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V - Question d’actualité posée par le groupe socialiste et radical de gauche à M. le Maire de Paris relative à la redistribution de l’espace public, afin de lutter contre la pollution de l’air et de faire de la mobilité un droit pour tous.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � M. DARGENT pour le groupe socialiste et radical de gauche.

M. Claude DARGENT. - Merci, Monsieur le Maire.

Cher coll�gues, depuis le d�but de la mandature, la Ville de Paris a engag� une action ambitieuse et volontariste de redistribution de l?espace public, afin de lutter contre la pollution de l?air et de faire de la mobilit� un droit pour tous. De nombreuses mesures ont �t� prises en ce sens et l?�laboration actuelle du Plan de d�placements de Paris va nous permettre d?aller plus loin encore, puisqu?il s?agit de fixer les conditions de notre mobilit� pour les ann�es � venir dans une d�marche de d�veloppement durable.

Bien �videmment, les conditions de d�placement dans Paris sont interd�pendantes avec celles existant � l?�chelle de l?agglom�ration. Et en ce domaine, un tel document ne saurait �tre �labor� sans prendre en compte les enjeux de solidarit� territoriale et de coh�rence r�gionale et, par cons�quent, sans tenir compte des attentes et des besoins des communes et des d�partements limitrophes.

Malheureusement, il faut regretter ici que la loi d?ao�t 2004 ait circonscrit le cadre du P.D.P. aux seules limites de Paris, interdisant de fait d?�laborer un Plan de d�placements de l?agglom�ration parisienne.

Et pourtant, fid�le � votre volont� d?un dialogue renouvel� avec les collectivit�s voisines et parce que Paris ne pouvait plus se replier sur ses fronti�res administratives, parce qu?il fallait, en somme, rompre avec la culture de l?isolement, vous avez pris vos responsabilit�s, Monsieur le Maire, en d�cidant d?avancer avec pragmatisme et d?associer largement les repr�sentants des communes et des d�partements limitrophes.

Ainsi, le Plan de d�placements de Paris �tait � l?ordre du jour de la deuxi�me Conf�rence m�tropolitaine qui s?est tenue jeudi dernier � Montreuil.

Pouvez-vous, Monsieur le Maire, au-del� de ce que l?on a pu apprendre par la presse, informer notre Assembl�e sur les premiers enseignements que l?on peut tirer de ce dialogue indispensable et, il n?en fait aucun doute pour �lus du groupe socialiste et radical de gauche, un dialogue riche et constructif ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci de votre intervention constructive.

Je donne la parole � Denis BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

En 2 minutes 30, je ne pourrai pas d�velopper �norm�ment les enseignements, mais je voudrais vous confirmer que cette seconde r�union de la Conf�rence m�tropolitaine qui a permis de rassembler 30 maires, pr�sidents de conseils g�n�raux et d?E.P.C.I. d?Ile-de-France, plus de 50 collectivit�s locales repr�sent�es, sur les questions de d�placement dans l?agglom�-ration, a �t� une premi�re. Une premi�re au niveau de notre agglom�ration, un premier grand d�bat sur ces questions de d�placement. Cela n?avait jamais eu lieu jusque-l� et cela a permis de mettre � plat nos discussions, nos r�flexions communes, sur la diminution des nuisances li�es aux d�placements et sur les difficult�s que rencontrent des millions de nos concitoyens tous les jours pour se d�placer dans notre agglom�ration.

Ce d�bat a mis en �vidence un large consensus entre l?ensemble des �lus pr�sents sur le diagnostic et sur les orientations qui guident chacune de nos collectivit�s. Diminution de la pression automobile, promotion et d�veloppement des transports collectifs et des circulations douces, gestion coordonn�e et harmonis�e du stationnement, des livraisons, tous ces points, qui sont d�j� dans le Plan de d�placements urbains d?Ile-de-France, ont �t� confirm�s comme �tant des orientations que partagent ces �lus.

Ce sont d?ailleurs des orientations que nous avons pr�vu d?inscrire dans le Plan de d�placements de Paris et cette Conf�rence m�tropolitaine a �t� l?occasion de le rappeler. Nous souhaitons, dans le Plan de d�placements de Paris, articuler et synchroniser :

- dans le temps, les r�ductions nouvelles de circulation automobile et le renforcement des offres de transport alternatif ;

- et, simultan�ment, dans l?espace, en assumant le fait que les conditions de d�placement dans la Capitale sont interd�pendantes avec les conditions de d�placement � l?�chelle de l?ag-glom�ration, et donc s?inscrivent dans l?organisation des d�placements � cette �chelle. En cons�quence, il est indispensable d?articuler les actions men�es de part et d?autre du boulevard p�riph�rique.

Dans les semaines qui viennent, avec Pierre MANSAT et � l?initiative de la Conf�rence m�tropolitaine, nous tiendrons deux r�unions de travail avec nos voisins sur le Plan de d�placement de Paris pour poursuivre ce travail dans la continuation de la concertation men�e avec eux depuis de longs mois sur le P.D.P.

Je dois dire que l?excellent climat de cette r�union et cette convergence sur les orientations montrent bien que la confrontation st�rile entre Paris et la banlieue que certains voudraient susciter, ne tient pas, d�s qu?on se met � travailler ensemble.

Nous avons pu constater aussi � cette occasion � quel point notre probl�me commun est le d�s�quilibre flagrant qui existe en mati�re d?offre de transport collectif entre Paris et le reste de l?agglom�ration. Nous avons r�affirm� � cette occasion une position d�j� adopt�e par le Conseil de Paris qui est que la priorit� doit aller au transport de banlieue � banlieue. C?est ce que nous faisons dans le cadre du nouveau S.T.I.F., auquel, je le rappelle, Paris contribue pour 30 % de son budget. Je rappelle aussi que, dans les transports collectifs parisiens, plus de la moiti� des usagers sont habitants de la banlieue ; nous sommes bien dans une interd�pendance d?ensemble.

Je voudrais aussi me r�jouir que cette Conf�rence m�tropolitaine ait �t� l?occasion pour Jean-Paul HUCHON de confirmer sa position en ce qui concerne le m�tro en rocade et d?indiquer que le principe de ce projet de m�tro en rocade sera inscrit au futur S.D.R.I.F. et qu?il souhaite que des cr�dits d?�tude soient inscrits au prochain Contrat de projets. C?est un point extr�mement important qui signifie bien que nous sommes convergents dans cette d�marche.

En conclusion, comme vous l?avez dit, nous regrettons qu?il n?y ait pas possibilit� d?�laborer aujourd?hui un Plan de d�placements de l?agglom�ration parisienne. Cela doit rester notre perspective. Le P.D.P. en sera un �l�ment et nous avons dit clairement dans cette r�union que nous souhaitons aller au maximum en ce qui concerne ces questions de d�placement voire d?autres, mais en l?occurrence sur ces questions de d�placement - vers des outils de gouvernance partag�e, qui sont les seuls qui nous permettront d?avoir une vision globale au niveau de l?agglom�ration.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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