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2006, Voeu déposé par Mme Geneviève BELLENGER, MM. Claude DARGENT, Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et radical de gauche relatif aux aménagements de la C.P.C.U. sur la voirie parisienne.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons maintenant au voeu r�f�renc� n� 40 dans le fascicule relatif aux am�nagements de la C.P.C.U. sur la voirie parisienne. Il est d�pos� par le groupe socialiste et radical de gauche.

Madame BELLENGER, vous avez la parole.

Mme Genevi�ve BELLENGER. - Merci, Madame la Maire.

Effectivement, depuis 2001 la Ville de Paris m�ne une politique d�termin�e et ambitieuse pour assurer, gr�ce � un partage �quitable de l?espace public, l?acc�s � la voirie pour les plus vuln�rables et promouvoir les modes de d�placements les moins polluants, �conomes d?espace et d?�nergie comme nous venons de le voir.

Dans cette perspective, elle a adopt� en juillet 2003 le premier Sch�ma directeur d?accessibilit� � la voirie parisienne qui donne toute leur place aux personnes � mobilit� r�duite, mal voyantes et non-voyantes. Ainsi, on a vu appara�tre des am�nagements sp�cifiques pour garantir la s�curit� du jalonnement pi�ton et une r�flexion sur l?implantation du mobilier urbain, qui a �t� mise en oeuvre afin d?am�liorer sensiblement les conditions de d�placement des personnes � mobilit� r�duite.

Or la C.P.C.U. vient de r�aliser sur plusieurs trottoirs du 17e arrondissement de Paris des chemin�es en brique en lieu et place des bouches d?a�ration bien connues, au pr�texte de prot�ger ces installations souterraines du ruissellement des eaux pluviales. Le groupe socialiste et radical de gauche s?interroge sur le cadre dans lequel ces dispositifs ont �t� autoris�s puis r�alis�s.

Ces am�nagements constituent en effet un retour en arri�re en mati�re d?accessibilit� de l?espace public parisien. Ils sont d?ores et d�j� qualifi�s de ?chemin�es anti-S.D.F.?, notamment dans un quotidien tr�s connu de la Capitale, avec leurs toits inclin�s. Ne s?agit-il pas ici de dissuader les S.D.F., notamment dans le 17e arrondissement, de trouver refuge sur ces installations ?

Si la rue n?est �videmment pas un lieu d?habitation normale, ce n?est pourtant pas ainsi que la r�insertion sociale des S.D.F. sera facilit�e mais par un effort permanent que m�ne d?ailleurs notre collectivit� qui consacre, dois-je vous le rappeler, un quart de son budget pour venir en aide aux plus d�munis et accueille un tiers de l?habitat d?urgence en Ile-de-France.

Aussi, les membres du groupe socialiste et radical de gauche �mettent le v?u que l?opportunit� de ce type d?am�nagement puisse �tre �valu�e avant qu?il soit, si cela s?av�re acceptable, g�n�ralis� dans Paris et que la Ville de Paris veille � ce que tout am�nagement du type ?chemin�e? sur espaces publics, notamment trottoirs, soit conciliable avec sa politique des d�placements et conforme au prescriptions du sch�ma directeur d?accessibilit� � la voirie parisienne.

Il est bien entendu dans ce voeu que, si � l?aune de l?�valuation de leur opportunit�, ces am�nagements s?av�raient non conformes aux prescriptions du Sch�ma d?accessibilit� de voirie et de la politique globale des d�placements que nous menons depuis 2001, nous demandons bien s�r que ces r�alisations soient supprim�es dans les meilleurs d�lais.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Madame la Maire, je donne un avis favorable � ce voeu apr�s avoir apport� malgr� tout quelques explications compl�mentaires � celles donn�es par Mme BELLENGER. La C.P.C.U. a en effet �t� amen�e � rehausser un certain nombre de grilles de ventilation du r�seau de chauffage urbain parce que des venues d?eau, en cas d?orages violents, peuvent occasionner des d�g�ts pour le r�seau, et surtout des accidents graves puisque l?accident de la rue Watt le 7 juillet 2000, ou celui de la rue de l?Universit� le 7 juillet 2001 ont �t� des accidents li�s � des orages violents. Il y avait donc n�cessit� de voir comment �viter que cela puisse advenir de nouveau.

La C.P.C.U. a donc men� une r�flexion avec la D.R.I.R.E. et les services de la Ville de Paris pour pr�venir ces submersions qui n�cessitent dans la plupart des cas une sur�l�vation de l?ouvrage. Celle-ci peut �tre faible et c?est le cas dans la tr�s grande majorit� des cas. Dans ces cas-l�, il y a un raccordement du rev�tement au trottoir mais dans certains cas il y a n�cessit� de mettre en place une �mergence pour prot�ger la grille.

Il est vrai que, en qui concerne la protection par rapport aux d�placements des personnes � mobilit� r�duite, y compris les personnes mal voyantes, on peut se retrouver dans des situations o� des remont�es, des sur�l�vations de faible hauteur peuvent cr�er des inconv�nients de visibilit� pour les personnes mal voyantes. Donc il y a, il est vrai, des difficult�s techniques r�elles qui am�nent � avoir des installations relativement importantes pour �viter les risques que peuvent comporter des obstacles de faible taille pour les personnes mal voyantes.

Pour autant, ce qui est clair c?est que pour les sites cit�s dans ce voeu, rue de Clichy, rue des Dames et rue Brochant dans le 17e arrondissement, il appara�t que la C.P.C.U. n?a pas effectu� l?instruction technique n�cessaire et n?a donc pas d?autorisation de projet de la D.V.D. pour installer ces �mergences. C?est la raison pour laquelle l?Ex�cutif est favorable � votre v?u, de fa�on � ce que nous puissions retravailler ces questions avec la C.P.C.U. pour trouver des r�ponses adapt�es et qui n?occasionnent pas les inconv�nients que vous �voquez dans votre voeu.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Bien alors? Mme BELLENGER, mais tr�s vite, s?il vous pla�t, puis M. VUILLERMOZ?

Mme Genevi�ve BELLENGER. - J?ai bien entendu votre commentaire et il n?est pas question de jouer sur la s�curit� du r�seau C.P.C.U. Il est question effectivement que ces am�nagements soient compatibles avec l?environnement parisien, pour les malvoyants, non-voyants et les personnes � mobilit� r�duite.

Je souhaiterais vraiment entendre de votre part que les am�nagements r�alis�s sans autorisation de la voirie parisienne, si c?est le cas, soient revus et supprim�s pour donner lieu � des am�nagements compatibles avec notre politique non seulement des d�placements mais aussi de l?embellissement de la Ville de Paris et qu?il n?y ait pas confusion...

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - On ne refait pas son intervention, Madame BELLENGER !

Mme Genevi�ve BELLENGER. - ? comme cela a �t� le cas avec les am�nagements actuels. Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

M. VUILLERMOZ a la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - Simplement un mot, puisque je suis aussi membre du Conseil d?administration de la C.P.C.U. ; je ne suis pas tout seul, d?ailleurs ! Ce qui m?inqui�tait dans les consid�rants de ce v?u, c?�tait que ces promontoires soient qualifi�s de ?chemin�es anti-S.D.F.?.

Vraiment, en tant que membre du Conseil d?administration d?une soci�t� d?�conomie mixte de la Ville, dans laquelle la Ville est repr�sent�e � 34 %, si c?�tait le cas, je me battrais pour que ce ne soit pas qualifi� de ?chemin�e anti-S.D.F.?.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Monsieur BAUPIN ?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Je confirme, Madame BELLENGER, que si on trouve des r�ponses qui permettent des am�nagements plus conformes avec ce qui est souhaitable dans Paris et que l?�valuation est n�gative, il faudra revoir ces am�nagements.

En ce qui concerne l?intervention de M. VUILLERMOZ, je n?ai pas d?�l�ment suppl�mentaire � ajouter, sauf que j?ai lu aussi dans la presse que certains qualifiaient ces am�nagements de cette fa�on, mais j?entends bien que vous indiquez que ce n?�tait pas la volont�.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Sur le v?u, Monsieur BAUPIN, vous le rejetez, c?est cela ?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Avis favorable, oui.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Pardon, je n?avais pas bien entendu cette pr�cision.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 386).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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