crois qu'on peut dire qu'on met en accord notre discours avec nos acte - le budget consacr� � Paris � la pr�vention sp�cialis�e, avec ma coll�gue, Marie-Th�r�se HERMANGE, par la mise en place du plan Paris Espoir en 1990 auquel elle a rendu hommage, et je l'en remercie.
Ce plan a permis � la fois un d�veloppement, une augmentation et un red�ploiement des moyens de la pr�vention sp�cialis�e � Paris de fa�on, justement, � pouvoir nous adapter aux nouveaux probl�mes rencontr�s par d'autres populations plus touch�es qu'autrefois et d'agir �galement sur d'autres secteurs.
Aujourd'hui, c'est tout de m�me pas moins de 12.000 jeunes en situation difficile, en voie de marginalisation ou de d�sinsertion qui sont encadr�s par plus de 200 �ducateurs sp�cialis�s. Et si nous avons r�cemment actualis� les conventions de ces clubs-�quipes de pr�vention, c'est pour rendre plus homog�ne et plus rationnel le dispositif. Nous avons aussi souhait�, pour des soucis de bonne gestion auxquels on nous rendra gr�ce �galement, de r�duire les �carts entre les diff�rentes associations en fonction du co�t trop �lev� par �ducateur de certaines d'entre elles.
Pour ce qui concerne le 19e arrondissement, et � la demande du Maire pr�c�dent, � l'�poque, M. Michel BULT�, nous avons engag� des fonds importants pour quatre associations gestionnaires d'actions de pr�vention sp�cialis�e dans cet arrondissement : la Casa, la maison des copains de la Villette, la Fondation Jeunesse Feu Vert, et l'OPEJ qui vient d'�tre agr��, soit six �quipes de pr�vention sp�cialis�e correspondant � une trentaine de postes �quivalents temps plein d'�ducateurs salari�s pour une d�pense de pr�s de 9 millions en 1996 pour ce seul arrondissement qui est sans doute mieux couvert par la pr�vention sp�cialis�e que ne l'indiquait notre coll�gue.
Lorsque nous avons mis en place le plan "Paris Espoir", la subvention pour la pr�vention sp�cialis�e �tait de 50.600.000 francs. Aujourd'hui, en 1996, c'est pr�s de 72 millions de francs qui y sont consacr�s, ce qui �quivaut � une progression de pr�s de 42 de cette subvention, correspondant � 21 millions et au moins 12 millions pour la progression des prix et des charges de personnel. L'effort net est donc de plus de 8 millions pour la pr�vention sp�cialis�e dans notre capitale et de plus de 40 postes.
L'ensemble des dotations vot�es et des budgets autoris�s dans ce domaine sera, en 1996, de plus de 83 millions de francs. Et sur cette somme, 11,2 millions correspondent aux mesures prises dans le cadre du plan Paris Espoir. L'effort net est sup�rieur � 11 millions pour l'ensemble de la pr�vention en faveur des jeunes en difficult� � Paris. Bien s�r, des ajustements ponctuels sur les quartiers encore insuffisamment couverts pourront �tre examin�s et le cas �ch�ant, d�cid�s.
C'est un budget important, avec un effort consid�rable, que nous consacrons � ce plan "Paris Espoir", � l'issue duquel la pr�vention sp�cialis�e, dans notre capitale, a vu la mise en place d'�quipes nouvelles, le d�placement vers des secteurs prioritaires et le renforcement d'�quipes existantes. Il est n�cessaire d'adapter en permanence ce dispositif aux probl�mes que rencontre notre Ville et il s'adaptera encore.
Je terminerai en citant Jean-Jacques ROUSSEAU et en rappelant que si ce sont les maisons qui font les villes, ce sont les hommes qui font les cit�s, et mieux ins�rer les jeunes dans la cit� est l'objectif que nous partageons tous sur les bancs de notre Assembl�e.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

Mme Nicole CATALA, pr�sident - Merci, mon cher coll�gue. Madame HERMANGE, je vous donne la parole.

Mme Marie-Th�r�se HERMANGE. -Simplement pour dire � Madame TROSTIANSKY que nous n'avons pas attendu pour passer des discours aux actes. La politique de pr�vention, la pr�vention sp�cialis�e, est pass�e de 50 � 70 millions, mais c'est aussi toute la politique que nous conduisons � travers les centres maternels, � travers les 10.000 enfants que nous soutenons � l'aide sociale � l'enfance, la politique de m�diation familiale mise en place, la politique de fonds d'aide aux jeunes, et notamment aux adolescents, et toute la politique qui est conduite enfin par la Direction des Affaires Scolaires notamment, qui concerne le soutien scolaire, la politique d'accueil dans certaines cr�ches totalement sp�cialis�es pour enfants en difficult� ou dont les parents sont en difficult�.
Vous voyez, Madame TROSTIANKSY, qu'� c�t� des 70 millions sp�cialement affect�s pour les jeunes pendant les vacances, il y a bien d'autres actions qui peuvent concourir � la politique de pr�vention que le Maire de Paris a d�cid� de conduire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

Mme Nicole CATALA, pr�sident. -Je mets aux voix le projet GM. 293.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Il est adopt� � l'unanimit�. (1996, GM. 293).

Juillet 1996
Débat
Conseil général
retour Retour