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46 - I - Questions du groupe "U.D.F. et modérés".QOC 2000-29 Question de M. Jean-Philippe HUBIN à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police concernant le nombre de taxis en activité à Paris


Libell� de la question :
"Le nombre de taxis en activit� � Paris serait de l'ordre de 14.000. Or, une fraction importante de ces taxis est quotidiennement bloqu�e de fa�on involontaire, dans des files d'attente "taxis" des a�roports d'Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Ces files peuvent atteindre une telle importance que les chauffeurs doivent patienter plus de 2 heures � Roissy-Charles-de-Gaulle et plus d'une heure � Orly avant de prendre leurs clients.
Le total des voitures ainsi bloqu�es pourrait �tre de l'ordre de 2 � 3.000, d'apr�s des informations non v�rifi�es. Ce simple fait explique l'insuffisance du nombre des taxis constat�e � Paris par tous les usagers.
Il serait bon que la Pr�fecture de police et la Municipalit� parisienne prennent des initiatives dans ce domaine afin de corriger cette anomalie et ainsi rem�dier � cette situation."
R�ponse (M. Bernard PLASAIT, adjoint) :
"Le nombre de taxis parisiens est actuellement de 14.900, avec 16.700 chauffeurs (dont 8.500 artisans).
La pr�sence en grand nombre de taxis en attente dans les a�roports parisiens, et notamment � Roissy, et le manque de taxis signal� dans la capitale peuvent s'expliquer par deux facteurs :
Les courses � destination et au d�part des a�roports sont tr�s int�ressantes financi�rement pour les taxis, ce qui explique un attrait pour ces lieux. Par ailleurs, les difficult�s de circulation � certaines heures sur le trajet a�roports - Paris les incitent � ne pas faire de retour � vide. D�s lors lorsqu'un chauffeur r�cup�re une course � destination d'un a�roport, il pr�f�re attendre sur place un nouveau client, le prix de la nouvelle course rentabilisant la dur�e d'attente, qui peut effectivement �tre de plus de deux heures. D'apr�s le bureau de taxis de la Pr�fecture de Police, certains chauffeurs se "sp�cialisent" dans les courses "a�roports".
L'absence corollaire de taxis dans la Capitale aux heures de pointes trouve certainement son origine dans la tarification actuellement appliqu�e. En effet, � ces heures l�, le prix de la course est bas� principalement sur le r�gime de la "marche lente" r�gl� au tarif horaire qui est jug� trop faible par l'ensemble de la profession des chauffeurs de taxis. Ceux-ci pr�f�rent donc rechercher des clients en proche banlieue o� s'applique un tarif kilom�trique (tarif B) sup�rieur � celui retenu dans Paris (tarif A). La pr�sence de nombreux taxis dans les a�roports s'inscrit �galement dans cette d�marche.
Sur cette question, qui rel�ve de la comp�tence de la Pr�fecture de police, il faut signaler que celle-ci travaille avec la profession, les associations d'usagers et le Minist�re de l'Economie et des Finances, pour une �volution de la tarification, afin d'inciter les chauffeurs � �tre plus pr�sents dans Paris � certaines heures. Elle n'exclut pas non plus de d�livrer quelques autorisations de stationnement (licences) suppl�mentaires afin d'augmenter la flotte des taxis parisiens.
La Ville de Paris suit de pr�s ce dossier, et d'une fa�on g�n�rale cherche � am�liorer l'attractivit� et le fonctionnement du service des taxis, en particulier au travers de groupes de travail mis en place par le Maire lors de la derni�re commission extra-municipale des taxis du 3 juin 1999.
Par ailleurs, les actions d�j� entreprises pour l'am�lioration de la circulation des autobus (renforcement de la protection des couloirs), � l'image des am�nagements r�alis�s sur une partie du boulevard des Mar�chaux, b�n�ficient directement aux taxis qui les utilisent largement."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Le nombre des taxis parisiens est de 14.900 conform�ment aux dispositions de l'arr�t� pr�fectoral du 6 septembre 1990 portant augmentation du nombre des taxis parisiens.
Ces taxis sont comp�tents pour desservir Paris, les 80 communes de l'ancien D�partement de la Seine, les a�roports d'Orly et de Roissy ainsi que le parc des expositions de Villepinte.
Aux heures de pointe, on peut estimer qu'environ 2.000 � 3.000 chauffeurs de taxis pr�f�rent attendre une course plus r�mun�ratrice sur les stations des a�roports d'Orly et de Roissy, plut�t que de servir la client�le dans Paris.
Il ne s'agit en aucun cas d'une situation conjoncturelle mais d'un choix d�lib�r� de conducteurs qui pr�f�rent attendre deux � trois heures aux a�roports pour obtenir une course Orly-Paris, comprise entre 150 et 200 F, ou une course Roissy-Paris, comprise entre 230 et 350 F, plut�t que de prendre en charge la client�le dans Paris, o� la densit� de la circulation ne leur permet d'accomplir, durant les heures de pointe, qu'une � deux courses de 50 � 100 F.
Aussi, plusieurs solutions sont-elles envisag�es pour mettre un terme � cette situation.
La premi�re solution, qui a la pr�f�rence des organisations professionnelles de conducteurs de taxis, consiste � am�liorer la fluidit� de la circulation pour les taxis.
Cependant, ceci implique un respect accru des couloirs r�serv�s aux autobus et aux taxis, de la part des autres usagers de la voie publique.
L'augmentation progressive de la mise en site propre de ces couloirs va dans ce sens avec, notamment, la protection du couloir de la "Petite ceinture", sur les boulevards des Mar�chaux, qui est en voie d'ach�vement et que les professionnels ont accueilli tr�s positivement.
L'interdiction des livraisons aux heures de pointe, effective depuis le 6 septembre 1999, participe �galement � l'am�lioration des conditions de circulation des taxis.
La seconde solution consiste � r�duire les capacit�s des stations des a�roports d'Orly et de Roissy, afin de ne plus permettre l'accueil des taxis au-del� des besoins n�cessaires au service de la client�le.
A ce jour, l'a�roport de Roissy comprend cinq parcs de r�serve des taxis, qui sont sp�cialis�s dans la desserte d'une ou de deux a�rogares.
Un projet est actuellement en cours de discussion entre les repr�sentants d'a�roports de Paris, de l'administration et des organisations professionnelles, afin de remplacer les cinq parcs existants par un seul parc qui desservirait la totalit� des a�rogares.
La mise en commun des places d'attente n�cessaires aux diff�rentes a�rogares permettrait de diminuer sensiblement le nombre de taxis en attente, sans que la satisfaction des besoins de la client�le s'en ressente.
Les taxis qui ne pourraient plus stationner sur les places supprim�es seraient alors contraints, de fait, � aller travailler sur Paris.
La derni�re solution consiste � rendre plus incitatif le tarif des courses dans Paris aux heures de pointe, afin d'y attirer davantage de taxis.
Une �tude doit �tre engag�e, suite � une recommandation du conseil national de la consommation, afin d'aboutir � un tarif diff�renci� entre les heures de pointe et les heures creuses.
Une exp�rimentation devrait �tre men�e dans les tout prochains mois afin de d�terminer les conditions d'une r�forme de la tarification qui favoriserait le travail aux heures de pointe.
En effet, l'objectif de la Pr�fecture de police est naturellement d'obtenir une augmentation du nombre de taxis travaillant dans Paris et op�rant aux heures de pointe afin de r�pondre, au mieux, aux besoins de la client�le."

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
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