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2006, DVD 124 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention triennale avec l’association “La Prévention Routière”. - Attribution de la subvention correspondante. - Montant : 70.000 euros.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons � pr�sent au projet de d�lib�ration DVD 124. Ce projet concerne l?autorisation accord�e � M. le Maire de Paris de signer une convention triennale avec l?association ?La pr�vention routi�re? et l?attribution d?une subvention correspondante pour un montant de 70.000 euros.

Madame KUSTER, vous avez la parole.

Mme Brigitte KUSTER. - Merci, Madame la Maire.

Nous approuvons sans r�serve tout ce qui peut concourir � r�duire la fr�quence et la gravit� des accidents de la circulation parisienne. A ce titre, on ne peut que se f�liciter des actions men�es par ?La Pr�vention routi�re? en direction de toutes les cat�gories de la population, notamment les enfants et adolescents et les personnes �g�es qui sont les plus vuln�rables.

Nous avons tous constat�, avec beaucoup de regret, la hausse en 2005 de 2 % du nombre des accidents et celle de 3 % du nombre des victimes. Parmi ces accidents, si on regarde les chiffres de 2005, 50,3 % concernent les deux-roues motoris�s, pendant que 22,7 % concernent les pi�tons. Ces chiffres sont d?autant plus pr�occupants que ces deux cat�gories circulent sans protection ou presque et que les accidents qui les touchent sont, la plupart du temps, graves. La politique municipale ayant pour effet d?augmenter le nombre des deux-roues motoris�s de plus de 14 % depuis 2001, tout en diminuant l?espace de la voirie qui leur est autoris� ; qu?entendez-vous faire pour contribuer � r�duire ce taux d?accidentologie que vous avez vraisemblablement aliment� par les mesures que vous avez prises ?

En ce qui concerne les usagers les plus vuln�rables, � savoir les pi�tons, qu?entendez-vous faire alors que nous apprenons par une statistique r�cente de la Pr�fecture de police que sur 12 axes am�nag�s les accidents ont augment� de 5,4 %, le nombre des victimes de 19 % et celui des morts de 17,3 % ? Il appara�t que les boulevard Saint-Marcel, Clichy et Rochechouart, Strasbourg et Montparnasse sont particuli�rement concern�s.

A travers cette statistique, le d�coupage inattendu et asym�trique de la voirie est mis en cause notamment par les incompr�hensions g�n�r�es par un partage illogique de l?espace, que ce soit de la part des conducteurs ou des pi�tons pour ne citer qu?eux. Quelles sont donc les actions que vous entendez conduire pour faire diminuer ces accidents ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission.

-Oui, je remercie Mme KUSTER pour son intervention qui n?estpas directement en rapport avec la subvention mais plus globalement sur la politique de la Municipalit� en mati�re de s�curit� routi�re.

C?est vrai, vous avez raison sur le fait qu?il y a eu en 2005 une hausse de l?accidentologie mais elle est intervenue apr�s plusieurs ann�es de baisses tr�s importantes. On est � peu pr�s aujourd?hui entre 50 et 60 d�c�s par an dus � l?ins�curit� routi�re. C?est 50 � 60 de trop, mais dans la mandature pr�c�dente, on �tait � 90 d�c�s par an. Cette baisse �tait d�j� extr�mement significative.

Vous avez raison de souligner que les principales victimes sont les deux-roues motoris�s et les pi�tons qui sont mal prot�g�s par rapport aux nouveaux tanks que nous voyons circuler dans la ville que sont les 4x4 qui se multiplient, avec des s�curit�s de plus en plus importantes pour leur conducteur, aux d�pens des autres. C?est un vrai sujet d?inqui�tude pour nous, d?autant que, comme chacun le sait, les 4x4, du fait du positionnement de leur pare-choc, ont une traumatologie 5 fois plus grave que les autres v�hicules.

En ce qui concerne les deux-roues motoris�s, je voulais vous dire que je suis particuli�rement surpris de votre questionnement sur ce que nous comptons faire pour am�liorer la s�curit�. En effet, et vous le savez, nous discutons depuis de longs mois avec les associations de motards pour mettre en place un code de bonne conduite, sur lequel nous avions trouv� un terrain d?entente entre associations et Ville de Paris de fa�on � mieux encadrer les comportements et donc de diminuer les comportements � risque.

Nous sommes au regret aujourd?hui de constater que le Pr�fet de police - mandat� par le Gouvernement, en l?occurrence le Ministre de l?Int�rieur - nous a fait savoir qu?il refusait que cette charte de bonne conduite soit adopt�e et que les comportements que nous souhaitions encadrer puissent l?�tre. Donc on reste dans une situation de flou total dans laquelle beaucoup de comportements � risque sont de fait tol�r�s puisque non verbalis�s sans que l?on indique aux usagers les comportements qui seraient les moins dangereux.

Moi, je le regrette beaucoup parce qu?il est vrai que les deux-roues motoris�s payent un tr�s lourd tribut � l?accidentologie grave dans Paris. Plus de la moiti� - vous avez eu raison de le souligner - et ce depuis de tr�s nombreuses ann�es. M�me si cela a baiss� en nombre, de m�me que l?ensemble de l?acciden-tologie, il n?en reste pas moins vrai que cette accidentologie reste extr�mement importante.

En ce qui concerne les pi�tons, j?ai bien not� comme vous qu?il y avait un accroissement des accidents graves concernant les pi�tons et notamment les personnes �g�es. C?est un point sur lequel les services de la Pr�fecture de police notamment ont attir� l?attention en indiquant que les accidents qui �taient intervenus et qui avaient caus� des accident�s graves ou des d�c�s en l?occurrence �taient dus � des comportements inattentifs de la part des automobilistes. Donc il y a l� un sujet de pr�occupation.

Nous travaillons avec les services de la Pr�fecture de police pour regarder ce qui peut �tre fait.

En tout �tat de cas de cause, j?ai au moins un message que je souhaiterais adresser aux formations politiques ici pr�sentes et qui sont en relation avec des candidats � la pr�sidentielle.

Tous les 7 ans auparavant, et tous les 5 ans maintenant, nous avons cette tradition particuli�rement d�plorable qui est celle de l?amnistie pour les comportements dangereux qui concernent le Code de la route. Une amnistie qui est annonc�e � l?avance et qui en g�n�ral porte sur l?ann�e �coul�e : cela a pour cons�quence que des comportements de plus en plus dangereux se d�veloppent dans l?impunit�.

Et sur Paris, les statistiques, au cours des derni�res d�cennies, montrent que c?est entre 15 et 30 d�c�s suppl�mentaires � chaque �lection pr�sidentielle. Donc si les formations politiques pouvaient faire passer le message aux candidats � la pr�sidentielle, pour qu?ils annoncent par avance qu?il n?y aura aucune amnistie concernant le Code de la route, ce serait sans doute beaucoup de vies qui seraient �pargn�es dans la Capitale et sur le reste du territoire national.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Madame le Maire.

Juste un mot pour pr�ciser que si le Pr�fet de police mandat� par le Minist�re de l?Int�rieur et le Ministre de l?Equipement n?est pas en mesure de parapher la charte des deux-roues, c?est pour une seule raison : c?est qu?elle comprend une clause sur les remont�es de files qui est contraire au Code de la route.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 124.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DVD 124).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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