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16 - IV - Question d'actualité déposée par M. CABROL, au nom du groupe "Rassemblement pour Paris", à M. le Maire de Paris relative à la situation des personnels de l'Assistance publique de Paris


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante a �t� pos�e par M. Christian CABROL sur la d�t�rioration des conditions budg�taires ainsi que la situation d'�puisement des personnels de l'Assistance Publique de Paris.
Monsieur le Professeur, vous avez la parole.
M. Christian CABROL, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la situation actuelle est grave � l'Assistance publique - H�pitaux de Paris. Elle s'aggrave tous les jours.
Le budget qui a �t� attribu� par l'Etat � cet �tablissement - �tablissement essentiel � la sant� des Parisiens dont il est au premier chef responsable et en particulier pour les plus d�favoris�s d'entre eux - ce budget est notoirement insuffisant.
Il est insuffisant pour le fonctionnement de l'Assistance publique, il est insuffisant pour ses investissements.
Il est insuffisant en premier lieu pour le fonctionnement normal de nos h�pitaux, en particulier les urgences auxquelles manquent cruellement les moyens et le personnel.
De m�me, pour les services aux personnes �g�es qui demandent beaucoup de disponibilit� du personnel.
Egalement, les services de r�animation et de soins intensifs, tous endroits o� l'insuffisance de moyens est d�nonc�e par tout le personnel de l'Assistance publique, aussi bien les administrateurs que le personnel soignant et non soignant et les m�decins de tous grades.
Ce budget, en second lieu, est insuffisant pour permettre les investissements pr�vus pour �quiper certains �tablissements et certains centres qui doivent ouvrir dans les prochains mois.
L'Assistance publique a besoin d'�voluer, de s'adapter aux exigences nouvelles. Pour cela, elle doit cr�er de nouvelles structures, en regrouper d'autres en centres comp�titifs aux �quipements appropri�s.
Faute de moyens ad�quats, la Direction de l'Assistance publique doit faire des choix parfois malgr� elle, arbitraires, d�pouiller Pierre pour habiller Paul. Il en r�sulte des retards, pire encore, des insuffisances qui p�seront lourd dans un avenir proche et menaceront gravement la qualit� des soins que les Parisiens peuvent attendre de ceux qui ont la charge de leur sant�.
Il importe que tous ici, coll�gues de tous bords, et surtout ceux qui peuvent peser sur les d�cisions � prendre, soient bien conscients du caract�re dramatique de cette situation et conscients de l'urgence � r�agir comme il le convient. C'est notre sant� � tous qui est menac�e et il faut y penser maintenant et non pas, comme on m'en fait souvent la demande, au moment o� l'un des n�tres ou nous-m�mes avons besoin d'�tre secourus. Merci.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme HERMANGE a la parole pour r�pondre au Professeur Christian CABROL.
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint. - Monsieur le Maire, merci � Christian CABROL de sa question, d'autant que le Conseil de Paris sait combien Jean TIBERI est attach� au devenir de l'Assistance publique et combien il tient � faire en sorte que Paris reste non seulement une capitale culturelle et scientifique, mais aussi une capitale m�dicale et, pour ce faire, il est imp�ratif effectivement que les personnels, qu'ils soient m�dicaux ou qu'ils soient param�dicaux, n'aient pas un sentiment d'�puisement et j'ai envie de dire, voire de souffrance.
Or, aussi bien les propos tenus par le Directeur de l'Agence r�gionale d'hospitalisation publique, indiquant que l'Assistance publique serait aujourd'hui un "mod�le d�pass�" - que je sache, ce sont les hommes et les femmes qui sont � l'Assistance publique qui sont, par ces propos, vis�s - aussi bien ces propos que les budgets qui nous sont impos�s depuis deux ou trois ans font qu'aujourd'hui, nous ne pouvons plus tenir. C'est la raison pour laquelle...
(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
(Applaudissements sur les bans des groupes "Rassemblement pour Paris", "Paris-Libert�s" et "U.D.F. et Mod�r�s").
... Ecoutez, l'ann�e derni�re - c'�tait le plan JUPP� ? - on nous a impos� 300 millions d'�conomie, aujourd'hui, on nous impose 156 millions d'�conomie...
(Brouhaha)
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Seule, Mme HERMANGE a la parole et est en train de r�pondre � votre question.
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint. - On nous demande de restructurer, de fermer quatre h�pitaux et d'ouvrir un grand h�pital si critiqu�... H�ritage puisque c'est une lettre sign�e de MM. TEULADE, CHARASSE, KOUCHNER, qui, dans les ann�es 1989, a approuv� la construction de cet h�pital.
Deuxi�mement, on nous demande de faire de la proximit� et, au moment o� on nous demande de faire de la proximit�, aujourd'hui m�me, le C.R.O.S. vient de nous signifier que par exemple, le service de chirurgie ambulatoire de Rothschild n'aura pas d'agr�ment.
Troisi�mement, on nous demande de continuer � faire des �conomies.
Quatri�mement, on nous demande en plus, on ne le dit pas ouvertement, de fermer l'H�tel-Dieu et Saint-Vincent-de-Paul.
Les �quipes n'en peuvent plus ! C'est la raison pour laquelle le Maire de Paris a d�cid� de convoquer un conseil d'administration extraordinaire - Madame CAPELLE, vous �tiez l� - qui a �mis le m�me vote que celui qu'il avait �mis le 17 d�cembre. Donc nous avons demand�, suite d'ailleurs � une suggestion de Mme MOREAU, d'aller en d�l�gation voir nos autorit�s de tutelle pour appeler l'attention de nos autorit�s de tutelle sur les difficult�s du personnel de l'Assistance publique, qu'il soit personnel m�dical ou personnel param�dical.
Voil�, Monsieur le Maire, les quelques indications que je voulais donner tr�s bri�vement. Effectivement, dans un certain sens, l'Assistance publique a besoin de se restructurer, mais vouloir faire tout en m�me temps, c'est impossible. Quand on demande � un seul C.H.U., comme celui de Rouen, de se restructurer, c'est plus facile � g�rer que lorsqu'il y a quarante h�pitaux. En m�me temps, pour le personnel, l'unit� de l'A.P.-H.P. est un atout, puisqu'elle facilite la mobilit�.
Je suis convaincue que le conseil d'administration, syndicats, personnel et �lus de tous bords politiques, repr�sentant non seulement Paris, mais aussi la R�gion parisienne, car le Maire de Paris est Pr�sident du conseil d'administration de l'Assistance publique-H�pitaux de Paris, dont les �tablissements sont r�partis sur l'ensemble de la R�gion parisienne, je suis convaincue que s'il y avait un autre vote � �mettre, ce ne serait pas un vote politique, mais un vote exclusivement dans les int�r�ts, d'une part, des Franciliens, et d'autre part, du personnel de l'Assistance publique.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Rassemblement pour Paris").

Janvier 2000
Débat
Conseil municipal
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