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7 - 1996, GM. 160 - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer, d'une part, un marché négocié d'études en vue de la réalisation de l'opération de restructuration de la maison d'accueil spécialisée et du foyer occupationnel du Centre psychothérapique du Glandier (Corrèze) et, d'autre part, un marché négocié de prestations intellectuelles pour la coordination en matière de sécurité et de santé des travailleurs sur le chantier et un marché négocié de contrôle technique.




M. LE PR�SIDENT. -Nous passons au projet r�f�renc� GM. 160 concernant le centre psychoth�rapique du Glandier. La parole est � Mme PIN.

Mme Malvina PIN. -Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, le Glandier fut achet� par la Pr�fecture de la Seine en 1920. Il fut utilis� comme sanatorium au d�part puis comme pr�ventorium, puis fut converti en centre psychoth�rapique pour enfants.
Le 5 janvier 1966, un premier groupe d'enfants s'installait au Glandier, g�r� par le D�partement de Paris. Mais depuis, une nouvelle restructuration permettait la mise en place d'autres structures accueillant cette fois-ci des adultes handicap�s mentaux.
Depuis, ce centre est donc consid�r� comme un �tablissement m�dico-social public, selon la loi de 1975.
Il y a peu, j'ai visit� ce centre dans le cadre d'une mission que vous m'avez confi�e, mes chers coll�gues : celle de vous repr�senter � la commission administrative paritaire � l'�gard des personnels de ce centre. Je reviendrai d'ailleurs tout � l'heure sur le travail exceptionnel fait par ces agents qui se trouvent bien loin de nous g�ographiquement.
Je sais que tr�s souvent le nom m�me du Glandier fait sourire, car il �voque en nous les nombreux cr�dits vot�s pour les toits des b�timents constituant le domaine de cette chartreuse.
Gr�ce � cet espace, plusieurs services ont le m�rite d'exister.
1�) Tout d'abord, la Maison d'accueil sp�cialis�, dite la M.A.S., h�bergeant 30 personnes tr�s d�ficientes intellectuelles et souffrant de troubles sensoriels et de la personnalit� importants.
Chaque prise en charge �ducative r�sulte d'un projet individuel de la personne accueillie d�fini par l'�quipe �ducative, m�dicale et psychologique.
Plusieurs petites unit�s ont �t� cr��es en fonction du degr� de la d�ficience.
La baln�oth�rapie et l'�quitation au centre m�me, l'�coute de la musique et bien d'autres activit�s permettent � ses occupants d'essayer de progresser.
Les locaux doivent faire l'objet d'un r�am�nagement progressif sur une projection de plus de quinze ans. En effet, les personnes accueillies vieilliront certainement sur place et il faudrait pr�voir d�s maintenant des am�nagements n�cessaires tels, entre autres, un ascenseur � cette fameuse Maison d'accueil sp�cialis�.
D'autre part, � ce jour, plusieurs r�sidents de la M.A.S. sont h�berg�s � plusieurs dans une chambre et qui, je le rappelle, sont des adultes.
2�) Ensuite, le foyer occupationnel, o� 95 r�sidents pr�sentent des d�ficits intellectuels avec quelquefois un sur-handicap moteur. L'objet �ducatif va vers une certaine autonomie et un statut d'adulte. 15 de ces r�sidents, essentiellement parisiens, sont h�berg�s au ch�teau de Lubersac, qui se trouve � 12 km, qui est une propri�t� priv�e pr�t�e gratuitement au D�partement, mais dont l'entretien est � la charge du D�partement de Paris.
3�) Le Centre d'accueil par le travail, le C.A.T., qui permet � 42 travailleurs d'�tre accueillis dans diff�rents ateliers de travail pour le compte d'entreprises locales priv�es.
Les principales activit�s sont la cueillette des fruits, la taille et l'arrachage des plants de ch�taigniers, la culture et le conditionnement de plantes m�dicinales, les ateliers menuiserie, peinture et espaces verts, et surtout l'�levage des lapins du Glandier, prim�s cette ann�e au Salon de l'Agriculture.

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
4�) Le foyer d'h�bergement du Centre d'aide par le travail re�oit 30 travailleurs du C.A.T.
Quelques r�sidents vivent en couple dans des studios am�nag�s. Derni�rement, il a �t� possible de proc�der � l'installation de quelques-uns dans des appartements en location dans un village proche.
Mes chers coll�gues, � travers ce compte rendu de visite, je ne sais si j'ai pu faire passer l'�motion que j'ai ressentie � rencontrer toutes ces personnes qui font que le Glandier existe :
-le personnel, auquel j'ai remis des m�dailles du travail pour des p�riodes de 15, 20, 25 et 30 ans de pr�sence au Glandier. Un personnel d�vou� � ce travail tr�s particulier, qui non seulement demande beaucoup de comp�tence mais en plus d'�normes qualit�s de coeur ;
-des r�sidents heureux dans un espace pr�vu pour eux et o� l'exclusion n'existe pas. D'ailleurs, Monsieur le Pr�sident, je suis charg�e d'un message pour vous...
En effet, tout le monde souhaite votre visite et celle des �lus (entre autres, de la 5e Commission). Ils se sentent un peu (un peu beaucoup) abandonn�s et surtout oubli�s.
Un des r�sidents m'a demand� comment vous �tiez et qui vous �tiez.

M. Michel BULT�. -Une photo d�dicac�e !

Mme Malvina PIN. -... car il conna�t votre nom et un peu votre visage, par le biais de la t�l�vision. Il est tr�s heureux l�-bas, il m'a demand� de vous le dire, il est fier d'�tre Parisien et il aime notre Capitale. Il attend votre visite et je lui ai promis de transmettre sa requ�te de vous pr�senter sa fianc�e rencontr�e au centre.
Aujourd'hui, mes chers coll�gues, la premi�re tranche des travaux de r�am�nagement est soumise � votre approbation, qui va enfin permettre d'appliquer une politique � plus long terme au centre du Glandier. Il est vrai que cette premi�re tranche correspond � 6 millions de francs, pr�lev�s sur un budget total d'investissements sociaux de 21 millions de francs pour cette ann�e. C'est ce budget global de 21 millions de francs qui est plus qu'insuffisant et il ne faudrait pas que la r�habilitation indispensable du Glandier soit l'excuse pour fermer la porte � d'autres priorit�s parisiennes.
N�anmoins, nous voterons ces cr�dits car le devoir d'une soci�t� est de s'occuper de ceux qui sont les plus fragiles et les plus d�munis.
Je vous remercie.

(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).

M. LE PR�SIDENT. -Je vous remercie, Madame, de ce que vous avez dit.
C'est sans aucun doute un centre de qualit� et je crois que c'est un bon "placement" que nous faisons en entreprenant ces travaux.
Reprenant les propos que vous avez tenus, je tiens � m'associer � l'hommage rendu aux activit�s de ce centre, qui est remarquable � tous �gards.
Nous verrons, les membres de la 5e Commission et moi-m�me, dans quelles conditions nous pourrions lui rendre un hommage plus particulier.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration GM. 160.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Il est adopt� � l'unanimit�, merci. (1996, GM. 160).

Avril 1996
Débat
Conseil général
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