retour Retour

29 - 2000, DAC 7 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la S.A.R.L. cinéma "Le Bilboquet" (6e) une convention. - Subvention d'équipement. - Montant : 360.000 F


M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAC 7 relatif � une autorisation � M. le Maire de Paris � signer avec la S.A.R.L. cin�ma "Le Bilboquet" une convention - Subvention d'�quipement - Montant : 360.000 F.
La parole est � Mme MOREAU.
Mme Gis�le MOREAU. - Ce projet de d�lib�ration relatif � l'attribution d'une subvention en faveur de la r�novation du cin�ma ind�pendant, le Saint-Germain-des-Pr�s, m'am�ne � faire une remarque et � poser une question plus g�n�rale sur le soutien n�cessaire au cin�ma ind�pendant.
Tout d'abord, je me f�liciterai de l'attribution de cette subvention � un cin�ma qui constitue un �l�ment pivot du cin�ma d'art et d'essai � Paris et contribue pleinement � la richesse de l'offre cin�matographique avec un caract�re de proximit� pr�cieux.
Cette subvention est aussi un encouragement pour le gestionnaire de cette salle, M. HENOCHSBERG, qui ne m�nage pas ses efforts pour le cin�ma ind�pendant.
Je formulerai un regret, c'est que la somme attribu�e soit assez sensiblement inf�rieure � la somme demand�e, en se limitant aux seules d�penses de s�curit�, soit 360.000 F, sur un co�t total de travaux de 2.475.000 F.
J'insiste sur l'attention suivie pour que la salle puisse faire face � cette r�novation compl�te. Je rappelle l'attachement des �lus communistes au cin�ma d'art et d'essai qui souffre � une �poque o� la rentabilit� fait loi. 135 salles ont �t� ferm�es en 7 ans, et les multiplex repr�sentent une nouvelle menace. Ils �crasent les autres salles et r�duisent l'offre cin�matographique aux seuls films aptes � produire des recettes record. C'est tout le septi�me art qui est menac�.
Si des mesures ne sont pas prises au niveau voulu, la disparition de nouvelles salles est programm�e.
Deux salles suscitent l'inqui�tude : la Pagode, ferm�e depuis deux ans, et le Champollion menac� de fermeture. Le Maire de Paris a propos� au Minist�re de la Culture d'�tablir un partenariat pour sauver ces deux hauts lieux du cin�ma d'art et d'essai qui constituent chacun de pr�cieux exemples d'architecture li�s � l'histoire de la Capitale.
Une r�ponse a-t-elle �t� apport�e � cette demande ? Sinon, que compte faire la Ville pour prolonger, appuyer cette d�marche afin de d�bloquer la situation de ces deux salles de cin�ma ?
Je vous remercie.
M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre � Mme MOREAU, je donne la parole � Mme MAC� de L�PINAY.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Madame MOREAU, je veux vous remercier de soutenir et de voter favorablement cette subvention, tout en vous pr�cisant qu'effectivement, l'aide de la Ville, traditionnellement, se limite � subventionner des d�penses de s�curit� et des d�penses d'accueil du public.
Par ailleurs, je tiens � vous rappeler que le Maire et moi-m�me sommes tr�s attach�s � la vie du cin�ma � Paris, et singuli�rement � ce qui caract�rise notre Ville, c'est-�-dire le grand r�seau de salles et en particulier de salles ind�pendantes et d'art et d'essai.
Je vous rappelle que le Maire a demand� un moratoire sur l'installation des multiplex � Paris.
La situation des cin�mas nous pr�occupe depuis des ann�es et chaque fois que c'est possible, lors de la campagne de travaux dans des salles de quartier, par exemple, nous les avons aid�s. Il est quelquefois difficile de monter les dossiers, mais c'est une v�ritable volont� politique que de pouvoir aider ces salles ind�pendantes.
En octobre 1999, le Maire de Paris a interrog� le Minist�re de la Culture pour conna�tre les initiatives que le Ministre entendait prendre afin d'�largir pour les cin�mas d'art et essai les possibilit�s d'exon�ration de la taxe professionnelle ; en effet, une disposition de la loi de finances initiale de 1998, relative aux cin�mas d'art et essai, s'av�re plus restrictive que la loi SUEUR.
Pour ce qui concerne les deux cin�mas �voqu�s, le Champollion et la Pagode, la Ville n'est pas rest�e inactive. Le Maire a engag�, � titre conservatoire, une proc�dure de pr�emption de l'immeuble du Champollion.
Une premi�re r�union s'est tenue le 18 janvier entre la Ville et le C.N.C. afin d'�voquer la meilleure fa�on de consolider la situation du Champollion. Une deuxi�me r�union s'est tenue aujourd'hui m�me entre le C.N.C. et la Ville, au cours de laquelle la situation du Champollion et aussi celle de la Pagode a �t� �voqu�e.
Le propri�taire des murs de la Pagode, tout comme l'exploitant cin�matographique, participaient � cette r�union. Notre souci, comme celui du C.N.C., est de parvenir au plus vite � concilier les points de vue des deux parties afin que la Pagode puisse rouvrir, au moins provisoirement, dans les meilleurs d�lais, apr�s des travaux de confortation.
La Ville a pr�cis� qu'elle pourrait �ventuellement, au titre des Monuments historiques, s'associer au plan de financement des travaux de restauration de ce cin�ma embl�matique d'une certaine id�e du cin�ma � Paris.
Une prochaine r�union est fix�e sur place le 15 f�vrier.
Comme depuis la fermeture de la Pagode, la Ville s'efforcera d'obtenir la r�ouverture de cette salle unique � tous points de vue et � laquelle les Parisiens sont tellement attach�s.
Voil� les �l�ments que je pouvais vous apporter en vous remerciant de voter la subvention propos�e ce soir.
M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 7.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DAC 7).

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
retour Retour