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84 - QOC 2000-33 Question de M. Christophe CARESCHE et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Préfet de police concernant la présence de jeunes enfants handicapés se livrant à la mendicité, boulevards de Clichy et de Rochechouart (9e et 18e)


Libell� de la question :
"Depuis quelques mois, les boulevards de Clichy et de Rochechouart ainsi que diff�rents lieux de Montmartre (9e) voient s'installer des mendiants physiquement handicap�s, dont certains sont de tr�s jeunes enfants. La vision de ceux-ci, mutil�s, abandonn�s seuls toute la journ�e sur un coin de trottoir, le visage � la hauteur des gaz d'�chappement, est insupportable.
Il semblerait que ce ph�nom�ne soit li� � l'existence de r�seaux organis�s.
M. le Pr�fet de police peut-il indiquer de quelles informations il dispose � ce sujet et quelles mesures ils compte prendre pour assurer en particulier la protection des mineurs concern�s."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Les boulevards de Clichy et de Rochechouart situ�s de part et d'autre de la place Pigalle ainsi que le quartier de Montmartre connaissent, comme tous les lieux tr�s fr�quent�s de la Capitale, ces pratiques de mendicit� exerc�es par des enfants, dont la plupart sont d'origine roumaine.
Pour mieux susciter la compassion des passants et par l�-m�me leur g�n�rosit�, les enfants apparaissent souvent comme souffrant d'un handicap ou d'une mutilation. Fort heureusement la r�alit� est g�n�ralement tout autre, ainsi que les services de police sont amen�s � le v�rifier � l'occasion de leurs interventions sur le terrain.
En effet, tr�s rares ont �t� les cas dans la Capitale o� le diagnostic d'un handicap a �t� confirm� chez ces enfants.
En 1999, une telle situation n'a concern� que deux jeunes roumains qui ont fait l'objet d'un placement par l'aide sociale � l'enfance sur ordonnance du parquet.
Je rappellerai que ce probl�me de la mendicit� pratiqu� par les enfants, accompagn�s ou non par des adultes, est r�guli�rement �voqu� � cette tribune et j'ai � plusieurs reprises d�velopp� les difficult�s auxquelles se heurtent les services de police pour y apporter � leur niveau une r�ponse satisfaisante.
J'�voquerai n�anmoins que ces enfants sont, d�s lors que leur minorit� est �tablie, conduits � la brigade de protection des mineurs et g�n�ralement remis � leur famille apr�s avis du parquet.
Il convient de noter la difficult� pour entreprendre une quelconque action de pr�vention envers ces enfants compte-tenu de l'absence habituelle de domicile fixe de leurs parents.
Si les services de police parviennent � �tablir qu'il ne s'agit pas de pratiques isol�es mais s'inscrivant plut�t dans une organisation bien structur�e, des r�gles tr�s pr�cises doivent �tre observ�es pour l'�tablissement des proc�dures, dont seul le bon respect peut permettre de mener les poursuites judiciaires � leur terme.
Ces r�gles font l'objet d'une circulaire interne qui insiste sur la coordination de l'action des directions actives de la Pr�fecture de police afin que leur application soit la plus stricte possible.
C'est dans ce cadre que se poursuivent les surveillances, notamment dans le secteur des boulevards de Clichy et de Rochechouart, mais aussi dans le quartier de Montmartre."

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
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