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7 - 2003, ASES 4 G - Subvention de fonctionnement à l'association "Alzheimer Formation" (14e). - Montant : 30.000 euros


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � la d�lib�ration ASES 4 G relatif � l'attribution d'une subvention de fonctionnement � l'association "Alzheimer Formation", pour un montant de 30.000 euros.
Il y a deux intervenantes : Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT et Mme Violette BARANDA.
Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT n'intervient pas, Mme BARANDA a donc la parole.
Mme Violette BARANDA. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui est une avanc�e concr�te qui va dans le sens de la volont� de Mme HOFFMAN-RISPAL de former 1.700 aides � domicile aupr�s des malades souffrant de la maladie d'Alzheimer ; une premi�re ann�e qui verra la formation de 210 personnes est un d�but qui pourra monter en puissance d�s l'ann�e prochaine.
Cependant, faute d'issue th�rapeutique de gu�rison au traitement de ces maladies, le nombre de patients atteints de cette affectation neurologique invalidante ne cessera d'augmenter.
Nous sommes amen�s, dans un proche avenir, � promouvoir la formation de 300 aides � domicile, mais nous connaissons les limites de ces aides qui n'apportent pas une r�ponse � toutes les situations.
Des structures d'accueil en nombre croissant doivent �tre envisag�es, nous ne pouvons que le r�p�ter.
Le travail accompli par "France Alzheimer" est important sur ce point ; leur ambition correspond � celle de notre Assembl�e. Cependant, la formation de ces personnes ne saurait �tre confi�e � une seule association, quels que soient ses m�rites ; d'autres pistes devront �tre suivies et d�velopp�es. Par exemple, les plates-formes de coordination g�rontologique, dont nous nous sommes dot�s, doivent pouvoir apporter des r�ponses concr�tes et rapides � cette n�cessit�, elles devraient pouvoir signer des conventions avec des h�pitaux sp�cialis�s comme Brocca, Rothschild et Bretonneau ; ils doivent pouvoir accueillir du personnel en formation mis en situation concr�te. De plus, une bonne formation valorisera cette profession qui doit �tre reconnue, tout le monde s'en f�liciterait car c'est une m�tier difficile, ingrat, mais profond�ment humain ; un volet de formation � la psychologie des patients et de leur famille doit �tre int�gr�, la vie sociale des patients maintenue le plus longtemps possible. C'est une maladie o� il faut apprendre � ne pas d�sapprendre.
Toutes les associations concern�es, ainsi que les C.A.F. doivent �tre, � tr�s court terme, motiv�es pour tenir compte de cette urgence de formation car il est vrai qu'en son absence, il y a trop d'incompr�hension entre le personnel, les patients et leur famille et encore trop de maladresse.
Cette d�lib�ration est la bienvenue bien s�r, elle ouvre le chemin de ce qui doit se g�n�raliser dans un proche avenir, mais pour le plus grand nombre d'associations.
Merci.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA.
Mme HOFFMAN-RISPAL va r�pondre � cette intervention.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je vous remercie, Madame BARANDA, pour la qualit� de votre intervention.
Chaque ann�e la maladie d'Alzheimer et les autres troubles apparent�s touchent plusieurs dizaines de milliers de personnes en France et plusieurs milliers � Paris.
Ces maladies ont la particularit� de mettre les personnes �g�es en situation de d�pendance psychologique, elles conduisent � des situations de d�tresse des familles et un isolement renforc� par leur particuli�re vuln�rabilit�.
Depuis 2001, nous avons la volont� de mener une politique qui aidera concr�tement les familles, d'abord les malades, en d�veloppant et coordonnant des solutions respectueuses des capacit�s et de la dignit� des personnes, et j'insiste sur la dignit� des personnes.
Je reprendrai une expression que vous m'avez d�j� entendu citer, qui vient du Professeur GIRARD, qui illustre la politique que nous voulons mener : "Il faut m�dicaliser le diagnostic et d�m�dicaliser la prise en charge", d'o� ce besoin de formation � tous les niveaux pour pouvoir effectivement mieux m�dicaliser le diagnostic.
C'est pourquoi, en parall�le de l'allocation personnalis�e d'autonomie, nous avons souhait� soutenir les actions de formation et de d�veloppement de la qualit� des services et renforcer la professionnalisation des aides � domicile, et c'est bien s�r l'objet de cette pr�sente d�lib�ration.
Mais vous connaissez la complexit� de l'accompagnement des personnes �g�es atteintes de cette maladie, la difficult� de la mission des professionnels qui, jour apr�s jour, exercent un m�tier tr�s difficile, confront�s � la fin de vie, � la vieillesse et � la mort.
Il est n�cessaire de les aider, de mieux les former, pour qu'ils puissent soutenir ceux qui ont besoin d'eux.
Cette association "Alzheimer formation" assurera donc une nouvelle formation car c'est une nouveaut�. Les n�gociations avec les organismes de formation r�gionaux se poursuivent pour assurer le co�t de la formation, et vous avez, � ce titre, approuv� une disposition dans le contrat particulier Paris-R�gion Ile-de-France. D'ores et d�j�, les caisses de retraite cofinancent l'association. Je vous rappelle �galement que le D�partement de Paris s'est engag� � soutenir la formation par convention en date du 15 janvier 2002, portant am�lioration et diversification du soutien � domicile � Paris, et nous aurons au mois de juin une nouvelle d�lib�ration sur ce th�me.
En parall�le, n'oublions pas que la maladie d'Alzheimer est une maladie qui affecte la famille, notre politique s'inscrit � destination des familles. L'intervention de psychologues et le d�veloppement de structures innovantes, type accueil de jour, sont essentiels pour les familles.
Un mot sur l'�tablissement : vous savez que nous d�veloppons un vaste programme de cr�ation d'unit�s de vie prot�g�e au sein des r�sidences sant� du Centre d'action sociale ; 75 lits en 2001, nous en avons d�j� cr�� trois fois plus aujourd'hui et nous esp�rons un total de 500 lits en 2006, ce qui est aussi une r�ponse aux questions que vous �voquiez.
Je conclurai en vous disant que l'ensemble de ces mesures nous renvoient � ce devoir d'humanit� ou � ce besoin d'humanit� auquel nous confrontent ces malades, et je vous invite bien s�r � voter favorablement cette d�lib�ration.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame HOFFMAN-RISPAL, pour cette r�ponse � un dossier auquel vous attachez beaucoup de passion, � juste titre.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 4 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 4 G).

Mai 2003
Débat
Conseil général
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