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2006, DASCO 218 - Fixation pour 2007 des tarifs de restauration scolaire pour les caisses des écoles des 1er, 2e, 6e, 10e, 11e, 15e et 17e arrondissements. Voeu déposé par le groupe “Les Verts”. Voeu déposé par le groupe socialiste et radical de gauche.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 218, sur lequel deux voeux ont �t� d�pos�s, le n� 70 par le groupe des ?Verts?, le n� 71 par le groupe socialiste et radical de gauche. Il s?agit de la fixation pour 2007 des tarifs de restauration scolaire pour les caisses des �coles des 1er, 2e, 6e, 10e, 11e, 15e et 17e arrondissements.

Monsieur LEBEL, vous avez la parole.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Je vous remercie.

Monsieur le Maire, apr�s le refus hier de la transparence, dont vous nous rebattiez les oreilles depuis cinq ans, en refusant tout audit ind�pendant sur votre gestion, voici maintenant que vous pi�tinez all�grement un autre principe dont vous avez pr�tendument fait votre ligne de conduite : la d�centralisation.

Mettant � profit ou prenant pr�texte du d�cret du 20 juin 2006, d�cret dont l?objectif est �videmment de mettre fin � l?encadrement gouvernemental des tarifs des caisse des �coles, ce que nous r�clamions depuis longtemps, vous mettez la main de fa�on centralis�e sur les tarifs des 20 caisses des �coles parisiennes. Vous voulez les mettre au pas, � votre pas.

Ainsi, vous donnez raison � tout ce qui a �t� dit hier dans cette enceinte : opacit� et recentralisation sont bien les caract�ristiques de cette mandature. Non content de recentraliser, vous ajoutez de fa�on �clatante l?injustice la plus compl�te dans le traitement politique des arrondissements, qui ne vous ont pas �lu.

En ce qui concerne les 20 caisses des �coles de Paris, non seulement, vous avez proc�d� � un d�sengagement constant de la Ville mais, en plus, ce d�sengagement, fait appara�tre un traitement scandaleusement cibl� des arrondissements de l?opposition. D�sengagement de la Ville, c?est simple : la subvention contractuelle aux caisses des �coles est pass�e en quelques ann�es de 4,8 millions d?euros � 4,3 puis � 3,9 et cette ann�e � 3 millions. On passe donc de 4,8 � 3 millions d?euros en quatre ans ; cela fait quand m�me beaucoup !

Ni les salaires, ni les prix des mati�res premi�res n?ayant baiss�, c?est donc bien sur les familles, sur les Parisiens que vous avez fait peser le poids de ce d�sengagement.

Quant � la r�partition g�opolitique de ces subventions, l�, c?est encore plus dr�le, on atteint le comble de l?injustice puisque � population pratiquement �gale, les 12 arrondissements de gauche ont re�u plus de 85 % des subventions contractuelles. Les arrondissements de l?opposition, eux, ont re�u moins de 15 % !

Encore faudrait-il parler d?injustice dans l?injustice, si l?on tient compte des subventions exceptionnelles, celles que vous accordez � la t�te du client, en toute opacit�, en toute libert�. L�, on touche le fond puisque je vais vous donner les chiffres : les arrondissements de l?opposition ont touch� 0,7 % des subventions exceptionnelles et ceux de vos amis 99,3 %, soit 1,5 million d?euros.

Quand Mme HIDALGO, dans un v?u n� 71 qu?elle pr�sente tout � l?heure au Conseil, ose parler de principe d?�galit� et de solidarit�, on peut quand m�me sourire.

Cerise sur le g�teau, d?ailleurs, Mme HIDALGO demande - je la cite - ?d?ouvrir les caisses des �coles � tout contr�le par les services comp�tents pour un service public transparent?. Comme elle a vot� hier contre tout audit de sa propre gestion, l�, on croit r�ver !

Ces injustices criantes, que les chiffres mettent en �vidence de fa�on incontestable, s?accompagnent d?une volont� de racket sur les caisses les mieux g�r�es, celles qui ont un petit magot. On voit bien votre objectif qui est celui de vous emparer de ces r�serves financi�res et vous auriez tort de nous dire que les tarifs pratiqu�s dans les arrondissements sont in�gaux et qu?ils sont diff�rents dans les arrondissements de l?Ouest et les arrondissements dits populaires car globalement c?est � peu pr�s les m�mes tarifs qui sont pratiqu�s � quelques nuances pr�s.

M. Eric FERRAND, adjoint. - Non.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Si. C?est pourquoi, bien �videmment, nous voterons totalement contre ce projet de d�lib�ration qui n?est qu?une recentralisation et une mainmise sur les caisses des �coles.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame AZZARO, vous avez la parole.

Mme Nicole AZZARO. - Merci. Oui, rapidement.

Le v?u a pour objet de demander le regroupement des caisses des �coles pour l?achat des aliments. Nous saluons, au contraire de l?U.M.P., ce projet de d�lib�ration qui a pour m�rite de mettre fin aux in�galit�s de tarifs qui r�gnent dans les cantines scolaires. Si cette �galit�, cette homog�n�isation est bienvenue, par contre, on souhaiterait �galement qu?elle s?applique � l?approvisionnement. En effet, les caisses des �coles ach�tent chacune de leur c�t� et cela les prive d?effet d?�chelle pour pouvoir s?approvisionner de meilleure mani�re et notamment en bio.

Une question subsidiaire �galement. On s?interroge sur ce qui justifie encore l?ind�pendance juridique des caisses des �coles qui sont des �tablissements publics financ�s par la Ville. L?objet pr�cis du v?u est que Paris engage une concertation soutenue avec des caisses des �coles parisiennes afin de les inciter � travailler ensemble et � se regrouper pour acheter leurs aliments en commun dans le double objectif d?en faire baisser les prix et d?en am�liorer la qualit� en concentrant leurs commandes sur des produits issus de l?agriculture biologique.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mademoiselle MAZETIER, vous avez la parole.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe. - Depuis 2001, la Ville m�ne une politique pour inciter les mairies d?arrondissement � harmoniser leurs tarifs, notamment par le biais de subventions vers�es aux caisses des �coles. Malheureusement, certaines mairies d?arrondissement continuent � conduire leur propre politique en mati�re de tarification. C?est ainsi que dans le 15e arrondissement, le Maire ne pratique que 5 tarifs au d�triment de l?�galit� entre les familles et d?une bonne gestion des deniers publics.

En effet, a contrario, la r�forme, fond�e sur une �chelle de 8 tarifs, telle qu?initi�e par la Ville de Paris pour le service public p�riscolaire et reprise par de nombreuses caisses des �coles, �tablit un syst�me plus progressif et socialement plus juste r�pondant au principe d?�galit� et de solidarit�.

Par ailleurs, dans le 15e arrondissement, le r�glement de la caisse des �coles pose un vrai probl�me, � la fois scandaleux au niveau de l?�galit� entre les familles mais aussi et surtout, sur le principe, totalement discriminatoire. En effet, ce r�glement conditionne l?acc�s � une r�duction � la production de papiers. Pour �tre clairs, les enfants de parents sans papiers n?ont pas droit � des r�ductions et, de ce fait, certaines familles peuvent renoncer � solliciter l?acc�s � la cantine.

Enfin, on ne peut que regretter l?absence de transparence du Maire du 15e arrondissement sur cette question primordiale pour les enfants et les familles parisiennes puisque seule la caisse des �coles du 15e arrondissement n?a pas voulu ouvrir ses portes � la derni�re inspection g�n�rale des services. Confront� � cette situation inadmissible, sur proposition d?Anne HIDALGO, Claude DARGENT, Gilles ALAYRAC et les �lus du groupe socialiste et radical de gauche, le Conseil de Paris �met le voeu que le Maire demande au Maire du 15e arrondissement de mettre en place la r�forme de la tarification pour les cantines scolaires, de modifier le r�glement de la caisse des �coles afin de ne p�naliser aucune famille et d?ouvrir la caisse des �coles � tout contr�le par les services comp�tents, pour un service public transparent pour les Parisiennes et les Parisiens.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur FERRAND, vous avez la parole pour r�pondre.

M. Eric FERRAND, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est tard. Je vais donc essayer de faire tr�s court sur un sujet qui est important. Comme d?habitude, l?opposition m�lange toutes les subventions ?caisse des �coles?, je ne vais pas revenir sur la r�partition et la contractuelle, mais les subventions de la Ville de Paris aux caisses des �coles ont augment� de 29 % depuis 2000. Voil�, c?est une r�alit�, c?est un fait. La cuisine entre la r�partition et la contractuelle, on y reviendra plus tard, au moment du vote des prochains projets de d�lib�ration concernant ces subventions.

Sur le projet de d�lib�ration qui nous occupe, Monsieur LEBEL, que vous devriez voter aujourd?hui car ce sont pr�cis�ment les tarifs propos�s par les caisses des �coles que nous avons mis dans ce projet de d�lib�ration, parce que l?article 1 du d�cret du 29 juin 2006 donne comp�tence aux collectivit�s territoriales pour fixer les tarifs dans les �coles publiques, les coll�ges et les lyc�es dont ils ont la charge. Que je sache, les lois de la d�centralisation n?ont pas rendu les mairies comme des communes de plein exercice et les caisses des �coles sont des �tablissements publics.

C?est donc le strict respect de la loi. Dans l?expos� des motifs, nous parlons bien d?homog�n�isation car nous militons beaucoup pour l?instauration des 8 tarifs qui sont des tarifs sociaux et j?en viens au v?u propos� par Mme HIDALGO. Ces 8 tarifs sont une �chelle propos�e pour le p�riscolaire et, d�j� 12 caisses des �coles � Paris ont adopt� cette �chelle.

Un seul exemple pour vous dire l?int�r�t de cette �chelle de tarif : une famille qui a 2 enfants avec des revenus de 700 euros paie 2,40 euros par mois la cantine. Quand on a 5 tarifs, c?est entre 18 et 20 euros par mois ! Voil� ce que c?est. Il faut instaurer les 8 tarifs et nous allons travailler encore avec vous pour vous convaincre, mais je pourrais encore d�velopper. En remontant un peu plus haut dans l?�chelle, une famille qui gagne 2.850 euros sera plac�e au tarif 4, avec les 8 tarifs, mais au tarifs 5, chez vous, c?est-�-dire qu?elle va payer la m�me chose que son coll�gue qui, lui, en gagne 6.000. Alors que qu?avec les 8 tarifs, ceux qui gagnent 6.000 euros seront plac�s au tarif 7. Je vous en conjure, reprenez vos dossiers, travaillez avec nous et vous verrez d?ailleurs que ces tarifs sont tr�s appr�ci�s par les parents parce qu?ils consid�rent que c?est plus progressif, plus juste et plus solidaire.

Deuxi�me point du v?u de Mme HIDALGO, sur la question du r�glement de la caisse des �coles. Effectivement, j?ai �t� tr�s choqu� de voir que, dans le r�glement de la caisse des �coles du 15e arrondissement, c?est le seul d?ailleurs � ma connaissance qui le fait, il est demand� aux familles �trang�res de produire un titre de s�jour pour permettre l?acc�s aux r�ductions de cantine.

C?est extr�mement limite. Je voudrais d?ailleurs rappeler que la cantine est un service public et la circulaire du 20 mars 2002 pr�cise qu?il n?est pas n�cessaire de produire un titre de s�jour pour qu?un enfant soit scolaris�. De fait, je trouve parfaitement ind�cent de subordonner la r�duction du tarif � la production de ces documents.

En m�me temps, troisi�me point, sur l?ouverture de la caisse � tout contr�le, ceci fait r�f�rence � l?inspection g�n�rale car vous savez que le 15e arrondissement a �t� le seul arrondissement � ne pas vouloir ouvrir ses portes et ses cahiers aux inspecteurs g�n�raux.

Donc, avis favorable pour le v?u pr�sent� par Mme HIDALGO et s?agissant du v?u pr�sent� par Mme AZZARO, je voudrais lui dire que nous y sommes tr�s favorables d?autant que nous avons d�j� commenc� � travailler avec les directeurs de caisse qui le veulent bien. D?ailleurs, le directeur de la caisse des �coles du 2e arrondissement a d�j� particip� � ce travail. Il faut un groupement d?achat pour que cela soit plus efficace et moins cher.

Donc, avis favorable pour ce v?u.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu d�pos� par Mme AZZARO assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 396).

Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu d�pos� le groupe socialiste et radical de gauche assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 397).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 218.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASCO 218).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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