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20 - 2000, SG 2 - Communication de M. le Maire de Paris sur le bilan des festivités liées au passage à l'an 2000


M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous allons donc passer au projet de d�lib�ration SG 2 relatif � une communication de M. le Maire de Paris sur le bilan des festivit�s li�es au passage � l'an 2000.
Je donne la parole au premier orateur inscrit, Mme Soizik MOREAU.
Mme Soizik MOREAU. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, Monsieur le Maire, nous ne pouvons que nous r�jouir du fait que les festivit�s du passage � l'an 2000 se soient pass�es sans incident. Il faut d'ailleurs particuli�rement f�liciter le personnel de la Pr�fecture de police pour son action et rappeler que, si tout s'est pass� dans le calme, si les rares perturbateurs ont pu �tre interpell�s tr�s rapidement, c'est parce que la r�forme de la police parisienne fonctionne. Le police urbaine de proximit� commence � faire la preuve de son efficacit�.
Le feu d'artifice organis� par la Mission Paris 2000, � la Tour Eiffel, a �t�, c'est vrai, appr�ci� des Parisiens et de tous les visiteurs, malgr� le couac final du comptage interrompu. Mais l� encore, f�licitons le personnel de la soci�t� d'exploitation de la Tour Eiffel pour son travail.
Ceci mis � part, Monsieur le Maire, que restera-t-il de ces festivit�s qui puisse marquer les g�n�rations futures ? Pas grand chose. C'est le r�gne de l'�ph�m�re. Souhaitons que le programme � venir permette d'offrir aux Parisiens des manifestations de qualit� plus durable.
Certes, nous dites-vous, ces festivit�s n'ont pas co�t� au contribuable parisien mais c'est parce que, sans jeu de mots, la Ville se place dans la roue de l'Etat. C'est bien la mission nationale qui a financ� le spectacle des Champs-Elys�es.
Je tiens � vous le signaler, parmi les projets qui sont pr�sent�s, il est un loup� de taille. Il s'agit de "Paris en 80 quartiers", �labor� par l'Action artistique de la Ville de Paris, dirig�e par Mme B�atrice de ANDIA.
Ce projet, pourtant port� par une grosse structure et correctement dot� financi�rement, est assez mal con�u et sans r�elle pens�e. M. SARRE avait demand� � Mme de ANDIA d'axer l'exposition qui concerne le 11e sur l'histoire des m�tiers d'art dans notre arrondissement. La mouture finale du projet qu'elle lui a pr�sent�e n'a tenu compte d'aucune de ses indications. Le recours aux technologies de pointe, bornes interactives, projections et autres, cache mal une r�trospective historique sans r�elle perspective.
De plus, le concours d'id�es architecturales pr�vu ne peut pas �tre pr�sent� aux habitants puisqu'il montre des projets d'urbanisme qui n'ont �t� avalis�s ni par la Ville, ni par les municipalit�s d'arrondissement.
Ainsi, vous voulez montrer un projet de maison de l'artisanat situ�e Cour Saint-Louis. Cette maison, M. SARRE la demande depuis trois ans. Vous vous �tes engag�, en juin dernier, � la r�aliser dans l'immeuble Meyssignac. M. REINA a promis de nous d�voiler en ce d�but d'ann�e une autre localisation.
Alors pourquoi ce choix de la Cour Saint-Louis ? Est-ce un choix d�finitif de la Ville ? Est-ce une simple �lucubration de l'Action artistique ?
A toutes ces questions, on aimerait avoir des r�ponses. Je vous remercie.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame.
La parole est � M. BLOCHE.
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.
Si je n'avais pas �t� amen�, comme tous les Parisiens, � suivre ce qui s'est pass� lors du passage � l'an 2000, si je n'avais pas lu la presse, rien qu'en prenant connaissance de la communication sur les manifestations de l'an 2000, je me serais dit sans doute, quelque part, qu'il y a anguille sous roche car pr�s de la moiti� de cette d�lib�ration est consacr�e � des justifications, � une auto-justification qui am�ne � avoir de grands doutes sur la r�alit� et l'ampleur des manifestations qui �taient pr�vues.
Je vois qu'au passage d'ailleurs, cette auto-justification am�ne, pour sans doute cacher ses propres insuffisances, � pointer celles des autres et j'ai �t� assez surpris que l'ancien directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, qui pr�side la mission nationale mise en place pour les festivit�s pr�vues par le minist�re de la culture, soit ainsi interpell� sur ses propres responsabilit�s.
Cela dit, si j'en reviens au dossier lui-m�me, je dois avouer, Monsieur le Maire, que si je r�sumais en un seul mot la pens�e du groupe socialiste, je dirai que la montagne a accouch� d'une souris. Car, pour qui a en souvenir le programme ambitieux que vous aviez rendu public il y a un an, on voit qu'il y a loin de l'effet d'annonce aux r�alisations en ce d�but d'ann�e.
Je pense qu'au d�part, sans doute, y a-t-il eu fondamentalement une erreur qui a vis� � ce qu'il y ait une conception tr�s unilat�rale de ce que devaient �tre les festivit�s � Paris pour le passage � l'an 2000.
Si, certes, l'appel aux projets fut large, malheureusement le choix des projets s'est ensuite pass� en un comit� restreint qui fait qu'il n'y a pas eu r�ellement de concertation et que les Parisiens n'ont pas �t� directement associ�s, comme cela aurait �t� sans doute n�cessaire, au programme des festivit�s pr�vues.
De la m�me fa�on, si je me rapporte au projet de d�lib�ration que vous nous soumettez, je constate que beaucoup de projets que vous entrez dans le programme des festivit�s sont des manifestations habituelles � Paris qui se passent et qui se sont pass�es en 1999 ou en 1998 et qui se passeront en 2000 comme en 2001, mais sans doute l'insuffisance de r�alisations estampill�es "sp�cial 2000" n�cessitait de remplir avec des manifestations habituelles.
Je voudrais surtout m'interroger sur l'int�r�t qu'il a pu y avoir � donner de fa�on assez large un label � un certain nombre de projets qui avaient �t� propos�s et qui, de ce fait, ont �t� s�lectionn�s et pr�sent�s ensuite dans la communication de la Ville.
Je m'interroge en effet car : � quoi sert-il de donner un label si ensuite la ville de Paris laisse les initiateurs de ces projets se d�brouiller tout seuls ?
A quoi sert-il de donner un label s'il n'y a pas d'accompagnement, s'il n'y a pas d'appui, et notamment d'appui financier ?
Comme je suis, vous le savez, un �lu raisonnable, il ne s'agit pas pour moi de dire, aujourd'hui, en cette s�ance du Conseil de Paris qu'il fallait que tous les projets soient financ�s compl�tement sur fonds publics, mais on aurait pu esp�rer que la Ville de Paris suive ces projets de mani�re plus forte afin notamment de lever un certain nombre d'obstacles financiers ou, pour tel ou tel projet, de pouvoir offrir � leurs initiateurs une garantie d'emprunt.
Je prendrai un exemple parmi d'autres qui est ce beau projet de "Livre capitale" dont la r�alisation est remise � plus tard et qui a amen� les initiateurs de ce beau projet � se tourner vers d'autres capitales �trang�res, faute d'avoir pu trouver � Paris, et notamment de la part de la municipalit�, les financements souhaitables.
Le Pr�sident de notre groupe, Bertrand DELANO�, vous a interpell� � la mi-d�cembre pour reprendre, et je ne le ferai pas compte tenu du temps qui m'est imparti, le d�tail de certaines op�rations dont, d'ailleurs, vous avouez vous-m�me qu'elles ont �t� retard�es. Le mot "retard" appara�t constamment d'ailleurs dans votre projet de d�lib�ration. "Les projets �taient pr�vus � telle ou telle date, ils n'ont pas encore eu lieu, mais rassurez-vous, cela va durer dix-huit mois, ils auront lieu un jour". Nous pouvons l'esp�rer, nous l'esp�rons et c'est sans doute dans un an que nous pourrons tirer un bilan plus complet.
Je voudrais n�anmoins attirer votre attention sur un projet tout particulier qui est la carte Paris 20 ans 2000 qui devait �tre mise en place au printemps 1999 et qui doit permettre aux jeunes Parisiens �g�s de 20 ans, �g�s de 25 ans d'ailleurs depuis, en l'an 2000 de profiter de la gratuit� ou de tarifs pr�f�rentiels pour toutes les activit�s culturelles, les transports et nombreux autres services.
Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Parisiens sont concern�s par cette initiative. Vous en avez annonc� le retard, mais l� nous n'avons plus de date, et nous ne savons pas � partir de quand les jeunes Parisiens pourront b�n�ficier de ce passeport culturel.
En conclusion, Monsieur le Maire, je souhaiterais vous dire que le programme des festivit�s pour Paris pr�vu par la municipalit� est un peu � l'image des choix qui sont faits en mati�re culturelle.
Je pense que des fonds publics insuffisants ont �t� mobilis�s, et je ne saurai, � mon avis, laisser de c�t� les choix budg�taires qui vous ont...
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Voulez-vous conclure, vous avez largement d�pass� le temps !
M. Patrick BLOCHE. - Pour conclure, je voudrais rapprocher en termes de financement le manque de financement dont ont fait preuve ces projets visant � f�ter l'an 2000 � Paris des choix budg�taires qui, il y a peu, ont conduit de mani�re automatique � baisser les subventions de 2 % en l'an 2000 pour les associations culturelles. Si�geant au conseil d'administration du T.M.P. j'en mesure, h�las, toutes les cons�quences.
Je souhaiterais, Monsieur le Maire, vous poser deux questions pour conclure :
Premi�re question : pouvez-vous nous pr�senter un programme plus complet, mieux dat� et surtout mieux financ� des op�rations � mener durant l'ann�e 2000 ?
Deuxi�me question : comptez-vous, dans le cadre d'un collectif budg�taire, revenir sur ces baisses arbitraires des subventions aux associations culturelles pour l'an 2000 ?
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLOCHE.
La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, Paris a franchi le cap de l'an 2000 avec un �clat exceptionnel, mais cela n'a �t� qu'un magnifique feu de joie sans lendemain.
Le feu d'artifice autour de la Tour Eiffel a �t� grandiose. N'oublions pas, au passage, de saluer le g�nie de Gustave Eiffel, qui a su innover en construisant un b�timent "� nul autre pareil", si bien que la Tour Eiffel, plus de cent ans apr�s, reste un monument phare, qui fait l'admiration du monde entier.
Que n'avons-nous eu un autre Gustave Eiffel capable d'�riger un monument hors du commun pour marquer le passage au nouveau mill�naire !
Pour pr�parer ces projets de f�tes pour l'an 2000, vous savez bien que vous avez d� improviser � la derni�re minute. Je ne vous le reproche pas, mais tout le monde le sait maintenant : l'an 2000, � Paris, n'avait �t� pr�vu par personne � la Mairie, notamment pas par votre pr�d�cesseur, M. CHIRAC, lorsqu'il aurait �t� encore temps pour lui de r�fl�chir � c�l�brer cet �v�nement par une ou plusieurs r�alisations fortes et durables.
Le mill�naire n'est marqu� par rien que de l'�ph�m�re.
Nous avons eu et aurons encore droit � une s�rie de divertissements. Les Parisiens les oublieront vite, alors que tout le monde, un si�cle apr�s, se souvient de l'ann�e 1900.
Il n'y a pas eu et il n'y aura aucune innovation qui fera date.
Certes, l'�ph�m�re est l'un des ingr�dients qui font la magie des f�tes, mais il est dommage de n'avoir rien laiss� d'utile ou de durable aux Parisiens.
Il y a un an, lorsque vous nous avez fait part de vos projets, il �tait d�j� trop tard pour le "Tramway de l'an 2000", sur la petite Ceinture ferroviaire, dont je vous ai rab�ch� les oreilles depuis 1995. Mais vous pouviez encore cr�er cinquante rues pi�tonnes significatives dans Paris, ou des rues semi-pi�tonnes appel�es �galement dans beaucoup de pays en Europe "les rues de l'avenir".
Vous pouviez aussi lancer le principe de taxis collectifs, que j'ai appel� dans un livre "les taxis de l'an 2000", d�limiter les surfaces de trois grands parcs, o� Parisiens et touristes auraient pu aller pique-niquer et se d�tendre, ouvrir les �quipements sportifs de proximit� jusqu'� 22 heures en semaine, qui ajouterait beaucoup � la qualit� de vie de nombreux Parisiens.
Voil� quelques id�es nouvelles et il y en avait bien d'autres faciles � mettre rapidement en place.
La cr�ation des grands roues du temps infini sur les Champs-Elys�es �tait une id�e int�ressante ; l� encore, il aurait fallu les laisser sur place plusieurs jours, afin que de nombreux visiteurs puissent venir les admirer hors de la foule du 31 d�cembre. Il y a un moment o� l'�ph�m�re devient synonyme de frustration.
Le Village des Enfants du Trocad�ro n'a pas �t� une r�ussite esth�tiquement parlant, mais tant mieux s'il a attir� 430.000 enfants.
Comme M. BLOCHE, je regrette qu'il n'y ait rien de pr�cis concernant les op�rations destin�es � favoriser les jeunes Parisiens.
En revanche, pour un certain nombre de spectacles ou d'expositions comme l'admirable exposition sur le Fauvisme, c'est une escroquerie de qualifier tous ces �v�nements avec ce label du mill�naire. Comme si, par ailleurs, il ne se passait jamais rien � Paris les autres ann�es !
Alors, impr�paration, certainement, ce qui ne nous emp�chera pas d'appr�cier, je l'esp�re, un certain nombre de manifestations � venir.
Je me f�licite �galement que le budget de 40 millions de francs allou�s � la mission Paris 2000 ne soit pas d�pass� et je suis d'accord avec vous, lorsque vous soulignez que la mission nationale, plac�e sous l'autorit� du Ministre de la Culture, a �t� dot�e de 400 millions de francs. En esp�rant qu'elle ne fera pas n'importe quoi avec cet argent !
Vous avez d�clar� avoir fait le choix pour Paris de la "g�n�rosit�". Puissiez-vous ne pas exclure, pour tous les spectacles et manifestations � venir, les moins favoris�s des Parisiens : R.M.istes, ch�meurs, les familles les plus modestes devraient pouvoir, eux aussi, profiter de ces f�tes ouvrant le troisi�me mill�naire. Pouvez-vous m'en donner l'assurance ?
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - M. WLOS a la parole.
M. Jean WLOS. - Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs, au nom des �lus communistes, je me f�licite qu'une telle communication soit inscrite � l'ordre du jour de cette s�ance. Dans le m�me temps, son caract�re assez approximatif, le manque de r�ponses � certaines questions pos�es, ne peut que nous laisser sur notre faim.
J'aurai plusieurs remarques � faire :
Avant toute chose, je tiens � signaler que pour les �lus de mon groupe, le changement de si�cle, de mill�naire, ce sont des �v�nements qui marqueront les esprits de la grande majorit� de nos concitoyens.
Nous pensons qu'il est n�cessaire de faire vivre l'esprit de f�te, de rencontres, d'�changes et de solidarit� entre les Parisiens. C'est pourquoi nous appuierons sans aucune r�serve tout ce qui pourra contribuer � la r�alisation de ces objectifs. C'est d'ailleurs ce qui nous a conduits � porter un jugement positif, d�s le mois de janvier 1999, sur un certain nombre d'initiatives telles la nuit du 31 d�cembre � la Tour Eiffel, le Village des Enfants, le Mur de la Paix, et nous y associons �galement d'autres initiatives qui ne d�pendent pas directement de la Ville, comme la F�te de la Musique sur le p�riph�rique, le 14 juillet sur le trac� de la m�ridienne.
Mais, dans le m�me temps, nous avions exprim� certaines r�serves quant � la mani�re de pr�parer cet �v�nement, nous avons jug� que ces manifestations �taient organis�es de mani�re trop centralis�e autour de la mission Paris 2000 et que par ailleurs, le poids excessif des financements priv�s dans le montage des projets risquait de poser des probl�mes.
Il semble bien que ces r�serves soient aujourd'hui toujours d'actualit�.
S'il est �vident que les manifestations qui se sont tenues ont connu un grand succ�s touristique et populaire, nous continuons de penser qu'il manque une dimension importante. Nous estimons qu'il faut y associer un plus grand nombre de Parisiens, non seulement pour �tre des spectateurs, mais, plus encore, �tre acteurs de ce moment unique. Ce n'est qu'� cette condition que la f�te sera compl�te.
Comme le soulignait Jacques S�GU�LA, l'an dernier, il faut faire vivre un certain nombre de valeurs propres � l'esprit des Parisiens, � savoir, disait-il, "cette esp�ce d'�l�gance, d'humour, de canaillerie, mais aussi de savoir-vivre, de gaiet� des Parisiens" car notre gigantesque soci�t� de communication n'a �t� qu'une fabrique de solitude. Et contre cette fabrique � solitude, il faut d�s maintenant agir pour pr�parer et penser le futur mill�naire.
Or nous estimons qu'actuellement, la trop grande centralisation dans l'organisation ne le permet pas.
Nous appr�cions bien �videmment que 500 jeunes aient eu le plaisir de voir leur projet retenu par la Mission Paris 2000, mais est-ce suffisant pour une ville de deux millions d'habitants ? Et les milliers d'autres qui souhaiteraient s'investir dans les projets dignes d'int�r�t et qui ne savent pas comment s'y prendre, qu'en faisons-nous ?
A cette question de fond, les �lus communistes pensent que la meilleure fa�on de pr�parer l'avenir est de tout faire pour les y associer. Il faut aller au plus pr�s des Parisiens, jeunes et moins jeunes, afin de leur permettre de vivre pleinement ces c�l�brations.
C'est pourquoi nous estimons qu'il faut, d�s maintenant, r�fl�chir � cet aspect des choses et ouvrir, en association avec les vingt mairies d'arrondissement, des antennes de la Mission Paris 2000 afin d'aider et de prendre en compte les propositions des habitants des diff�rents quartiers.
Permettez-moi de souligner, � ce propos, combien de tels �v�nements montrent la n�cessit� de donner aux mairies d'arrondissement des moyens pour d�velopper des activit�s de proximit� dans la Capitale.
Nous pensons que ce changement d'�re se doit de susciter l'envie de rencontres, de retrouvailles et d'�changes. Ce sentiment s'affirme d'ailleurs d'ann�e en ann�e, dans notre ville, gr�ce au travail d'un grande nombre de conseils de quartier, comit�s de locataires, associations, qui organisent des repas de voisinage et autres rencontres.
C'est pour cette raison que nous proposons que la Ville de Paris, en liaison avec les associations locales, d�cide d'une journ�e ou d'un week-end afin d'encourager les Parisiens � se retrouver autour d'un repas amical entre voisins, au pied des immeubles.
Ce serait insuffler une nouvelle conception citoyenne et d�mocratique de la f�te, une mani�re originale de multiplier les points de rencontre et contribuer � cr�er une nouvelle solidarit�.
Quant � la question des financements, elle nous pr�occupe. Nous sommes inquiets pour le devenir de certains projets ; c'est le cas pour le tr�s beau projet du "Livre Capitale" qui, par manque de moyens financiers suffisants, risque de voir sa dur�e r�duite de trois quarts. Pourquoi ne pas d�cider de lui donner les moyens de sa concr�tisation rapide ?
Qu'en est-il de la "grande parade de printemps", ce grand d�fil� populaire dans la rue de la Capitale qui repr�sentait une des initiatives permettant aux Parisiens d'�tre en partie des acteurs des festivit�s ? A-t-il, lui aussi, disparu faute de sponsors ?
Si tel �tait le cas, il faudrait cr�er une autre manifestation de ce type, un carnaval, pr�par� avec les habitants des diff�rents quartiers qui pourrait rassembler et faire converger les Parisiens dans le centre de la Capitale.
Une telle initiative pourrait s'inscrire dans le cadre de "l'ann�e internationale pour la culture, la paix et la non-violence" de l'U.N.E.S.C.O. � laquelle, Monsieur le Maire, vous avez apport� votre soutien en f�vrier dernier.
Pour conclure, permettez-moi, Monsieur le Maire, de vous dire qu'au nom des �lus communistes, j'estime normal et sain que des �lus de notre Assembl�e s'int�ressent aux multiples actions de la Ville et qu'ils puissent, quand bon leur semble, interpeller l'Ex�cutif municipal sur leurs r�alisations, mais il serait tout aussi normal qu'ils puissent avoir en retour des r�ponses leur permettant de juger l'�tat d'avancement de ces r�alisations.
Or, concernant la programmation des c�l�brations du passage � l'an 2000, ces r�gles �l�mentaires n'ont gu�re �t� respect�es. Alors que dans une question orale du mois d'octobre dernier, les �lus communistes vous demandaient de les informer de l'�tat d'avancement des festivit�s de l'an 2000, votre r�ponse fut des plus lapidaires, vous nous invitiez � nous reporter � la lecture de "Paris-Le journal" du mois de d�cembre. Ce n'est pas le meilleur moyen d'associer les �lus � la vie municipale et la meilleure fa�on de faire vivre la d�mocratie � Paris.
Je vous remercie de votre attention.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. WLOS.
Avant de donner la parole � M. Claude ROLAND et � M. POZZO DI BORGO, je voudrais vous manifester mon �tonnement.
Je crois qu'il est dans votre r�le - vous l'avez dit, Monsieur WLOS - et dans le r�le des �lus, � quelque groupe politique qu'ils appartiennent, de poser des questions, de contr�ler l'utilisation des cr�dits, de faire des suggestions et de critiquer, mais je suis un peu surpris par un certain nombre de phrases qui ont �t� dites.
Deux coll�gues ont �voqu� le caract�re �ph�m�re des manifestations et Mme SCHNEITER a parl� des Champs-Elys�es... Malheureusement, l�, c'est l'Etat qui a d�mont� rapidement ces roues que vous avez appr�ci�es.
Je voudrais dire qu'aussi bien de la part des provinciaux que de la part des �trangers, en particulier l'illumination de la Tour Eiffel a �t� appr�ci�e, au point que les deux plus grands hebdomadaires am�ricains, "Time" et "Newsweek", en ont fait pour la premi�re fois leur couverture.
Je ne peux pas imaginer un seul instant que vous n'ayez pas lu cette communication et, si l'on parle de participation populaire :
- 50.000 personnes pour le ballon FORTIF, qui malheureusement a d� s'arr�ter, si l'on peut dire, � cause de la temp�te ;
- 400.000 pour la grande roue de la Place de la Concorde ;
- 500.00 pour les F�tes de la Seine ;
- 480.000 (vous l'avez dit, Madame SCHNEITER) pour le "Village des enfants" du Trocad�ro, qui malheureusement n'est rest� ouvert que huit jours ;
- plus d'un million, d'apr�s les services de la Pr�fecture de police...
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - 1.300.000.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - .. 1.300.000, me dit M. le Pr�fet de police, sur les Champs-Elys�es ;
- plusieurs millions pour les "Champs de la sculpture", l'exposition sur le "Fauvisme" et d'autres manifestations.
Vous nous dites : votre programme est �troit... Il y a un certain nombre de festivit�s que vous pouvez lire dans la communication :
- le 14 juillet, avec Johnny HALLIDAY ;
- les Etats g�n�raux de la Solidarit� ;
- le Sommet des maires du monde ;
- les F�tes de la Seine, avec les Champs nautiques les 8, 9 et 10 septembre ;
- Paris en 80 quartiers...
J'observe que les m�mes qui, aujourd'hui, disent qu'il n'y a pas assez de manifestations, ont trouv� qu'il y en avait trop lorsque le regrett� M. Mourousi les a annonc�es !
Il est de votre droit, je dirais m�me de votre devoir, de faire des critiques, mais quand un certain nombre de manifestations sont approuv�es massivement, pour ne pas dire � l'unanimit�, par la population parisienne, par tous les provinciaux et �trangers qui �taient � Paris ou qui ont vu ces manifestations � la t�l�vision, je crois qu'il serait de bon ton de reconna�tre que la Municipalit� et M. BLED, qui a �t� l'animateur de cette Mission, ont fait du bon travail et qu'il conviendrait de les f�liciter, car j'attendais au moins quelques f�licitations (j'ai not� que quelqu'un avait f�licit� la direction de la Tour Eiffel...). Il faut �tre un peu tol�rant et parfois appr�cier les efforts et les succ�s.
Quoi qu'il en soit, quoi que vous puissiez dire, ces manifestations ont �t� consid�r�es comme un grand succ�s par la grande majorit� des Parisiens et de tous les assistants. Il faut cesser de critiquer sans arr�t.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Monsieur Claude ROLAND, vous avez la parole.
M. Claude ROLAND. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, n'en d�plaise aux habituels grincheux, vous avez fait un "sans faute" ; le d�but des manifestations de l'an 2000 est un v�ritable succ�s. Je voudrais aussi rendre hommage � M. Bernard BLED et � la Mission "Paris 2000". Pas un des centaines de millions de t�l�spectateurs qui ont pu voir et admirer le feu d'artifice de la Tour Eiffel n'oubliera Paris embras�, Paris illumin� de mille feux ! Pour preuve, Monsieur le Maire, la Une des principaux hebdomadaires et quotidiens fran�ais, ainsi que vous l'avez soulign� � juste titre, et je rajouterai, comme vous l'avez dit justement tout � l'heure, la couverture inoubliable de "Newsweek" et de "Time Magazine" et d'une nombreuse presse �trang�re. C'est l'unanimit� devant cette Tour Eiffel qui, gr�ce � vous, Monsieur le Maire, est devenue le phare du monde et qui, chaque soir, offre aux Parisiens ses lumi�res qui scintillent et qui nous rappellent que nous sommes entr�s dans le troisi�me mill�naire.
Mais les manifestations de l'an 2000, ce ne sont pas seulement les f�tes de la Tour Eiffel, c'est aussi l'illumination des ponts de la Seine, qui met en valeur le patrimoine historique de notre Capitale, ce sont les Galas de l'an 2000, qui c�l�brent un si�cle de chanson fran�aise sur sc�ne, du 7 janvier au 24 f�vrier 2000, c'est aussi partager l'op�ration "Agir pour l'emploi des jeunes", d'avril � juin 2000, c'est aussi innover le premier colloque international sur la qualit� de l'air, les 16, 17 et 18 f�vrier 2000 (j'aurais bien voulu, Monsieur BLOCHE, vous entendre vous exprimer sur ce sujet), c'est aussi d�couvrir l'exposition itin�rante sur les Grands boulevards, du 19 mars � novembre 2000, c'est aussi et toujours, depuis le 1er octobre 1999, le Ch�telet r�nov� apr�s plus d'un an de silence, c'est aussi (� venir) Paris Capitale mondiale de la photographie, � l'occasion du 20e anniversaire du "Mois de la Photo", l'exposition "Paris vu par les photographes �trangers", ainsi qu'un grand colloque sur la photographie du troisi�me mill�naire.
Mais je voudrais aussi vous parler des "Champs de la sculpture" qui ont donn� � Paris, par la qualit� de leur programmation et leur retentissement, l'une des premi�res places culturelles dans le monde. Pour leur troisi�me �dition, les "Champs de la sculpture" ont retrouv� un public toujours plus nombreux et ont permis d'exposer les artistes fran�ais et �trangers moins connus, que les Parisiens ont pu d�couvrir � cette occasion. Cette action de d�mocratisation culturelle et d'�ducation artistique a �t� pl�biscit�e par les Parisiens et les Parisiennes, puisque des millions de personnes se sont promen�es au milieu des sculptures � cette p�riode.
A la lecture de ce programme de l'an 2000, Monsieur le Maire, je me r�jouis que les Parisiens puissent se retrouver tout au long des ann�es 2000 et 2001 dans tous les arrondissements parisiens autour d'�v�nements culturels, de colloques, d'expositions et de spectacles.
L'an 2000 appartient � tous, je vois l� un formidable message de solidarit� que les Parisiens appr�cieront.
Je vous remercie.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur ROLAND.
La parole est � M. POZZO DI BORGO.
M. Yves POZZO DI BORGO. - Monsieur le Maire, comme vous l'indiquiez dans votre intervention devant le Conseil de Paris, le 25 janvier 1999, l'an 2000, c'est d'abord une grande �ch�ance symbolique, l'occasion de r�ver et de vouloir un avenir meilleur. Pour r�ver - et je vous cite toujours - la Tour Eiffel scintillant de 20.000 �clairs restera parmi les images les plus fortes de notre m�moire collective.
Vous aviez raison et les m�dias du monde entier ont salu� l'exceptionnelle r�ussite esth�tique et �motionnelle que repr�sentait le feu d'artifice de la Tour Eiffel. Il a m�me fait - mon coll�gue ROLAND vient de le rappeler - la premi�re page de "Time Magazine" et de "Newsweek".
La deuxi�me id�e que vous aviez exprim�e lors de ce Conseil de Paris "�tait de vouloir un avenir meilleur qui devait se concr�tiser par des choses durables", qui puissent rester, et vous souhaitiez, en outre, la participation de tous les Parisiens � la conception et � la r�alisation des projets.
C'est dans cet esprit de participation que les �lus du groupe U.D.F., par un courrier du 30 avril 1999, vous ont soumis deux id�es :
- la premi�re, pour laisser une trace durable, nous vous proposions d'am�nager l'axe de circulation majeur de Paris, � savoir le p�riph�rique, qui actuellement d�figure la Ville par une absence majeure de valorisation ;
- la deuxi�me consistait en l'organisation d'une grande manifestation populaire sur le th�me de la paix.
Nous n'avons eu comme r�ponse � ces propositions qu'une lettre polie de non recevoir sans concertation ni discussion avec vous ou vos services.
Vous avez choisi de g�rer les manifestations de l'an 2000 seul, avec votre Cabinet. Ainsi la Mission Paris 2000 n'est pas pr�sid�e par un �lu, et aucun Conseiller de Paris n'est membre de cette structure. Laissez au nouvel �lu que je suis le b�n�fice de cette r�serve, lui qui croyait que la Ville de Paris n'�tait plus une Pr�fecture, mais une Municipalit� de plein exercice.
Malgr� cela, nous nous r�jouissons, avec vous, que toutes les manifestations annonc�es, sauf une, ont eu lieu et que le programme annonc� se d�roulera comme pr�vu.
Sur ce programme, nous avons une interrogation et un souhait : l'interrogation concernera le r�le de notre ville comme capitale intellectuelle est culturelle.
Je vois peu dans ce programme l'expression de la jeune cr�ation et du jeune g�nie fran�ais. O� sont nos chercheurs ? O� sont nos jeunes artistes plasticiens, nos cin�astes, nos peintres, nos sculpteurs ? Un peu sur les champs de la sculpture et peut-�tre de la photographie.
O� sont nos jeunes �crivains, nos jeunes musiciens et compositeurs ? O� sont nos jeunes cin�astes, nos acteurs, nos actrices, nos dialoguistes ? O� sont nos jeunes informaticiens, nos cr�ateurs de sites Internet ? O� sont nos jeunes architectes et nos jeunes po�tes ?
Ce sont eux, l'an 2000. Ils existent. Sont-ils dans leurs ateliers quand ils en ont ? Sont-ils dans leurs laboratoires ?
Pourquoi ne leur avons-nous pas permis � cette occasion de se montrer aux Parisiens et aux Fran�ais ? Pourquoi ne les avons-nous pas valoris�s ?
Pour ne prendre qu'un exemple, pourquoi ne pas avoir fait, comme la ville de Turin, qui a confi� l'illumination des 15 lieux symboliques de la ville � 15 artistes plasticiens ?
L'an 2000 �tait l'occasion unique de montrer toute cette �nergie et toute cette cr�ation qui irrigue les rues et la Ville de Paris.
J'ai peur que le programme que vous nous proposiez, Monsieur le Maire, soit un rendez-vous manqu� en ce domaine s'il n'est pas corrig�, et je sais que vous le corrigerez.
Nous avons un dernier souhait, Monsieur le Maire : comme vous le disiez dans votre intervention il est n�cessaire d'inclure, dans la ligne budg�taire, concernant l'an 2000, non seulement les 40 millions de francs d�j� inscrits pour la Mission Paris 2000 mais aussi les sommes engag�es par les directions et les subventions, comme celle de 6 millions de francs attribu�e le 12 juillet 1999 � l'association "Cit�, la presse" nouvellement cr��e pour une manifestation inclue dans le programme de l'an 2000.
Nous aurons donc une vision plus claire. C'est � la suite de ce bilan complet que nous pourrions cautionner votre affirmation sur le co�t faible des manifestations.
Nous avons � l'�gard des Parisiens un devoir de transparence et nous savons que vous partagez ces motivations avec le groupe U.D.F.
Nous souhaitons que les manifestations soient un succ�s et nous esp�rons que le magnifique feu d'artifice de la Tour Eiffel ne soit pas le seul souvenir que nous garderons de ces manifestations de l'an 2000.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur LEGARET a la parole pour r�pondre aux intervenants.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je crois que je n'ai absolument rien � ajouter compte tenu de la r�ponse que vous avez d�j� faite, il y a quelques instants, aux diff�rents orateurs sur le contenu de cette communication et sur le caract�re exceptionnel, spectaculaire et finalement tr�s pr�cautionneux des finances de la Ville, de ces f�tes de l'an 2000.
L'enveloppe de 40 millions qui a �t� pr�cis�e, sera respect�e. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons opt� pour le syst�me que vous ne paraissez pas soutenir, Monsieur BLOCHE, du label de l'an 2000.
Le label an 2000 est pr�cis�ment la mani�re de respecter l'engagement budg�taire et de mettre en place des syst�mes d'autofinancement pour l'ensemble de ces op�rations.
Je dirai que l'exemple le plus spectaculaire de l'autofinancement concerne pr�cis�ment le feu d'artifice et le spectacle de la Tour Eiffel qui a �t� autofinanc� par la soci�t� de la Tour Eiffel.
Pour ce qui est de quelques autres questions compl�mentaires, je r�pondrai � Mme Soizik MOREAU que je regrette, comme elle, que la concertation n'ait pu s'�tablir et donner des r�sultats plus positifs en ce qui concerne l'op�ration "Paris en 80 quartiers".
L'observation sur le d�faut de concertation fait par Mme Soizik MOREAU concerne, comme elle le sait sans doute, exclusivement le 11e arrondissement.
La concertation s'est bel et bien �tablie dans les 19 autres arrondissements. Il se trouve que le 11e arrondissement n'a pas souhait� s'associer � cette concertation. Je ne peux, comme elle, que le regretter.
Dans les 19 autres arrondissements, nous avons rencontr� un appui beaucoup plus favorable et une v�ritable participation.
Sur le d�faut apparent de solidarit�, je voudrais signaler que les Etats g�n�raux de la Solidarit� se d�rouleront sous l'autorit� de la Ville de Paris et de la Mission Paris 2000 en avril prochain. Ce n'est pas encore fait mais cela va se faire dans le cadre de l'an 2000.
C'est tr�s prochainement, mes chers coll�gues, que vous pourrez constater que la solidarit� n'a pas �t� oubli�e dans le cadre des manifestations exceptionnelles de l'an 2000.
Enfin je r�pondrai � M. BLOCHE que j'ai �t� surpris par son intervention sur notamment la diminution de 2 % sur les subventions de la Ville et notamment sur les subventions culturelles.
Moi j'en reste pantois. Pendant des mois, j'ai entendu les �lus socialistes critiquer avec beaucoup de v�h�mence et alimenter un certain nombre d'�chos de presse sur le th�me : "la Ville de Paris jette l'argent par les fen�tres, il y a un scandale, c'est le fait que la Ville de Paris attribue trop d'argent pour des subventions aux associations".
Mme Soizik MOREAU. - A certaines associations.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, rapporteur. - Je peux vous citer vos d�clarations. J'ai toujours consid�r� que ces propos �taient excessifs et je l'ai souvent dit. J'ai m�me souvent cit� une statistique dont je peux confirmer la validit� : c'est le fait que la Ville et le D�partement de Paris ne consacrent que 3,4 % de leur budget global � des subventions aux associations.
La moyenne nationale est � 9 %, je vous le rappelle.
En moyenne, les collectivit�s territoriales fran�aises, villes grandes et moyennes, et d�partements, consacrent 9 % de leur budget � des subventions aux associations. Nous y consacrons 3,4 % de notre budget. curieusement, on ne parle que du scandale des subventions de la ville de Paris.
Je n'ai encore jamais compris par quel myst�re on avait atteint ce niveau d'aberration. Mais il faut bien r�pondre � vos critiques, � vous, �lus de l'opposition.
C'est pour r�pondre � ces critiques que nous avons propos� ce qui effectivement n'est pas facile, et je vous confirme bien, Monsieur BLOCHE, que �a n'est pas facile � ex�cuter.
J'en parle en connaissance de cause, parce qu'en tant qu'adjoint charg� des finances, je me dois de passer la paille de fer, et appliquer aux subventions le taux de - 2 %.
Mais quand on propose - 2 %, vous nous dites que cela ne va pas du tout et que ce n'est pas ce qu'il faut faire.
Je vous pose la question : que faut-il faire pour avoir gr�ce � vos yeux ?
Quand on s'efforce de ma�triser le niveau des subventions, raisonnablement, et beaucoup plus raisonnablement qu'on ne le fait dans les autres villes fran�aises, vous nous critiquez avec beaucoup de v�h�mence.
Quand on propose de r�duire l'enveloppe des subventions vous nous critiquez avec non moins de v�h�mence. Alors �coutez, je vous le r�p�te, je reste pantois devant cette absence totale d'objectivit� dans la critique.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. LEGARET.

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
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