Libell� de la question :
"M. Georges SARRE, Mme Soizik MOREAU et les membres du groupe du Mouvement des citoyens attirent l'attention de M. le Maire de Paris sur le Th��tre de la Ga�t� lyrique, laiss� � l'abandon depuis pr�s de 20 ans.
Ils souhaiteraient tout d'abord disposer d'un bilan pr�cis de l'op�ration "Plan�te magique", lanc�e en 1987, et conna�tre les raisons qui ont conduit � l'�chec de ce projet.
M. Georges SARRE, Mme Soizik MOREAU et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent � M. le Maire de Paris combien de temps la "Plan�te magique" a �t� accessible au public et quelles incidences cette op�ration et la fermeture du th��tre ont eu sur les finances de la Ville de Paris (ex�cution de la garantie d'emprunts, frais de gardiennage, d'entretien, etc.).
Ils souhaiteraient �galement savoir � quelle date la Ville de Paris a apport� sa garantie d'emprunt pour cette op�ration. En 1996, une association de pr�figuration a �t� cr��e et "charg�e de pr�parer un rapport pr�sentant l'organisation et le fonctionnement des diff�rentes activit�s qui pourraient �tre offertes aux Parisiens" dans ce th��tre, mais aussi d'organiser dans ce but des consultations. Cette association a b�n�fici� pour cette mission de subventions municipales (498.000 F en 1996 et 1997).
M. Georges SARRE, Mme Soizik MOREAU et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent donc que leur soient communiqu�s les travaux de cette association.
Par la suite, en mars 1999, M. le Maire de Paris a propos� de faire de ce th��tre une salle de concerts symphoniques de 2.000 places, dans le cadre du Contrat de plan 2000-2006, pour un co�t de pr�s de 200 millions de francs, sans pour autant pr�ciser l'effort financier que la Ville consentirait pour ce projet.
M. Georges SARRE, Mme Soizik MOREAU et les membres du groupe du Mouvement des citoyens s'interrogent sur la faisabilit� de l'am�nagement d'une salle de concerts de 2.000 places dans ce th��tre qui, initialement, en comptait pr�s de 1.000 avant les restructurations internes effectu�es dans le cadre de l'op�ration "Plan�te magique". Ils souhaitent donc disposer, en plus d'un descriptif de l'�tat actuel du th��tre, des documents d'�tude, des �l�ments techniques et financiers leur permettant d'appr�cier la faisabilit� et l'int�r�t de ce dernier projet. Ils attendent que ce th��tre redevienne un lieu de culture vivant, sur la base d'un projet r�aliste, qui permette d'accueillir notamment des �quipes de jeunes cr�ateurs de spectacles dans des domaines diversifi�s (th��tre, art lyrique, musique et chant, par exemple)."
R�ponse (Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint) :
"Depuis 1995, le Maire de Paris n'a eu de cesse de trouver une solution pour rendre la Ga�t� Lyrique aux Parisiens.
Vous avez cit� l'op�ration "Plan�te Magique" qui remonte aux ann�es quatre-vingt. Les partenaires de ce projet n'ont pas v�ritablement r�pondu � notre attente. Ces faits sont connus et le Conseil de Paris a pu en d�lib�rer, notamment pour l'engagement support� par la Ville, dans sa s�ance de juillet 1991, au compte-rendu de laquelle je vous renvoie.
Pour autant, la Ville a h�rit� aujourd'hui d'un b�timent qui a �t� totalement r�habilit� par la Soci�t� d'Exploitation de la Ga�t� Lyrique. La charpente m�tallique et les structures lourdes ont �t� remises en �tat et b�n�ficient aujourd'hui d'une garantie trentenaire. Les parties class�es ont �t� restaur�es, dont le salon Eug�nie. La cage de sc�ne a �t� pr�serv�e. Le second ?uvre a b�n�fici� d'une remise aux normes de s�curit� et les r�seaux �lectriques, incendie, s�curit�, ainsi que l'ensemble des appareillages con�us en 1987, peuvent parfaitement �tre r�utilis�s.
La Ville a effectivement pris le temps et les moyens d'�tudier un nouveau projet pour la Ga�t� Lyrique avec deux soucis qui ne nous ont pas quitt�s : �tre �conome de l'argent des contribuables et trouver � la Ga�t� Lyrique une utilisation qui renoue avec sa vocation culturelle d'origine. Par l'entremise de l'association de pr�figuration que vous avez �voqu�e, diff�rents projets priv�s ont �t� soumis � la Ville. Nombre d'entre eux sont dignes d'int�r�t, certains n'ont pas sembl� r�unir les conditions de viabilit� suffisantes, d'autres sont encore � l'�tude.
Parall�lement, le Maire de Paris a �t� sensible au v?u de certains professionnels de la musique de voir se r�aliser une nouvelle salle symphonique � Paris et il a propos�, � l'Etat et � la R�gion, d'envisager d'affecter � ce projet le b�timent de la Ga�t� Lyrique.
Les �tudes qui ont �t� conduites par la direction du Patrimoine et de l'Architecture ont depuis confirm� que cette solution demeure parfaitement r�alisable et que son co�t, estim� � 275 millions de francs, serait au moins de deux fois inf�rieur � celui de la construction d'une nouvelle salle.
Contrairement, en effet, � ce qu'affirme l'auteur de la question, la Ga�t� Lyrique a �t� con�ue d�s son origine pour l'accueil de 1800 spectateurs et elle pourrait parfaitement, apr�s am�nagement, atteindre une capacit� de 2.100 spectateurs avec, en outre, des espaces de r�p�tition, des foyers, des loges et des bureaux tout � fait comparables aux salles internationales de m�me cat�gorie.
Elle b�n�ficierait, en outre, de sa situation dans un quartier central et populaire, et ses spectateurs trouveraient � proximit� des lieux de restauration et de commerce.
Si le Minist�re de la Culture et de la Communication, � qui cette �tude a �t� transmise, n'a jamais r�pondu officiellement, la R�gion a manifest� son intention d'inscrire la r�habilitation de la Ga�t� Lyrique au prochain contrat de plan. Comme le Maire de Paris le d�clarait d�s le mois d'avril 1999, il s'agit donc l�, je le redis, d'une proposition � la fois s�rieuse et r�aliste, �conome des deniers publics, et qui est la seule aujourd'hui � s'appuyer sur une �tude technique et financi�re dont le Maire sera heureux de vous transmettre une copie, en esp�rant que vous saurez relayer son action en faveur de la renaissance de la Ga�t� Lyrique."