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26 - 2000, DVD 13 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des marchés sur appel d'offres pour la réalisation des travaux d'aménagement du passage souterrain pour piétons, quai des Tuileries (1er)


M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 13 concernant la r�alisation des travaux d'am�nagement du passage souterrain pour pi�tons, quai des Tuileries.
Je donne la parole � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, d'un point de vue esth�tique, la nouvelle passerelle Solf�rino remplace avantageusement l'ancien �difice provisoire.
Son architecte, M. Mac MIMRAN, a m�me re�u les �loges de la critique architecturale et le prix de l'�querre d'argent. Pourtant, cet ouvrage n'est pas exempt de d�fauts, loin s'en faut. D'abord le choix d'utiliser de l'ip� comme bois de construction n'est pas une d�marche �cologique car son exploitation participe � la destruction des for�ts tropicales. Cette essence est particuli�rement � la mode dans les milieux de l'architecture. On la retrouve sur les marches de la biblioth�que Fran�ois-Mitterrand, la passerelle Debilly, la passerelle des Arts ou les bancs des Champs-Elys�es.
L'association "Robin des Bois" a d�nonc� l'utilisation abusive d'un certificat de l'Office national des For�ts s'appliquant � du bois provenant de la Guyane fran�aise, afin de couvrir l'emploi du bois venant du Br�sil.
Le ch�ne aurait fort bien fait l'affaire et, bien entretenu, est tout aussi imputrescible.
Par ailleurs, lors d'une visite de s�curit�, le 6 d�cembre 1999, les services de la Ville de Paris et l'Ing�nieur g�n�ral charg� des routes au Minist�re de l'Equipement ont jug� que ce rev�tement en bois �tait glissant. Malgr� tout, l'�difice fut inaugur� par Mme TRAUTMANN, Ministre de la Culture en votre absence remarqu�e.
A cette occasion, un autre d�faut est apparu : un �trange "ph�nom�ne vibratoire".
A peine inaugur�, le Pr�fet de police a donc interdit l'acc�s des pi�tons � la nouvelle passerelle pour des raisons de s�curit�.
Monsieur le Maire, ou vous, Monsieur le Pr�fet de police, pouvez-vous nous informer des r�sultats des tests de s�curit� effectu�s sur l'ouvrage ?
Enfin, la passerelle Solf�rino n'est pas accessible aux personnes se d�pla�ant en fauteuil roulant, en contradiction avec la l�gislation. Le tablier bas de la passerelle qui relie les deux berges de la Seine, est constitu� de marches totalement impraticables pour les personnes en fauteuil roulant alors que le d�cret du 31 mai 1994 pr�cise que les pentes comportant des ressauts successifs dites "pas d'�ne", sont interdites.
La mise en place d'un �quipement sp�cifique par la Ville de Paris ne r�pond que partiellement au probl�me puisque la partie de la passerelle qui la relie au futur passage souterrain n'est pas accessible aux personnes handicap�es. Comme vous l'indiquez dans votre expos� des motifs, ces derni�res ne pourront emprunter le passage qu'en provenance des quais bas, ce qui les obligera � traverser le quai des Tuileries en surface pour atteindre le jardin.
Cela me d�passe que l'on n'arrive jamais � mettre au point quelque chose de global pour les personnes handicap�es !
Si le tablier haut de la passerelle est de plain pied c�t� quai d'Orsay, il est en sur �l�vation de 82 centim�tres c�t� quai des Tuileries, ce qui a n�cessit� la construction d'un plan inclin� d'une longueur de 9 m�tres 80. Il est hors normes puisqu'il constitue une pente de 8 % alors que celle-ci ne devrait pas d�passer 5 %. Autre probl�me qui est toujours mal r�solu !
Outre le fait que ce plan inclin� est beaucoup trop raide, il est dangereux car son rev�tement de pierres lisses se r�v�lera glissant par temps de pluie. En outre, une rigole importante risque de faire basculer les fauteuils alors qu'aucun garde corps n'est pr�vu, contrairement � la r�glementation.
Sur le quai des Tuileries, le passage disponible pour les promeneurs au droit de la passerelle se r�duit � une maigre bande de bitume de 90 centim�tres alors que la largeur minimale pr�conis�e est de 1,40 m�tre pour le seul passage des personnes en fauteuil roulant.
Je voterai pour ce projet de souterrain tout en jugeant inacceptable une fois de plus, pour une construction neuve r�alis�e sous la responsabilit� de l'Etat, le non respect des r�glementations en mati�re d'accessibilit� aux personnes handicap�es.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je ne peux que souscrire aux remarques de Mme SCHNEITER. Elle �voque le bois, la non accessibilit� aux handicap�s et la glissance de cette passerelle. Je voudrais rappeler que l'Etat a �t� charg� de la reconstruction de la passerelle Solf�rino pour la remettre � la Ville d�s la fin des travaux.
C'est vrai que le bois utilis� aurait pu faire l'objet d'un autre choix. Je signale que lorsque nous construirons la passerelle Bercy/Tolbiac, nous utiliserons du ch�ne.
C'est �galement vrai qu'il est tout � fait regrettable que l'accessibilit� aux personnes handicap�es ne soit pas assur�e. Pour l'am�nagement du passage souterrain, bien entendu, la Mairie pr�voira cette accessibilit� aux handicap�s.
Enfin, en ce qui concerne la glissance, il est exact que lors de l'inauguration, la passerelle �tait glissante. On s'est d'ailleurs aussi aper�u ce jour l� qu'un mouvement de foule avait provoqu� un d�placement transversal de l'ouvrage, d�montrant que sa stabilit� n'�tait pas totalement assur�e.
Pour ces raisons, l'ouvrage n'a donc pas encore �t� ouvert au public.
Des �tudes concernant cette glissance ont �t� command�es au Centre technique et scientifique du b�timent par le ma�tre d'ouvrage. Ils ont confirm� ce ph�nom�ne. La Ville de Paris attend que l'Etat propose de mettre en oeuvre les solutions adapt�es pour rendre l'ouvrage accessible aux pi�tons en toute s�curit�.
S'agissant des remarques tout � fait justifi�es de Mme SCHNEITER, je lui propose de les transmettre au service de l'Etat, ce que nous avons nous-m�mes fait.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 13, en vous signalant toutefois qu'il a re�u l'avis favorable � l'unanimit� du Conseil du 1er arrondissement.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DVD 13).

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
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