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6 - 2003, ASES 129 G - Programme "Ville-Vie-Vacances 2003". - Attribution de participations financières à 99 associations pour un montant global de 310.000 euros


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous allons passer � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 129 G concernant le programme "Ville-Vie-Vacances 2003".
Il y a cinq inscrits. La parole est en premier lieu � Mme Sophie MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Madame la Pr�sidente, chers coll�gues, merci.
Je souhaite, cette ann�e encore, marquer ma satisfaction de voir le programme "Ville-Vie-Vacances" prendre de l'ampleur.
En effet, en 2003, ce sont 140 associations qui ont sollicit� un financement dans le cadre du dispositif et ce sont les projets de 99 associations qui donnent lieu � une proposition de financement, pour 82 l'ann�e derni�re.
(M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, remplace Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au fauteuil de la pr�sidence).
Cette ann�e encore, les cr�dits allou�s augmentent. Tout en marquant, je le r�p�te, ma satisfaction de voir les moyens budg�taires augmenter, il faut cependant noter qu'il existe un nombre de demandes importantes qui ne sont pas satisfaites. Ce d�calage avec les besoins exprim�s marque sans doute la n�cessit� de chercher sans cesse des soutiens et partenariats compl�mentaires, comme je le disais l'an pass�.
De nouveaux rapports pourraient �tre invent�s avec nos institutions, celles-ci pouvant ainsi se saisir d'opportunit�s d'affirmer mieux leur rapport � la Ville et d'�tablir des relations positives avec la jeunesse.
Une chose est importante � souligner. Le volet qui nous est pr�sent� est le fruit d'un travail commun, de la concertation mise en ?uvre entre diff�rentes directions de la Ville, les services de l'Etat, les centres sociaux, et les associations de quartier qui, dans le cadre de leurs activit�s, sont r�guli�rement au contact des jeunes.
Toutefois, je le rappelle, il me semble qu'un rapprochement plus important avec les mairies d'arrondissement, plus de temps pour r�pondre aux appels � projet, un suivi effectif au niveau local par les diff�rents �lus concern�s, sont toujours des pistes d'am�lioration � creuser.
Un planning annuel, comme je le demandais d�j� l'an pass�, permettrait de mieux communiquer aupr�s des familles et des jeunes concern�s.
Je note que des attentes vivement relay�es depuis longtemps commencent � prendre corps dans la d�marche m�me si elles demandent encore des efforts importants de la part des diff�rents partenaires. Je pense notamment � la prise en compte de la participation des jeunes filles, � l'attention particuli�re port�e aux projets �labor�s par les jeunes eux-m�mes et � la diversification des partenaires et des activit�s propos�es, notamment dans le cadre du d�veloppement de la solidarit� internationale.
N�anmoins, les avanc�es obtenues depuis l'ann�e derni�re auraient certainement pu �tre mises mieux � profit avec un bilan qualitatif plus d�taill�.
Monsieur le Pr�sident, c'est la raison pour laquelle avec la conviction que cela ne peut �tre que b�n�fique, je propose � nouveau que le d�roulement et le suivi du programme "Ville-Vie-Vacances", fassent l'objet d'une pr�sentation, d'un bilan qualitatif et quantitatif pr�cis, � la fois devant notre Assembl�e et dans les arrondissements qui sont concern�s.
Des jeunes pourraient utilement �tre associ�s � ces r�unions de travail, notamment par le biais des conseils de la jeunesse, locaux et parisien.
Apr�s tout, les jeunes sont concern�s au premier plan et je crois fondamental de poursuivre l'effort afin de susciter et de d�velopper leur participation et leur prise de responsabilit� dans leur ville.
C'est une des conditions du succ�s d'une telle op�ration.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame MEYNAUD.
Je donne la parole � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - Monsieur le Pr�sident, notre groupe votera ce programme 2003 qui s'inscrit dans une continuit� permettant aux jeunes les plus en difficult� de b�n�ficier depuis de nombreuses ann�es d'activit�s �ducatives et festives attrayantes.
L'expos� des motifs reproduit d'ailleurs largement ceux des pr�c�dentes mandatures vot�s souvent � l'unanimit�.
Il est vrai que M. CARESCHE, � l'�poque, m'avait d�clar� en juillet 2001, je le cite : "que quand une politique �tait bonne, il fallait la maintenir". Il avait raison.
Je ferai simplement observer que depuis deux ans peu d'id�es nouvelles sont apparues sauf une, c'est vrai, celle du "tiroir-caisse".
Encore, celle-ci aura du mal � perdurer en raison des graves difficult�s budg�taires dont nous avons d�j� parl� pr�c�demment et dans lesquelles vous �tes en train d'enfoncer la Ville.
Une r�serve d'abord sur le doublement des cr�dits que vous annoncez depuis l'an pass�, car d'abord ils doivent tenir compte de la nouvelle convention collective de la pr�vention sp�cialis�e, des ajustements des ratios "co�t par salari�", de la compensation de la mise en ?uvre de l'A.R.T.T. qui �quivaut � 6 ou 7 % minimum, aggrav�e en pr�vention, le week-end.
Et sans m�me �voquer les difficult�s de recrutement des �ducateurs sp�cialis�s, rencontr�es par une dizaine d'associations, dont les �quipes ne sont pas au complet. Je voudrais rappeler que les plans "Paris-Espoir" et "Paris pour les jeunes", appliqu�s sous les deux pr�c�dentes Municipalit�s, avaient hiss� notre D�partement � la premi�re place en France pour le nombre d'�ducateurs par rapport au nombre de jeunes de 16 � 25 ans.
Surtout, je tiens � vous mettre en garde contre une politique o� le quantitatif primerait sur le qualitatif. En ce domaine, chacun sait que seules la qualit� du recrutement, l'inscription des actions dans la dur�e et la valeur du lien patiemment tiss� avec les jeunes, sont efficaces.
Avant de d�cider brutalement le doublement des cr�dits, sans doute utile - nous le voterons et nous l'avons d�j� vot� - vous auriez d� sans doute, Monsieur le Pr�sident, comme nous l'avions fait, proc�der r�ellement � une analyse approfondie des besoins, � une �valuation des actions, � une vraie concertation avec les �lus, les associations, et les partenaires institutionnels.
Quand donc ont eu lieu les derni�res r�unions de la Commission Jeunesse pour laquelle vous avez rejet� ma proposition d'y inclure des repr�sentants des groupes, alors que vous y aviez introduit quatre adjoints au Maire ?
Notre premi�re demande est une exigence de meilleure rigueur et de meilleure transparence dans la s�lection des projets et des op�rateurs.
La seconde consiste � demander, � l'occasion de l'�volution du dispositif que vous allez confier � un sociologue, qui j'esp�re sera �largi � l'ensemble des partenaires concern�s, qu'il soit tenu compte des difficult�s que rencontrent aussi les jeunes qui ne peuvent partir en vacances dans des arrondissements qui ne sont pas exempts de toute marginalit�, et de toute mis�re dans le Centre de Paris - je citerai les 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e et 8e arrondissements, o� vous ne pr�voyez presque aucune action - et dans l'Ouest, o� en dehors du 14e, les 15e, 16e et 17e sont trait�s � la portion congrue, ce qui est inacceptable alors m�me que vous doublez les cr�dits consacr�s � cette politique, qui soit dit en passant co�tera au D�partement, pour prendre en charge 16.000 enfants qui ne partent pas en vacances, trois fois moins cher que "Paris-plage" !
J'observe aussi que malgr� ce doublement, 37 associations voient leur dotation baiss�e, 8 ont quitt� le dispositif et 21 nouvelles apparaissent.
Pour prendre l'exemple du 15e arrondissement que je connais un peu mieux que les autres, pourquoi une des plus grosses associations, "JCLT" n'a pas �t� sollicit�e ? Pourquoi l'autre grande association du 15e, "TVAS 15" a vu sa dotation baisser de 15 % alors m�me que vous ne lui avez pas attribu� le local promis, il y a deux ans, dans la Z.A.C. "Vaugirard", local que vous avez pr�f�r� attribuer pour l'�largissement d'un Franprix voisin ?
De m�me, "Aide-aux-devoirs.com" voit sa subvention augmenter de plus de 60 %, que dire de "La Clairi�re", une des seules associations du Centre qui perd 20 % des cr�dits cette ann�e ? Ou de l'OPEJ, Office de protection des enfants juifs, qui perd 75 % de la subvention ? Et "TVAS 17", 14 % ? Ou encore l'AECS, association r�put�e dans le 17e ?
Vous avez refus�, pour le coup, toutes ces propositions, ce que j'ai appris samedi, en me rendant � la magnifique Journ�e de la citoyennet� organis�e par MM. BERTHAULT et DIVRY, dans le 17e.
Alors que la part prise par la d�linquance des mineurs dans la d�linquance g�n�rale a doubl� ces derni�res ann�es, je voudrais relever que la nouvelle politique mise en ?uvre par le Minist�re de l'Int�rieur et les autres minist�res concern�s, a permis d'enregistrer, dans la R�gion Ile-de-France, pour la premi�re fois depuis longtemps, une baisse, une premi�re baisse de 4,6 % de la d�linquance des mineurs pour les quatre premiers mois de l'ann�e.
Ces r�sultats sont dus au r�tablissement de l'�quilibre entre mesures �ducatives et r�pressives qui permettent aux mineurs de prendre conscience des cons�quences de leurs actes, de leur redonner des points de rep�res, et de dissiper le sentiment d'impunit� qui les entra�ne souvent, trop souvent, dans la spirale de la d�linquance.
Voil� donc l'effort de l'Etat qui a permis une baisse de la d�linquance des mineurs.
Je pense que le D�partement devrait s'employer � accompagner davantage l'effort de mani�re plus utile.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je donne la parole � Mme V�ronique DUBARRY.
Mme V�ronique DUBARRY. - Il y a tout juste un an, j'intervenais pour le groupe "Les Verts" sur une d�lib�ration similaire et j'attirais votre attention sur un certain nombre de points qui posaient probl�me.
Je suis heureuse de voir que cette liste de probl�mes est en nette diminution.
La volont�, rappel�e dans l'expos� des motifs et affich�e d�s octobre 2001, est en cours de r�alisation. Il s'agit d'am�liorer le dispositif en augmentant l'offre, en la diversifiant mais �galement en augmentant la dotation financi�re et en am�liorant le pilotage par la coordination par la D.P.P., des diff�rentes directions concern�es et des autres institutions.
Mais il va de soi, au fur et � mesure de l'avanc�e de cette remise � plat, que d'autres questions, d'autres probl�mes surgiront.
Vous nous rappelez que les projets doivent se faire, je cite : "en articulation �troite avec le contrat de ville ainsi qu'avec le contrat parisien de s�curit� et les contrats de s�curit� d'arrondissements".
Partageant cette option, c'est tout naturellement qu'une fiche d'action du C.S.A. du 10e pr�voit de d�velopper et d'am�liorer la visibilit� du dispositif "Ville-Vie-Vacances". Le dispositif en effet, bien que tr�s pr�sent sur le 10e arrondissement, n'est pas assez connu des parents et des institutions, et que l'on constate un manque de lisibilit� globale sur le nombre de places, les actions, les structures d'accueil, et les publics concern�s ou touch�s.
Or l'absence de lisibilit� des actions fait qu'il est difficile d'�valuer les besoins restant � couvrir, de mettre en coh�rence le dispositif avec les diff�rentes partenaires et de s'assurer que les publics les plus en difficult� sont v�ritablement touch�s.
C'est donc dans cette optique que les diff�rents partenaires du 10e souhaitaient travailler.
Je vous avoue notre surprise de constater que tout �tait d�j� boucl� sans qu'� aucun moment, les �lues concern�es de l'arrondissement, d�l�gu�es � la jeunesse, � la politique de la ville ou � la pr�vention, aient �t� consult�es ; sans qu'une seule fois, les associations porteuses aient �t� r�unies autour de la table, sans m�me parler d'une �ventuelle coordination avec les partenaires au niveau de l'arrondissement.
Il me semble pourtant que l'un des points faibles du dispositif qui avait �t� point� l'an dernier �tait justement la non implication des arrondissements et que c'�tait par le biais des C.S.A. une piste � explorer afin que ce dispositif r�ponde au plus pr�s aux attentes de tous les acteurs impliqu�s.
Le cas du 10e est particuli�rement int�ressant, puisque malgr� la hausse importante et r�guli�re depuis 2001 de la dotation financi�re, le 10e lui conna�t une baisse de cette dotation de presque 3.000 euros, et que des associations telles "AZC 75" ou "Canal Jeunes", pourtant reconnues au niveau de l'arrondissement et au niveau parisien, disparaissent de la liste des porteurs de projets.
Et les questions qui d�coulent de ces deux constats sont celles bien �videmment de l'arbitrage : qui a tranch� en faveur de tel ou tel projet ? Qui a d�cid� de la pertinence des projets pour le 10e ? Je parle du 10e parce que c'est l'arrondissement que je connais le mieux, mais je souhaiterais �tre contredite sur le fait que cette situation soit g�n�ralisable � d'autres arrondissements.
L'un des autres aspects qui �tait d�j� en question l'an dernier �tait l'offre d'activit�s non pas sp�cifiques, mais en tous cas r�pondant aussi � l'attente des jeunes filles de fa�on � ce que la mixit� dans les activit�s soit propos�e. Ce point est � nouveau mentionn� dans la d�lib�ration pr�sent�e aujourd'hui. Je souhaiterais savoir � quel point ce chantier est avanc� et si l'on constate dans l'ensemble des activit�s propos�es par les porteurs de projets une traduction de cette inqui�tude.
Il est �galement soulign� dans cette d�lib�ration l'apport qualitatif du travail de la Pr�fecture de police, permettant de mieux couvrir certains secteurs g�ographiques. Or, il me semble avoir entendu il y a peu des d�clarations comme quoi les policiers n'avaient pas � jouer au rugby et que le r�le de la police n'�tait pas de faire de la pr�vention.
Je pense au contraire que ces activit�s partag�es par des policiers et des jeunes en difficult� permettent pour les uns d'avoir une vision diff�rente du r�le du policier, et pour les autres un aper�u des difficult�s r�elles rencontr�es par ces jeunes. Je trouverais donc extr�mement dommageable qu'une baisse des effectifs que la Pr�fecture de police accorde habituellement � ces projets vienne d�faire ce que les personnels extr�mement comp�tents des missions de pr�vention et de communication dans les arrondissements mettent en place depuis plusieurs ann�es.
Pour finir, je voudrais me f�liciter de ce qu'un audit sur ces op�rations soit en cours qui r�pondra peut-�tre aux questions que Sophie MEYNAUD et moi nous nous posons. Peut-�tre parce qu'� l'heure actuelle, malheureusement, et bien que j'aie des � priori tout � fait positifs en ce qui concerne le Cabinet NEO et M. LAPEYRONIE qui m�nent cet audit, nous ne savons pas � quelles questions il est sens� r�pondre, nous ne savons pas non plus combien cela co�tera � notre collectivit�, nous ignorons �galement comment cet audit est men�, si les arrondissements seront � un moment donn� inform�s, voire consult�s, si les associations et les d�cideurs seront interrog�s.
Et puis afin d'avoir une vision la plus globale possible de ce dispositif nous souhaiterions �galement savoir si l'audit du m�me type qui devait �tre ou qui a �t� men� au niveau national a �t� rendu et quelles en sont les conclusions.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et communiste).
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame DUBARRY, d'avoir tenu votre temps de parole et pos� des questions pertinentes.
Mme CAPELLE a la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Le programme "Ville-Vie-Vacances" est un des outils les plus efficaces dans le domaine de la pr�vention et je me r�jouis de voir que cette ann�e encore le nombre d'associations financ�es dans ce cadre soit en augmentation.
J'ai relev� dans les d�lib�rations l'accent qui est mis sur les actions en direction des jeunes filles et je vous en remercie car cela est une vraie priorit�.
Je souhaiterais n�anmoins vous faire part de quelques interrogations.
Premi�rement - et celle-ci est mineure - si les appels � projets ont bien fonctionn�, le probl�me du versement des subventions en temps r�el reste quelquefois pos�. Or, pour certaines associations dont les budgets sont fragiles cela peut �tre d'un int�r�t capital pour leur propre survie.
Deuxi�mement - et ce point est capital - je suis tout � fait en accord avec ce qu'a dit ma coll�gue du groupe "Les Verts" et - cela ne vous �tonnera pas, Monsieur GOUJON - je ne vais pas tout � fait aller dans votre sens, parce que si vous avez fait l'apologie d'une certaine forme de politique, moi j'aimerais �tre totalement rassur�e en ce qui concerne le volet Pr�fecture de police ; je souhaiterais donc savoir si le nombre de policiers d�tach�s pour accompagner les jeunes dans les activit�s sportives restera le m�me. Or, je crains que non.
Vous le savez, donner aux tr�s jeunes enfants un autre visage de la police que celle v�hicul�e par quelques "grands" leur permet d'appr�hender de mani�re diff�rente leur quartier et les relations avec toutes celles et tous ceux qui partagent leur vie. Ce n'est qu'un aspect du probl�me, mais il me semble suffisamment important pour que des r�ponses tr�s claires nous soient donn�es, et pas seulement de l'incantation, Monsieur GOUJON, mais du concret, sur le terrain.
Comment peut s'articuler "Ville-Vie-Vacances" ? Je suis dans un arrondissement - je ne le dis pas pour mes autres coll�gues, on nous le dit - tr�s en pointe sur ce sujet puisque c'est un dossier que nous suivons depuis longtemps, auquel nous sommes particuli�rement attach�s, et j'ai de grandes craintes pour cette ann�e parce que je crains fort que la Pr�fecture de police ne soit pas � la hauteur de ce que nous attendons et � ce moment l� ce sera grave parce que des jeunes seront dans la rue et parce qu'� ce moment l� la police n'aura pas rempli son r�le.
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - Le taux de la d�linquance baisse, notamment celle des mineurs. C'est cela l'objectif !
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Malheureusement, M. le Pr�fet de police n'assiste pas aux d�bats du Conseil g�n�ral, Madame CAPELLE, mais M. CARESCHE r�pondra � toutes vos questions tout � l'heure.
Derni�re intervenante, Mme Colombe BROSSEL.
Mme Colombe BROSSEL. - Merci.
Je voulais, � l'instar d'un certain nombre de mes coll�gues, me f�liciter de la d�lib�ration qui nous est propos�e aujourd'hui sur le programme "Ville-Vie-Vacances". Ce dispositif de pr�vention est destin� aux jeunes les plus en difficult�, qui ne partent pas en vacances, en particulier aux jeunes issus des quartiers "politique de la ville". Bien �videmment, le groupe socialiste et radical de gauche se f�licite du fait que le dispositif soit am�lior�. Am�lior� sur deux points.
D'abord du point de vue de la mobilisation financi�re qui est accrue tr�s largement cette ann�e et qui permettra � un plus grand nombre d'associations d'�tre financ�es, � un plus grand nombre de jeunes de b�n�ficier de ce dispositif.
Mais nous nous f�licitons �galement du fait que le dispositif soit qualitativement am�lior� et notamment en terme de ciblage des publics les plus demandeurs de ce type de dispositif. Bien entendu, comme mes coll�gues qui m'ont pr�c�d�e, je me f�licite du fait que le dispositif soit notamment cibl� sur les jeunes filles. On sait que dans nos quartiers il est important de cesser de faire comme si les jeunes filles n'existaient pas dans les quartiers les plus en difficult� de Paris et il faut au contraire accentuer lourdement notre action en leur direction. C'est aussi cela une politique vraiment de gauche.
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - Cela n'a rien � voir !
Mme Colombe BROSSEL. - Je voulais vous faire part d'une inqui�tude qui a d�j� �t� exprim�e � l'instant par Liliane CAPELLE et V�ronique DUBARRY, sur l'implication de l'Etat et de la Pr�fecture de police dans le dispositif. Ce dispositif "Ville-Vie-Vacances" ne tient, n'est performant que parce qu'il est � plusieurs t�tes et que notamment la Pr�fecture de police y participe largement et nous nous inqui�tons que la Pr�fecture de police finance comme il se doit - j'ai envie de dire - ce dispositif.
Nous sommes dans un contexte - et je terminerai l�-dessus - plus national, non pas parisien, o� l'ensemble des acteurs intervenant dans le champ des domaines sociaux voient leurs budgets r�duits. On voit la participation de l'Etat �tre r�duite dans l'ensemble de ces domaines, ce qui suscite d'ailleurs un certain nombre de r�actions - je pense par exemple aux r�actions de la FNARS il y a peu - Je crois qu'il faut faire attention � ce que l'Etat n'ait pas un double discours, qui soit d'un c�t� un engagement verbal fort en faveur de l'insertion et ces dispositifs "Ville-Vie-Vacances" participent de fait � l'insertion des jeunes les plus en difficult� et de l'autre l'Etat aurait une politique budg�taire financi�re qui serait faite de coupes sombres dans les cr�dits qui ne permettraient pas � ces dispositifs d'�tre efficaces. De nouveau, et je voudrais terminer l�-dessus, j'exprime cette inqui�tude au nom de mon groupe, sur l'implication pleine et enti�re de la Pr�fecture de police.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BROSSEL.
Maintenant, M. CARESCHE va r�pondre aux cinq intervenants et Mme Gis�le STIEVENARD ajoutera son point de vue.
La parole est � M. Christophe CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je voudrais d'abord me r�jouir de l'unanimit� qui, apparemment, va pr�sider � l'adoption de cette d�lib�ration. Il est int�ressant de savoir que les �lus de Paris se retrouvent autour de ce type d'action, � la fois efficace sur le plan de la pr�vention de la d�linquance, mais aussi sur celui de l'�ducation. Cette action a pour vocation de faire d�couvrir un certain nombre de choses � des jeunes Parisiens qui n'ont pas l'occasion de le faire durant l'ann�e.
Je vais essayer d'�tre le plus pr�cis possible.
D'abord, et cela a �t� soulign�, nous avons essay� d'�largir le dispositif et de l'ouvrir � de nouveaux op�rateurs. Sur ce plan-l�, c'est une avanc�e, que ce soit en terme d'associations ou pr�s d'organismes qui n'avaient pas du tout jusqu'� pr�sent l'habitude d'intervenir dans ce cadre. Je pense, par exemple, � des soci�t�s d'�conomie mixte, et au projet �manant, par exemple, de la R.I.V.P. Nous avons fait en sorte que ce dispositif ne concerne pas une soixantaine d'associations qui, bon an mal an, b�n�ficiait automatiquement du soutien de la collectivit� parisienne. Nous avons, par cons�quent, essay� de modifier ainsi les choses.
Je vais sur ce point, r�pondre � M. GOUJON. Nous avons �largi ce dispositif � un certain nombre d'associations. Encore faut-il que celles-ci d�posent des projets. Or, parmi les associations qu'il a cit�es, un certain nombre d'entre elles n'avaient m�me pas d�pos� de projet. Il para�t �videmment difficile, dans ces conditions, de les financer.
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - C'est � vous de les solliciter.
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Je voudrais dire � M. GOUJON...
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - Il y en a qui en ont d�pos�.
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - ... qu'il est difficile, � la fois, de nous reprocher d'en faire trop et pas assez, d'�tre dans la continuit� et d'avoir aussi fait �voluer le dispositif.
Au fond, j'ai envie, apr�s d'autres, de lui retourner la question qui m'inqui�te aujourd'hui : que va faire l'Etat en 2004 ?
Certes, en 2003, l'Etat a continu� de participer � ce dispositif et je n'ai �videmment pas de critique � formuler sur ce point.
En revanche, je dois vous dire que nous sommes inquiets, et je pense que nous avons des raisons de l'�tre, sur l'engagement et la participation de l'Etat en 2004. A ce moment-l�, nous aurons, nous, Ville de Paris, � prendre un certain nombre de d�cisions, en fonction de l'engagement de l'Etat. Je vous en reparlerai, parce que je ne vois pas non plus pourquoi il faudrait n�cessairement maintenir notre participation avec des partenaires qui ne sont plus l�. Nous aurons donc l'occasion d'en reparler mais je voulais quand m�me faire part de mon inqui�tude.
Mme DUBARRY ainsi que Mme MEYNAUD ont insist� sur la n�cessit�, et j'en suis parfaitement convaincu, que les mairies d'arrondissement soient int�gr�es au dispositif, notamment � travers les contrats de s�curit� d'arrondissement.
Je demanderai � la Direction de la Protection et de la Pr�vention, qui g�re le dispositif ainsi que le suivi des contrats de s�curit� d'arrondissement d'�tre plus attentive sur ce plan.
Ce qui est vrai, c'est que nous avons des contraintes de calendrier qui nous obligent � s�lectionner tr�s rapidement, d�s le d�but d'ann�e, les op�rations. Il peut, en cons�quence, y avoir un certain nombre de probl�mes, mais nous y veillerons.
Je partage �galement le sentiment qu'il ne s'agit pas simplement de contribuer financi�rement � ce dispositif et de s'interroger sur le nombre de partenaires li�s � la Ville de Paris. Il faut que ce dispositif r�ponde bien aux missions qu'on lui a assign�es. C'est pourquoi, sur ce plan, j'ai demand� qu'un audit, une �valuation soit faite. Je suis tr�s sensible au fait qu'il faut que la Ville soit en capacit�, notamment dans ces domaines-l�, d'�valuer les actions qu'elle finance.
J'ai demand� par cons�quent qu'une �valuation soit faite. C'est la raison pour laquelle nous avons fait appel � M. LAPEYRONIE. En effet, ce dernier a �t� charg� sur le plan national d'une �valuation du dispositif "Ville-Vie-Vacances". On a, par cons�quent, consid�r� qu'il �tait sans doute le mieux � m�me de faire une �valuation � Paris.
Cet audit est en cours. L'objectif est extr�mement simple, c'est une �valuation du dispositif "Ville-Vie-Vacances", dont je n'ai pas encore re�u les r�sultats. Je pense que nous pouvons faire confiance � cette �quipe et � M. LAPEYRONIE, que je connais �videmment. On peut lui faire confiance pour conduire � bien cette �valuation et peut-�tre attirer notre attention sur un certain nombre de points qui nous permettront d'am�liorer encore ce dispositif, de mieux le cibler et de le rendre le plus efficace possible, afin que les cr�dits de la Ville soient bien employ�s.
Je sais notamment que M. SAUTTER y est tr�s attentif.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous y sommes tous attentifs.
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Voil� l'esprit dans lequel nous travaillons. Je veux remercier Liliane CAPELLE et Colombe BROSSEL pour leur soutien actif � la mise en place de ce dispositif. J'ai bien compris �galement la n�cessit� qu'il soit encore plus efficace et plus proche des arrondissements.
Je crois que nous en retirons une satisfaction par rapport au travail fait, la volont� d'�valuer et de bien cibler cette action, mais malgr� tout une inqui�tude, je vous le dis tr�s nettement, sur l'engagement de l'Etat � partir de 2004.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur CARESCHE, de cette r�ponse tr�s compl�te.
M. Philippe GOUJON, vice-pr�sident. - Pas compl�te du tout. On a l'habitude !
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Mme STIEVENARD va ajouter quelques mots.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - J'indique que la plupart des associations avec lesquelles nous travaillons sont porteuses d'autres projets, qu'elles conduisent avec le D�partement. Il s'agit d'associations de pr�vention sp�cialis�e, de centres sociaux, d'associations de quartier qui sont bien connues de nous. Avec ce dispositif renforc� "V.V.V.", nous allons toucher un plus grand nombre de jeunes et ceci doit tous nous r�jouir.
J'ai d'ailleurs not� que, dans l'ensemble, vous portiez une appr�ciation positive, m�me si vous pouvez souhaiter des am�liorations. J'y suis tout � fait sensible. Nous avons la volont� de faire � la fois plus et mieux.
Trois directions sont impliqu�es dans ce travail, la D.P.P., la D.A.S.E.S. et la D.J.S. ainsi que la Pr�fecture de police.
Pour l'an prochain, nous tiendrons compte d'un certain nombre de remarques qui ont �t� faites sur la n�cessaire concertation avec les arrondissements. Dans le 10e arrondissement, il y a trois projets retenus, qui sont tout � fait int�ressants. Il nous faut sans doute disposer d'un bilan plus d�taill�, pr�sent� � la commission "jeunes en difficult�".
L'�valuation qui sera conduite sur le dispositif va aussi nous apporter, je pense, une aide � la d�cision pour diversifier nos actions.
J'indique que J.C.L.T., � ma connaissance, n'a pas d�pos� de dossier ou alors il l'a fait au-del� de la date limite. Cette association est actuellement en restructuration interne, mais sachez bien que nous avons fait un appel � projet et que l'ensemble des associations qui souhaitaient r�pondre ont eu la capacit� de le faire, et l'ensemble des projets ont �t� examin�s. Il y avait 140 propositions, on en a retenu une centaine, ce qui, vous me l'accorderez, est tout � fait significatif.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 129 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 129 G).

Mai 2003
Débat
Conseil général
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